Mouse And Cat
Quelques années en arrière...
Harlow🏈🍸
Il fait un temps magnifique en ce premier jour de printemps, le ciel s'est dégagé en début d'après-midi, je me dirige à pied, après m'être garée un peu plus loin, les écouteurs dans les oreilles, vers le bowling où je travaille le vendredi soir et le samedi toute la journée, soirée comprise.
Je n'ai pas besoin d'argent. Mes parents subviennent largement à mes besoins, mais j'avais besoin de me prouver que je n'étais pas comme toutes ses filles à papa qui ne font rien de leur dix doigts à part pour se mettre du vernis dessus, ou griffer les torses imberbes des sportifs. Et puis cela me fera de l'argent de poche pour mes dépenses personnelles quand je serai à la Fac.
Mon job d'étudiant, ou de lycéenne plus tôt, je l'ai obtenu grâce à ma meilleure amie Kendra qui y travaillait déjà quand l'on s'est connues. Mes parents n'ont pas été faciles à convaincre, sortant la carte des études, que c'était l'année de mon diplôme de fin scolarité, le fameux High School Diploma. Puis quand ils ont compris que cet argument était non recevable, au vu de mes résultats scolaires, ils ont changé de tactique, ne comprenant pas pourquoi j'avais besoin de gagner mon propre argent poche, en servant des sodas et en rangeant des chaussures, alors que ma carte gold était alimentée en permanence. Mais l'argument que je leur ai sorti les a fait céder.
— Je ne veux pas terminer entretenue, trompée, alcoolique et botoxée, comme le seront la plupart de mes camarades féminines parce qu'elles ne sauront pas distinguer un distributeur de préservatifs d'un distributeur de billets. Je n'ai pas d'autres choix que de les gagner par moi même pour en apprécier sa valeur. Papa, tu m'as toujours dit qu'il fallait que je sois indépendante, que je prenne mes propres décisions. Et puis, je vais travailler au bowling, pas dans un club de stripteases.
— Encore heureux, a gémi ma mère, à la limite de l'évanouissement.
— Quoi que ça paye bien de danser quand on fait des extras...
Je la provoque sciemment.
Mon père s'est contenté de hausser les épaules comme chaque fois qu'il y a conflit.
— Je suis fier de toi ma fille, ajouta-t-il quand même, en tournant le talons.
Voilà, pas plus, pas moins... John Jenkins dans toute sa splendeur. Il a en horreur les affrontements, je peux le comprendre, avec son passé et celui de ma mère. C'est une guerre morale et psychologique qui leur est tombée dessus. Ma mère s'est tournée vers son remède préféré. Un cachet pour l'anxiété avaler à l'aide d'un verre de gin.
L'établissement se situe dans le quartier étudiant proche des universités, à quelques pas du stade où s'entraîne les Panthers, l'équipe de football. Et aujourd'hui c'est jour de match à domicile, donc pas la peine d'être devin pour savoir que d'ici une heure, ça va être de la folie. Le patron est un ancien entraîneur qui a pris sa retraite, et l'équipe en a fait tout naturellement son QG, comme le groupe de cheerleader dont je suis la capitaine. Qui dit sportifs, dit filles prêtes à tout pour finir dessus, dessous, ou entre des footballeurs.
Leurs pudeurs sont aussi inexistantes que les robes qu'elles revêtent pour l'occasion.
Je pousse les doubles portes et des acclamations venant du fond de la salle annoncent la couleur. L'équipe a dû gagner. Je salue mes collègues en passant près du comptoir et rejoint les vestiaires pour enfiler la tenue réglementaire. Une jupe plissée, un débardeur moulant, des chaussettes hautes et l'ensemble est aux couleurs des Panthers, bleue et blanc. Un regard dans le miroir, une retouche de maquillage, je coiffe mes cheveux d'une queue de cheval haute et c'est parti, dis-je en soufflant, déjà fatiguée de la soirée qui s'annonce.
Je me dirige directement derrière le comptoir où officie Kendra.
— Salut ma beauté, fais-je en l'embrassant sur la joue.
— Hey ! Comment va notre capitaine ?
— Comme un soir de match... prête à...
Ma phrase reste en suspens quand des cris et des sifflets se font entendre depuis la rue. Puis tout s'amplifie quand les joueurs franchissent le seuil suivis de mes collègues cheerleaders. Si je n'étais pas sur le terrain avec elles ce soir à encourager notre équipe, c'est parce que je me suis fait une entorse à l'entraînement et que j'en ai encore pour une semaine de repos.
Ma suppléante me fait un signe de la main sans s'arrêter. Redescend meuf, tu es en intérim, comme avec ton petit copain Damon, alors que le running back, Alan, contourne le comptoir pour me prendre dans ses bras et me soulever en me faisant tourner.
Depuis cette fameuse nuit où tout à basculé pour... lui, et moi fatalement, Alan pense qu'il est mandaté, par une entité divine, pour prendre soin de moi.
— Comment va la plus belle fille d'Atlanta ?
— Rien que ça ! rie-je. Bravo, pour votre victoire, Alan. Et super bien. Tu veux bien me reposer maintenant s'il te plait ? Je n'ai pas pour ambition de finir piétinée par des talons de douze centimètres, le préviens-je en zieutant les deux bimbos qui me fusillent du regard.
Alan part dans un rire franc et accède à ma demande non sans m'ébouriffer les cheveux. Je peste car je vais devoir refaire ma queue de cheval, ce qui accentue son hilarité.
— Je ne laisserai jamais personne faire ça H, sinon il... bref ça n'arrivera pas, ou alors, elles seront privées de ma queue.
Je secoue la tête dépitée en cachant difficilement mon sourire.
— Allez, va rejoindre tes potes, on vous apporte les boissons.
Ses lèvres se posent sur mon front, puis il se détourne, pose un bras sur chacune des épaules de ses groupies, et il les embarque afin de retrouver les autres membres de l'équipe assis un peu plus loin.
Je secoue la tête avant de me concentrer sur Kendra et mes autres collègues.
Le bowling est divisé en trois espaces. Il y a les pistes, au nombre de quatre, un coin avec des tables de billard et jeux de fléchettes, et enfin au fond une piste de danse où une table de mixage est installée. Sur chacun des murs des écrans géants diffusent en continu des matchs ou des clips vidéos.
Ce soir Kendra et moi sommes de corvée bar, on est donc chargé de ravitailler tout ce petit monde en boissons. Et Dieu sait qu'ils en descendent.
La retransmission des matchs a laissé sa place à Sam qui mixe les tubes du moment.
La musique est assourdissante et pourtant, des hurlements éclatent mes tympans quand je reviens de la réserve les mains chargées d'une caisse de bouteilles de vodka.
— C'est quoi ce bordel ? m'adressé-je à ma meilleure amie, en déposant mon chargement sur le comptoir, tout en zieutant vers le nombre de clients qui patientent.
Voyant qu'elle ne me répond pas, elle ne m'a sûrement pas entendue, que la file de personnes voulant être servies s'allonge, je la contourne sans insister pour aller prendre les commandes à l'autre bout du bar.
— Bonsoir, qu'est-ce que je te sers ?
Les cris reprennent de plus belle m'obligeant à me pencher au-dessus du comptoir pour entendre la commande du jeune homme en face de moi.
— Une Evil twin molotov et...
La suite s'est volatilisée quelque part entre le comptoir et mon cerveau quand, mes yeux attirés par la double porte qui s'ouvre, brûlent de fixer la personne qui vient de franchir l'entrée. Je me redresse, mes mains tremblent, deviennent moites, mon palpitant s'amusant à jouer de la batterie. Je comprends mieux les cris de joie et les hurlements. Le brouhaha devient un léger murmure à la seconde où Isaac Foster me repaire, détaille ma silhouette comme s'il n'avait pas mangé depuis des jours. Il s'approche de sa démarche féline, les mains dans les poches de son jean. On dirait que le monde autour de lui l'indiffère.
Les gens s'écartent sur son passage, tel un Moïse franchissant les eaux. Il sourit, un peu, hoche la tête quand des mecs lui tapent sur l'épaule, sourit de nouveau quand c'est au tour d'une fille de le saluer, mais toute son attention reste tournée vers moi.
Je ne sais pas si je dois m'en réjouir ou au contraire partir en courant.
Impossible pourtant de détourner mon regard de celui qui a tout endossé cette fameuse nuit... neuf mois que je ne l'ai pas vu... neuf mois que je n'ai pas trouvé le courage d'aller le voir en prison... pour prendre de ses nouvelles et le remercier pour ce qu'il a fait.
Il est plus grand que dans mes souvenirs, ses cheveux coupés plus court lui donne un côté plus dur, il a des tatouages sur un bras, l'encre noire court de sa main jusqu'à son cou, son corps n'est plus celui d'un adolescent, pourtant en tant que quarterback, il était déjà musclé. Ses épaules, ses pectoraux, ses bras, sa taille fine, des abdos que je devine ferme sous son t-shirt... et son regard. My god. Sauvage. Pénétrant. Ses iris gris me perforent, m'emportent dans une tempête dont je ne suis pas sûre de vouloir être secourue.
— Salut princesse.
Je tressaille au son de son timbre rauque, trop concentrée à le scruter, je n'ai pas fait attention qu'il s'est accoudé au bar.
Isaac Foster.
Plus beau.
Plus ténébreux.
Plus dangereux.
— Tu n'es plus en...
Je stoppe ma phrase débile avant d'aller plus loin.
Bravo Harlow on ne peut pas faire mieux comme entrée en matière !
— On dirait que non, répond Isaac de sa nonchalance habituelle.
Malaise.
— Salut Hades, finis-je par sortir en me reprenant.
A l'entente de son surnom, Isaac lève un sourcil, son sourire à fossettes complétant le tableau, de ce que j'ai décrit précédemment.
— Comment vas-tu ?
Pathétique Harlow. Le mec vient faire neuf mois de prison pour sauver tes fesses... comment veux-tu qu'il aille ?
— Tu le saurais si tu étais venue me rendre visite...
Aie. Rappel des faits.
Je baisse les yeux car il n'a pas tort.
— Hey ! remets toi Harlow, dit-il en soulevant mon menton de son index.
Frissons.
— Je dis ça parce que les journées sont longues en taule... alors un peu de compagnie, même la tienne... aurait été bonne à prendre.
— Je constate que la prison ne t'a pas fait perdre ton arrogance ni ta verve.
Un rire éclate à sa droite, me détourne de l'attention d'Isaac.
— Faith ! m'étonné-je en voyant mon ancienne meilleure amie collée à Isaac. Je ne t'avais pas vue.
Elle me fusille de ses yeux toujours aussi fardés.
Je ne l'ai pas revue depuis la soirée qui a tourné au fiasco l'année dernière. Elle s'est volatilisée. Des rumeurs ont circulé, comme quoi elle serait tombée enceinte d'un mec de passage. Possible la connaissant. S'il a autant de zéro sur son compte en banque que de spermatozoïdes. En m'attardant sur sa silhouette, j'ai des doutes, mais après tout pourquoi pas. Ses vêtements amples cachent peut-être les stigmates de sa grossesse.
— Elle même princesse.
Je délaisse mes pensées pour poser mon regard sur la fille que j'ai cru être mon amie. Son ton ne me plait pas, mais ce n'est ni le lieu, ni le moment de faire un esclandre.
Isaac allait reprendre la parole, mais elle le devance.
— Tu peux faire ce pour quoi tu es payée et nous servir ? Isaac et moi avons besoin de nous réhydrater...
Respire Harlow. La case prison n'est pas dans mes projets.
Kendra qui a assisté à toute la scène s'approche de moi. Elle connaît toute l'histoire. Isaac baisse le visage en serrant la mâchoire mais ne relève pas. L'autre sangsue toujours collée à son bras.
— Mais bien sûr Faith, mon ton mielleux ne trompe ni ma meilleure amie, ni Isaac, qui sourit en coin, pour Isaac ce sera une molotov ginger...
Le concerné paraît étonné que je connaisse ses goûts en matière de bière.
Ouais bon, je viens de me griller toute seule. J'ai eu le temps de l'observer depuis notre adolescence... mea culpa.
— ... et pour toi Faith, un soda... light ? tu m'as l'air d'avoir pris du ventre.
J'entends un esclaffement sur ma gauche. Kendra.
— Sale petite mer...
— Stop ! intervient Isaac. Tu veux boire quoi Faith ?
Elle me crucifie de ses yeux charbonneux, mais je souris poliment.
— Une vodka cerise.
— Je vous prépare ça. Vous les récupérez au bar, où en salle ? Je m'adresse à Hades directement.
— Au bar, me répond-il.
Je tourne les talons suivie de ma comparse.
— Mais quelle connasse ! elle se prend pour qui ? c'est cette Faith là dont tu m'as parlé ? la croqueuse de bites et de diamants ?
— Ouais enfin elle ouvre plus de braguettes que d'écrins à bijoux.
On part dans un grand éclat de rire, puis je me dirige vers le couple de l'année pour leur donner leur commande. Isaac ne me lâche pas de ses iris qui ont pris une teinte plus sombre, mais j'en fais abstraction et retourne à mes clients.
La soirée a été un véritable succès. Charly était ravi. Entre la victoire face aux Falcon et le retour du héros nous n'avons pas une minute à nous. Pas d'autres altercations à déplorer du côté de la moule qui s'accroche au bras de Isaac comme à son rocher, et pas d'autres confrontations avec le propriétaire du bras.
Il est un peu plus de deux heures du matin quand je quitte le bowling pour rentrer chez moi. Je distingue Alan, Isaac et Faith sur le parking en pleine conversation animée, mais j'accélère le pas pour retrouver ma voiture. Aucun d'eux ne m'a vue et cela me convient très bien. Des images plein la tête d'un brun tatoué, et des questions qui resteront sans réponse accompagnent mon trajet jusqu'à chez mes parents.
Les jours qui ont suivi la sortie de prison d'Isaac a jeté un vent d'euphorie sur le lycée. Isaac a intégré la section économie et finance en plein milieu de l'année. Des rumeurs prétendent qu'il a suivi des cours par correspondance en prison pour se remettre à niveau.
On ne refuse rien à Henry Foster. On encaisse le chèque à quatre zéros et on dit merci.
Pour la plupart des mecs, c'était le retour du quarterback prodige, et pour le sexe opposé, c'était Noel avant l'heure... Rien à voir avec les cadeaux sous le sapin, mais plutôt avec les boules et le sucre d'orge qu'il a entre les jambes. C'est à celle qui y goûtera la première et se fera tirer les extensions quand elle sera à genoux.
Toutes les conversations tournaient autour de lui. Moi j'étais spectatrice de tout ce bazar, en retrait, évitant au maximum de le croiser à l'extérieur. La culpabilité me ronge tous les jours un peu plus.
Combien de fois ai-je voulu aller m'excuser ?
Combien d'heures, j'ai passé dans ma chambre à tourner et retourner toutes les lettres que je lui ai écrites, sans jamais avoir le courage d'aller les poster ?
Chaque fois que je m'arme de courage, un événement m'en empêche... c'est un peu l'histoire de nos familles. Tu feras tout pour ne pas approcher Isaac Foster. On pourrait croire à un nouveau commandement.
Jusqu'à ce fameux jour, où... je regagnais les vestiaires après notre entraînement, énervée contre les filles et leur manque de concentration, à cause de leurs conversations aussi, qui ne tournent que sur le quarterback et son endurance, et je ne parle pas forcément de celle sur le terrain, mais de l'autre. Je me suis retrouvée face à un Isaac en tenue de sport, casque à la main et cheveux en bataille, appuyé contre le mur face à la porte des vestiaires des filles.
Mon sang n'a fait qu'un tour.
— Tes supportrices sont encore sur le terrain.
— Tant mieux, affirme-t-il, en se décollant du mur.
Ok.
Isaac avance dans ma direction, sur de lui, le regard ancré dans le mien.
Je déglutis quand il est à ma hauteur. Je recule ma tête pour pouvoir continuer à le fixer. Je suis grande mais il fait une tête de plus que moi et dans son équipement, j'ai l'impression d'être une souris prise entre les griffes d'un chat.
— C'est toi que j'attendais.
Voix grave. Souffle chaud. Culotte humide. Tétons tendus.
— Pour ?
Il laisse tomber son casque au sol, boum, ou c'est mon cœur qui éclate, quand Isaac m'oblige à reculer, afin de m'acculer contre le mur, pose ses mains de part et d'autre de ma tête. Il ne me touche pas, et pourtant je sens sa chaleur irradier autour de moi.
— Mettre les choses au point...
Ses yeux font des allers retours entre les miens et mes lèvres.
— C'est-à-dire ?
Mon assurance s'est fait la malle.
— Je sais que tu m'observes tous les jours... que tu n'oses pas venir me voir.
— Tu prends tes rêves pour...
Mais il pose son index sur mes lèvres afin de me faire taire, et ce petit geste entraîne toute une suite d'images interdites au moins de dix huit ans ... j'adore les sucres d'orges.
Non mais ça va pas dans ta tête Harlow.
— Alors tu vois, je te facilite le travail, princesse, continue-t-il inconscient de tout ce qui se déroule dans mon cerveau nourri aux hormones. Je suis là... tout à toi...
Son sourire canaille a le don de me remettre le cerveau dans le bon sens. Je balaie son doigt d'un geste brusque, puis je le pousse de mes mains à plat contre son torse... encore plus ferme. Il ne bouge pas d'un iota. Ses lèvres se retroussent plus franchement, pas dupe de ce que sa proximité me fait ressentir.
— Tu n'en as pas assez avec toutes celles qui te courent après ? Tu veux aussi celle que tu n'auras jamais ?
— Jalouse ma belle ? Et ne jamais affirmer : fontaine je ne boirais pas de ton eau... ou dans ton cas Harlow... Isaac je n'avalerai jamais ta semence.
Je lève mon bras pour lui asséner une gifle, mais c'est sans compter sur ses réflexes de mec en forme. Il le bloque et en profite pour me pousser. Encore. Coincée entre le mur et le lui, un bras retenu contre mon dos, Isaac en profite pour caresser ma joue de sa main libre. Je le laisse faire comme hypnotisée. Je devine une protubérance au niveau de son entrejambe, mais là aussi je ne bouge pas. Ou si. Involontairement mon bassin s'arc-boute. Isaac grogne, repousse une mèche de cheveux, penche son visage, respire ma peau, puis murmure contre ma clavicule dénudée :
— Toi et moi Harlow, ça arrivera... peut-être pas maintenant, peut-être pas dans un an, ou même dans cinq... mais le jour où tu tomberas dans mes bras... ce sera irréversible.
Son souffle chaud, dépose des quantités de frissons le long de ma colonne vertébrale, à moins que ce soit la froideur de son piercing en métal qui brûle ma peau quand sa langue la frôle ?
Allez ma grande, ne te laisse pas avoir par le beau gosse de service.
— C'est une menace Isaac ?
Il relève la tête.
— Non, une promesse, princesse.
Isaac recule, lâche mon poignet, j'ai froid, je resserre mes bras autour de ma poitrine, des bruits de pas ainsi que des discussions se font entendre. Il s'éloigne encore d'un pas. Fier de lui. Il me détaille une dernière fois avec une telle lubricité dans les yeux que je resserre les cuisses, ses fossettes apparaissent, puis il tourne les talons après avoir ramassé son casque, comme s'il ne venait pas de m'assurer que lui et moi terminions dans un lit.
Ce n'est pas tout à fait ce qu'il a insinué.
La ferme.
Je reste là, immobile, me demandant ce qu'il vient réellement de se passer jusqu'à ce que j'aperçoive mes équipières aussi bruyantes que des vierges dans un magasin de sex toys.
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