Chapitre 7
Julian et moi sommes silencieux depuis que nous avons franchi la porte d'entrée. Nous nous contentons de regarder chaque pièce, chaque détail de cette magnifique maison. Je me suis tournée vers lui et je lui demande :
- Qu'est ce que t'en penses ?
- C'est magnifique. Tu as de la chance d'avoir une telle maison.
- Oui, je sais. Mes parents ont travaillé dur pour en arriver là.
Nous continuons de visiter la maison, chaque pièce me rappelant des souvenirs. Des souvenirs de mes parents, de ma sœur et moi, de nos moments en famille.
Nous arrivons finalement dans ma chambre. Je me tourne vers Julian et je vois qu'il a l'air émerveillé. Il commence à se promener dans la pièce, examinant chaque détail avec attention. Je l'observe, sentant mon cœur battre de plus en plus vite. J'ai tellement de choses à lui dire, tellement de questions à lui poser. Mais je ne sais pas par où commencer.
- J'adore ta chambre. C'est tellement toi, a-t-il dit en croisant mon regard.
Il y a toujours quelque chose dans la façon dont il me regarde qui me fait sentir comme si j'étais la seule personne sur terre. Je me sens rougir.
- Merci, je murmure.
Nous continuons à parler, à nous rappeler des souvenirs et à rire ensemble. C'est comme si rien n'avait changé entre nous. Comme si nous étions toujours ensemble. Finalement, nous nous installons tous les deux sur le balcon, assis sur les fauteuils suspendus à balancelle que j'avais installées. La vue était magnifique, donnant sur un grand jardin verdoyant.
C'est à ce moment-là que Julian prend ma main et dit :
- Karol, je suis sincèrement désolé pour tout ce qui s'est passé entre nous. Je sais que je t'ai fait du mal et je le regrette sincèrement.
Je baisse la tête en sentant les larmes me monter aux yeux.
Julian continue sur sa lancée.
- Je sais que nous avons eu nos différents, mais je ne peux pas m'empêcher de penser que nous sommes faits l'un pour l'autre. Je t'aime. Toujours et pour toujours.
Je lève les yeux vers lui et je vois dans son regard qu'il est sincère. Il m'aime toujours. Je me lance à mon tour :
- Je t'aime aussi, Julian. Mais j'ai peur que ça ne fonctionne pas cette fois-ci.
Julian prend mes mains dans les siennes et réfléchit avant de parler.
- Je te promets que cette fois-ci sera différente. Nous avons grandi et nous avons appris de nos erreurs. Nous pouvons faire ça ensemble, Karol. Je crois en nous. Si tu veux qu'on essaie à nouveau, je suis partant.
Mon cœur bondit dans ma poitrine.
- Oui, je réplique, incapable de contenir mon sourire. Oui, je veux qu'on essaie à nouveau.
Sans réfléchir, je me tourne vers lui et nous nous retrouvons face à face. Il pose une main sur ma joue, en me regardant droit dans les yeux. Puis il baisse la tête et presse ses lèvres contre les miennes.
Je me sens fondre dans ses bras. Il m'embrasse passionnément, comme si le temps s'était arrêté. Je n'ai pas envie que cela s'arrête. Finalement, nous nous éloignons l'un de l'autre, haletants.
- Je suis désolé, a-t-il dit en souriant. Je ne pouvais pas résister.
- Je suis contente que tu ne l'aies pas fait, je le rassure en riant. Je suis tellement heureuse que tu sois revenu.
- Je le suis aussi, Karol, a-t-il dit. Je ne veux plus jamais te perdre.
M'interdisant de réfléchir davantage, je saisis sa nuque et plaque mon corps contre le sien. Sans lui laisser le temps de protester, je scelle mes lèvres sur les siennes dans un baiser langoureux, en cédant aux émotions que j'éprouvais chaque fois devant sa beauté presque sauvage
Sa langue glisse doucement sur la mienne et je réprime un gémissement de plaisir en accélérant la cadence. À ce moment-là, ses mains se posent sur mes hanches et il me soulève sans effort et continue de m'embrasser. Je me retrouve le dos contre le mur et j'enroule mes jambes autour de sa taille en saisissant son tee-shirt. Il s'interrompt, me permettant de retrouver mon souffle et de lui enlever son haut pour sentir la chaleur de son torse contre ma poitrine.
Ses mains glissent sur ma poitrine sous mon tee-shirt et il caresse mes seins, me faisant frissonner. Il m'enlève mon tee-shirt et se baise pour faire glisser mon pantalon par terre, ne laissant que mes sous-vêtements tandis que je défais sa ceinture. Il m'attrape à nouveau, me faisant chavirer sur le lit et m'embrasse sans me laisser le temps de souffler.
Il retourne fermer la porte à clé et revient vers moi, après avoir fermé les rideaux dans ma chambre, laissant une douce lumière tamisée se répandre. Il s'allonge au-dessus de moi et je laisse mes mains se balader sur son torse musclé en admirant ses abdos parfaitement dessinés. Il baisse la tête et d'abord avec hésitation puis avec conviction, il se met à passer sa langue sur mes seins devenus fermes et je retiens un gémissement de plaisir.
Je titille ses tétons tout doucement du bout des lèvres et il suit la ligne de mes hanches du bout des doigts. J'enfonce mes doigts sur l'oreiller pendant qu'il lèche chaque centimètre de ma peau. Quand il arrive à mes genoux, il relève mes hanches et se positionne entre mes jambes. Je m'efforce de me détendre le plus possible quand il enfonce un doigt en moi et titille mon clitoris. Une bouffée de chaleur m'envahit et je sens une chaleur humide se répandre entre mes jambes.
Je me frotte sous lui en enlaçant son cou, sentant la dureté de son érection. Je gémis quand il incline le bassin et me pénètre, lentement. Je cambre le dos en savourant cet orgasme et enfonce mes doigts dans son dos. Il se retire puis recommence avec plus de rythme, et je n'ai aucun mal à suivre la cadence. Je passe mes mains dans son dos, de la nuque jusqu'au reins puis les remonte pour les enrouler autour de son cou.
Cédant totalement à nos impulsions, nos corps entremêlés sur les draps, je savoure chaque caresse ayant pour but de m'emmener au ciel ce qui ne tarda pas à arriver. La respiration rauque résonnant dans la chambre, nous nous dirigeons vers un point culminant. Sentant brusquement l'orgasme m'envahir, je pousse un cri de plaisir en crispant les mains sur ses épaules ce qui le fait frémir. Julian s'écroule sur moi et chuchote au creux de mon oreille :
- Je t'aime, dit-il d'une voix rauque.
Enfin, il a prononcé ces mots. Je t'aime. J'attendais ce moment depuis tellement longtemps quand nous sortions ensemble, l'année dernière.
- Moi aussi, je t'aime, je réponds en l'embrassant tendrement.
Je pose ma tête sur son torse et il referme ses bras sur moi, me laissant profiter de sa chaleur. Nous nous embrassons tendrement, savourant le moment. Je sais que je suis retombée amoureuse de lui, et je suis convaincue qu'il ressent la même chose pour moi.
Au bout de quelques minutes, je me glisse doucement hors de ses bras et me dirige vers la salle de bain pour prendre une douche. Quand j'ai fini de prendre ma douche, je retourne dans la chambre pour trouver Julian en train de regarder les photos affichées sur le mur. Il me sourit et me tend la main pour que je m'assoie près de lui.
Je me contente de sourire mystérieusement avant de lui dire de prendre sa douche pendant que je vais chercher des vêtements dans la chambre d'Aaron. Ce dernier étant déjà en bas, j'attrape des vêtements au hasard dans son placard et retourne dans ma chambre.
Julian sort quelques instants plus tard, une serviette autour des hanches et je sens mon visage chauffer quand je laisse mes yeux admirer ses abdos parfaitement sculptés. Il s'habille avec les vêtements que je lui tends mais, remarquant l'intérêt que je lui portais, il se rapproche de moi, en laissant ses doigts courir sur mon épaule avant de déposer des baisers dans mon cou.
Je passe mes doigts sur le contour de ses lèvres et il me mordille le doigt, ce qui provoque des bouffées de chaleur dans mon corps. Je gémis doucement et me colle contre son corps, retrouvant tout de suite les émotions et la proximité qui nous reliaient avant.
Nous nous embrassons langoureusement lorsque la porte s'ouvre brusquement, laissant apparaître Aaron, bouche bée devant le spectacle se déroulant sous ses yeux.
- Julian ??!! s'exclame Aaron en dévisageant mon ex avec méfiance, toujours en assumant son rôle de jumeau protecteur envers moi.
- Aaron ?! réplique Julian en se détachant de moi.
- Pourquoi tu portes mes vêtements ? Attends, ne me dis pas que vous l'avez fait ?!
Je sens mes joues devenir cramoisies mais je n'ai pas besoin de répondre à sa question.
- Oui, on l'a fait, répond Julian, du tac au tac, alors que je me cache le visage, rouge de honte. Aaron, je te promets que j'ai changé, j'ai pas l'intention de lui faire du mal. Je l'aime plus que tout.
- Il y a intérêt sinon t'auras affaire à moi, fait mon frère avant de s'avancer pour prendre Aaron dans ses bras, en signe de réconciliation masculine.
Il se tourne ensuite vers moi et m'annonce que le repas est enfin prêt.
Nous descendons dans la cuisine et je présente Julian à Phil lorsque la sonnerie de la porte d'entrée retentit.
- J'y vais, je fais à l'attention de ma sœur qui allait se lever pour voir qui c'était.
- Commandant Jackson ! je m'exclame en ouvrant la porte, surprise de voir un des commandants de la base militaire de San Diego.
- Bonjour jeune fille, répond-il en tendant la main pour m'ébourriffer les cheveux. Comment ça va ?
- Ça va bien, je réponds.
Le commandant Jackson sourit de nouveau, en essayant de cacher sa nervosité.
- J'ai une surprise pour toi. Tu vas passer quelques jours à la base militaire de San Diego.
Je cligne des yeux, surprise.
- Vraiment ? C'est génial ! Pourquoi ?
- Il y a un colis plutôt volumineux qui est arrivé à la base pour toi et j'ai un ami qui a dit qu'il était prêt à t'héberger pour quelques jours. Tu pourrais aussi découvrir comment ça se passe dans une base militaire et rencontrer des gens intéressants.
- Mais... J'ai cours, je réplique en revenant sur terre. J'ai pas le temps de faire l'aller retour dans la journée et ma mère ne sera pas d'accord pour que je rate les cours.
- Chérie, je suis au courant, intervient ma mère en apparaissant dans le couloir avec mon sac de sport et ma valise. Vas-y. Je préviendrais le lycée de ton absence.
- T'es sûre ? je demande en attrapant le sac pendant que Jackson attrape ma valise.
- Sûre et certaine. Je t'ai mis tout ce qu'il te fallait dedans, le commandant Jackson s'occupera bien de toi.
J'acquiesce et après avoir dit au revoir à ma famille, je me dirige vers la voiture du commandant Jackson. Nous montons dedans et après avoir fait coucou à Julian à travers la fenêtre, nous partons en direction de San Diego. La route était longue et silencieuse, alors je change de chaîne de radio pour mettre quelque chose de plus animé, comme du rap. Le commandant esquisse un sourire en coin et nous entamons une discussion sur nos chanteurs préférés ou nos films préférés.
La soirée est déjà bien entamée quand nous arrivons enfin à la base militaire de San Diego. En sortant de la voiture, je suis émerveillée par tout ce que je vois. Des avions, des chars, des soldats, tout était impressionnant pour moi. Je n'avais mis que très rarement les pieds dans une base militaire, tout me semblait si grand.
Je suis le commandant jusqu'à la résidence des officiers où j'allais passer la nuit. Il me fait entrer dans le salon et me dit de l'attendre là pendant qu'il allait chercher quelque chose dans la pièce d'à côté. Je m'assois, me sentant de plus en plus nerveuse et excitée. Lorsque des éclats de voix retentirent, je tourne mon regard vers la porte et n'y tenant plus, je me lève pour voir ce qui se passait.
J'entre dans la pièce et les soldats présents arrêtent de parler lorsque je franchis la porte. Ils s'écartèrent pour me laisser passer et la première chose que je vois, c'est mon père, Christopher Miller Evans, qui se trouve au centre de son bataillon. Je reste immobile, ne sachant pas quoi faire. Je n'arrive juste pas à croire que c'est vraiment lui. Il a l'air plus vieux et plus fatigué que d'après mes souvenirs, mais je reconnais toujours ses yeux verts et sa mâchoire carrée. Je m'approche de lui lentement, les larmes aux yeux.
- Karol, dit mon père en souriant, les larmes aux yeux également. Je suis tellement heureux de te voir.
À ces mots, je me jette dans les bras de mon père, pleurant toutes les larmes de mon corps. Je le serre de toutes mes forces, comme pour me convaincre que ce n'était pas un rêve. Je sens son odeur, son étreinte ; j'ai l'impression de revenir des années en arrière. Je me souviens des moments où il me portait sur ses épaules, où il me faisait rire, où il me réconfortait lorsque j'avais peur. J'ai tellement de choses à lui dire, tellement de questions à lui poser, mais pour l'instant, je veux juste rester dans ses bras. Je n'ai pas vu mon père depuis qu'il avait été déployé pour une mission à l'étranger et je suis tellement heureux de le retrouver.
Après quelques minutes, mon père me relâche doucement et me regarde dans les yeux.
- Comment vas-tu ? me demande-t-il.
- Je vais bien, je réponds en souriant timidement. Et toi, comment vas-tu ?
- Je vais bien aussi, mais je suis fatigué. Ce n'est pas facile d'être loin de sa famille pendant si longtemps.
Je peux voir la tristesse dans ses yeux et cela me brise le cœur. Je sais combien il aime sa famille et combien il a dû être difficile pour lui d'être loin de nous pendant des mois.
- Je suis désolé, papa. Je suis désolé que tu aies dû être loin de nous pendant si longtemps.
- Ne t'inquiète pas, ma chérie. C'est le travail d'un bon soldat. Mais je suis heureux d'être de retour maintenant, et j'ai hâte de passer du temps avec toi.
Nous parlons pendant un moment, rattrapant le temps perdu. Il me raconte ses aventures à l'étranger, les missions qu'il avait accomplies et les soldats qu'il avait rencontrés. Je lui parle de l'école, de mes amis et de tout ce qui s'était passé depuis son départ. J'ai l'impression que rien n'avait changé, que nous étions toujours aussi proches.
Après un moment, mon père me propose de me faire visiter la base militaire de San Diego, où il est actuellement stationné.
Nous parcourons la base ensemble, mon père me montrant les différentes installations, les salles d'entraînement, les armes et les équipements. Il me présente à certains de ses collègues et je m'émerveille devant leur dévouement et leur courage. Je suis fière de mon père et de tous les sacrifices qu'il a dû faire loin de sa famille.
Lorsque le soleil commence à pointer le bout de son nez, mon père m'accompagne à la résidence des officiers avant de me montrer son appart et la chambre dans laquelle je dormirais.
- Karol, je suis tellement fier de toi, déclare soudain mon père avec émotion. Tu grandis si vite et tu deviens une belle jeune femme. Tu es intelligente, forte et courageuse et je suis fier d'être ton père.
Les larmes ont commencé à couler sur mes joues et je sens mon cœur se remplir de chaleur et de fierté. Mon père a toujours été un modèle pour moi et ses paroles signifiaient tout pour moi.
- Merci, papa, ai-je dit en souriant.
- Allez, c'est l'heure d'aller dormir, fait-il en me poussant dans ma chambre. Tu dois être épuisée après toutes ces émotions.
- Je t'aime tellement, papa.
- Je t'aime aussi, ma chérie. Bonne nuit, fait-il en m'embrassant sur le front avant de me laisser.
Je me prépare rapidement pour dormir et m'endors dès que je pose la tête sur l'oreiller, fatiguée après ce long trajet et ces retrouvailles bouleversantes.
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