chapitre 27
Au palais, l'ambiance était bien différente de celle du village. Le réveille brutal du château en était la cause. Louis XII savait bien qu'il s'agissait des chevaliers, tous comme ses conseillers.
Assis sur son trône, il discutait avec Anne de Bretagne et Louise de Savoie. Son visage était tiraillé par l'angoisse. Ils étaient trop proches du palais. Bien trop. Cela ne voulait dire que deux choses :
- L'être d'or est ici. Dans le palais. Et en ce qui concerne François cela ne fait plus de doute.
- Mon fils n'à rien avoir avec ces sornettes d'hérétiques !
- Croyez-moi Louise, vous seriez surprise du nombre d'hérétique que compte la Noblesse française. J'inclus ici le Clergé.
- Que dites-vous ? Louise semblait offusquée. Vous remettez en question la religion ?
- C'est L'Eglise que je remets en question ! Objecta le Roi en se redressant.
- Le Roi a raison Louise, l'Eglise n'est toujours pas intervenus. Ajouta Anne faiblement.
- Des édifices saints brûlent et l'Eglise ne fait rien ? Vous m'en direz tant. Souffla Louis.
- François ne vous croira jamais. Des esprits et un être tout puissant. Se moquait-elle. Il est bien trop croyant pour croire à cela !
- Il n'aura pas le choix. C'est de lui que parle cette prophétie.
- Il pourrait bien s'agir de cet enfant ! Cracha-t-elle en pointant le ventre de la Reine du doigt.
- Veuillez baisser ce doigt immédiatement Louise. Vociféra cette dernière. Je vous interdis de parler de mon enfant. Louise s'exécuta en dévisageant la Reine.
- Peut-être bien Louise mais pour l'instant, le Dauphin de France est François ! C'est donc pour cela que je lui parlerai de cette prophétie dès son retour ! Annonça-il en se relevant.
- Dans ce cas, qui serait cet être tout-puissant dont la légende parle ?
- Il ne s'agit pas d'une simple légende mes aïeux ! S'énerva le Roi. Nous ignorons de qui il s'agit mais il est au Palais. Si les chevaliers se rapprochent c'est qu'ils ont déjà sillonné toutes les pistes qu'ils avaient. Ils sont partis de Guyenne. C'est étrange. Qui au Palais proviendrait de cette région ?
- Cela pourrait-être n'importe qui Louis !
- Et pourquoi pas Claude ?
- L'hermine de Bretagne ? Soyez réaliste Anne, votre fille est incapable d'être ce ne serai que charismatique, alors un être annoncé par une... Prophétie ? Un rire jaune lui échappa. Voyons. Ne prenez pas vos rêves pour des réalités. Que mon François soit un élu est concevable mais Claude ? Nous serions damnés ! La reine fulminait.
- Ma fille vaut bien plu-
- Louise à raison Anne ! Claude est bien trop faible d'esprit et de charactère pour être l'être d'or. Sans oublier que la description de la prophétie. Voyez-vous là notre Claude ? La reine secoua la tête. Bien.
- Peut-être Margueritte ? Elle se rapproche de la description, tenta Louise. La reine lui jeta un regard glacial.
- Toujours vos enfants n'est-ce pas ? Cracha cette dernière.
- Je ne vois pas le mal là-dedans, répondit-elle en lui souriait froidement. Ils sont tous deux extraordinaires.
- Cela suffit ! Cessez vos enfantillages. Nous reparlerons de tout cela une fois ma fille et François de retour de leurs noces.
Sans plus un mot, Louise de Savoie quitta la salle du trône. Elle n'aimait pas savoir son fils mêlé à une histoire aussi sombre. Son époux Charles d'Orléans lui avait parlé de cette prophétie sur son lit de mort. Elle ne l'avait jamais oublié. Elle avait beau le nier, François y était lié. Elle craignait ce qui allait advenir de lui lorsque ces démons en armures allaient franchir les portes du domaine royal.
Dans la salle du trône, Anne retenait une toux. Elle avait du mal à respirer. Elle le savait, cette grossesse ne se passait pas du tout comme il le fallait. Elle était bien trop malade pour porter un enfant. Cependant, elle se devait face. C'était son rôle de souveraine que de faire face. Pour la France, pour sa famille et surtout pour faire taire cette maudite Louise de Savoie et son impétueux fils.
Le Roi ne semblait pas remarquer son état de santé. Il était bien trop inquiété par les récents évènements.
« Bordeaux ? » Il songeait un instant à cette ville de Guyenne. Les chevaliers avaient frappé pour la première fois à Bordeaux il y avait de cela quelques mois. De lointains souvenirs lui revenaient.
« - Ulric mon ami ! »
« - Qui est cette jeune femme ? »
« - Isabella de Nazelle votre majesté. »
« - Enfin Louis, tu ne peux faire cela ! »
« - Je suis roi de France ! »
« - Pardon... »
« - Tu le sais ! »
« - Pourquoi a-t-elle fait cela ? »
« - Malheur ! »
« - Brulez-la !! »
Tant de regrets pour un seul homme...
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mystère mystère ;)
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