Chapitre 21 : A l'approche du Bal.

Chapitre 21 :

Lorsque ce soir là, il avait traversé le palier séparant leurs deux appartements, le prince renard avait eu l'étrange sensation de sentir son coeur faire des petits bons de joie dans sa poitrine. Avec un grand sourire sur le visage, que personne au palais ne pouvait contempler, il revoyait encore dans sa tête la silhouette de l'humain dans l'encadrement de sa porte d'entrée. L'épaule appuyé contre chambranle, il l'avait observé de son oeil vert émeraude, jusqu'à ce que lui même  disparaisse dans son "chez lui". Un dernier geste de la main lui avait été offert en guise de bonne nuit. Depuis un sourire de pure satisfaction paraissait rester greffer sur son visage, emprunt d'un peu de fatigue.

Il devait reconnaitre que ça n'avait pas vraiment été facile de l'inviter, car après tout jamais il n'avait fait une telle chose. Généralement c'était les gens qui étaient venu à lui. Et la plupart du temps dans un but que très peu romantique. Et beaucoup avait juste voulu avoir le statue de " petite amie " du prince renard, afin peut-être de se sentir important. Ou juste pour le plaisir d'être vu comme " au dessus " de la masse. Mais de toute ces histoires un peu passé Sanji n'en gardait pas vraiment rancune, car après tout, ce qui était fait était fait. Et quoi qu'il en pense, quoi qu'il en dise, il ne pouvait plus rien y faire. 

La pénombre dans son immense chambre aurait pu être totale si grâce à sa magie il n'avait pas fait apparaitre une flamme qui alla discrètement allumer un chandelier en or. Sans doute était-ce cette petite euphorie encore un peu juvénile qui le poussait à faire tant de facéties dans sa chambre à l'abri des regards indiscrets. Personne à cet instant ne pouvait le voir s'agiter avec souplesse en mimant une danse imaginaire, ou sa voix était le seul orchestre de ce bal nocturne. Cela dura un temps. Juste assez pour que sa joie presque enivrante ne retombe et lui remette en mémoire la situation qu'il avait vécu, avec un peu plus de détail. Oui il avait réussi à inviter Zoro. Mais dans le " plan initial", qu'il avait prévu dans sa jolie petite tête. Tout devait se passer avec classe et tranquillité. Son but n'avait pas été compliqué. Il posait la question, il acceptait, point à la ligne. Mais les choses s'étaient déroulé un peu différemment.

Et en y repensant bien,  rien ne s'était déroulé comme il l'avait espéré. A ce souvenir pas si lointain le jeune renard resta quelques secondes interdit. Pris dans ses réflexions, il retira d'un geste souple mais lent sa tunique qu'il posa sur une fauteuil à l'allure des plus confortable. Après avoir enfilé un simple pantalon de nuit , le jeune prince prit le temps de faire une pause dans ses songes avant de s'engouffrer dans son lit terriblement confortable et chaud. D'un geste vague de la main il éteignit le chandelier, remonta la couverture jusqu'à son nez, puis ferma les yeux dans le but évident de se laisser aller dans le monde du rêve. Mais ses réactions de la soirée, sournoise qu'elles étaient, revinrent en force dans sa jolie petite tête blonde. Il se revoyait crier comme un enfant capricieux, bouder et s'enflammer parce que ses attentions étaient mal comprises. A contrario il revoyait aussi le visage surpris de son humain, son oeil unique grand ouvert se demandant visiblement pourquoi il s'agitait ainsi.

- Bon sang ! Mais quel idiot, s'engueula t-il en se redressant soudainement dans son lit en position assise, puis en prenant sa tête dans les mains. Bordel c'était quoi cette attitude de bébé ? Pourquoi j'ai répondu par des " hum" comme un môme....je suis trop con ! Trop con !!!

Durant cinq bonne minutes le jeune prince pourtant fatigué, s'agita et se disputa pour cette attitude qu'il avait eu, et qui était fort éloigné de ses intentions première. Lorsqu'il s'accorda la possibilité de se recoucher, une moue boudeuse déformait sa jolie bouche bien dessiné. Sans doute était-ce pour ça que Zoro l'avait pris dans ses bras. Pour calmer le grand bébé qu'il avait été à ce moment là. Vexé par lui même, sa bouderie s'accentua d'un cran, tandis qu'à voix haute il formulait une pensée plus que sincère et sur lequel il préférait braquer ses pensées.

- Peu importe tout ça, il m'a pris dans ses bras et c'est ce qui compte non ? Se questionna t-il, avant de sentir la chaleur de ses joues augmenter, lui indiquant ainsi qu'il devait être rouge comme une pivoine. A nouveau il répéta ces quelques mots .. il m'a pris dans ses bras....

Focalisant  son esprit sur ce geste qu'avait eu Zoro, et qui lui procurait à nouveau une douce et belle joie. Le prince s'endormit là dessus ,en prenant soin de garder de côté toutes ses réactions un peu puéril qui à présent lui faisait grande honte. Dans quelques jours il y aurait le bal de l'hiver et pour une fois dans sa vie il avait hâte d'y être.

De son côté lorsque le lendemain matin le sabreur prit son petit déjeuner, une mine pensive habillait sur visage avec une telle intensité que la fidèle Hildegarde s'en inquiéta un peu. Elle voyait son  Maitre manger sans parler, les sourcils froncé pensant visiblement à mille choses à la fois. Et même si cela ne faisait pas longtemps qu'elle était à son service,  la servante à l'allure de sourie, comprit que quelques choses tracassait son Maitre dès le réveil. Toujours aussi soucieuse du bien être de ce dernier elle posa cette question.

-  Qu'est-ce qui vous chagrine de si bon matin maitre Zoro ? Demanda t-elle en faisant quelques pas dans sa direction.

- Oh euh rien..marmonna t-il en passant la main sur sa nuque avant de dévier le regard dans la direction opposé à sa servante. C'est à dire la fenêtre ou une brume épaisse limitait à la vue extérieur. Enfin, ..hésita t-il  en portant à nouveau son regard sur l'hybride, car après tout au palais, il n'avait pas grand monde à qui se confier. J'ai accepté un truc que je ne suis pas sûr d'avoir envie de faire ....

- Un truc ? Répéta Hildegarde avec le ton typique d'une maitresse d'école un peu sévère. Maitre vous devriez placer des mots plus adéquate dans vos phrases

Un rire amusé mais discret passa les lèvres du soldat. Hildegarde était toujours calme et patiente, mais aussi strict d'une certaine manière. Afin  peut-être de satisfaire cette dernière qui avait quand même du mal à corriger sa façon de parler, ainsi que ses mauvaises manières, Zoro prit le temps de réfléchir quelques secondes avant de reprendre la parole.

- Hier soir le prince m'a invité à votre bal de l'hiver. Je veux dire ,précisa t-il en observant la réaction de la jeune femme. Pas.... entant que protecteur ou quoi que ce soit approchant..Hum tu comprends ce que je veux dire ? Comme ....dans un rendez-vous !

- Oooh je vois, compris aussitôt Hildegarde en hochant joliment la tête, sans pour autant émettre le moindre avis à ce sujet.

- Et moi.....les fêtes et ce genre de festivité, repris Zoro en détaillant la moindre réaction de sa servante. Ce n'est pas vraiment ma tasse de thé.

- Vous regrettez d'avoir acceptez la proposition du prince, supposa Hildegarde d'une voix ou une sorte de compassion allait en direction du renard doré.

- Ce n'est pas ...tout à fait ça. Mais les mondanités .... les bals, et autres festivités du genre...bien sûr il y en a dans le monde des humains. Mais je n'ai jamais participé à ces trucs ..euh je veux dire, se corrigea t-il en voyant Hildegarde froncer un peu des sourcils.....ce type d'événement. Et lui ..il est le prince ...terriblement critiqué à ces occasions d'après ce qu'il m'en a dis.  Et ma façon d'être risque de ne pas arranger les choses.  Sans parler du simple fait que je suis un humain...et que forcément à leurs yeux je serais plein de défaut, et lui critiquer d'avantage. Et puis  je ...je....c'est une fête et je ne sais...

-  Danser ? C'est ça ? Compris aussitôt la jeune servante, en voyant brusquement son  Maître détourner la tête comme si il n'avait pas envie de répondre à la question.

Pourtant un vague " oui" se fit entendre, et une légère rougeur de honte commença à habiller les joues du soldat. Durant quelques courtes minutes, il se mit à bougonner à voix basse, affirmant qu'il n'était qu'un simple soldat après tout.  Et avant cela un simple forgerons, et tout ces trucs de riche il ne les connaissaient que de nom, rien de plus rien de moins. Patiente comme toujours Hildegarde attendit qu'il est fini de ronchonner pour intervenir à nouveau.

- Je vais vous aider à compléter ces lacunes Maitre Zoro. Il en va de l'image que vous renvoyez au autres, mais aussi de celle du prince. Vous devez être parfait dans la danse, ainsi que dans votre façon de parler et de vous tenir. Votre tenue devra aussi être impeccable. Je me charge de tout cela.

- Ça va te faire beaucoup de travail en plus, murmura l'humain d'un air désolé, toujours aussi peu habitué à avoir à son service une personne aussi dévoué qu'Hildegarde.

- C'est mon travail Maitre, et ça me fait plaisir de vous aider. Je vous assure, insista t-elle en souriant, lorsqu'elle distingua une expression de doute sur le visage du soldat.

Sans rien ajouter de plus, Zoro se contenta de sourire brièvement, puis acheva son petit déjeuner. Fidèle à son emploi du temps il alla se préparer, puis se dirigea avec l'aide de Pipelette en direction de la salle d'entrainement qu'il occupait régulièrement en intensifiant toujours un peu plus ses nombreux exercices. Sur le palier qui séparait ses appartements de ceux du prince, il croisa ce dernier. Aussitôt que leurs regard se croisèrent, le soldat vit une rougeur vive s'étaler sur tout le visage du prince renard, qui bafouilla un " bonjour " un peu brouillon, ria nerveusement deux secondes puis fila comme une flèche, en prétendant qu'il était en retard.

- Le prince est très amusant ce matin , commenta Pipelette en voletant tout près du visage de Zoro. Maitre savez-vous pourquoi ses joues étaient-elles si rouge ? Est-il malade ? Aaaah m'a dit que lorsque vous êtes malades, vous avez tendance à avoir " de la fièvre "...et que parfois vous rougissez ? Est-ce qui se passe ? Le prince est-il malade ?

- il n'est pas malade , juste un peu bizarre, répondit brièvement l'homme aux trois sabres. Mais il l'est toujours plus ou moins.

Sans doute était-ce parce que le bal de l'hiver approchait que c'était cette semaine là, était une semaine de repos pour le Prince.  Car ce dernier plutôt que de filer en direction de ses habituels cours, alla en direction de l'infirmerie où il savait, il y verrait son Koohé.  D'un pas rapide il dévala les  nombreuses marches, et salua au passage ceux qui lui disaient bonjour, avec toujours ce même sourire sur le visage, et qui faisait plaisir à voir. Après avoir frappé à la porte du cabinet médicale, il entra dans la pièce où Law était déjà présent entrain d'écrire sur un immense parchemin qui roulait  jusqu'au sols. En le voyant, le sombre loup releva sa plume qu'il reposa dans l'encrier, puis fixa son regard gris sur son prince.

- Salut, qu'est-ce qui me vaut ta visite de si bon matin ? Questionna Law qui s'attendait à voir le prince dormir au moins jusqu'à midi, puisqu'il était en congé. Tu es mala...

- J'ai invité Zoro au bal de l'hiver, déballa d'un trait Sanji le dos appuyé contre le bois de la porte après avoir pris une profonde inspiration. Pas entant que Persdhaa, protecteur...ou quoi que ce soit...précisa t-il. Mais comme ...d....dans un rendez-vous...

- Ah ? Fit en toute simplicité Law, en se laissant tomber dans le font de son siège. De son regard parfois sévère, il observa les réactions de ce petit prince dont il s'occupait depuis qu'il était bébé.  Selon toute vraisemblance il était gêné plus que tout et un peu perdu.

- J'ai été ridicule quand je l'ai invité, .....j'ai fait un caprice comme un con pour qu'il accepte, bredouilla le blondinet à toute vitesse, avant de faire quelques pas en direction de Law. Un fois là, il posa ses mains sur l'accoudoir du siège du docteur.. Je....je ...j'ai eu l'air d'un bébé qui fait une comédie pour avoir un bonbon. Tu te rends compte ? Paniqua t-il un peu. Faut que tu m'aides.

- Que je t'aide ? Mais comment ça ? Questionna le brun prit d'une étrange patience ce matin. En temps ordinaire il aurait grondé Sanji, pour avoir osé invité un humain à une fête traditionnel. Mais visiblement il n'avait pas envie de le faire. Sans doute ne trouvait-il plus la nécessité de faire tout ces reproches ?

- Law je perds mes moyens dernièrement devant lui. Et je ....j'ai tout le temps sa tête dans mon esprit..bafouilla t-il en s'éloignant de quelques pas....Law... je suis bizarre....j'arrive plus à me contrôler comme au début ou je l'ai rencontré. Avant je m'amusais beaucoup en parlant avec, et en le taquinant....Mais dernièrement plus ça va , moins je ....je suis moi même. Je réagit de façon tellement bêtes et puéril, précisa t-il avec une franc agacement dans la voix.  Et ... je .... enfin comment aller au bal si je ne suis plus capable de le regarder.....et ...Il va me prendre pour un fou...

- Je crois que tu es gravement malade, annonça d'une voix paisible Law qui s'était accoudé sur le bois de son bureau avant de poser le menton dans l'une de ses mains. Un sourire mi-cynique mi-amusé illuminait son visage ordinairement sérieux et grognon. Tu es terriblement atteint, je dirai même.

- Quoi ? Mais non, je suis en pleine forme ! Assura le jeune prince, en voyant son Koohé se lever pour venir lui faire face.

- Je suis sur que tu es atteint par " cette maladie". Elle touche tout le monde dans la vie au moins une fois, insista pourtant le loup noir, qui s'amusait en voyant l'air interloqué de son petit prince. Et je suis sûr que tu te doutes de quoi je parle...

- Non....marmonna le prince en baissant la tête, puis en couchant ses oreilles en arrière. D'un geste machinal il tortillait ses doigts. Non ..je ne vois pas de quoi tu parles...

- T'es un menteur, conclu simplement Law en l'incitant à relever la tête. Tu le nies pour je ne sais quel raison. Mais je sais ce qui te trouble..Papy aussi d'ailleurs, car il est très malin et observateur.....c'est une bien belle maladie tu sais...

- Hum...fit encore une fois le blondinet que se maudissait à chaque fois qu'il réagissait comme ça. Bon je vais te laisser je vais voir Papy....essaya t-il de fuir, en se dirigeant en direction de la porte d'entrée...

- Revient là ! Somma immédiatement Law en pointant du doigts le sol. T'es venu pour que je t'aide à assumer ce que tu ressens. Je te connais comme ma poche, tu ne peux rien me cacher.  De toute les personnes existant sur cette terre, il fallut que tu ressentes ça pour quelqu'un en dehors des notre !Grogna t-il un peu en poussant un long souffle fataliste.  Mais avec toi plus rien ne m'étonnes...

-  .....

- Sanji tu es venu pour que je dise à ta place ce que tu ressens, car t'es pas fichu de le reconnaitre toi même. J'aurai préféré que ce ne soit pas un humain qui t'attire comme ça, ....mais celui-ci....je reconnais qu'il est un petit peu mieux que ses congénères. Marmonna Law comme si flatter ne serait-ce qu'un peu Zoro lui écorchait la langue. Mais même si je fais beaucoup de chose pour toi, et que je serais près à tout pour toi.. Ce n'est certainement pas à moi, de placer des mots sur tes sentiments. Tu dois le reconnaitre par toi même... je ne peux pas faire ça à ta place.

- Mais...c'est ....

C'était difficile pour lui de reconnaitre qu'un tel et beau sentiment le traverse dernièrement. Lui, le prince dorée, le prince renard, l'élue, ou plutôt le futur sacrifié pour le bonheur des autres, voyait sa vie déjà toute tracé être gratifié par le plus doux des sentiments. Mais cette agitation fébrile qui remuait son coeur à chaque fois qu'il le voyait le désarmait totalement. Comment reconnaitre et admettre une telle chose, envers une personne avec qui il avait eu bien du mal à regagner sa confiance ? Sa main qui à présent était posée sur la poignet de porte du bureau de Law tremblait comme une feuille. Étrange n'est-ce pas ? Alors que pas la moindre appréhension ne l'avait saisie face à Emérialle.

- Je n'ai pas peur de mourir, souffla Sanji la tête baissé, tandis que sa mèche de cheveux blond ondulait légèrement dans le vide. Car je sais depuis toujours que je vais mourir jeune, même si cette idée n'a jamais été facile à accepter.  Mais c'est peut-être parce que je sais ..que je n'ai plus peur de la mort. Mais ...ce que je ressens pour lui me procure bien plus de frayeur, car c'est doux et amère en même temps....Il ne me voit pas comme je le voudrais, enfin..se corrigea t-il, comme je l'aimerai.  Il me voit comme "ce fichu renard "...qui l'a contraint à une destiné qu'il n'a pas choisi....Il ne m'aimera pas.....comme moi je ....je l'aime....

Ces derniers mot prononcer dans un souffle à peine audible, agitèrent une fois de plus son coeur. Cette simple idée qu'un sentiment aussi doux naisse en lui, le rendait un peu fébrile mais aussi un peu triste.

- Ça tu n'en sais rien. C'est la peur et l'angoisse d'un rejet qui te fait parler comme ça, de façon si pessimiste ! Le rassura Law en s'approchant du prince puis en posant sa main sur son épaule afin de l'inciter à lui faire face une fois de plus. Tu n'es pas dans sa tête. Pour le moment tu ne peux que supposer car la vérité t'es caché..qu'elle soit bonne ou mauvaise. Mais si cette année tu peux enfin passer une vrai et heureuse fête de l'hiver, ne t'en prive pas en te minant le moral par avance. Je veux que pour une fois,  tu t'amuses et que tu sois heureux.  Ne te focalise pas sur des idées et des possibilités sombre...Reste sur cette simple idée, vous allez ,allez au bal tout les deux, et vous allez vous amuser, ok ?

- T'as sans doute raison, admit du bout des lèvres Sanji. Je me monte peut-être la tête...avec tout ça. De toute façon, il ne saura rien de ce que j'éprouve.

- Pourquoi ça ? Ce type est pas si mal que ça ...pour un humain. Il vaut mieux que tout ces parasites qui ont essayés de t'approcher dans le passé, juste pour bien ce faire voir.

- Wouah tout ces compliments de ta part pour lui ?  Law t'as fini par l'accepter parmi nous ? S'étonna le renard les yeux grand ouvert avec de surcroit un franc étonnement dans la voix, les sourcils relevé.

- Disons que j'ai fini par le supporter, bougonna le docteur en croisant les bras comme si il ne voulait pas trop se montrer sympathique en direction de l'humain. Mais je tiens à préciser une chose, tout de même ! Reprit-il en levant un index, puis en fixant son regard sévère dans les prunelles azure du prince. Si il répond un jour à tes sentiments....t'as intérêt à rester " pure " jusqu'à ton anniversaire compris ?

- Bon sang , s'écria avec honte Sanji le visage écarlate car il ne s'était pas attendu à entendre une telle chose...Ça va pas de dire ça ! Je ...je connais mon devoir ...je ...je..j'ai pas pensé à ces trucs là, depuis que je le connais . Non mais , t'es complètement dingue !!!

- Tu sais que, si tu ne restes pas vierge jusqu'à ton anniversaire, ça risque d'avoir de terrible conséquence, continua d'insister Law avec le plus grand des sérieux. Il ne faut pas que tu..

- PURE bordel, dit pure ! C'est plus acceptable que .. bref dit Pure. Et d'abord arrête d'insister là dessus, t'as conscience de combien c'est gênant au moins ?

- Bien sûr que j'en ai conscience, répliqua impitoyablement Law, mais t'es jeune et même si t'es notre prince, et bien il n'en reste pas moins que comme tout les jeunes de ton âge , t'as les hormones en ébullition et des envies ..

- STOP  arrête ça tout de suite, tu me mets vraiment mal à l'aise là !

- Par contre, reprit Law comme si n'avait absolument pas entendu les dernières paroles du jeune prince. Si il te fait la moindre peine....La moindre tu entends ? Il aura à faire à moi !!

La journée se passa à une vitesse proprement vertigineuse, et c'est à peine si Zoro eut le temps de jeter un oeil dehors pour voir le temps qu'il faisait. Pourtant la fraicheur des couloirs lorsqu'il les traversaient lui indiquait combien les températures devaient être basses. Il eut  malgré tout ce qu'il avait à faire, le temps de saluer Papy. Étrangement, lui aussi tout comme Sanji , Law et même tout ceux qui avait à faire à ce dernier, cherchait à avoir l'approbation de l'ancien. Et tel un gamin, il se sentait emprunt d'une joie enfantine quand Papy le félicitait pour ses progrès. Ce qui le surpris aussi lorsqu'il prit le temps de discuter un peu avec l'ancien, fut d'apprendre que ce dernier était déjà au courant sur le simple fait que le prince l'avait invité au bal.

- Les températures se radoucissent un peu, et malgré les craintes que l'on a eu, tout nos invitées pourrons répondre présent. Il faudra te montrer sage et polie, d'accord ? Et ne pas t'enflammer sur les paroles que risques de tenir certains de nos invités.

- Je ferais de mon mieux, marmonna Zoro qui n'était pas sûr de pouvoir garder sa langue si il entendait quelques paroles cruelles être jeté à la face du prince.

- Tu es un bon garçon , assura Papy avant de tourner son visage  en direction de Marco. Ton invité aussi aura intérêt d'être sage. Il m'a l'air très impétueux et têtu.

- Ace, saura se tenir comme il faut, assura l'homme oiseau dans un sourire paisible.

Ce soir là, en plus des leçons de maintient et de bonne conduite, Hildegarde entreprit d'apprendre à son maitre à danser. Peu motivé à l'idée de faire une telle chose, Zoro écouta malgré tout les conseilles de sa servante. D'un oeil curieux, il observa l'étrange objet d'où sortait de la musique. L'appareil ressemblait à un vieux gramophone grésillant et pourtant le sons était clair et agréable à entendre. Pour changer de musique il suffisait juste de formuler la demande à voix haute et l'objet obtempérait aussitôt.

- Certaine de nos danses ne sont pas si  éloigné que ça de celle des humains, expliqua Hildegarde tandis que de sons de flûte  du piano, et du violon, inondait joliment la pièce. 

Debout droit comme un piquet, Zoro donnait l'impression de ne pas savoir comment se tenir ni quoi faire de ses dix doigts. Très attentif pour une fois il écoutait les divers conseilles de Hildegarde, sur la façon de proposer une danse à une autre personne.

- Vous devez mettre une main dans de votre dos, ...voilà ainsi, expliqua t-elle en corrigeant un peu la position vous vous penchez très légèrement en avant et tendez la main en direction de la personne choisi.  D'accord ?

- Euh...ouais, marmonna le vert mal à l'aise et qui se disait intérieurement qu'il avait l'air ridicule à prendre une telle position.

- Très bien. A présent passons à la danse, vous m'avez dit ne pas savoir pratiquer cette activité n'est-ce pas ?

- Je n'ai jamais fait ça de ma vie !

- Bien, fit Hildegarde avec confiance,  d'ici le bal j'aurai comblé cette lacune. Vous allez poser une main sur ma taille ,et prendre l'autre dans votre main....

- Attend, attend....ça ne fera rien si moi..un homme , danse comme ça avec un autre homme  ? Bredouilla un peu gêné le soldat, toujours aussi peu habitué au simple fait que dans ce monde si il n'y avait pas de préjugé sur qui aime qui.

- Non pourquoi cela ferait-il quelques choses ? Ne put s'empêcher de s'étonner Hildegarde de sa petite voix un peu aiguë.

- Vraiment ?  Personne ne trouvera ça étrange durant le bal, si je danse comme tu le dis avec le Prince ?

- Non pourquoi , seraient-ils étonné ? S'étonna un peu plus la jeune servante, avant de reprendre. Les règles des humains ne sont pas les notre Maitre  Zoro. Ne vous faite pas de soucie pour cela. A présent, posez votre main sur ma taille, et prenez l'autre mains dans la votre. Je vais vous montrer comment diriger une danse, ensuite vous essaierez de reproduire ce que je vous ai montré.

- Euh...

- Je ne vais pas vous manger Maitre  Zoro l'encouragea t-elle dans un sourire un peu amusé. Posez votre main sur ma taille..ne soyez pas timide.

Un peu mal à l'aise, le soldat se plia pourtant à la demande de la jeune hybride. Avec la plus grande des attentions, ce qui en général n'était pas toujours le cas durant les cours d'Hildegarde, l'humain écouta les conseilles qui lui était donné en matière de danse. Au début, ses gestes étaient emprunt de maladresse et d'hésitation, et ses pas avaient généralement un temps de retard sur ceux d'Hildegarde, ce qui transformait leurs danse en une chose plutôt étrange voir même un peu drôle.

Mais parfois les pieds de cette dernière étaient un peu piétiné et aussitôt Zoro s'excusait, en la voyant faire de légère grimace de douleur.  Le temps s'écoula sans que l'un et l'autre n'abandonne. Un peu têtu tout les deux, Hildegarde tenait absolument à ce que son élève devienne un parfait danseur grâce à ses conseilles. Et Zoro de son côté souhaitait juste ne pas se faire remarquer par sa maladresse lors du bal de l'hiver. 

Malgré le trouble qui l'animai  dernièrement , et les bafouillement étrange que sa panique lui avait fait crachoté en désordre le matin même, Sanji arriva à reprendre un peu de contenance , et entra dans les appartements de Zoro comme il en avait l'habitude jusqu'ici. Mentalement il se raisonnait et s'encourageait surtout à garder son calme , afin que son protecteur n'ait aucun doute sur les sentiments qui l'animait dernièrement. 

- Tadaaa, se força t-il à dire d'une voix forte d'où l'arrogance pour une fois était absente. C'est...

Sans finir sa phrase il observa son humain danser maladroitement avec Hildegarde. Cette dernière à chaque mouvement l'encourageait et lui donnait des petits conseilles, mais parfois un " Aie " de douleur venait achever sa phrase. Lorsque pourtant cette dernière remarqua au bout d'un certain temps la présence du prince, une petite gêne naquit rapidement sur son visage.

- Oh désolée prince Sanji, s'inclina t'elle respectueusement. Je ne vous ai pas entendu entrer, pardonnez moi pour cette accueil bien peu polie.

-  Oh ce n'est rien , la rassura  aussitôt le prince. Mais dis moi, ça fait combien de temps qu'il te piétine les pieds comme ça ? Demanda t-il le regard taquin, tandis que ses yeux ressemblait à deux longues fentes. Sa queue de renard au même instant s'agitait dans tout les sens , indiquant ainsi combien il avait envi de embêter son monde.

- T'es plus doué que moi peut-être ? Ronchonna par avance Zoro le regard plein de défis, avant de prendre place dans ce qui était à présent son fauteuil favori.

- Évidement, assura  avec orgueil Sanji qui préférait garder ce ton là, car au moins son malaise prenait un peu de vacances. Je suis un excellent danseur, se venta t-il sans aucune gêne. Depuis tout môme j'ai appris à danser, c'est la base même de l'éducation d'un prince.

- Bah tant mieux pour toi hein, ronchonna à présent le soldat, le braquant son regard vert sur le renard doré. 

Et puis après avoir demandé poliment à Hildegarde de bien vouloir danser avec lui, dans le but évident d'en mettre plein à la vue à Zoro.  Le renard dorée prit la main de la jeune femme qui rouge de confusion, se demandait si elle avait bien fait d'accepter une telle choses. Car après tout dans son esprit droit et un peu protocolaire , une servante n'avait pas à danser avec son prince. Et pourtant ce qui semblait sur le moment n'être qu'une vantardise, fut au final loin de n'être que ça. L'œil rivé sur la silhouette du prince doré, et de sa servante, Zoro boudait un peu sur l'habilité et le talent qu'avait Sanji dans l'art de la danse.  De son oeil unique, il le voyait évoluer avec habilité, grâce et souplesse, en faisant parfois joliment tournoyer Hildegarde qui au moins avait le mérite de garder ses pieds intactes.  A n'en pas douter c'était jolie à voir.  Et douée le prince l'était réellement. Lorsque enfin la leçon s'arrêta, et que Sanji remercia la jeune femme d'avoir accepter de danser avec lui, cette dernière s'inclina respectueusement avant de foncer en cuisine encore un peu confuse.

- Épaté ? Fanfaronna le renard doré les poings sur les hanches en bombant un peu le torse, tandis que ses yeux s'arrangeaient pour ne pas trop souvent se poser sur le visage de Zoro.

- Ouais, ouais, répondit mollement ce dernier. Je suis époustouflé. Je suis même pas sûr de pouvoir m'en remettre, tellement je suis épaté ....Peut-être que je ne vais pas trouver le sommeil à cause de ça !

- Oh là là, t'es donc si jaloux que ça de mon talents ? Plaisanta Sanji en prenant place à son tour dans l'un des fauteuils.

- Je ne suis pas jaloux, juste conscient de mon manque de " talent " pour ce genre de chose. Mais bon après peut-être que j'échapperais à cette corvée, on est pas obligé de danser après tout non ?

- Euh..non c'est vrai, reconnu le blondinet en préparant comme à chaque tour sa longue tige de tabac.

S'en sans rendre compte ses oreilles rousses toujours indicatrices de son humeur et de ses émotions se couchèrent un peu en arrière. Et ça Zoro le remarqua très vite. Soufflant avec résignation, il porta son regard sur la fenêtre dont les rideaux n'était pas encore tiré, et observa la nuit sombre, ou de très léger flocons commençaient à tomber. A nouveau il sentit cette étrange pulsion qui le poussait à ne pas vouloir provoquer plus de peine que pouvait parfois ressentir Sanji face à certaine dureté, de sa vie.

- Enfin....bon, d'ici là ..j'aurai peut-être appris à mettre un pied devant l'autre. Mais ..attends toi quand même à te faire piétiné, essaya t-il de plaisanter. Ce qui au moins eu le mérite de faire un peu rire le prince. Vos invités me verrons sans doute comme une espèce de gros balourd d'humain, mais tant pis.

Ce soir là, ils dinèrent ensemble, comme cela était à présent de coutume depuis quelques temps. Étrangement détendu et calme Sanji ne taquina que très peu le soldat ce soir là, parfois il discutait de chose tellement superficiel et banale, que chacun d'eux s'en étonnait  sans pour autant oser en faire la remarque. Souvent le blondinet,  fumée sa tige de tabac en prenant soins de garder les yeux fermés. Bien qu'il essayait d'être naturel et fidèle à sa façon d'agir, il n'y arrivait pas tout à fait. Et ça Zoro le remarqua très vite. Mais encore une fois, il garda pour lui toute ses suspicions dans sa tête.

Les jours défilèrent à une vitesse proprement étonnante. Petit à petit, le jeune prince apprenait à cohabiter avec le trouble qui animait son coeur. Et son esprit toujours espiègle arrivait à trouver des idées pour taquiner son humain. Ses yeux parvenait de nouveau à fixer le beau visage séduisant et si masculin du soldat.  Acteur né ? Parfois ces quelques mots lui venait à l'esprit  lorsqu'il se flattait de pouvoir cacher ainsi ses sentiments, sans que Zoro n'en prenne conscience. Le matin du jour de la fête de l'hiver, Sanji se réveilla avec une fébrilité propre à ceux qui aime les grands événement. Même si jusqu'ici cette fête et surtout le bal n'avait jamais été des plus agréables à vivre pour lui.

- Cette fête  va être mémorable, déclara t-il en s'étirant dans le font de son lit.  Je ne sais pas si elle le sera en positif ou en négatif, mais je sens qu'elle le sera....

*****

Et voilà pour le chapitre 21  ou notre petit prince renard, prend conscience des sentiments qui l'habite. De son côté, Law semble accepter un peu plus l'humain comme il continu encore de l'appeler, même si il ne l'admettra que tu bouts des lèvres.

J'ai coupé ici, le chapitre car je voudrais concentrer le prochain sur le bal en lui même.

J'espère que ce chapitre vous a plu.














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