Sous le Voile de la Pluie.

Hello tout le monde!

Le chapitre 3 de Au-delà de la Lune est enfin là ! Les tensions montent, et sont prises dans un tourbillon d'événements qui ne fera que s'intensifier... J'ai hâte de connaître vos impressions sur ce tournant de l'histoire !

Un grand merci pour tous vos retours et votre soutien-je vous l'ai déjà dit-, c'est grâce à vous que je peux continuer à écrire avec autant de passion. Comme toujours, n'hésitez pas à partager vos pensées et vos théories dans les commentaires !

Bonne lecture et à très vite pour la suite !...🩵"




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ROUMANIE, Ville de Bucarest.











**PDV Elena.**














11h00.











_Et pourquoi ça ?

_Parce que votre entreprise est l'une des plus réputées du pays. Du coup, si l'on devient associés, on va en tirer d'énormes profits tous les deux. Par exemple, moi, mon entreprise sera comme avant et peut-être même plus puissante qu'avant, et vous, vous en tirerez 30%.

Comme vous l'aviez sûrement déjà remarqué-ou pas-après avoir terminé de ranger les documents vers 10h30, Aron m'avait demandé de consulter son emploi du temps pour voir s'il n'y avait pas de réunion prévue. Et, contrairement à ce qu'il imaginait, nous avions une réunion à 11h pour discuter d'une collaboration entre notre entreprise et la sienne.

Et voilà que nous nous retrouvons là, en pleine négociation, même si Aron, lui, ne fait qu'être présent pour la forme.

Bon, revenons à nos échanges...

_Mhh ! Qu'en pensez-vous de tout ça, Elena ?

Moi ?

Je secoue rapidement la tête, comme pour chasser toutes les pensées qui tourbillonnent dans mon esprit, avant de jeter un œil à mon petit bloc-notes où j'ai tout noté, puis je prends la parole.

_Je pense que c'est faisable, monsieur. Mais pourquoi ne pas envisager 50% ? Après tout, c'est eux qui ont besoin de cette association pour le bien de leur entreprise. Donc, le mieux serait de partager les bénéfices à égalité. Vous ne pensez pas ?

_Non mais, ça va pas !? Comment ça moitié-moitié ? Vous êtes complètement folle, ma parole !, s'emporta monsieur Steven, les yeux écarquillés.

J'étais prête à répliquer, mais avant que je n'aie pu dire quoi que ce soit, Aron se leva brusquement, une note de colère dans sa voix.

_Monsieur Steven, je vous interdis formellement de parler à ma secrétaire de cette manière. Et, elle a raison ! Soit on accepte ça, soit on annule toute la collaboration.

Je me sens légèrement flattée... Ah, la la.

Je vois Steven me jeter un regard noir avant de soupirer et de lâcher, d'une voix à peine audible :

_C'est d'accord. J'accepte.

_Enfin, c'est pas trop tôt !, lança Aron, en se levant de sa chaise et en tournant les talons pour sortir.

Je le suivis, lançant un petit « au revoir » aux autres membres présents dans la salle. Il est toujours important de rester polie.

Nous nous dirigeons vers l'ascenseur, et nous y entrons juste avant qu'Aron ne presse le bouton pour nous emmener à notre bureau. À l'intérieur, son parfum enivrant envahit rapidement l'espace, une odeur à la fois boisée et épicée, qui me fait légèrement vaciller sur mes talons.

_Joli, dit-il en regardant l'heure sur sa montre.

Ne comprenant pas tout de suite ce qu'il voulait dire, je levai les yeux vers lui et arquai un sourcil.

_Le rouge te va bien, en fait. Tu es ravissante, Elena.

Attends... Quoi ?

Mon cœur s'emballe. Je n'avais pas prévu ça.

Mon Dieu... que devrais-je répondre ?

_Aah, m-merci, balbutiai-je, totalement déstabilisée.

Il remarque mon embarras et, voyant ma gêne, il relève la tête et me regarde dans les yeux, ses magnifiques yeux bleus qui semblent me percer l'âme. Un sourire amusé se dessine sur ses lèvres.

Qu'il est beau.

_Tu rougis. C'est mignon.

_Q-?n-non... haha, j'ai juste un peu chaud, rien de plus.

_Pourtant, il fait frais aujourd'hui.

_Je sais, mais ça m'arrive souvent.

Je suis ridicule... je suis vraiment...

Il me regarde toujours avec son sourire en coin, et dans un mouvement presque imperceptible, il pivote vers moi. Il marche jusqu'à être face à moi, tellement proche que je peux presque sentir sa chaleur contre ma peau. J'ai l'impression de fondre.

_C'est vrai, ce mensonge ?

_Non, quoi ? Non ! En fait, oui... e-euh je voulais dire que non, ce n'était pas un m-mensonge.

Il fait un pas en avant, et je recule instinctivement, mais il continue à avancer jusqu'à être presque collé à moi, son visage à quelques centimètres du mien. Mon cœur bat tellement vite que j'ai l'impression qu'il va s'arrêter.

_Si c'est le cas, alors, dit-il en s'approchant encore un peu, je peux te refroidir si tu veux.

Je vais mourir...

Et au moment où je cherche mes mots, l'ascenseur s'ouvre enfin, me sauvant de cette tension insoutenable. Il recule légèrement, mais reste toujours face à moi.

_On y va ?

Je hoche simplement la tête, incapable de trouver d'autres mots. Il marche vers la sortie, et je le suis, presque en respirant à nouveau normalement. Quand il est assez loin, je me permets de prendre une grande bouffée d'air, essayant de retrouver mon calme. Je passe ma main sur mon front, essuyant une sueur imaginaire.

_Elena ?

_J-j'arrive !

Je me précipite hors de l'ascenseur et me dirige vers notre bureau. Quand j'entre, je le trouve déjà assis, en train de manipuler son téléphone.

_Prochain truc à faire ?

Je regarde mon bloc-notes où j'ai noté l'emploi du temps.

_Paperasse.

_Super ! Mon moment préféré!, s'exclama-t-il avec un sourire enfantin.















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18h31.










Quelle splendide journée !

Magnifique !

Vraiment, ma-gni-fi-que !

Notez bien l'ironie !

Après avoir passé toute la journée à travailler sans relâche, me voilà à rentrer à pied sous une pluie battante, parce que le bus est parti depuis 17h30.

Et mon téléphone ? Eh bien, il m'a lâché juste au moment où je pouvais en avoir besoin !

Je marche donc vite, mes talons dans les mains, ma veste sur la tête pour essayer de me protéger de l'averse. J'étais trop occupée à râler des injures dans mon coin pour remarquer une voiture bleue électrique, toute vitrée, qui ralentit à mon niveau.

Je fais alors un effort pour accélérer le pas, mais la voiture continue de me suivre. Ni une, ni deux, je commence à courir comme une malade, sentant mon cœur battre fort contre ma poitrine.

_Elena ? Attends, c'est moi !

Aron ?

Je m'arrête immédiatement et me retourne pour voir la voiture s'arrêter à mon niveau, la vitre baissée. Et effectivement, c'est lui.

Mais qu'est-ce qu'il fait là ?

_Monte, je te dépose.

_Quoi ? Non, vraiment, ce n'est pas nécessaire. Je suis presque arrivée, et je s-

_Monte !, son ton est autoritaire, sans appel.

Je m'exécute, un peu déstabilisée, et m'assieds dans la voiture en essayant de ne pas trop tremper les sièges. C'est peine perdue, de toute façon.

_Je suis désolée, je ne voulais pas...

_Tu aurais pu me dire de t'amener.

_Hein ? Non, je prends le bus en fait, mais je suppose que, comme il pleut, il est parti avant l'heure.

Je savais très bien qu'il passait normalement vers 17h30.

_Désormais, je m'assurerai de te déposer.

_Non, vraiment, ce n'est pas nécessaire. Vous...

_Ce n'est pas une demande, Elena. Je t'informe seulement. Et arrête de me vouvoyer.

_Mais je...

_Pas de mais.

Je ferme la bouche et me tais, tapant mon adresse sur son téléphone sans ajouter un mot. Après quelques secondes, je me détends enfin un peu dans mon siège, essayant de me réchauffer.

_Attends...

Il arrête la voiture pendant un moment pour pouvoir retirer sa veste. Il la dépose ensuite sur mes épaules.

_Comme ça, tu auras moins froid.

Les joues rouges, je marmonne un faible "merci".

Quelques minutes plus tard, nous voilà devant ma maison.

_Merci beaucoup. Pour tout.

_Arrête de me remercier. C'est rien.

Je lui offre un petit sourire reconnaissant.

_Je vais y aller, informai-je en étant sur le point d'enlever sa veste pour la lui rendre.

Hâtivement, il attrape mes poignets, m'empêchant de bouger.

_Non, garde la. Il pleut toujours.

Je ne fais qu'hocher la tête, le regard perdu dans le sien.

_Passe moi ton numéro.

Ses yeux sont tellement hypnotisant que je n'arrive même pas à capter ce qu'il dit

_Pardon?

_Ton numéro.

C'est lorsque sa main entre dans mon champ de vision, avec le téléphone en main que je comprends sa demande.

De mes mains tremblantes, j'attrape le cellulaire et mets mon numéro.

_Voilà.

_Merci. Passe une bonne soirée. À demain.

_A demain.

Pourtant, je ne bouge pas d'un poil. Je reste là, à le regarder, hésitante.

Oh, et puis, merde, on a qu'une seule vie.

Brusquement, je m'approche de son visage et dépose un baiser sur sa joue. Je sors ensuite de la voiture, courant vers l'intérieur.

Mon cœur bat si vite.






















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