Hello me Choupinettes !
Avant toute choses, je veux vous souhaiter une très belle année. Santé, travail, amour et plein de lectures...
On se retrouve avec le PDV de Harlow. Petit chapitre pour la reprise.
On se remet dans le bain avec Isaac 😂.
Bonne lecture 💓
                                       
                                                                 Harlow

Je rêve. Pour qui il se prend ?
Je peste toute seule alors que je suis sur le trottoir, qu'il fait nuit, et que j'ai dû abandonner James dans ce bar où nous passions une soirée sympa.

Quand James m'a envoyée un message en début de soirée pour me proposer de sortir boire un verre, en tout bien, tout honneur, je ne lui ai pas répondu de suite. J'allais refuser avant de me rétracter.
Kendra va être fière de moi.
Après tout, passer du temps avec James n'est pas désagréable, et puis je devais m'excuser du comportement de goujat d' Isaac.

Nous en étions à notre deuxième verre, entre rires et confessions, quand le directeur adjoint de Foster Financial a daigné consulter sa messagerie et me répondre.
J'ai bien senti que mon compagnon de soirée s'est retenu de me faire une remarque suite à mon explication de, pourquoi je devais passer chez Isaac à une heure aussi tardive. 

Le pauvre, hier soir il se fait berner en croyant que Foster est mon frère, et ce soir je dois l'abandonner au profit du même mec qui ne sait pas gêner de faire des sous-entendus, pas du tout subtils, durant la réunion de ce matin.
Il a de quoi me poser des questions. Chose qu'il n'a pas faite d'ailleurs. Je m'attendais à un interrogatoire, à des reproches, mais rien de tout ça.
Peut-être qu'il s'en fout.
Il veut simplement passer du bon temps avec une meuf sans se prendre la tête.
Tout ça, parce que monsieur Foster junior ne veux pas de coursier pour me faire parvenir son dossier rénovations qui contient les devis signés.
Je rêve ! bis.
Il les a validés, c'est déjà pas mal !

Je remonte la rue jusqu'à son appartement, et la colère redouble quand je réalise que nous sommes presque voisins.
C'était bien la peine de partir à l'autre bout du pays pour se retrouver voisin.

Lui aussi  a choisi Virginia Highland sur les hauteurs de la ville. Laissant le quartier résidentiel et sécurisé où vivent nos parents, pour celui plus animé, plus intime de Virginia.
Mais ce n'est pas le moment de jouer au guide touristique.
Là de suite, mon objectif est clair : Je récupère les documents, et je retourne à mon rendez-vous... si James ne s'est pas fait la malle.
Je remonte la bandoulière de mon sac à main, pénètre dans le hall, me dirige vers l'ascenseur et une fois à l'intérieur sélectionne l'étage.
Je sors de la cabine, le regard baissé vers mes talons me faisant la réflexion que si Kendra voyait ma dégaine elle appellerait la police du bon goût. J'ai pris ce qui me tombait sous la main, et seul le pull de mon ancienne université traînait sur le siège arrière de ma voiture. Et puis, je ne suis pas ici pour séduire bébé Foster... James, pourquoi pas.
Tu crois berner qui là ?
Je lève le majeur bien haut intérieurement.

Me sentant observée, je relève mon visage pour tomber sur un Isaac tout muscles dehors... Comment je le sais ? Tout simple. Il n'a pas pris la peine de passer un haut. Je lui en fais la remarque, à moitié troublée, à moitié énervée, par son comportement :

— Tu aurais pu passer un t-shirt !
— J'aurais pu oui ... mais je n'aurais pas eu le plaisir de te voir rougir, princesse.

Je souffle d'énervement en levant les yeux au plafond.
Isaac continue son petit jeu de séduction.

Nos regards sont ancrés l'un dans l'autre, impossible de se détacher.
Des souvenirs reviennent envahir ma mémoire. Ceux que je m'efforce d'oublier, mais cela devient de plus en plus compliqué depuis qu'il fait de nouveau partie de mon quotidien.
Sans un mot, Isaac se décale afin de me laisser entrer et l'effleurement de ses doigts sur ma chute de rein provoque des frissons à l'endroit où il a posé sa main. S'il s'en rend compte, il ne dit rien.

Une fois dans le salon, il m'informe qu'il va passer un t-shirt. Gentiment je le provoque :

— Tu vois quand tu veux... tu sais être raisonnable.

Il me répond par un clin d'œil puis se dirige vers un couloir qui doit mener à sa chambre. Moi j'en profite pour avancer jusqu'à la baie vitrée afin d'admirer la ville scintillante sous les éclairages publics. Me retrouver chez lui après toutes ses années à l'éviter, me déstabilise un instant. Je secoue la tête quand mes pensées veulent m'emmener dans une direction que je ne souhaite pas.

— Tu veux boire quelque chose Harlow ?

Je sursaute au son de la voix d'Isaac que je n'avais pas entendu revenir.

— Non, merci. Je ne reste pas, fais-je en me retournant.
— Attendue quelque part ?

C'est bientôt fini cet interrogatoire !

— Je ne pense pas que cela te regarde Isaac. Je suis là, parce que tu as fait un caprice comme un enfant devant une vitrine de jouets, alors je récupère le dossier et on continue notre soirée...

— Ensemble ? me coupe -t-il, toutes fossettes apparentes.

Je serre les poings. Ne l'étrangle pas Harlow, pense au chantier et à Isobel.

— Séparément, j'articule en insistant sur le mot.
— Tu vois un inconvénient à ce que l'on discute un peu ?

Isaac me prend de court avec ce revirement. 

— Et de quoi, Isaac ? dis-je méfiante. Il est tard, je suis crevée, je dois encore vérifier que tout est correct avant de tout faire valider par Isobel demain à la première heure et envoyer tous les papiers aux administrations concernées, alors, non, je...

— Pourquoi t'es-tu enfuie ?

De méfiante je passe à septique.

— Je ne me suis pas enfuie, j'avais rendez-vous avec...
— Pas aujourd'hui princesse, mais il y a cinq ans !

Mon regard vogue partout sauf sur celui qui me fusille. Je suis aussi tendue que la corde d'un arc. Mon esprit part en roue libre, j'ai beau essayer de maintenir un semblant de maîtrise, rien ne se passe comme je le voudrais. Je déglutis. Et puis mes iris se posent sur celui à cause duquel je me suis enfuie justement. Et là, une colère que j'arrivais à maîtriser tant bien que mal, refait surface, m'immergeant sans possibilité de remonter vers cette soirée qui devait l'apogée d'un nous...