Chapitre 8: Aux portes de la mort.
Chapitre 8:
C'était à croire qu'il était né sous une mauvaise étoile. Ou bien alors qu'il avait été maudit par il ne savait trop quel être démoniaque. Et qui pour une raison, ou pour une autre, lui en voulait personnellement. Dans tout les cas, jamais de toute sa vie, Zoro n'avait été aussi proche de la mort qu'à cet instant précis.
En toute franchise, depuis leurs arrivées dans cet hôtel miteux, jamais le soldat n'avait eu confiance dans ce propriétaire qui les avaient accueilli, avec bien des réticences sur le visage. Tout d'abord l'aspect un peu crasseux du type ainsi que de l'hôtel en lui même, avait joué énormément dans sa méfiance. Et pourtant ce ne fut pas que cela, qui avait allumé en lui bien des doutes quand aux attentions de cet homme. Il avait vu dans la physionomie de l'hôtelier un air parfaitement faux, et malhonnête qui semblait émaner de lui à chaque instant. Sans doute était-ce aussi son instinct de soldat, qui avait éveillé en lui une telle méfiance de l'autre. Comme si son inconscient lui rappelait, que tout ceux qu'il croisait, pouvait être de potentiels ennemis à abattre. Dans tout les cas, Zoro en était persuadé, jamais l'hôtelier n'avait pris le renard pour un humain lambda. De ça il en était certain. Et à vrai dire, les paroles un peu maladroite du rusé à leur arrivée, avait sans doute joué énormément sur les doutes de cet homme sale, lorsqu'il l'avait regardé un bref instant. Ses petits yeux larmoyant c'était porté sur Sanji, tel un avare admirant son précieux or.
Mais ce type qui avait voulu les attaquer au petit matin, pour se faire de l'argent sur leurs dos, en serait à présent pour ses fraies. Perdant plus que gagnant, l'homme dont l'état de santé était précaire après avoir eu la trachée à demi écrasé par un Sanji en colère, voyait à présent une chambre complètement sans dessus dessous et à moitié détruite. Un parquet inondé de grosses tâches de sang, ainsi qu'une fenêtre complètement défoncés.
Dans la chambre ou ils avaient passé la nuit il y avait, en plus des blessés et des morts, le soldat ainsi que l'hybride. Aaaah qui n'avait toujours pas été désactivé par son Maître s'agitait dans tout les sens en agaçant légèrement son Maître, qui prenait sûr lui pour ne pas s'énerver. Parfois il allait voleter en direction de la fenêtre défoncé, et commentait ce qu'il voyait d'une voix claironnante, un peu comme si l'instant n'avait pas été aussi grave. De son côté , le renard qui avait l'espace d'un instant perdu son sang-froid, avait repris son calme habituel. Une odeur dégoutante de saleté de sang, ainsi que de chaire brûlée agressait parfois ses narines, lui faisant ainsi froncer du nez. Parfois il le frottait d'un bref revers de main, afin de chasser ces effluves dégoutantes qui lui retournait un peu l'estomac. Mais cela en vains.
- Faut qu'on parte d'ici rapidement, on doit retourner au plus vite chez moi ...commenta t-il en hissant sur son épaule sa précieuse besace magique. Tu crois que tu peux tenir le coup !?
-...
- Hey ! Petit humain, tu m'entends ? Questionna t-il avant de faire un signe agacé en direction de Aaaah, afin qu'il s'éloigne de la fenêtre.
N'obtenant aucune réponse, le rusé renard se précipita sur Zoro qui venait de perdre totalement conscience. Son état précaire allié à la terrible blessure qui avait été soignée de façon assez sommaire et douloureuse, lui avait fait totalement perdre connaissance. Les dernières forces qu'il avait réussi à garder plus ou moins, s'en était allée. Et c'est avec une certain frayeur que dans son inconscient, Zoro voyait la terrible faux de la mort s'approcher de lui.
" Tu iras dans le grand bouillon de ma marmite, hahaha " ricanait elle une voix sépulcral...
Sa propre voix, ne parvenait plus à nier cette évidence qui pourtant lui venait à l'esprit. Il allait bientôt mourir, et à seulement 21 ans. Sans doute en voyant son état le blondinet le laisserait enfin derrière lui, afin de se sauver de ce monde d'humain complètement fou, toujours en proie à ce détruire. Mais ce que Zoro ne voyait pas dans son inconscient, c'était que l'obstiné renard ne comptait certainement pas partir sans lui. Sans doute était-ce pour ces raisons à demi avoué, et à demi cacher qu'il lui avait révélé la veille après bien des dispute, que le rusé s'obstinait ainsi à lui venir en aide ? Peut-être ? Mais pour le moment tout ça lui importait plus. Il se sentait faible, il se sentait mal et fatigué. Et lui si solide et si courageux sur un champs de bataille, en avait assez de se battre pour sauvegarder cette vie qui ne voulait visiblement plus de lui.
- Merde, gronda Sanji en passant une main sur son crâne, pendant que ses longues oreilles rousses se couchaient sur son passage. Il ne reprend pas connaissance...
- Maitre, puis-je vous suggérer de le porter sur votre dos ? Afin de filer au plus vite d'ici. Je crains que d'autre humain ne cherche de nouveau à vous nuire, expliqua Aaaah toujours aussi agité. Il suffirait de l'attacher afin qu'il ne glisse pas, et vous pourriez ainsi vous enfuir d'ici en toute tranquillité.
D'un rapide coup d'oeil, celui que la petite sphère magique s'obstinait parfois à l'appeler Prince, observa cette dernier avant de passer rapidement au soldat évanouie. Si le vert était dans cet état pitoyable et mortel, c'était en grande partie à cause de lui. Sans leurs rencontre, il n'aurait certainement pas vécu tout ça reconnu le renard rusé. Mais peut-être aussi qu'à l'heure actuel, si ils ne s'étaient pas connu, son corps de valeureux soldat serait entrain de pourrir dans la boue infâme d'un champs de bataille. Pensant sans doute que le moment n'était pas venu de réfléchir à ce genre de choses, qui d'ailleurs n'apportait rien à leurs situation, Sanji hissa ,non sans quelques difficultés Zoro sur son dos. Pour le maintenir parfaitement en place, il s'aida de l'un des sabres de ce dernier, qu'il passa sous les jambes et les fesses du vert, afin de l'empêcher de glisser continuellement de son dos.
- Bon dieu ! Marmonna le blondinet tandis que Aaaah s'approchait de son visage avec toujours le même sourire sur le visage. C'est qu'il est lourd l'animal.....
- Vous transpirez beaucoup Maitre ! Avez vous chaud ? Commenta stupidement la petite sphère, Il est si lourd que ça ?
- Si tu veux, quand il sera réveillé , on lui dira de s'assoir sur toi, ainsi on verra jusque où tu tiendras avant d'éclater, marmonna d'une voix chargé d'ironie Sanji. Ses sourcils froncés ainsi que sa mine boudeuse démontrait clairement sa mauvaise humeur.
- Ce qui vous êtes drôle mon prince !!! Ria la petite sphère magique, faisant ainsi levé les yeux de renard aux ciel.
Étant doté d'une souplesse plus importante que celle des humains, le renard s'habitua bien vite au corps pesant de son compagnon de galère sur son dos. Avec rapidité, il était passé par la fenêtre à moitié défoncé lorsqu'il avait entendu des pas précipités dans les escaliers ainsi que les marches de l'hôtel. Avec lourdeur il avait atterri sur le sol encore un peu boueux de la ville, tandis qu'un gémissement à peine audible face à ce geste un peu brusque se faisait entendre de la part du soldat. Non loin de lui, à quelques mètres tout au plus, il avait vu durant un bref moment, un attroupement se faire autour de l'hôtelier blessait, qu'il avait jeté comme un misérable détritus quelques instant auparavant. Ce dernier de toute évidence était gravement blessé au vu du nombres de personnes qui s'agitaient autour de lui en essayant de lui venir en aide. Et pourtant même si l'idée de faire du mal aux humains ne lui plaisait pas vraiment, pas une seule fois le moindre remord vient à torturer son âme et son esprit. Clair dans ses pensées, Sanji savait qu'il avait eu raison d'agir comme il l'avait fait et que, si il n'avait cherché à se débarrasser de ses minables, lui tout comme l'humain sur son dos, seraient devenu de vulgaires marchandises. Et cet simple idée ne plaisait en rien à son orgueil.
A travers la fenêtre qu'il avait détruit des têtes apparurent bientôt en le pointant du doigts.
- C'est lui qui à fait ça !! Hurlaient avec rages ceux qui devaient être des complices de l'hôtelier à l'apparence dégoutante.
Une nuée de regard chargé de colère et de haine lui furent aussitôt lancé. Et à vrai dire à entendre cette seule version de l'histoire, il était évident pour le rusé que pour ces humains, il passait pour l'agresseur. Sans doute devaient-ils tous le voir, comme un horrible hybride agressif, et violent qui était sorti de son pays magique, dans le but de se divertir en massacrant de l'humain. Cet simple supposition le froissa un peu, mais les apparences malheureusement étaient un peu contre lui.
Alors le renard partit en courant avec une rapidité plutôt hors du commun, et ceux malgré le poids sur son dos. Évidement, il n'était pas aussi rapide que l'aurait été Zoro si il avait absorbé quelques goutes de son sang si spéciale, mais au moins sa vitesse bien supérieur aux Hommes était assez utile pour fuir ce lieu, ou il s'était fait un peu trop repéré. Dans son sillage Aaaah qui arrivait parfaitement à le suivre malgré sa rapidité, était fière de ne pas avoir été désactivé. Joyeux malgré la situation difficile, il restait fidèle à lui même et parlait en boucle de plein choses qui même si elles n'étaient pas franchement utile, avait au moins le don d'occuper le silence.
- La saison des cerises d'hiver vas débuté dans quelques semaines... je sais Maître que vous adorez ça, eut l'occasion d'entendre Sanji.
Sans la moindre interruption le rusé courut ainsi durant des heures, sans jamais s'arrêter prouvant ainsi une résistant physique bien au delà, d'un humain lambda. Sans aucun doute quand aux chemins à prendre, il traversait des forêts, des ruisseaux, ainsi que des hameaux, où il se ficha éperdument d'être vue par des humains. Avec indifférence malgré sa curiosité naturel, il n'écoutait que superficiellement les propos de ceux qu'il croisait..
- Oh regardez ...un hybride renard...
- Maman, regarde ses longues oreilles...
En début d'après-midi , Sanji se décida enfin à prendre un temps de repos. Le souffle court le visage en sueur, il prit le parti de s'arrêter près d'un bosquet situé sur les bords d'une rivière. Avec prudence, il avait déposé son fardeau toujours inconscient dans un petit tas d'herbe épais à l'ombre d'un arbre. Là, il avait ordonné à Aaaah à veiller sur Zoro, le temps qu'il se rafraichisse un peu. Le courant de ce mince filet d'eau à peine profond était calme. Et c'est avec bien du soulagement qu'il plongea dedans et presque en entier son visage devenu bouillant par l'effort. Avec délice il savoura à grande gorgée, un peu de ce liquide clair qui atténua les brûlures de sa gorge, face à l'effort qu'il avait fait. Lorsqu'il se fut rassasié de cet eau pur, il prit quelques minutes et braqua son regard curieux sur des poissons d'eaux douces qui nageaient paisiblement.
- Hum, fit-il pensif en agitant sa queue rousse touffu, si j'avais le temps...j'en pêcherai quelques uns, et les feraient griller...mais....
Sans terminer sa phrase, ses longs yeux bleue se détachèrent de se qui aurait pu être un met délicieux, pour se porter sur l'humain mourant. Son teint était pâle voir presque gris même, et une expression de souffrance intense semblait ne plus se détacher de ses traits tiré. Si il ne rentrait pas dans son monde très vite, l'humain allait mourir... Alors il dut laisser tomber ses envies de poissons grillés, et prit dans une gourde qui trainait au font de sa besace magique qu'il remplie généreusement d'eau. Une fois que cela fût fait, le renard s'approcha du soldat qui ouvrit difficilement son oeil unique, en entendant les graviers crisser sous les pas du rusé. La maladie, l'infection, et la grosse perte de sang qu'il avait subi, l'avait vraiment mis dans un sale état.
- Tu as soif ? Demanda le blondinet en s'approchant un peu de son compère.
- Un peu.. parvient à articuler le soldat en tentant de se redresser en position assise mais en vain.
- Ne bougez pas, vous êtes faible....lui indiqua Aaaah qui tournait autour de sa tête, en lui donnant un peu le tournis.
- Tiens, fit le renard en s'agenouillant aux cotés du malade, puis en calant la tête à cheveux vert contre lui, pour qu'il ait au moins un appui, afin de pouvoir avaler le précieux liquide.
Ouvrant à peine la bouche, un mince filet d'eau parvient pourtant à trouver son chemin, ce qui au moins eut le mérite de le désaltérer un peu. Son front restait excessivement brûlant, alors que pourtant son corps continuait de trembler comme une feuille, ses mains étaient fraiche, terriblement fraiche. Lorsque Zoro eut bu tout son saoul, le rusé reposa avec prudence la tête du soldat sur un tas d'herbe épais. L'œil vert de ce dernier resta un court moment à observer les traits du renard. Dans ces pales rayons de soleil d'hiver, ses cheveux blond ressemblait presque à de l'or pur.
- J'suis....fichu....! Murmura d'une voix affaiblie le soldat...tu devrais te décider à partir et à me laisser mourir ici !
- Encore à dire ça ! S'agaça un peu le renard en fronçant ses étranges sourcils ! Je t'ai dis que non, je ne peux pas faire ça, tu dois vivre à point c'est tout !
- Je n'ai plus la force de rien....je ne suis pas stupide...je sens que ma vie m'échappe....depuis des jours, je lutte en vains...la faucheuse...elle..elle finira par m'avoir.
- Oooh, se désola un peu Aaaah, le pauvre humain ne croit plus en lui même. Ne dite pas ça, mon Prince va vous sauver vous verrez et...
- Chut ! Tait-toi ou je te désactive Aaaah, bougonna un peu le renard, ce qui n'impressionna pas du tout Aaaah. Écoute petit humain...tu..
- Appel moi par...mon prénom.....ça ..m'énerve quand tu dis " petit humain '' ...
- Bon...si tu veux " Zoro", consentit de mauvaise grâce Sanji. Mais je te l'ai déjà dis, tu ne vas pas mourir, pas tant que tu seras avec moi.... Il faut que tu luttes encore un peu, et que tu t'accroches...
- Je ne fais que ça ....marmonna le vert en fermant son oeil unique...je suis fatigué..si fatigué..si tu savais ...
- Tu verras, continua à l'encourager Sanji comme si il n'avait rien entendu. On serra bientôt chez moi, et mon Koohé , qui est un très bon médecin, va te remettre sur pied en un rien de temps. Expliqua t-il en claquant des doigts.
- Ton....quoi.....? Murmura un peu intrigué le sabreur.
- Ah c'est vrai tu ne connais pas ce terme. Et bien si tu veux savoir ce que s'est qu'un " Koohé ", Tu dois survivre, t'as pas le choix. Tenta de fanfaronner le blondinet en posant sa main sur le front bouillant de son compagnon d'infortune. Alors n'abandonne pas ! Je sais que tu es plein de méfiance envers moi...Mais au moins pour cela ...crois en moi.
- Vous êtes tellement gentil mon prince! S'exclama d'un ton si joyeux Aaaah, que sa bonne humeur semblait déplacé face à l'état tragique de Zoro. Vous êtes adorable avec l'humain, je suis sûr qu'il doit être honoré de votre bonté, continua t-il de le flatter tandis qu'un bref geste de la main, Sanji le chassait comme un chasse une mouche.
- Jusqu'au bout tu me feras du chantage, parvient à rire un peu le vert. T'es le type le plus culotté que je connaisse....et le plus têtu aussi...
N'ayant rien mangé depuis la veille au soir, le blondinet qui sentait son estomac devenir de plus en plus douloureux , au fur et à mesure que la faim s'élevait chez lui, dût se résoudre à faire une pause déjeuner. Avec rapidité, il sortit de sa fameuse besace, la miche de pain bien entamé et qui commençait un peu à durcir. Sans attendre il s'en coupa une grosse tranche épaisse. Leurs temps étaient trop compté pour qu'il se permette d'en perdre en cuisinant un petit quelque chose. Avec rapidité il l'avala les gros morceaux que ses dents pointue arrachaient et mastiquaient sans aucune retenu, en lui provoquant au passage un puissant hoquet qui ne dura fort heureusement pas longtemps. Avant de reprendre la route, il proposa au soldat de manger un petit morceau, ce dernier secoua brièvement la tête de bas en hauts, car même parler lui demandait trop d'énergie. Décidément le sang qu'il avait perdu le matin même avait achevé de l'affaiblir totalement. Lorsqu'on le voyait, on avait l'impression que le moindre geste lui demandait d'utiliser une énergie qu'il n'avait plus. Chaque mouvement le faisait souffrir, et la fièvre de cheval qu'il avait, n'arrangeait en rien son état.
Sachant que lui coller de gros morceau de pain de le gosier ne ferait que l'étouffer et rien de plus. Le rusé renard entreprit de prendre tout d'abord un petit morceau de pain qu'il tenta de glisser entre les lèvres du malade. Alors, le soldat tenta bien de le mâcher lui même en articulant difficilement sa mâchoire. Mais ses forces étaient si faible et si déclinante, qu'il n'arriva même pas à faire une choses aussi simple et qui était de manger. Le morceau de pain qui était brièvement resté entre ses lèvres qui remuaient à peine glissa, roula sur son menton avant de s'arrêter un bref instant au beau milieu de son buste.
- Laisse tomber, répéta une fois de plus le vert...dont la volonté faiblissait autant que sa santé...
Le renard à ses quelques mots ne prononça aucune parole, ni aucun reproche. C'est à peine si il entendit de son rusé compagnon de galère un souffle agacé. Les yeux fermés, Zoro attendait ainsi allongé dans l'herbe que le blondinet ait fini de manger. Pour s'occuper l'esprit, il laissait ses oreilles écouter les chants des oiseaux , ainsi que les glouglous du ruisseau, sans doute pas très éloigné d'eux. Il sentait sous la paume de ses mains les brins d'herbes le chatouiller un peu, sur lequel il était allongé. Cet endroit calme et sans doute magnifique, serait peut-être pour lui un lieu magnifique pour mourir..
Et puis sans qu'il n'ait le temps de le réaliser, le sabreur sentit contre ses lèvres pâles ce qui aurait pu passer pour un baiser, mais qui n'en fut pas un. Dans sa propre bouche l'hybride avait tel une maman oiseau nourrissant ses petits, mâché la nourriture qu'il destinait au sabreur. Afin sans doute qu'il n'ait plus qu'à l'avaler. Lèvres contre lèvres, le blondinet avait forcé ce dernier à entrouvrir assez la bouche pour qu'à l'aide de sa langue, il glisse la nourriture dans le gosier du vert. Très certainement en d'autres circonstances Sanji aurait trouvé amusant, le soubresaut qu'eut le soldat à ce simple contact. Mais l'instant était beaucoup trop sérieux et beaucoup trop grave, pour qu'il prenne le temps de blaguer. A plusieurs reprise il réitéra l'opération, rassasiant ainsi un peu l'estomac plaintif de l'humain.
- Désolé, c'est pas formidable de procéder ainsi, s'excusa un peu le blondinet, mais au moins ton estomac n'est pas vide. Et puis cela te donnera un peu de force pour ne pas te laisser aller vers la mort.
- Oh mon prince, c'est grave, s'écria Aaaah paniqué en volant dans tout les sens, la fièvre de l'humain a dû augmenter , il est tout rouge.
Un rire se fit pour une fois entendre de la part du renard en entendant les propos du la petite boule magique. Cette dernière qui ne comprenait pas pourquoi d'une telle réaction chez son Maître, se mit à voler près de sa tête dans l'espoir d'une explication qui ne vient pas. De son côté Zoro malgré la gravité de son état, avait levé avec difficulté l'une de ses mains qui passa sur son visage gêné, et très certainement écarlate...d'une voix faible il murmura..
- T'étais ...pas..obligé de faire ça...toussa t-il malgré tout soulagé que parmi toutes ses souffrances, celle de son estomac ce soit un peu calmé.
- Soyons d'accord ! Le taquina un peu l'hybride en hissant de nouveau sa besace sur son épaule. Ce n'était pas une baiser, ok ? Enfin pas un vrai.
- Je..je sais bien, idiot de renard ! Bredouilla le vert, avant de pousser une plainte de douleur, comme si ces derniers mots râlé lui avait demandé trop de force.
A nouveau un léger rire se fit entendre de la part du renard, dont la longue queue rousse et touffu s'agita un peu face à ce court moment d'amusement. Après avoir pris le temps de rafraichir un peu le visage bouillant de Zoro, à l'aide d'un linge humide, Sanji le hissa comme au matin même sur son dos. Une fois de plus il poussa un juron en réalisant à quel point ce dernier n'était pas léger. Mais cette fois-ci Aaaah, eut le mérite de ne faire aucun commentaire. Sans doute se disait-il que si il agaçait encore une fois son prince, ce dernier finirait vraiment par lui flanquer sur le dos cet homme mourant, qui ferait à coup sur éclater sa sphère de verre.
Le périple reprit, et pourtant ils avaient à peine parcouru une dizaine de kilomètre que cette fois-ci, Sanji sentit que son " fardeau " avait définitivement perdu connaissance. Sans prendre le temps de s'arrêter car il ne pouvait se le permettre. Le rusé appelait le soldat par tout les surnoms stupide qu'il avait en tête, sans pour autant obtenir la moindre réponse. En général ce genre de sobriquet agaçait et énervait le vert, qui malgré son état ne se gênait pas pour l'envoyer balader. Mais cette fois-ci aucun sons ne se faisait entendre de ce dernier, pas un râle, pas un grognement, ni aucune menace rien ...juste le silence...ce silence terrifiant qui laisse à craindre le pire.
Inquiet et réalisant que le temps leurs étaient de plus en plus compté, le rusé renard accéléra la cadence de sa course au delà même de ce qu'il pouvait. Il traversa alors avec la rapidité d'un éclaire, les nombreux paysages qui lui restaient à parcourir. Dans son dos, il ne sentait pas qu'une tâche de sang était entrain d'imprégner ses propres vêtements, ainsi que ceux du sabreur. La blessure de ce dernier qui avait été sommairement cautérisé au feu, voyait un mince filet de sang s'écouler d'une plaie difficilement visible à l'oeil nu, mais parfaitement présente malgré tout. Sans doute était-ce cette course folle qu'il avait ré-ouvert un peu cette blessure ? Ou alors était-ce une autre plaie dû aux nombreux coups qu'il avait reçu ? Des possibilités comme celle-ci, il y en avait des tas. Et pourtant pas une seconde le renard n'eut le temps d'y réfléchir, car tout simplement il ne se rendait pas compte que l'état inquiétant de son humain, était devenu presque catastrophique.
Il courut , courut, et courut ainsi toute l'après-midi, jusqu'à ce qu'à l'horizon le soleil ne montre des signes de faiblesse et commence à se cacher derrière les montagnes lointaines. Bientôt il arriva devant l'un de ses premiers défis, qui si il avait été seul n'en aurait absolument pas été un. A savoir le torrent d'eau infranchissable pour les humains à cause de la violence de son courant, qui détruisait en un rien de temps la moindre embarcation. Pour procéder à sa traversé Sanji devait prendre quelques minutes de réflexion. Avec prudence, il s'agenouilla puis allongea à même le sol le soldat toujours évanoui, et dont le teint pâle était réellement inquiétant.
- Mon dieu ! Cria Aaaah toujours présent, Maitre...votre dos et plein de sang..vous êtes blessé ?
- Quoi ? Moi ? S'étonna le blondinet qui savait parfaitement ne pas être blesser à un tel endroit. Mais non..mais.....réalisa t-il, si se n'est pas moi c'est...baissant les yeux, il vit rapidement que la chemise que portait Zoro voyait une énorme tâche de sang envahir sa surface , et qui avait fini par s'étaler sur une partie de son pantalon.
Le brouhaha de la cascade, atténua le juron qui passa les lèvres minces du blond, en voyant la gravité de l'état de l'humain. Malgré tout ses efforts, malgré tout ses encouragements, ce dernier allait finalement mourir. Avait-il couru comme un fou toute la journée pour rien ? Avait-il traversé au delà de la limite de ses forces, tout ces nombreux paysages pour au final arriver à ce triste résultat ?
- Non, souffla t-il en posant la main sur le front non pas bouillant, mais fraie, terriblement fraie..Non...ne te laisse pas aller ! Ordonna t-il avant de sentir un souffle lent et las passer les lèvres ouverte du vert. Je ...je t'ai promis de te montrer mon monde, accroche toi !!!
Secouant les épaules du vert, Sanji comprit bien vite que cette fois-ci l'homme était entrain de mourir pour de bon. Peut-être devrait-il donner un peu de son sang unique, afin que cette étincelle de vie qui brillait encore au font de l'âme du sabreur, reste présente et ne s'éteigne pas ? Peut-être ! Mais l'idée bien que tentante était dangereuse dans l'état actuel ou était Zoro. Et cela pouvait avoir deux possibilités soit l'aider à rester en vie jusqu'à ce qu'ils atteignent son monde, et qu'il puisse enfin le faire soigner. Soit le précipiter dans la mort. Car la surcharge de force que Zoro recevrait dans son corps maladif et presque exsangue, en percevant son précieux sang, pouvait dans un tel état catastrophique le faire mourir atrocement. C'était un risque, un risque certain, mais qu'il fallait prendre tout de même.. Il allait pour planter l'un de ses crocs pointu dans l'un de ses doigts, quand Aaaah, intervient, en se postant pile entre lui et l'humain.
- Vous l'achèverez mon prince si vous faite ça !
- Ce n'est pas sûr, il pourra peut-être supporter cela ..et...
- Non ! Maitre les fois précédentes étaient une pure chance...car l'humain n'était pas dans une états aussi dégradé, et qu'il doit avoir en lui, une force de vie colossale....mais cette fois-ci, j'en suis certain vous allez le tuer...et atrocement en plus....Maitre..ne faite surtout pas ça !
- Que veux-tu que je face alors ? S'emporta le blondinet en montrant involontairement ses crocs pointu telle une menace. Avec fureur il frappa de son poing le sol de gravier et de terre, d'où une volute de poussière s'éleva autour d'eux avant de se mêler au vent.
- Peut-être , hésita Aaaah en prenant de la distance afin de ne pas recevoir un coup, provoqué par la colère de son Maitre. Peut-être que vous devriez le laisser partir.....Il souffre atrocement, et ...le rituel que vous avez involontairement enclenché....sera annulé à sa mort.....
- Mais, ...bredouilla le blondinet son regard bleue azure écarquillé et désespéré à la fois, tandis que ses longues oreilles rousses se couchaient en arrière en signe de tristesse. Mais...je n'ai pas fait tout ça pour rien....il...il ne mérite pas ce sort...que je lui ai imposé....
- Maitre..murmura Aaaah un peu peiné pour une fois....Il souffre...
Sa bouche aux lèvres fines restèrent un moment entrouverte, c'est à peine si on pouvait y desceller ses crocs pointu , capable d'arracher avec facilité l'œsophage d'un être humain. Ses yeux d'un magnifique bleue azur, virent leurs iris se rétrécie face à la dureté de la situation. Bien sûr la mort existait dans son monde et elle n'était pas rare. Mais celle-ci qui menaçait l'humain qu'il avait cherché à tout prix à soigner depuis leurs rencontre était si atroce, si triste et révoltante à la fois qu'elle n'était pas acceptable. Surment pas pour un être comme lui, qui avait passé le plus clair de son temps à vivre , une vie oisive et sans soucie. Ses mains aux ongles longs et parfois pointu, s'étaient posé sur le torse dont la respiration était de plus en plus lente...
- Je devais .. lui montrer plein des choses dans notre monde Aaaah, je voulais...lui apprendre plein de choses...amusante, afin qu'il n'est plus ce visage tendu et durci par les épreuves qu'il a vécu, dans leurs guerre d'humain.
- Je sais mon Maitre.. je sais bien....mais la bonté veut qu'on laisse partir, ceux pour qui le temps et venu...
- Mais.....répéta une fois de plus le renard à présent totalement abattu, Mais ...Aaaah, je ne veux pas moi.....! Je voulais qu'il soit....qu'il soit....
Sa phrase, et ce souhait qu'il ne voulu prononcer ne passa pas le barrage de ses lèvres. Amer face à cette épreuve difficile, de grosses larmes cristallines commencèrent à envahir ses beaux yeux, avant de rouler en abondance sur ses joues pâle. Un sanglot bientôt passa ses lèvres, tandis que Aaaah, s'en voulait de ne pas avoir de bras pour consoler son maître.
- J'aurai...tellement voulu le sauver....., pleura t-il entre deux hoquet de tristesse..je ne veux pas qu'il meurt......
Le vent présent semblait emporter au loin, ses larmes qui envahissait sans visage ordinairement joviale. Ses mains parfois rude lorsqu'on le menaçait avaient gardé dans leurs creux , celle fraiche voir presque froide de l'humain, qui ne se réveillait toujours pas. Comment expliquer quand si peu de temps, il s'était attaché à ce type grognon, et si différent de ce qu'il connaissait ? Sans doute l'explication venait avec le simple fait que tout deux, avaient failli mourir. Et que la mort les menaçants leurs liens improbable s'était resserré.
Et puis au milieu de tout ce désespoirs, il y eut, un silence totale et tellement opaque qui arriva, que ça en fut parfaitement choquant. Le tout avait été très vite suivi par l'apparition d'une immense sphère transparente qui les engloba rapidement. Surpris, le renard leva les yeux, face à cette choses qui était apparu soudainement, puis il se mit à sourire en s'accrochant à ce frugale espoir...
- Shambles....
La cascade qui jusqu'ici était dans son dos, était à présent situé en face à lui. Ses genoux n'étaient plus appuyés sur des graviers , mais sur une herbe un peu haute, et qui cachait à demi le corps de l'homme mourant. Pourtant bien loin de se méfier, et de craindre d'une quelconque façon pour sa vie, le blondinet se redressa rapidement sur ses jambes avant de voir apparaitre devant lui l'un des siens.
D'une haute taille, un hybride tout comme lui apparu. Ses cheveux brun cachaient sous une casquette tacheté blanche et noir, de longues oreilles noir, ressemblant à celles d'un loup. Ses yeux gris voyaient leurs sourcils minces se froncer, tandis qu'une expression colérique habillait le visage de l'intervenant. Dans son dos un sabre d'une longueur impressionnante reprenait place, tandis que l'être approchait d'un pas rapide et sûr.
Non loin de lui, un autre homme à demi animal , apparu bientôt. Son visage détendu et paisible était en totale opposition avec le premier. Dans son dos à la place d'une queue touffu comme celle du renard, ou même du loup, étaient présente un long plumage azure et flamboyant. Quelques plumes de la même couleurs étaient présent sur les mains de ce dernier, ainsi que le long de ses bras.
- LAW, s'écria joyeusement Sanji en allant à sa rencontre ! Tu tombes bien, s'excita t-il en l'attrapant par le bras. Viens ici, et soigne cet homme ....ordonna t-il d'un ton soulagé en pointant du doigts un Zoro toujours évanouie. Il est ...
Bien loin de l'écouter, une magistral paire de claque, l'accueilli en guise de bienvenue. Sous les coups le jeune prince tomba au sol, en plaquant l'une de ses mains sur sa joue rougie par le coup. Aaaah de son côté avait pris parti de rester près d'un Zoro toujours aussi mal en point. Pour une fois aucune envie de parler pour rien dire, ne le titillait à cet instant.
- Tu te moques de moi ? C'est tout ce que tu trouves à me dire, après tout ce temps ? Sale égoïste !!! Ça fait des jours et des jours, qu'on te cherche partout avec Marco. On a même été obligé d'aller voir ces gros prétentieux d'Elfes ... J'ai cru que tu étais mort.... tu te rends compte un instant dans l'angoisse dans lequel tu nous à tous mit ces dernier jours ? Hein ? Tu veux me faire crever d'un ulcère ou quoi ? Sale gamin !!!
Le tout avait été dis avec une telle colère, que le brun en avait le souffle à demi coupé.
- Je..
- Tout le monde au royaume, et entrain de prier de peur que tu ne sois mort. Renchéri le loup dans une colère tel qu'il montrait les crocs. Espèce de sale môme inconscient ! Papy ne sait plus quoi faire, et à peur que le destin qui t'es dû ne soit anéantie par ton imbécilité, et ta légèreté..
- Je suis désolé...
- Tu crois que ça va suffire ? hurla Law totalement ulcéré en le soulevant du sol pour le remettre sur ses jambes. Je suis ton Koohé, c'est à moi de faire en sorte que tu ne fasses pas n'importe quoi. Depuis qu'on est petits je veille sur toi ...et toujours , toujours ....Je passe pour un imbécile par ta faute !!!
- Allez, allez du calme, intervient l'homme oiseau en passant avec nonchalance la main dans sa crête blonde tirant un peu sur le roux. On la retrouvé et c'est le principal, non ? Rentrons à présent, tout le monde sera soulagé de revoir notre prince !!
- Prince des mes deux, gueula toujours avec la même colère Law. En plus t'as volé plein de truc à papy, si tu crois que tu vas échappé à une punition, tu trompes copieusement !! Alors à présent tu la fermes et on rentre à la maison !!!! Bon sang, c'est pas dur à comprendre !!! " Ne va pas dans le monde des Hommes !!! " Rrraaaah !! Tu...tu ...tu m'énerves !!
- Ah, ah, ah, ria toujours avec sérénité le dénommé Marco. Ça fait longtemps qu'on ne t'avait pas entendu crier comme ça.
- La ferme Marco, et passe devant pour voir si il n'y a aucun danger pour le prince ! Marmonna plus calmement le brun, avant de tourner son visage en direction de Sanji, et de lui faire un signe de la tête pour d'avancer.
Ce dernier pourtant malgré la douleur qu'il ressentait encore sur sa joue, ne bougea pas et lui tourna même le dos, afin de retourner près de Zoro. Toujours au porte de la mort, ce dernier pourtant malgré son état terrible, n'avait toujours pas passé cette terrible frontière. Toujours avec le même culot, le rusé s'agenouilla près de lui, puis pris l'une de ses mains froide, mais pas encore dénué de vie.
- Je viendrais seulement quand tu auras, aider cet humain !! Il est presque mort, et je ne veux pas qu'il meurt ! Sauve le !
Le culot du petit blond, Law en avait l'habitude depuis que ce dernier n'était qu'un bébé, mais là avec l'énervement qui roulait encore dans ses veines. Avec la peur qu'il avait ressenti ces derniers jours provoquant de longue nuit sans sommeil, l'ordre qu'il jugeait ridicule ne passa pas.
- Pourquoi je ferais ça ! De ce que je vois il est pratiquement mort....laisse le expirer son dernier souffle, et partons.
- A là là , souffla Marco les mains croisées derrières la tête, je sens que ça va se compliquer et être un peu long tout ça ! De la poche de sa veste, l'homme oiseau sortit une poudre bleue qu'il lança dans les air, et qui prit bientôt l'apparence d'un petit oiseau...Vas voir Papy, et dis lui qu'on a retrouvé le prince en bonne santé, et qu'on arrive dès que possible !
Ni une , ni deux l'oiseau magique piailla un instant avant de partir accomplir sa mission. Pendant ce temps-là, Sanji avait continué à défier du regard son Koohé, qui en faisait de même. A présent la vie de Zoro ne tenait qu'un fil, un fil mince, mais un fil que le rusé renard refusait de couper.
- Je lui ait fait boire mon sang....bredouilla le renard sans pour autant baisser les yeux..
- C'est pas vrai.......grogna Law... TU M'AURAS TOUT FAIT TOI !!!
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Et voila pour le chapitre 8, ou Zoro est de plus en plus proche de la mort. Mais bien loin d'abandonner Sanji et son caractère plus que têtue refuse de le laisser mourir, quitte à s'opposer à l'un des siens.
J'espère vraiment que ce chapitre vous aura plu.
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