Chapitre 7 : Une aube rouge, et or.
Chapitre 7:
De grosses goutes de pluies martelaient avec force les vitres de la fenêtre crasseuse, de leurs chambre d'hôtel. La nuit à présent était totale, et seule la rue principal du village était illuminée par des lampadaires à gaz. Sans doute à cette heure-ci les trois quarts des villageois devaient dormir, ou du moins s'apprêtaient-ils à le faire. Mais pour les deux compagnons de galère, l'humeur n'était pas au repos, bien loin de là.
De son oeil unique teinté d'une belle couleur émeraude, Zoro observait avec une certaine rage dans le regard, ce fichu renard qui depuis leurs rencontre le manipulait telle une marionnette. Sa colère mêlé à une certaine forme de peur, roulait dans ses veines et avait réveillé en lui un début de migraine des plus douloureux. Dans l'une de ses mains , il tenait un morceau de miroir qu'il avait trouvé posé sur sa surface réfléchissante, sur le bord du lavabo à la faïence écaillé. Son souffle était fort, et à nouveau la fièvre monta si rapidement qu'elle lui fit ressentir quelques vertiges. Mais malgré son malêtre Zoro restait un soldat, et pour lui il n'était pas question de lâcher prises ni de faiblir, tant que ce foutu renard, ne lui aurait pas donné un minimum d'explication satisfaisante.
Le sachant manipulateur et rusé, le sabreur attendait avec une colère difficile à contenir que Sanji lui explique le pourquoi de la présence de ses crocs naissant dans sa bouche. Ce qui l'avait un peu surpris dans cette fureur qui l'avait soudainement saisie, à la simple vue de ces..de ces machins là dans sa bouche. C'était l'étrange grondement qui était sorti dans sa gorge, comme sorti de nul part. A n'en pas douter ce grognement n'avait rien à voir avec un humain.
Ne clignant presque plus de l'oeil, le soldat rendu maladif par l'infection qui restait vivement accroché à sa peau, continuait de fixer le renard avec une intensité brûlante. Ce dernier de toute évidente tentait de garder son habituel air arrogant vissé à son visage. Peut-être était ce pour se donner ainsi une certaine forme de courage, et surtout pour ne pas perdre pied dans ce futur échange qui s'annonçait un peu vif. Toute fois cette tentative pour impressionner le sabreur ne marcha pas vraiment au vue du regard dure qu'il continuait de lui lancer. La raison était sans doute à cause de ses longues oreilles rousses qui sous ses rugissement du vert s'étaient couché sur le coté, comme un signe de peur. Un peu comme un chiot se faisant gronder. Cependant malgré cette attitude visiblement un peu tendu chez le rusé , les deux mains pâles de ce dernier s'étaient par automatisme agrippé au poignet qui lui serré ainsi le col . De temps autres elles se crispaient avec vigueur dans le but évident de faire lâcher prise au soldat, qui ne cédait en rien.
Zoro toujours envahi d'une certaine fureur à la simple idée que sa vie et peut-être même son destin, était entrain d'échapper à son contrôle ne desserra pas les doigts un seul instant. Au contraire même. Sans aucune pitié il gardait son regard bouillonnant de colère braqué sur le visage à la peau si clair de l'hybride, qui ne baissa pas non plus les yeux. Réalisant qu'aucun mot, qu'aucun sons, et donc qu'aucune réponse ne venait à la rencontre de sa question. Zoro secoua le rusé dont la tête ballota un bref instant.
- Est-ce que je suis encore humain ? Répéta le vert qui semblait littéralement cuire dans la chaleur de sa fièvre. La douleur de sa migraine était si intense qu'il avait l'impression que son crâne allait se fendre en deux.
Être traité ainsi, comme un moins que rien n'était pas dans les habitudes de Sanji. Lui qui ne connaissait que le confort, et au pire quelques disputes de son pépé et de son Koohé, trouvait presque insultant qu'un petit humain ose lui parler sur se ton. D'un grand geste brutal de la main, il parvient cependant à en faire lâcher prise à Zoro qui serrait un peu trop fort le col de son vêtement. Et menaçait ainsi de l'étrangler à petit feu. Avec rapidité, Sanji fit un petit bon sur le côté, tandis que l'humain lui fonçait dessus pour l'attraper à nouveau. Ses gestes bien que vifs avaient une certaine lenteur, sans doute dût à son triste état de santé.
- Arrête de t'agiter comme ça, tu fais grimper la fièvre ! Conseilla le blondinet au soldat qui se mit un peu plus en colère, contre ce ton presque amicale.
- J'arrêterai quand tu auras répondu à mes questions, protesta Zoro le visage trempée d'une sueur qu'il essuya d'un revers de main.
- Et moi je ne répondrais, que quand tu te seras calmé. Alors assis toi, et calme toi !
-...
- S'il te plait, se força à dire Sanji qui eu l'impression que ces derniers mots lui brûlaient un peu la langue.
Malgré le ton aimable que prit soin de prendre le renard, la tension entre les deux compagnons de galère était encore palpable. Le silence aurait pu être totale si les trombes d'eau qui martelaient toujours leurs fenêtre n'avaient pas fait un tel boucan. Tendu et agacé l'un comme l'autre, il était visiblement difficile, pour chacun d'entre eux de céder face à celui qui lui faisait face. L'un se sentait insulté à être ainsi traité comme un moins que rien. Et l'autre en avait assez d'être le jouet d'un type qui avait toujours vécu dans une sorte de petit paradis, où la vie était dénuée de toute complication. Mais Zoro le savait, si il continuait de prendre un ton colérique et rude, avec ce fichu renard bourré d'orgueil, il n'obtiendrait aucune réponse. Alors et même si cela lui coutait énormément. Il essaya de reprendre une attitude corporelle moins hostile, et serra d'avantage la mâchoire afin de contrôler un minimum les mots qui pourraient éventuellement traverser sa bouche.
- Je...commença à dire Zoro, avant d'être interrompu par un bruit puissant venant de son estomac. Honteux il réalisa à cet instant combien il avait faim. Et combien cette odeur de fromage grillé, lui donnait soudainement un furieux appétit.
Son visage qui était toujours aussi dure, se teinta d'une légère couleur rosé à cause des protestations véhémente de son ventre. Et l'air supérieur et amusée que prit le renard à cet instant précis ne diminua en rien le malaise déjà présent chez le soldat. Sans rien dire de plus le vert s'installa à même le sol pour manger un morceau, tandis que le rusé coquin en faisait de même. Pour avoir des réponses, Zoro devait être patient. Alors et même si cela l'agacait énormément, il arriva à refouler sa colère dans un coin de son esprit.
Aucune chemise, ni aucun vêtement n'habillait les épaules et le torse puissant du vert, qui à cette poussée de fièvre semblait bouillir tel une bouilloire sur le feu. Malgré ses muscles bien dessiné, l'énorme balafre qui s'étalait sur son torse, et qui se soignait que très lentement avait de quoi donner des frissons d'horreur à quiconque la regardait.
- Ne crois pas m'avoir amadoué avec ta bouffe crétin de renard. Marmonna avec humeur le vert en le regardant en biais. Je veux des explications sur ce qu'il m'arrive, et tu ne dormiras pas tant que tu n'auras pas répondu à mes questions.
D'un mouvement de tête positive Sanji répondit aux propos amer de son compagnon de galère, et commença à son tour à manger un peu. Une fois de plus le silence était totale dans la petite chambre d'hôtel. Et seul le bruit des mastications se faisaient entendre des deux compères. Parfois le blondinet jetait un regard rapide en direction du vert, espérant sans doute que ce repas quoi que fort simple, calmerait un peu la colère que ce dernier tentait de contenir. Et bien qu'il fut agréable pour Zoro de se remplir un peu l'estomac, l'angoisse de devenir quelques choses d'autre que ce qu'il avait toujours été l'inquiétait énormément. Sans doute ...certainement même, était-ce pour cela que la fureur qui était en lui ne diminua pas totalement. Et la migraine qui depuis quelques instant ceinturait son crâne, ne l'aidait en rien à redevenir calme.
- Je ne suis plus humain, pas vrai ? Marmonna t-il au bout de longues minutes de silence, en fixant le feu magique qui virevoltait devant eux, comme dans une danse un peu étrange.
- Tu l'es encore pour le moment, répondit enfin Sanji qui avait fini son repas depuis longtemps, et qui fixait lui aussi le feu magique.
A nouveau le blondinet sentit que Zoro allait l'attraper par le col. Alors avec souplesse et rapidité, il se redressa sur ses jambes et s'éloigna du soldat à nouveau ivre de colère. Son oeil vert donnait l'impression de lui lancer des éclairs de reproche, et sa bouche colérique aux dents serrées , laissé entrapercevoir les crocs naissant.
- Écoute, argumenta avec un peu d'insolence le blondinet, qui ne se rendait même pas compte du ton impertinent qu'il prenait. T'énerver ne changera absolument rien à la situation. Alors calme toi !
- Me calmer ? Tu oses me dire, de me calmer ? Rugit le vert le visage écarlate. Le regard débordant d'une rage peu croyable, il avançait lentement en direction du blondinet, qui prenait toujours garde d'avoir une certaine distance entre eux. Depuis que je t'ai rencontré, j'ai l'impression de ne plus avoir de contrôle sur ma propre vie. Je ne suis pas ta marionnette !
- Je ne cherche pas à te manipuler ...
- Garde ta salive. Je ne te crois plus ! Et explique moi immédiatement pourquoi j'ai ces machins là dans la tronche, gueula avec colère Zoro en désignant les crocs qui poussaient dans sa bouche...
- Bon sang ! Maugréa le renard en posant un doigts devant sa bouche en signe de silence. Arrête de crier tu vas attirer l'attention sur nous !!
Et comme pour prouver les dires de l'hybride, les deux hommes purent entendre deux coups frappés dans un mur situé à la droite de leurs chambre. Très certainement leurs agitation avaitment provoqué quelques désagréments à l'un de leurs voisin. Tout en essayant de ne plus faire d'avantage de vacarme, Zoro tenta plusieurs fois d'attraper Sanji , qui parvenait toujours à lui glisser entre les doigts. Ce petit jeu pourtant dura de longues minutes avant que la migraine et la fatigue lié son état maladif, ne le force enfin à mettre un genou au sol. Quand Sanji fut assuré que son camarade d'infortune ne risquait plus de lui faire quoi que ce soit, il s'approcha de ce dernier avant de passer brièvement la main sur son front.
- Bon dieu, t'es bouillant...Je t'avais dis de ne pas....
- Je m'en fiche de ça pour le moment, murmura avec obstination Zoro en se redressant sur ses jambes un peu flageolante.
D'un coup d'oeil, il vit le renard se diriger en direction de son sac magique. Une fois de plus il se mit à farfouiller dedans en enfonçant la presque totalité de son bras, avant de parvenir à sortir la bouteille de médicament. D'un geste rapide, il la lança en direction de Zoro, qui parvient à la récupérer d'extrême justesse. Renfrogné et toujours en colère, il but une longue gorgée, avant de la posé sur l'une des tables de nuits encadrant le lit.
- Tu es encore humain pour le moment. Assura une fois de plus Sanji qui ne fit pas attention aux froncements de sourcils du soldat. C'est vrai, je pourrais te donner une explication là, et maintenant ! reconnu t-il avant de reprendre en fixant son regard bleue sur le visage à présent pâle du combattant. Mais crois tu être en état de tout comprendre parfaitement ? Es-tu sûr de pouvoir tout assimiler, alors que tu tiens à peines sur tes jambes ?
Un peu agacé par les propos ainsi que les arguments assez juste de Sanji, le vert baissa la tête un instant, et fixa son oeil unique sur le parquet. Distraitement, il remarqua qu'un clou était à demi ressorti d'une des lattes de bois. Énerve, fiévreux et migraineux, le jeune homme aux cheveux vert releva à nouveau son visage, après quelques secondes de réflexion. Son crâne n'était que douleurs et la fièvre visiblement forte à cet instant , le faisait frissonner des pieds à la tête.
- Tu cherches encore à me manipuler ... murmura t-il dans un souffle de quasi abandon en allant s'assoir sur le bord du lit, dont les ressorts se mirent à grincer avec force.
A son tour Sanji poussa un long soupire, puis glissa sa main dans ses cheveux blond. Sur son passage ses longues oreilles rousses se couchèrent. Pour une fois il avait l'air embêté, et non pas arrogant comme il avait l'habitude d'être la plupart du temps. D'un pas lents, voir même un peu hésitant, il s'approcha du sabreur toujours aussi souffrant, avant de poser ses deux mains sur les épaules de ce dernier.
- Écoute, je sais que mon attitude n'est pas toujours très...hum..sérieuse. Et que c'est sans doute à cause de cela que tu doutes autant de moi...enfin ..en partie. Mais si tu veux, je vais te faire un serment, ici et maintenant !!!
- Un serment ? Lequel ? Demanda le vert qui avait de plus en plus de mal à rester assis.
Un puissant besoin de s'allonger commença à l'envahir petit à petit. Ses oreilles semblaient bourdonner , et son crâne de plus en plus douloureux, l'empêchait presque de garder l'oeil ouvert. Avec colère, il prit son visage dans ses mains, avant de prendre conscience, qu'il ne pouvait plus lutter contre son manque de vigueur, car une fois de plus la maladie le privait de ses forces. Agacé , énervé et perdu, Zoro s'entendit sur le lit alors, que son regard restait braqué sur le rusé renard.
- Je te promets que dès qu'on serra chez moi, dans mon monde. Je ferais tout pour te fournir toutes les réponses à tes questions. Je n'éluderais aucune de tes interrogations, absolument aucune !
Cette phrases avait été dite, avec une franche vérité dans la voix. Pour une fois, et ceux malgré son état plus que déplorable , le soldat comprit que le renard ne lui mentait pas à cet instant précis.
-.....
- Mais en attendant, Repris le renard en constatant que la colère avait si ce n'est disparut, pour le moins baissé. Tu dois prendre du repos, tu es loin d'être sortie d'affaire..très loin même. Et on a encore bien du chemin à parcourir avant d'arriver près de chez moi, d'accord ?
Durant quelques secondes Zoro le fixa intensément, comme pour lire en lui si il était sincère, ou encore une fois si il tentait de l'amadouer d'une quelconque façon. Énervé , et sachant pertinemment, qu'il n'arriverait plus à rien à cette heure, surtout dans son état ou sa concentration était limité, Zoro céda enfin. Épuisé et mal en point, il accepta d'attendre encore un peu avant d'avoir des réponses à ses questions.
De toute manière et dans la situation qui était la sienne. Mise à part suivre ce fichu renard, il n'avait rien d'autre à faire. Très certainement, dans son pays, et surtout dans l'armée ou il avait servi, il devait être catalogué comme déserteur. Et entant que tel, une seule choses l'attendait si il remettait les pieds dans ce pays ou il avait grandit. Être attaché à un poteaux et fusillé, pour " manquement à l'honneur de la patrie."
- Bon....murmura t'il dans un souffle las. Mais t'as intérêt de respecter ta promesse. Sinon je te promets que tu auras à faire à moi !!!
- Je t'en fais la promesse, répondit gaillardement le rusée, soulagé de voir le soldat à nouveau calme. Sans doute se disait-il que ce dernier, lorsqu'il était au mieux de sa forme, devait être un sacrée combattant....du genre tenace même. Aussi était-ce pour ces soupçons assez juste que Sanji, n'avait pas envie d'avoir à se battre avec son compagnon d'infortune.
Après l'avoir aidé à se mettre sous les draps, Sanji éteignit la lumière de la chambre. A l'éclat de son feu magique il décida à son tour de faire un brin de toilette. Car être sale était une des choses qui le répugnait le plus dans la vie. Mais le point commun qu'il avait avec le soldat, était que lui non plus n'était pas du genre pudique, ni gêné par la nudité. Et se balader dans son plus simple appareil ne lui procurait visiblement aucune gêne, ni aucune honte. Comme si cela lui était habituel voir même normal. Seule la satisfaction de se débarrasser de la crasse de la journée soulagea son esprit un peu roublard à l'occasion. Cela le rendait même un peu heureux, car il fredonnait parfois une chanson venant de son monde. Pourtant lui qui était toujours aux aguets de tout, ne vit pas ..ou plutôt ne sentit pas l'oeil unique et vert de son compagnon de galère l'observer, un peu durant ses ablutions.
Distrait et épuisé, Zoro malgré son état déplorable ne trouvait pas le sommeil. "Étrange ironie" pensait-il. Cependant le simple fait de rester allongée semblait lui procurer un certain bienêtre, et au moins reposait son corps martyrisé par l'infection et la maladie de ces derniers jours. Pourtant bien qu'étant à présent borgne, cela ne l'empêcha pas d'observer la silhouette longue et élancé du renard. Ce qui l'intriguait toujours dans ce corps à demi animal, était les marques que le blondinet avait à certain endroit de son buste. Cela ressemblait un peu à des tatouages ou à des symboles, parfaitement incompréhensible pour lui. Ce qui attisé un peu sa curiosité, était aussi cette queue de renard qui était situé au bas du dos de l'hybride. C'était si intriguant, qu'il ne pouvait s'empêcher de se demander ce que cela faisait d'avoir une telle chose accrochée à son corps.
Mais en dehors de tout ceci, il devait reconnaitre une chose...une chose qui dans son monde l'aurait sans doute mené en prison, car cela était très mal vue par la société. C'était l'agrément qu'il éprouvait à admirer tout simplement un si jolie corps. Le voir déambuler presque devant lui sans rien pour recouvrir sa peau pâle, était loin d'être désagréable. Et pourtant cette observation qu'il faisait presque à la dérobé, n'avait rien de malsain, ni de tordu, où bien même d'obscène. Il admirait juste le corps qu'il jugeait parfait de cet hybride. Il observait les courbes harmonieuses, et les proportions quasi parfaite. Il flattait dans son esprit et de son oeil, le physique agréable de ce type qu'il avait voulu étriper, la première fois qu'il l'avait vu.
Il était beau ! Oui, c'est cela que devait reconnaitre Zoro. Le rusé renard était beau, et avait ce physique, ou plutôt ce genre qui était dans sa vie " secrète ", car impossible à dévoiler au grand jour. Le type même qui lui plaisait. Des souvenirs d'un passé proche, mais qui avec ce qu'il avait vécu durant la guerre lui paraissait lointain, lui revient en mémoire. Agacé par cela, il les chassa avant de murmurer faiblement d'une voix plaine de sommeil ....
- Les humains détestes ce genre de préférence....
Ces mots chuchoté comme dans un souffle timide voir un peu honteux, le blondinet n'en entendit aucun. Le sommeil puissant et fort à cet instant, avait fini par emporter dans son monde, l'homme à demi mourant.
" Je suis si, las de tout ceci.." murmura son esprit maladif, à sa raison.
Avec tranquillité, et entre deux bâillements le blondinet acheva sa toilette. Avec discrétion, il rangea le bazar qu'il avait étalé un peu partout, afin qu'au petit matin, ils puissent partir au plus vite de cet hôtel miteux. Il était bien tard lorsque enfin, Sanji se décida à aller se coucher. Baillant à n'en plus finir, ses longs yeux bleues avaient à présent de grande difficultés à rester un temps soit peu ouverts. Avec satisfaction il se glissa dans les draps du lit en tournant le dos à son compagnon de galère, et n'attendit pas une seule minute de plus pour basculer dans un profond sommeil.
Cette nuit là, la pluie ne s'arrêta pas un instant, et tomba avec colère durant des heures, et des heures. Au premières lueurs de l'aurore, fatigué d'avoir ainsi déversé sur ce village de campagne toute sa colère et sa rage. Le déluge s'arrêta enfin et ne laissa passer qu'un discret et fade rayons de soleil parmi les nombreux nuages gris et blanc qui saturaient le ciel. Les rues trempées et boueuses, furent rapidement envahi des travailleurs matinaux, qui à peine réveillé devaient se résoudre à assumer leurs tâches quotidiennes.
Dans l'hôtel miteux, ou avaient atterrie Zoro et Sanji. Le propriétaire des lieux qui avait fait une très mauvaise impression aux deux voyageurs, avait réuni dans l'entrée de son bâtiment, un groupe d'homme à la mine toutes aussi inquiétante que la sienne. Certain avait des pistolets à la main, d'autre des épées, ou encore des poignards. Et tous étaient uni par un unique point commun, l'idée de se faire bientôt de l'argent avec la capture d'un être magique.
Car comme l'avait craint Zoro à leur arrivée dans ce lieu, et ceux malgré le fait que le rusé avait pris soin de cacher ce qu'il y avait de plus distinctif chez lui. A savoir sa queue rousse, et ses longues oreilles, l'hôtelier ne s'était pas vraiment fait avoir par les artifices de ce dernier, et avait vite compris à qui il avait eu à faire.
- Alors les gars, vous n'oubliez pas ! Murmura t-il rapidement en sortant de la poche arrière de son pantalon, une affiche représentant un portrait assez moyennement ressemblant de Sanji. C'est celui-là qui nous intéresse ! L'autre on s'en fou ! Il parait que le conseillé personnel du roi, en a grand besoin pour gagner la guerre ! Affirma t-il auprès des hommes qui l'entourent. Il faudra donc pas trop l'abîmer si on veut en tirer un bon prix, ok ?
- Mais..et l'autre qui est-ce ? Demanda un homme massif, aux cheveux brun un peu sale. Car il est pas tout seul pas vrai ?
- Un simple type qui l'accompagne. Répondit l'hôtelier , mais si vous voulez mon avis, on a rien à craindre de lui. Il semble malade, et mal en point. Il suffira juste de l'éliminer ! Et on sera tranquille pour capturer l'hybride....
Pliant le papier qu'il venait pourtant de sortir, l'homme au regard naturellement larmoyant le fourra dans la poche arrière de son pantalon. Puis après quelques conseilles, sur leurs futurs projets de capture et d'assassinat. Il dirigea son groupe de truand en direction de la chambre des deux voyageurs. Au dessus de leurs têtes, aucun d'eux ne firent attention à la présence pourtant intrigante d'une petite sphère en verre et qui volait au dessus de leurs têtes. Avec rapidité, et avant même que le groupe de fripouille n'atteignent leurs but, la petit sphère se précipita à l'étage du dessus afin d'aller rejoindre son maitre, en se glissant rapidement par l'interstice de la porte d'entrée à peine ouverte.
- Aaaah, alors ? Qu'est-ce tu as vu ? Demanda le renard, qui aux premières lueurs du jours fut réveillé un peu brutalement par Zoro.
Ce dernier qui avait pourtant dormi profondément, s'était réveillé brutalement après avoir fait l'un de ses nombreux cauchemars récurant. Transpirant et tremblant des pieds à la tête, non pas de peur, mais toujours à cause de son état précaire. Il s'était levé afin de se rafraichir un peu le visage. Très vite, il avait abandonné cette idée, lorsqu'il avait entendu en contre bas dans la rue, des discussions un peu bruyantes. Discrètement il avait entrouvert le rideau poussiéreux de la fenêtre et avait vu un peu plus bas près de l'entrée de l'hôtel, ce qu'il surnomma comme étant une sacrée belle brochette de bandit. Tendent l'oreille et essayant de calmer les battements un peu affolé de son coeur, il avait pu entendre, quelques bribes de conversations , qui lui avait fait vite comprendre le pourquoi d'une telle réunion aussi matinal.
- Ils en ont après le renard...
A peine cette réflexion avait été faite, qu'il s'était précipité près du lit , pour secouer vigoureusement le blondinet qui n'apprécia que très peu se réveil un peu rude. D'une voix rapide et dure, Zoro lui avait ordonné de se lever, en lui expliquant la situation dans lequel ils se trouvaient tout les deux.
- Votre instinct ne vous à pas trompé mon prince, expliqua pourtant joyeusement Aaaah, en voletant autour de leurs têtes. Ces vilains hommes en ont après vous, et veulent tuer votre serviteur !!!
- C'est moi le serviteur !? S'exclama Zoro outré, toujours dans une santé assez relative. Tu délires ou quoi !!!
- Mon maitre est un prince, vous êtes donc de ce fait son serviteur !! Insista Aaaah, qui malgré ses propos gardait un ton joyeux.
- Et puis quoi encore ?! S'insurgea l'homme aux trois sabres.
- C'est pas le moment tout les deux, les calmas aussitôt Sanji. Avant de farfouiller comme toujours dans son immense besace.
Dans l'une de ses mains il tenait une poignée de poussière scintillante. Les ongles de ses doigts semblaient avoir grandit, et ressemblait à peu de choses près a des griffes terriblement acéré. De son coté Zoro, qui se sentait toujours aussi mal, avait sorti deux de ses sabres, et comptait bien abattre le plus d'ennemi possible, même si tenir sur ses jambes paraissait lui couter une énergie phénoménal.
Et puis tout se déroula en quelques instant, un bruit de porte qu'on défonce à coup de pied, des cries de surprises, venant des chambres voisines. Et surtout, surtout des rafales de balles qui traversent à une vitesse vertigineuse, la chambre que les deux compères occupaient. Un vacarme peu croyable raisonna dans la petite pièce à l'aspect un peu miteux, tandis qu'une bonne partie des assaillants s'endormaient brusquement, sous les souffles de poussière scintillante de Sanji. Habile et souple aucun de ceux qui en avaient après lui, parvenaient ne serait-ce qu'à l'effleurer du bout de leurs doigts. Certain juraient d'autre grondaient avec quelques grossièretés , qu'il ne fallait surtout pas le laisser s'échapper. Pendant que le blondinet arrogant et moqueur au dernier degrés s'amusait joyeusement à leurs taper sur les nerfs. De son coté le sabreur bien que titubant, tranchaient dans le tas, et répandait autour de lui, cette pluie rouge dont il s'était venté des leurs premières échange verbale. Mais son habilité exceptionnel en temps ordinaires, était loin d'être aussi accru qu'à l'accoutumé. Et un flot continuel d'assaillant, ne cessait d'affluer dans cet espace un peu exiguë.
Bientôt il y eut un puissant tire de mousquet, très vite suivi par un crie de douleur, puis du bruit sourd d'un corps s'écrasant sur le sol. Rapidement le renard se retourna sur lui même et vit à ses pieds, le corps étendu de son compagnon d'infortune. Un sang rouge et vif semblait s'écouler à gros bouillons de son flanc. Choqué, Sanji resta quelques secondes la bouche grande ouverte avant d'entrer dans une rage, que même les siens n'avaient jamais vue eux même. Ses crocs dont la taille étaient déjà impressionnant semblèrent s'agrandir. Un crie aiguë et insupportable, raisonna dans toute la pièce, voir même dans tout l'hôtel et parut sur le moment crever les tympans de ceux qui l'entendirent. Le pelage roux du rusé renard changea de couleur et prit une couleurs doré éclatante et aveuglante. Une aura puissante s'échappait de son corps.
- MAITRE s'exclama Aaaah en tournant autour de la tête du prince à présent déchainé. Ne faites pas ça ! Vous n'êtes pas en age pour.....Vous allez, vous faire du mal ...
- MISÉRABLE TAS D'AVORTON !! grogna d'une voix effrayant le blondinet en faisant un rapide mouvement circulaire de la main. Le geste avait été si vif, et si rapide, qu'un sifflement se fit entendre, tel une lame fendant l'air. Et puis tout les assaillants enfin, tout ceux qui étaient encore debout s'écroulèrent en massa au sol, le corps lacéré et tranché à divers endroit.
D'un pas rapide, et souple malgré la colère lourde qui le saisissait, Sanji s'approcha du propriétaire de l'établissement, et le souleva par la gorge. Ses ongles pointues étaient entrain de percer lentement la peau, de l'hôtelier qui tremblait à présent comme une feuille. Affolé ce dernier battait des pieds dans l'espoir plus qu'évident de ne pas mourir étouffé.
- Pourquoi ? Ordonna t-il, tandis que celui qui avait organisé l'agression prenait une couleurs rouges écarlate. On ne vous a rien fait, alors pourquoi ?
L'homme dont les voies respiratoires étaient presque écrasé , n'arrivait pas à formuler le moindre mot. Pourtant et avec bien des difficultés, il parvient à sortir de la poche arrière de son pantalon, le papier qu'il avait sorti peu de temps auparavant auprès de ses complices. D'un geste tremblant il tendit le papier à l'hybride qui semblait irradier de colère. Méprisant Sanji prit le papier d'une main, alors que de l'autre il jetait par la fenêtre le propriétaire des lieux, qui vola sur plusieurs mètres , la trachée presque écrabouillé. A ses pieds étaient réuni leurs agresseurs qui saignaient en abondance, et regrettaient amèrement cette idées stupide qui avait été de vouloir attaqué un être magique.
- Je ne vous ais pas tués , car je vaux mieux que vous, tas de détritus ! Il s'approcha lentement de l'un d'entre eux, avant de lui marcher sur la main, Mais peut-être que par pité pour vous... je devrais abréger vos souffrances ?
Ses yeux habituellement joyeux, ordinairement curieux, semblait se vider toutes compassion. Un peu comme si seule la colère pouvait s'exprimer à travers son regard. Lentement, il pencha la tête sur le coté, comme admirant la peur qu'il était entrain de provoquer chez ce misérable....
- Maitre, mon prince, hurla près de lui Aaaah ! Vous ne vous contrôlez pas ! Ne faite pas ça ! Vous ne devez pas rester d'avantage, comme ça ....
- .... oui, vous éliminer ne ferait pas de moi un criminel ? Pas vrai ? Demanda Sanji en ignorant Aaaah, vous êtes vous même des criminels,..le coeur vide, ...l'âme noir....rien ne justifie votre présence sur terre....l'argent et votre seul et unique but....et vous tuez, et vous tuez, ...en vous fichant du mal que vous pouvez faire....je vais vous tuer moi même !
- Maitre reprenez vos esprit, je vous en conjure.....vous n'avez pas l'âge pour rester sous cette forme ! Vous allez vous faire du mal !
- Maudit....imbécile.....
-N...non pitié...
- L'humain ne va pas survivre, si vous mourrez aussi ! Hurla Aaaah, en voletant autour de la tête du renard qui reprit ses esprits à l'instant même.
Lâchant l'être pitoyable qu'il avait entre les mains, Sanji lança un bref coup d'oeil autour de lui, avant de prendre conscience du carnage qu'il avait commit. Ses oreilles, sa queue, ainsi que ses crocs avaient repris une allure normal, alors que le souffle cœur, le blondinet ressentait les répercussion sur ce manque de contrôle qu'il avait eu de lui même. Fouillant dans sa poche, de pantalon, il sortit une autre poignée de poussière scintillante afin d'endormir les nombreux ennemies étalé au sol.
- Merci de m'avoir aidé à reprendre mes esprits Aaaah, marmonna t-il tandis que la petite sphère semblait très heureuse de recevoir ce compliment.
- Je suis heureux de vous voir à nouveau maitre de vous même , mon prince.
D'un pas rapide, Sanji se précipita sur le soldat à présent à terre, une balle avait traversé, son flanc gauche, d'où le sang continuait de couler, et s'étalais dans une petite mare autour du corps de ce dernier.
- T'avais pas besoin de ça, franchement....souffla t-il en se servant de sa main pour appuyer sur sur la plaie afin d'en limiter les saignements.
- Si...j'avais été.....en pleine forme...ça ne serait jamais arrivée......marmonna douloureusement le vert , le visage grimaçant. ....bon dieu que ça fait mal......MERDE !
- Écoute....je vais devoir cautériser la plaie, pour arrêter l'hémorragie....sinon tu vas te vider ...., ça risque d'être ..
- Très douloureux...je sais, j'ai déjà vu faire...marmonna d'une voix compliqué le soldat.......,bon sang .....geignis le vert dans une grimace de souffrance...peut importe la douleur, fait le vite....allez !!
D'un mouvement rapide de la main le blondinet fit apparaitre un feu magique. Puis s'emparant de l'un de ses couteaux qu'il avait pris soin de garder sur lui avant l'attaque, il chauffa la lame, en lançant de temps à autre des regard inquiet en direction de l'humain. Aaaah tournait autour d'eux, et cherchait dans ses fichiers un moyens autre pour arrêter les saignements. Mais n'ayant rien d'autre à disposition, et étant visiblement recherchaient dans tout le royaume, les deux compère ne pouvaient pas se permettre d'aller chez un docteur pour faire soigner les terribles blessure de Zoro. Alors avec rapidité, Sanji plaqua la lame brûlante sur la plaie. Les chaires ainsi brûlées ,se resserrèrent et stoppèrent par la même occasion l'hémorragie, en rependant dans l'air une terrible odeur nauséabonde.
- AAAAAAAAAAAAH...hurla terriblement le vert agité de soubresaut de souffrance.
- Je suis désolé....répétait en boucle le blondinet en entendant les hurlements de souffrances de son compagnon d'infortune...désolé...insista t-il.
Le soldat qui depuis des jours luttait contre la fièvre, et la maladie, qui pour ainsi dire ne le lâchait jamais totalement, perdit connaissance. Sans doute son corps meurtri par son mauvaise état de santé, en eut assez de toutes cette douleurs et de tout ce malêtre. Jamais de toute sa vie, Zoro n'avait été aussi proche de la mort qu'à ce moment précis !
- Le temps nous est compté à présent, réalisa Sanji le regard désolé.
*****
Et voila pour le chapitre 7, que j'ai mis un temps atroce à écrire. Je ne sais pas encore si mes problèmes d'écriture son derrière moi. Mais j'espère en toute sincérité, que ce chapitre vous aura plu.
Merci encore pour tout vos encouragement, ainsi que de votre soutient.
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