Toi et Moi


Et de deux !! On s'approche de la fin mes Choupinettes 😞
Bonne lecture 💙
                                                                  

                                                                   Isaac

J'ai comme un mauvais pressentiment, ma main tâte la place vide et froide à côté de moi. J'ouvre les paupières d'un coup, m'assois en frottant mes yeux, j'attrape mon téléphone sur la table de chevet afin de vérifier l'heure qu'il est. Quatre heures du matin.
Putain à peine deux heures que nous sommes tombés de fatigue apres nos parties de jambes en l'air.

Seule l'éclat de la lune donne un peu de clarté à la chambre. Pas de bruit provenant de la salle de bain, pas de lumière dans le couloir... où est passée Harlow ? une angoisse s'infiltre, grappillant petit à petit mon système nerveux. La peur qu'elle se soit barrée me paralyse un court instant, avant de me souvenir des mots que Harlow m'a murmurés alors que nous venions de faire l'amour.

— Je t'aime aussi Isaac Foster.

J'ai lu dans son regard toute la sincérité de ses paroles. Mon cœur a failli exploser sous un assaut de tendresse et d'amour que j'ai ressenti en me répétant ces mots. Quand dans la journée je lui ai affirmé qu'elle pouvait me le prouver d'une autre manière j'étais sérieux, pas désintéressé non plus, mais l' entendre de sa bouche a été un feu d'artifice de sensations.

Le bruit venant du salon, me sort de mes pensées et d'un bon je suis debout. Je ne prends pas la peine d'enfiler un vêtement, seulement en caleçon je me dirige vers la pièce principale quand une fois a l'entrée je repère de suite ma princesse debout sur la terrasse. Je me stoppe, prenant le temps de l'observer. Elle est de profil, en nuisette de soie et dentelle noire qui lui arrive à mi cuisse, un gilet en cachemire ouvert, ses cheveux encore en bataille à cause de mes doigts, une cigarette à la main elle fume en regardant les immeubles illuminés.

Elle est magnifique.
Comme ses héroïnes italiennes des années cinquante.

Il se dégage d'elle cette force des femmes de caractère un volcan prêt à exploser, provoquant des disputes mémorables et des baises qui le sont tout autant. Et de l'autre, j'ai  envie, besoin, de la prendre dans mes bras, de la serrer contre moi en lui murmurant qu'elle peut se laisser aller, que je suis là et que je ne la lâcherai plus.
De sa main libre, elle essuie ses joues. Je me crispe en devinant qu'elle pleure.
Force et douceur.

Se sentant certainement épiée, elle pivote d'un quart de tour et nos iris s'infiltrent dans ceux de l'autre. les siens sont brillants, du noir a coulé, la rendant encore plus désirable. Je serre mes poings, ma respiration s'accélère, je devine que la sienne aussi quand mes yeux descendent vers sa poitrine. je remonte mon regard pour plonger de nouveau dans le sien, la fumée qui s'évade de ses lèvres encore gonflées de nos baisers me vole des images de nous deux.

Je fais un pas en avant, Harlow ne bouge pas, se contente d'emmener cette putain de cigarette à ses lèvres sans me quitter des yeux. Encore un, puis je me précipite, je me retrouve face à elle. Mon impatience a pris le contrôle. Toujours sans prononcer un mot, je me saisis de sa clope pour tirer dessus puis je l'écrase dans le cendrier et sans lui donner le temps de respirer, ma main s'accroche à sa nuque, sa tête bascule en arrière et mes lèvres en profitent pour prendre d'assaut son cou, sa clavicule, sa respiration devient erratique, je me shoote de cette odeur qui n'appartient qu'à elle, mon autre main, remonte le long de sa cuisse, la dénudant au passage, remontant le tissus soyeux, j'inspire quand je constate qu'elle n'a pas remis de culotte, elle s'abandonne à mes caresse et mes baisers, ses doigts vagabonds brûlent mon épiderme là où ils passent. Seules nos respirations troublent le silence de la nuit. D'un coup, je la soulève afin de l'asseoir sur la table. Je vérifie d'un coup d'œil qu'il n'y a pas de voyeur, ma terrasse est isolée mais sait-on jamais. Je l'emmène à moi d'un coup sec, le geste fait remonter son déshabillé jusqu'à sa taille.

Parfait.

Je passe ma langue sur ma lèvre inférieure, son mont de Vénus offert à mon regard manque de me faire éjaculer. Je me faufile entre ses cuisses, toujours sans prononcer un mot. Ils sont inutiles à ce stade. Sa peine je l'absorbe avec mes caresses et mes lèvres, les mots qu'elle ne prononce pas, je les devine à travers ses magnifiques prunelles, aussi vertes que l'eau d'une cascade dont la végétation se reflète, qui transperce jusqu'à mon âme. Puis ils bifurquent sur la phrase écrite à l'encre que je me suis fait tatouer en prison : Amour indélébile écrit à l'encre de tes veines*. Pour elle.

D'un mouvement je l'oblige à s'allonger, maintenant d'une main les siennes au-dessus de son visage, je me penche, nos souffles se lient pour n'en faire plus qu'un, et d'une poussée je suis en elle. Je ne bouge pas. Harlow non plus. Ce n'est pas la première fois que je suis en elle, et pourtant à cet instant, quelque chose de différent envahit mon être tout entier. Je me sens apaisée. Harlow détache ses doigts des miens, ses mains entourent ma nuque, ses iris incandescents m'entraînent dans un endroit où je ne suis pas certain de vouloir revenir. 
Je ressors pour mieux m'enfoncer, je noue ses jambes autour de ma taille, une main à plat sur son ventre, l'autre sur un sein, j'entame des va et vient qui nous propulsent ailleurs, qui explosent toutes les bulles qui logent dans mon ventre. Harlow se redresse m'obligeant à la lâcher, sa bouche prend d'autorité la mienne, elle gémit, je râle d'un plaisir jamais égalé. J'accélère sentant le plaisir gravir mon épiderme, Harlow se resserre autour de ma queue et c'est l'explosion, la lave se déverse cramant tout sur son passage. Nous restons un moment collé, moi en elle, sans bouger, la respiration erratique, les sens en alerte et notre amour au sommet d'une vague qui va déferler et nous emporter pour ne plus jamais nous donner la possibilité de revenir en arrière.

Harlow reprend la première.
— Je suis en colère Isaac.
— Je sais.

Que lui répondre d'autre ? Je le suis également.
Je prends son visage en coupe afin qu'elle puisse lire toute la sincérité qui m'anime.

— Je te lâcherai pas princesse. Quoi qu'il advienne, toi et moi... pour toujours. Hades et Perséphone ensemble.
— Toi et moi, répète-t-elle.

Je lui donne un baiser sur le front, puis je l'aide à descendre. Je la porte jusqu'à la salle de bains où je nous dirige sous la douche après avoir réglé la température. Harlow tombe de fatigue alors je me contente de la laver, je le fais à mon tour rapidement, puis je l'enveloppe dans une serviette, et la porte jusqu'à notre lit où je l'allonge en me collant à elle.

— Je t'aime princesse.

Son souffle régulier m'indique qu'elle s'est endormie mais le petit sourire qui étire la commissure des ses lèvres me prouve qu'elle a entendu. A mon tour je tombe dans un sommeil sans rêve, le corps de la fille dont je suis fou amoureux depuis des années blotti contre moi.

— Ne stresse pas Perséphone.
— Facile à dire Hades.

Harlow et moi sortons de Foster Financial.
Elle m'y a rejoint en fin de journée afin de vérifier l'avancée des travaux, enfin ça c'est la version officielle, parce que la véritable raison est que je lui ai donné rendez-vous dans mon bureau. Bon, en bonne chipie qu'elle est, elle a d'abord fait les vérifications nécessaires et ensuite elle m'a retrouvé. Je patiente comme un con, en mourant d'envie d'aller la retrouver et d'envoyer balader tout ce petit monde qui la reluque avec trop de perversion dans le regard. Seul Ken le surfeur a l'air d'avoir compris qu'il ne pouvait plus rien espérer. Et puis le planning est respecté, elle a vraiment fait du bon travail.

— Tu m'écoutes ?
— Non.

Harlow lève les yeux au ciel.

— Tu pensais à quoi ?
Je souris.
— Ok. Pas besoin de détails...
— Tu es sûre, je la coupe.

Harlow me pousse en soufflant mais son rire ne me trompe pas. Elle se remémore aussi l'utilisation toute personnelle que j'ai faite de ma table de travail. D'ailleurs je ne la regarderais plus pareil. Bon après il a fallu ranger le bordel que l'on a foutu partout par terre mais franchement ça valait le coup.

— Tu disais quoi ?
— On se retrouve chez toi.

Je la sens nerveuse, alors je la saisis par le bras pour la rapprocher de moi.

— Tout ira bien princesse, dis-je en caressant sa joue.

Je ne lui mens pas. J'en suis persuadé.
Il est temps que nos parents assument leurs conneries sans plus nous impliquer dedans.

— A tout à l'heure H, dis-je, en lui ouvrant la portière de sa citadine.
Un dernier signe de la main et elle disparaît dans la circulation.

*Parole de Nekfeu

                                   

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