Chapitre 6: Qu'est-ce que, c'est que ça ?
Chapitre 6:
Le renard avait beau tourner la question encore, et encore dans son esprit. Il n'y avait aucun doute, quand à ce qu'il venait de voir dans la bouche ronflante de son acolyte de voyage. Des crocs encore trop petits pour être parfaitement identifiable, étaient entrain de pousser dans le gosier de cet humain à cheveux vert. La raison de tout ceci, était fort simple à comprendre pour lui. L'acte irréfléchie et léger, qui l'avait pousser à faire boire son sang si particulier, était bien évidement la cause de tout cela. Et Lui qui n'arrivait pas vraiment à trouver le sommeil, réalisa que ce dernier ne viendrait pas d'avantage, avec cette inquiétude en plus à l'esprit. Se relevant toute à fait, Sanji repoussa la couverture qui recouvrait un peu son corps, puis toujours sans faire de bruit , il s'approcha du feu qui continuait de consumer paresseusement une bûche à la taille plutôt conséquente. Un léger grognement agacé et discret se fit entendre de lui, pendant que sa main se glissait dans l'or de ses cheveux souple. Avec agilité ses longues oreilles se couchèrent un instant sous ce geste de nervosité, puis se redressèrent rapidement comme toujours.
A présent le renard, était assis et ses long yeux bleue qui parfois ressemblaient à deux longues fentes, se fixèrent sur l'oscillation des flammes. Parfois ses iris s'en détachaient un bref instant pour se poser sur les ombres des parois de la cavernes, avant de fixer à nouveau le feu. Un souffle agacé passa ses lèvres, tandis que ses bras se nouaient autour de ses genoux replier contre son torse. Sans aucun doute il avait gâché la vie de cet humain, où plutôt il lui avait retiré toute possibilité de choix quand à son avenir. Et même si il avait toujours su, que lui faire boire son sang risquait de provoquer bien des choses, il avait espéré dans son esprit, un peu trop inconscient, que les conséquences en seraient minime. Et que dans le pire des cas, Zoro aurait juste une légère addiction à son sang si particulier, mais rien de plus. Mais involontairement ou pas...il avait engendré un processus, qui aurait dû se faire parmi les siens et pas avec un humain à demi mourant.
A son retour dans son monde, Sanji savait à présent qu'il ne serait pas accueilli avec des hourras, ni avec des regards plein d'admiration sur cette " balades " qu'il s'était octroyé. En apprenant ce qu'il avait fait, en faisant boire à un humain son sang si unique, bien des déceptions et des regards irrité lui seraient jeté à la face. Lui qui avait toujours été un peu espiègle avait toujours vu son peuple le regarder avec une forme d'indulgence. Sans doute parce qu'ils avaient tous fois en lui, et en son destin sacrée. Mais là, il avait fait un superbe faux pas avec cet Homme...et très certainement cette ultime boulette ne passerait auprès de personne. Que lui dirait son papy, et ses amis ? Un frisson couru le long de son dos à la simple idée, de voir le chef de ses Koohé , lui faire face.
- Il va être sacrément en pétard, marmonna à lui même le blondinet. En tentant d'imaginer les multiples réaction que pourrait avoir ce dernier lorsqu'il le reverrait.
A nouveau un gros ronflement se fit entendre. Et tandis que le sons se répercutait un peu contre les parois rocheuse de la cavernes, l'ancien soldat se mit à marmonner dans son sommeil. D'une voix affaiblie par le sommeil, il était possible de l'entendre se remémorer le cauchemar de l'une de ses nombreuses batailles..
- Tiens bon Mouse....murmura t-il....avant de faire un grand soubresaut dans son sommeil.
Pas vraiment surpris par cela, le renard se retourna sur lui même, observa cet homme affaiblie par la maladie, faire de mauvais rêve. Il était plus vieux que lui de quelques mois tout au plus. Et pourtant dans ce même laps de temps il avait vécu des tas, et des tas de choses affreuses ! Alors que lui à contrario, il n'avait vécu dans son monde magique qu'amusement et vie simple. Tout deux étaient si différent, de part leurs patrie , mais aussi leurs physiques, et leurs manières de penser.
Sans doute Zoro revoyait dans son songe ce pauvre type mort, au visage de sourie , et qui n'en pouvait plus de la guerre. Très certainement, il regrettait de ne rien avoir pu faire pour le sauver. Mais que faire face à des bombes et des obus ? Lui qui n'était qu'un humain et rien d'autre. Mouse n'était pas un mauvais gars à la base, la misère de la guerre avait alourdit son langage, mais il était un brave type, qui comme beaucoup n'avait pas mérité son sort. Mais la faucheuse était passé part là, et lui avait retiré le bonheur de se faire dorloté par ses belles de nuit, dont il avait tant rêvé.
Des songes affreux comme celui-si, Zoro en faisait régulièrement pour pas dire presque toute les nuit. Parfois il revoyaient la marrée boueuse et immonde du champs de bataille se dresser devant lui, tel un monstre près à vomir sur lui, les corps des victimes de cette abomination qu'est la guerre. Souvent après cela il se réveillait dans un bon gigantesque, alors qu'un cri puissant sortait de sa bouche. Cette fois-ci ne fit pas exception. Et bientôt le blondinet, qui continuait de l'observer avec attention, pu voir la silhouette massive du soldat se redresser brusquement en fixant son oeil unique et à demi vide devant lui. Cet éveil soudain n'avait pas chassé de son esprit la vision immonde et abominable de son cauchemar. Et il lui fallu une bonne minute avant de reprendre un peu ses esprits. Le souffle court l'oeil agars, son esprit oscillé entre réalité et songe. Une nappe de transpiration inondait son front encore un peu bouillant.
- C'est un mauvais rêve, murmura le renard en se redressant tout à fait avant de reprendre sa place près de lui pour tenter de nouveau de dormir un peu. Ceux que tu as vu dans ton esprit...ne sont plus.....
Ce n'était pas la première fois que le renard le voyait se réveiller ainsi perturbé à ne plus savoir, ou est le jours, ou est la nuit. A ne plus se rappeler ou il était, ni pourquoi il était là. Hésitant quand à savoir quoi penser et déduire de sa situation. Et puis petit à petit, son esprit rationnel revenait lentement en lui, et envahissait son cerveau de logique et de déduction.
- Je n'ai rien pu faire pour eux......murmura avec un certain dépit le soldat en s'allongeant à nouveau . Je n'ai pas pu tous les aider.....et ils m'en faisaient le reproche....expliqua t-il d'une voix à peine audible, en passant une fois de plus la main sur son front moins brûlant qu'en fin d'après-midi.
- Ce n'est pas eux qui te parlaient, expliqua le blondinet en lui tournant le dos comme toujours. Sa tête blonde était appuyé sur son bras replier, et ses yeux plein de fatigue ne souhaitaient plus s'ouvrir pour le moment. C'est ta culpabilité qui parle,...je ne sais pas si elle est justifié.....mais de mon point de vue......tu n'es pas un surhomme...personne, pas même les miens, n'auraient pu sauver tout ces pauvres types mort au combat ......Tu n'es pas coupable petit humain...Seul ces rois humains le sont. Vous n'êtes que de la chaire à canon, qui se bat pour la gloire de leurs ridicule orgueil ...Ils ne méritent aucune excuses, ni aucun pardon, pour ce qu'ils vous font subir. Un souverain se doit d'aimer son peuple, pas de le mener à la mort...
- Tu as sans doute raison ....marmonna Zoro en grimaçant un peu, car il sentait d'étrange douleur naître dans la mâchoire. Sans doute pensait-il que cela venait de son endormissement, ou il avait serré un peu trop les dents ? Oui ..Peut-être ce que ça venait de là.
C'était le milieu de la nuit, et ci sa fatigue n'avait pas été aussi intense, très certainement, Zoro aurait demandé au renard , pourquoi il ne dormait pas ? Lui qui s'était plein d'être fatigué durant le repas. Alors qu'il avait été baladé sur son épaule une partie de la journée. Mais le sommeil toujours plus fort que lui, l'attrapa de nouveau pour le replonger dans une nuit plus douce, et moins affreuse. De son coté l'hybride, malgré ses multiples pensées qui traversaient encore son esprit, arriva enfin à s'assoupir un peu.
Au petit matin, une légère fraicheur se glissa dans la caverne ou ils s'étaient réfugier pour la nuit. Un vent presque glacé, semblait s'amuser à souffler avec vigueur dans leurs cachette, faisant ressemblait sa brise à un cri désagréable et strident. Malgré la couverture qui étaient sur leurs dos, leurs muscles à ne pas bouger ainsi, semblaient s'être un peu raidit à cause du froid. Dans un grognement un peu agacé le rusé parvient à s'extirper de son sommeil. D'une souplesse assez limité pour le moment, il s'était redressé en position assise et avait poussé un long bâillement, qui à son manque de discrétion fit se réveiller son acolyte humain.
- Hmm, gronda Zoro sans bouger de dessous la couverture, tout en s'accaparant sans remord le reste de la couverture qui était encore un peu sur le blondinet.
Un sourire amusée passa brièvement sur les lèvres du renard qui avait l'impression sur le moment d'avoir à faire à une sorte de gros bébé grognon. Sans prendre la peine de parler, il alla raviver le feu afin de se réchauffer un peu. Une fois cela fait, il se dirigea en direction de la sortie de la caverne afin d'observer le temps.
Le ciel ce matin-là, était brumeux et chargé de nuage blanc et gris. Les température était relativement fraiche, et une moiteur désagréable laissait à penser que la journée serait sans doute pluvieuse. Bientôt l'hiver arriverait, et rentrer chez lui serait encore plus compliqué si il venait à neiger. Après avoir jeté un dernier coup d'oeil circulaire sur la nature environnant à leurs cavernes, il retourna à l'intérieur d'un pas énergique. Ils ne pouvaient pas se permettre de trop trainer dans le coin. Près du feu, Sanji eut l'occasion de voir que Zoro avait finalement décidé de sortir du tas de couverture qu'il s'était un peu accaparé. A l'aide d'un long bout de bois, ce dernier essayait d'attiser un peu le feu qui avait du mal à démarrer comme il faut à cause de l'humidité ambiante. Sans rien dire pour le moment le blondinet observa son compère, qui avait sur son visage une mine renfrogné. De temps à autre l'une de ses mains massait sa mâchoire, tandis que ses sourcils ce fronçaient d'avantage, le rendant encore plus grincheux. Constatant qu'il était observé, le soldat redressa sa tête, et lança un bref coup d'oeil au renard.
- J'ai mal aux dents, expliqua t-il d'une moue agacé en passant une fois de plus la main sur son menton.. Tu crois que c'est l'infection ? Demanda t-il en relevant son oeil sur le visage de l'hybride qui paraissait réfléchir...elle pourrait touché ..mes os .. ou quelques choses comme ça ?
- Je penses pas que ce soit ça ..répondit sans plus de précision Sanji.
Et puis sans rien répondre de plus à ce dernier il haussa les épaules signe qu'il n'avait rien d'autre à ajouter , puis commença comme son habitude à farfouiller dans son précieux sac magique. Le petit déjeuné se passa dans un silence qui étonna le soldat lui même. Habitué à entendre l'hybride parler en boucle, dans des comparaisons toujours défavorable aux humains. Zoro fut assez surpris de ce silence étrange qui frappait son condisciple pour le moins babillard en temps ordinaire. De temps à autre, il fixait son oeil unique sur le blondinet, qui s'acharnait à l'ignorer purement et simplement. Encore peu habitué à n'avoir qu'une oeil , il arrivait parfois que pas mégarde l'homme aux trois sabres cherche à ouvrir celui qui était encore suturé, et dont la plaie avait tout de même bien meilleur mine.
- Il y a un problème ? Se décida t-il à demander enfin, quand ils commencèrent à rassembler leurs affaires.
- Non aucun, répondit évasivement, Sanji en lui tendant la bouteille qu'il avait été cherché la veille dans une officine du village le plus proche. Tiens prends en une gorgée...avant que je la range dans mon sac.
Obtempérant, le vert ouvrit rapidement le bouchon puis en but une petite quantité avant de faire une grimace de dégout. Ce truc était si amère, qu'il avait l'impression que ses cheveux se dressaient d'horreur sur son crâne à chaque fois qu'il en absorbait. Tirant la langue, face à ce goûts qu'il jugeait infecte, sa grimace fut telle que l'hybride se mit à rire en la voyant faire. Lorsqu'ils sortirent de la caverne, le temps continuait de tourner au vinaigre. Le peu de nuage blanc aperçut un peu plutôt, avaient à présent totalement disparut. Seul diverses nuages de gris différent habitait le ciel, et le soleil soit timide soit boudeur, refusait de montrer ne serait-ce qu'un bout de ses rayons.
Abandonnant leurs contemplation inutile de la voute céleste, ils prirent la route en marchant d'un bon pas. Ce sentant assez en forme, le vert était satisfait de sentir que sa fièvre pour le moment le laissait en paix. Seule des douleurs dans la mâchoire persistaient, et c'est avec un certain étonnement que le renard, réalisait que le vert n'avait pas encore pris en compte de l'apparition de ses nouveaux croc. Soulagé à l'idée qu'une potentiel conversation pénible soit repoussé à plus tard, Sanji reprit petit à petit l'humeur habituel qui était la sienne. A nouveau il se mit à taquiner le vert, qui répliquait parfois de la même façon que lui. Ainsi la marche était beaucoup plus agréable et moins longue à subir. Parfois une question curieuse se faisait entendre afin sans doute d'en apprendre plus sur ce soldat, avec qui il avait passé ses derniers jours. Mais lorsque à l'inverse c'était lui qui était "mis sur le grille" ses réponses restaient confuse et un peu brouillonne ce qui en aucun cas, satisfaisait la curiosité de vert.
- Aujourd'hui notre objectif est de nous approcher le plus possible du " Torrent indomptable " Je crois que c'est comme ça que vous le nommez vous les humains. Est-ce que tu le connais au moins ?..Zoro ?
S'arrêtant un bref instant dans sa marche assez soutenu, le rusée se retourna pour voir le vert le bras appuyé contre un arbre, afin de reprendre son souffle devenu difficile par la maladie. L'infection qu'il subissait toujours, avait depuis quelques jours atteint ses poumons. Sa respiration compliqué par cela, faisait que le jeune homme était plus apte à s'essouffler rapidement. Aussitôt le renard, revient à la hâte vers lui, et attendit sagement que son compagnon de route se sentent mieux de nouveau, pour reprendre la route.
- Pourquoi....,tenta de demander Zoro la respiration sifflante. Pourquoi aujourd'hui ..tu ne me donnes p...pas....n'arrivant pas à dire quoi que ce soit de plus, il agita vaguement l'une de ses mains avant de désigner l'un des doigts de Sanji, qui avait un petit pansement.
- Pas aujourd'hui, répondit simplement le renard avant de passer un bras du soldat par dessus son épaule, afin de l'aider à marcher. En aucun cas il devait lui redonner de son sang, au risque d'accélérer le processus déjà bien entamé.
- Mais... se serait plus simple tu ne crois pas ? Argumenta pourtant le vert, qui ne supportait que de plus en plus mal, cet état de faiblesse qui était le siens.
- Oui, je sais bien ! Mais ce n'est pas bon d'abuser d'un tel procédé....ni pour moi, ni pour toi !
- Oui j'imagine que se blesser volontairement n'a rien d'agréable pour toi. C'est vrai.....Reconnu le vert d'un faible mouvement de tête, ne pouvant malgré tout s'empêcher d'insister encore un peu. Mais....en quoi c'est mauvais pour moi ? Grace à toi et ton sang je suis plus fort, plus rapide, et je ne suis plus le souffreteux que je suis actuellement....on avanceraient tellement plus vite hier et ...et...même si ce n'est qu'un peu ..c'est ...
- C'est non, n'insiste pas ! S'emporta un peu le renard dans un étrange grondement animal.
Surpris le soldat avait fait un léger sursaut d'étonnement, face à cette colère soudaine et surtout face à ce grognement digne d'un animal sauvage. Sans rien ajouter de plus il décida de ne pas insister d'avantage sur un tel sujet. Renfrogné car il n'avait apprécié que très moyennement de se faire grogner dessus, Zoro décida de garder le silence et de ne plus rien ajouter de plus pour le moment. Sans doute, reconnaissait-il avec quelques difficulté qu'il avait avait été un peu trop loin dans son obstination. Surement même ! Selon toute logique le renard avait ses raisons pour lui refuser de manière aussi sèche, ce qu'il lui avait pourtant donné précédemment, avec bien du mystère dans la voix et dans sa physionomie .
Mais c'était plus fort que lui, obsédé par cet étrange liquide sanguin aux effet si puissant. Zoro sentait depuis son réveil le matin même que sa gorge semblait asséché par une soif que de l'eau simple, ni même aucun autres liquides ne pouvaient étancher. Il avait besoin de boire cette étrange substance sombre et vital. Il avait envie d'être fort et aussi puissant qu'hier. Il avait besoin de sentir cette magie déferler dans ses veines, et lui faire oublier l'état pitoyable et honteux, dans lequel il se trouvait actuellement. Il ressentait un besoin fou, de s'en abreuver et de sentir de nouveau tout ses étranges effets, qui paraissait aussi addictif que de l'alcool.
Ce jours-là contrairement à la veille ils avancèrent bien moins vite que le jours précédent. Ils traversèrent un bois, puis une petite rivière ou Zoro dut marcher sur de gros rocher recouvert d'une légère pellicule de vase un peu glissant. A cause de son pas malhabile il avait été à deux doigts de tomber à l'eau, et pourtant c'est avec un regard presque envieux qu'il vit l'être magique faire le reste de son parcoure en flottant dans les airs. Tel un enfant jaloux, il s'était contenté de marmonner à voix basse le simple mot de " tricheur ". Ce qui au moins eut le mérite d'amuser un peu Sanji, dont les longues oreilles rousses n'avaient eu aucun soucie à entendre cette " insulte".
Au fil des heures écoulé le vent paraissait de plus en plus glacé, et une pluie fine commença même à tomber en début d'après-midi. Mais toujours pas décidé à faire de pause, le renard continua de marcher malgré le temps exécrable, et aida bien des fois le soldat à évoluer dans cette marche devenu pénible par son état de santé précaire. En fin d'après-midi, alors que la nuit était prête à leurs tomber dessus, ils arrivèrent près d'un petit village de paysans humain. Aussitôt et afin de ne pas attirer l'attention sur lui, l'hybride cacha à nouveau ses longues oreilles sous un bandeau noir. Comme toujours le soldat dut lui rappeler avec un peu d'ironie dans la voix, que sa queue de renard était visible et qu'elle risquaient légèrement d'attirer l'attention. Sans rien répliquer Sanji avait dissimulé cette dernière dans son long manteau.
- On devrait contourner le village, ça serait plus prudent ! Insista le vert, qui regardait d'un oeil dubitatif Sanji, et son déguisement. J'ai beau te regarder je ne vois pas un humain en face de moi.
- C'est parce que toi, tu sais qui je suis. Eux...expliqua le blondinet et désignant le village d'un large mouvement de main, ils n'en savent rien du tout. Alors si tu tiens ta langue, ça devrait passer. De toute façon si on contourne le village, on se rallonge de pas mal de kilomètres...et on peut pas se le permettre.
Les ruelles du village étaient illuminés par des lampadaires à gaz. L'homme chargé de les allumer avançait tranquillement tel un habitué. Posant sa courte échelle, sur l'armature de fer, il ouvrait le verre de l'illumination, avant de la mettre en route. Une fois cela fait, il répétait encore et encore le même geste mécanique tout le long de la rue principal jusqu'à ce qu'il en ait fini avec ça. Marchant d'un pas qu'ils voulaient détendu, Zoro ne pouvait s'empêcher d'observer les moindres recoins, et le moindre mouvement susceptible d'attirer son attention. Persuadé que le renard n'avait aucune crédibilité quand à son déguisement. Il ne réalisa pas au final qu'avec sa dégaine, et sa terrible blessure sur l'oeil, sans parler de sa façon de marcher, qui démontrait un état de santé moyen, c'était lui qui ne passait pas inaperçu. Comme toujours le rusé renard avançait, avec panache et fierté. Sa foi en lui même était telle, qu'il donnait juste l'impression qu'un type un peu trop fière marchait dans les rues, mais sans plus. Son sourire qui ce jour-là avait été discret ,revenait rapidement à chaque fois qu'un passant le croisait. Sa curiosité à n'en pas douter était en pleine éveil, et c'est avec une retenu difficile pour lui, qu'il s'empêchait de faire des commentaires qui risqueraient de le compromettre.
- J'aurais bien voulu dormir dans une auberge pour humain, murmura t-il rapidement à l'oreille du soldat, qui fit une grimace étonné.
- Je ne pense pas qu'on ait assez d'argent pour ça, répliqua aussitôt celui là, et puis...on ne sait pas comment ils réagissent ici, face aux êtres magiques...tu pourrais avoir des problèmes.
- Hm....fit le blondinet la lèvre en avant la mine boudeuse ! Mais on pourrait dormi au chaud...et tu aurais pu prendre un bain parce que...
- Tu crois que tu sens bon toi hein ? S'emporta un peu rapidement le vert qui en avait assez de supporter cette vanne trop récurrente. Avec cette pluie j'ai l'impression de me balader avec un chien mouillé !
- Tu sais ce qu'il te dis le chien mouillé ? En as-tu une petite idée ? S'emporta Sanji vexé, en plantant ses yeux bleu sur le visage épuisé du malade ! Espèce de sale humain ingrat ! Comment oses-tu me parler ainsi, après tout ce que j'ai fais pour toi ?
- Quoi, tu te vexes ? T'es sérieux là ? S'esclaffa Zoro dans une franche surprises chargé d'ironie. Tu passes ton temps à dire que je sens mauvais. Alors t'es vexation mon petit gars, je m'assoie dessus !
- Espèce d'algue moisie, si je pouvais.... je te laisserais là, et bon débarra ! Se mit en colère Sanji, en frappant le sol du pied, tel un enfant capricieux !
- Mais te j'en pris fait toi plaisir ! Répliqua toujours sur le même ton le soldat, le dos à présent appuyé contre le mur d'une bâtisse. D'un geste de la main, il désigna un chemin au hasard. Bah vas-y..part et laisse moi.
Eux qui avaient tant chercher à être discret en arrivant dans le village, étaient entrain de faire tout l'inverse de ce qui était prévu à la base. A se disputer ainsi comme des chiffonniers, sans prendre même le temps de modérer au moins leurs voix, ils attiraient l'attention des quelques passants, qui les observaient avec des yeux ronds. La pluie déjà présente toute la journée, se mit à tomber avec de plus en plus de force, les trempant comme des soupes. Pourtant cela ne dissuada pas les deux protagonistes visiblement peu attentif à la météo, et qui continuaient de se défier du regard, avec un air parfaitement mauvais sur la figure.
- Crois mois que si je pouvais, je le ferais ! Bougonna un peu plus le blond, avant d'attraper le vert par le cols et de passer le bras de ce dernier autour de ses épaules pour reprendre la marche, qu'ils venaient d'interrompre.
Mais Zoro vexé par ces propos acerbes. Où juste en colère face à cette situation dont il ne maitrisait plus rien depuis des jours, Zoro le repoussa un peu. Lui faisait faire ainsi quelques pas en arrière ! Son regard vert était devenu mauvais, et sa bouche arqué vers le bas ne le rendait pas rassurant du tout.
- Fait le ! Ordonna t-il dans un grondement impressionnant, en pointant du doigts une rue au hasard.
- Quoi ? S'étonna Sanji en poussant un long souffle agacé ! De quoi tu parles ? C'était juste des mots ça va...Arrête de....
- Non, je suis sérieux laisses moi ! Le coupa aussi Zoro. Rentre chez toi, dans ton monde avec ta petite vie oisive ! Tu seras libérer de mon poids ! Alors...vas-t'en ! Gronda t-il le regard de plus en plus effrayant.
- Non !!Répliqua simplement Sanji, les dents serrés.
- Si !!! Fout le camps tout de suite !Insista d'un air butté le soldat. Je peux me démerder seul , comme je l'ai toujours fait.
- Je t'ai dis que non !! Je ne ferais pas ça !! A point c'est tout.
- Pourquoi ? Dit moi au moins ça, au lieu de tout cacher dans ton crâne de rusé sournois. Je sais que tu me manipules, je le sais très bien. Je ne suis pas aussi con que ce que tu crois. Et si j'étais dans un meilleur état de santé, ça ne se passerait pas ainsi crois moi.
- Je te dis rien..parce que je ne le peux pas pour le moment. Je ne peux pas non plus te laisser derrière moi ! Insista la blondinet, je ne peux vraiment pas faire ça ....C'est comme ça ! Et c'est tout ce que je te dirais pour le moment ! S'emporta un peu plus Sanji, dont les nerfs avaient été mis à bout. C'est compliqué et ....tu ne pourras pas tout comprendre...dans ton état....
Autour d'eux les passants les observaient en se demandant quel était cette étrange dispute entre ses deux hommes inconnus de leurs petites communautés.
- Je peux pas te laisser derrière... tu dois rester avec moi à présent! Reprit le renard après cette courte pause. Alors tu fermes ton clapé d'humain si énervant, et si agaçant ! Et tu fais ce que je te dis !!!!! Comprit ! Menaça t-il en saisissant dans ses mains la mâchoire douloureuse du vert qui à se geste poussa un léger gémissement de douleurs.
D'un vigoureux mouvement de la main, Zoro chassa celle du renard, avant de le saisir par le col.
- Je ne suis pas un larbin ! Et encore moins le tiens. Je ne suis plus à un gentil petit soldat qui suit les ordres à la lettre. Ne me parle plus jamais sur ce ton !!! Comprit ? T'es peut-être habitué à jouer les petits princes capricieux dans ton monde, mais ça..ça marche pas avec moi ! Ne me donne plus d'ordre !
- Hoouuu, fit semblant de trembler Sanji, c'est que malgré ton état, tu es encore vivace ! Ridicule humain .. Tu me ferais presque peur !
- Je sais que tu me caches bien des tas de choses, et que tu essais de me manipuler d'une façon ou d'une autre...Que tu me traines derrière toi, par obligation...parce qu'on a été dans la même merde à un moment donné. Ronchonna un peu moins fort Zoro. Je te suis reconnaissant de ce que tu as fais pour moi....et des soins que tu m'as apporté ! Mais sache qu'à la moindre crasse de ta part, je n'aurais aucun scrupule à te botter le cul !!! Disant cela il avait porté la main à l'un de sabre afin de faire comprendre à l'hybride combien il était sérieux.
- Faudrait encore que tu es la force de lever la jambe pour me " botter le cul". Affirma soudainement le renard d'un ton détaché ! Avant de jeter un regard circulaire, tandis qu'une de ses mains fouillait les poches de son pantalon. C'est à peine si tu tiens sur deux jambes, alors une.... et ...Oh ? On a encore 44 pièces d'or ! Le ton de sa voix avait changé si brusquement que ça en été presque sidérant.
- Même si je dois en baver j'y arriverais et tu ne pourras plus t'assoir durant des jours et des jours, crois moi. ! Répliqua sur le même ton le soldat en jetant un coup d'oeil sur la main plein d'or du renard. Visiblement sans rien dire, ils avaient décidé comme dans un accord tacite, de laisser cette prise de tête de côté.
Cette dispute. La première depuis leurs rencontre, s'arrêta aussi brusquement qu'elle avait débuté. Sans rien dire, malgré l'air grincheux que l'un et l'autre pouvaient avoir encore un peu à l'occasion, les deux hommes reprirent leurs marches dans l'espoir de trouver un endroit tranquilles ou se reposer. Les passants à cause de l'orage qui venait d'éclater les abandonnèrent dans leurs disputes pour rentrer au plus vite à l'abri chez eux. Finalement ils parvinrent à trouver une auberge, situé à la sortie de la ville, et à l'aspect un peu bancale et misérable. Mais les prix plus qu'attractif et le temps maussade les avaient décidé à en entrer dans l'établissement. Une chambre leurs fut alors proposé, par Aubergiste à la mine douteuse et dont l'hygiène semblait peu présent.
- Le couvert n'est pas fourni, Maugréa l'homme en les menant vers leurs chambres, l'heure du diner et passait, fallait venir avant...
Le ton était si peu aimable, que les deux acolytes s'échangèrent un bref regard dubitatif. Tout le long de la monté des marches terriblement grincent, Zoro eut l'impression que l'aubergiste...Un homme petit trapus et à la propreté limité au vu de ses ongles crasseux, avait des doutes quand à son compère renard. Ses petits yeux humide et larmoyant ne cessaient à l'occasion de fixer le crane de Sanji, qui était recouvert d'un bandeau de tissu qui cachait ses longues oreilles rousse. D'un geste rapide l'homme fourra une grosse clé en fer dans une serrure avant de pousser la porte qui émis un sons digne d'un film d'horreur..
- Voilà, dit-il simplement en faisant un bref mouvement de tête en direction de la pièce.
La chambre était étroite, avec une seule fenêtre dont les vitres n'avaient pas été nettoyé depuis un bon bout de temps. Un lit large aux draps plus ou moins blanc était au milieux de la pièce. Il y avait aussi à demi caché par un paravent un peu replier un lavabo, une armoire dont une porte ne fermait pas, et deux tables de nuit qui encadré le lit. Les murs étaient recouvert d'un vieux papier peint rouge recouverte de minuscule fleurs vertes.
- C'est 25 pièce d'or la nuit ! Si vous n'êtes pas parti demain , avant 9h30, ça sera 25 pièce d'or en plus. Grommela l'hôtelier en passant la main dans sa barbe broussailleuse, avant de tendre l'autre main. Payable maintenant.
- C'est bien cher payé..commenta Zoro qui continuait d'observer la chambre.
Extirpant le tas de pièce qui lui restait encore, le renard dans un grand sourire posa la somme demandé dans la main du type louche, qui continuait de détailler avec bien des doutes dans le regard. Rapidement le soldat poussa son compagnon de voyage de nouveau trop curieux dans la chambre, et ferma la porte derrière eux. Ce type décidément ne lui disait rien qui vaille.
- Bah mon vieux ce n'est pas le grand luxe ici , Reconnu Sanji en avançant de quelques pas dans la pièce avant de tourner sur lui même dans une observation insistante. Mais au moins et n'est plus sous la pluie et ... Oh....fit-il soudainement en agitant furieusement sa queue de renard... on dirait...un troue sourie.
Le laissant tout à ces observations, car sa curiosité allait au delà de ce qu'il connaissait. Zoro sortie de la lourde armoire un porte manteau sur lequel il mit son manteau trempé. Avec rapidité il tourna le boutons d'un radiateur un peu poussiéreux afin que la pièce se réchauffe un peu, puis ferma les lourd rideaux de velours qui encadrait la fenêtre. Lorsqu'il eut fini de faire tout ça , il remarqua que le renard, s'était agenouillé voir presque allongé sur le sols et que sa queue rousse s'agitait dans tout les sens, un peu comme si il s'amusait. En le voyant faire on avait l'impression étrange qu'il guettait une éventuelle petite sourie, dans le but évident de la chasser.
- C'est vrai que les renards mangent des rongeurs, mais rassure moi...tu ne vas pas...
- Aaah, non ! S'exclama le blondinet dépassé par son tempérament à demi animal ! Je me suis encore fait avoir, reconnu t-il en se levant rapidement avant de chasser la poussière étalé sur ses vêtements.
Rouge de confusion de s'être fait voir sous ce jours-là, le blondinet prit comme prétexte de fouiller dans son sac magique afin de reprendre un peu contenance. Affamé parce qu'ils n'avaient rien mangé depuis le matin, il essaya d'extraire de sa besace de quoi manger un petit morceau. A moitié enfoncé dans sa sacoche, ce qui laissait toujours Zoro à moitié perplexe et à moitié amusé, lorsqu'il voyait cela. Le rusé renard en profita pour prendre au passage quelques vêtements propres pour eux deux, et qu'il avait pris soin de voler dans l'armoire de la maisonnette ou ils avaient passé quelques jours. Ces quelques vêtements avaient le privilège non négligeable d'être sec et plus propres que ceux qu'ils portaient actuellement. De son sac Sanji extirpa aussi la grosse miche de pain acheté la veille, ainsi qu'un long couteau et le fromage toujours aussi odorant, mais qui était malgré tout délicieux. En plus de quelques fruits, chipé en chemin. Il arriva à sortir avec un peu plus de difficulté, un flacon doté d'un liquide légèrement rosé qui fit faire au soldat une grimace d'appréhension ...
- C'est du savon..celui que je t'ai sorti l'autre jour...et parti trop loin dans mon sac...Flemme de le chercher.
D'un mouvement de tête le vert remercia le renard, et pris le flacon qui lui était ainsi tendu. Sans plus de cérémonie, il retira ses vêtements trempé par la pluie et la transpiration dû à la fièvre, mais aussi salie par la boue. D'un geste indifférent il les posa sur une chaise en bois à moitié défoncé, puis commença à faire un peu de toilette. Toujours aussi dubitatif, Zoro renifla le liquide un peu crémeux et rose qu'il avait mis en quantité généreuse dans sa main. Une agréable odeur de fleur et de fraie se mit alors à envahir ses narines, le faisant un peu sourire par la même occasion. C'était comme si le printemps s'étaient installé dans le creux de sa main.
- Sa sent bon hein ? C'est pas mon préféré, mais je l'aime bien aussi celui là! Expliqua le Renard en se retournant dans la direction du soldat à présent nue comme un verre. Son oeil bleue sembla s'animer face à la musculature qui s'offrait à son regard, et son sourire déjà présent s'accentua d'avantage.
- Ne regarde pas ! Gronda le sabreur en le voyant se retourner vite fait, comme si il avait peur d'être pris sur le fait. Chez vous ça se fait peut-être de mater ainsi, mais pas chez moi ! Expliqua d'un ton rude le vert en tirant le vieux paravent derrière lequel il se cacha pour continuer ce qu'il avait débuté.
- Vous êtes qu'une bande de rabat-joie ! Bouda un peu le renard. Il n'y a rien de mal à regarder ce qui est plaisant .....pff...faut toujours que vous voyez le mal partout...Regarder ce n'est pas vouloir consommer...
- Encore heureux, répliqua le vert stupéfait par les propos du rusé.
Ne trouvant sans doute rien à répondre de plus aux propos étranges de l'hybride, Zoro n'argumenta plus et continua ce qu'il faisait. Pendant ce temps Sanji préparait quelques tartines de fromage qu'il fit griller au dessus de l'un de ses feux magique. L'odeur quoi qu'un peu forte, donna pourtant de l'appétit au deux voyageurs. Sifflotant tranquillement un petit air connu de son monde, le renard fut pourtant interrompu dans sa mélodie lorsqu'il entendit une sorte de crie de surprises, qui ressemblait à un rugissement. Étonné il se redressa sur ses jambes tandis qu'avec colère le vert poussait le paravent qui chuta lourdement au sol. Avec fureur, Zoro habillé d'un pantalon s''approcha du renard avant de brandir sous le nez de ce dernier un vieux miroir cassé qu'il venait de trouver, et dont Sanji n'avait pas remarqué la présence jusque là !
- C'est quoi ça ? Arriva à grand peine à se retenir de vociférer Zoro !
- Bah, répliqua le renard atterré.. c'est un miroir pété, pourquoi ?
- Joue pas au plus malin avec moi, sale petit manipulateur ! C'est pas le miroir dont je te parle mais de ça ! Marmonna avec fureur le sabreur une veine battant de colère sur ses tempes. Le visage rouge de colère il souleva sa lèvre supérieur , ou était visible les crocs qui étaient toujours entrain de pousser ! Avec rapidité il glissa sa langue sur l'une de ses canine animal qui ornait sa bouche .... C'est pas une dent d'humain ça....
- Non ce n'est pas des dents d'humaine, confirma avec calme Sanji dont les oreilles malgré tout sous l'effet de surprises s'étaient couché face à la colère du soldat. C'est.....une réaction à mon sang....
- Qu'est-ce que tu m'as fait ? Qu'est-ce que ça veut dire tout ça ? Hein ? Arrête de me cacher les choses et dit moi très clairement ce qu'il se passe. Pourquoi...pourquoi j'ai ça dans la tronche hein ?
D'un geste impatient le soldat attrapa la cols du renard qui dut faire un brusque pas en avant pour ne pas tomber. Rapidement ses deux mains s'étaient accrochée au poignet de vert, qui à présent le regardait avec une certaine colère, mais aussi avec de la peur dans le regard.
- Je....Je suis encore humain au moins ? Demanda enfin Zoro
*****
Et voila pour le chapitre 6 de " Au delà des mots" ou nos deux amis continuent de cheminer vers le monde magique ou vie Sanji. Comme vous pouvez le voir, Zoro oscille entre bonne et mauvaise santé, mais fait bien comprendre au petit renard qu'il ne se soumettra pas à ses ordres. De son côté Sanji essai de lui cacher bien des secret..Mais cela devient de plus en plus difficile.
J'espère que ce chapitre vous a plu.
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