Hello tout le monde!

Voici le chapitre 5 de Au-delà de la Lune. On en parle de la relation entre Aron et Elena? Elle évolue affreusement vite, pas vrai? Hehee, vous inquiétez pas, c'est exactement ce qui doit se passer. Les enjeux montent d'un cran, et les décisions prises par nos personnages vont avoir des conséquences majeures. Elena et Aron sont à un tournant de leur histoire, et ce chapitre vous réserve quelques surprises... Préparez-vous à des révélations et des moments forts-surtout-...!

Bonne lecture et à très vite pour la suite !...🩵"

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ROUMANIE, forêt de Bucarest.

**PDV Elena.**

16h34.

- Regarde comme c'est magnifique, dis-je en admirant les rayons du soleil qui percent à travers la cime des arbres.

La forêt semble presque enchantée, ses teintes verdoyantes illuminées par une lumière dorée. Les feuilles bruissent légèrement sous la brise, et l'air embaume l'odeur du bois et de la terre fraîchement humide.

- Oui, répondit Nyna en croisant les bras derrière sa tête.

_Quoi de mieux qu'un moment de détente avec sa meilleure amie ?

- Peut-être répondre à ton téléphone ?, ajoute-t-elle en entendant la sonnerie qui persiste

- Quoi ? Mais...

Je n'eus pas le temps de finir ma phrase qu'elle se penche pour attraper mon téléphone posé sur le tapis.

- Idiote, ton téléphone n'arrête pas de sonner. C'est marqué "Aron " avec un coeur, dit-elle en me regardant avec une expression pleine de malice.

Je roule des yeux et lui donnai une tape sur l'épaule avant de récupérer mon téléphone.

- Allô ?

- Oui, princesse. Tu vas bien?

Sa voix grave et suave résonne dans le combiné. Mon cœur s'emballe légèrement, comme à chaque fois qu'il m'appelle ainsi.

- Je vais bien, et toi ?

- Moi ? Non... je ne vais pas bien, répondit-il, son ton soudainement plaintif.

Je fronçai les sourcils, inquiète.

- Qu'est-ce qui ne va pas ?

- Tu me manques...

Je souffle, un sourire naissant sur mes lèvres.

- On s'est vus il y a une heure, Aron. Tu ne crois pas que tu exagères un peu ?

- Une heure, Elena. Une heure ! C'est une éternité.

Son ton dramatique me fit éclater de rire, et je leve les yeux au ciel.

- Toujours dans l'excès.

- Je suis sérieux, princesse, dit-il d'un ton faussement boudeur. Et toi, ton pique-nique avec Nyna ? Ça se passe bien ?

- Oui, on profite de la nature, dis-je en humant profondément l'air frais de la forêt.

- Mais tu as refusé que je vienne avec vous...

- Aron, on ira ensemble une autre fois, promis.

- Promis ?

- Oui, promis.

Je sentis son sourire à travers la ligne, son enthousiasme enfantin étant presque contagieux.

- Vous revenez quand ? Il commence à faire un peu sombre.

Je regardai autour de moi, notant que le soleil avait légèrement décliné.

- On rentre bientôt. Ne t'en fais pas.

- Tu veux que je vienne te chercher ?

- Non, c'est à deux pas de la maison de Nyna.

- Et si je t'attendais chez elle ? J'ai tellement envie de te serrer dans mes bras...

Comment résister ?

- Oui, pou...

- Non mais allô quoi ! s'exclama Nyna en me prenant le téléphone des mains. C'est bon, Aron. Elena est occupée avec moi, alors elle te rappellera plus tard.

Sans lui laisser le temps de répondre, elle raccroche et laisse tomber mon téléphone sur le tapis.

- Quel genre d'enfant es-tu, Nyna ?, grognai-je, exaspérée.

- Enfin ! Maintenant qu'il n'est plus dans tes pattes, allons nous balader.

- Mangeons d'abord. J'ai faim.

- Tu es une vache.

Je lui mordis le bras, et elle réplique en levant son majeur avant de sortir le panier. Nous mangeons tout en discutant de tout et de rien, nos rires se mêlant aux bruits de la forêt.

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20h48.

Un bruit lointain me tire de mon sommeil.

- Elena... réveille-toi, bordel!, s'écrie Nyna, sa voix tremblante.

J'ouvris les yeux brusquement. L'obscurité m'engloutit, et je mis quelques secondes à me souvenir où je me trouve.

- Il est presque 21 heures, murmure-t-elle.

Je vérifiai mon téléphone : 78 appels manqués d'Aron, 20 de maman et 13 de mon frère.

La panique monte en moi.

- On fait quoi maintenant ?

- Je ne sais pas... mais il faut sortir d'ici, répondit-elle, la voix secouée.

Le réseau était coupé. L'air semblait soudain plus froid, plus dense.

- On devrait se séparer, proposai-je, malgré une boule d'appréhension dans l'estomac.

- Mauvaise idée, Elena.

- Faisons-le. Ce sera plus rapide.

_Non. On doit vraiment rest-

Avant qu'elle ne puisse finir sa phrase, je m'enfonce seule dans la forêt, prenant le côté droit, la lumière de mon téléphone pour seule compagnie.

_Enfoirée!

L'obscurité semble peser de plus en plus sur moi. Les arbres autour prennent des formes étranges, leurs branches noueuses ressemblant à des griffes.

Chaque bruit semble amplifié. Mes pas sur les feuilles mortes résonnent, et mon souffle s'accélère.

CRACK.

Je m'arrête net. Ce bruit ne venait pas de moi.

Ou suis-je entrain de perdre la tête ?

J'attends quelques instants, pour entendre les bruits...mais rien. Je souffle, un peu soulagée et reprends ma marche.

CRACK.

CRACK.

Cette fois, je suis sûre et certaine de l'avoir entendue.
Je tourne brusquement la tête, mes mains tremblantes. Mon regard se pose sur deux silhouettes immenses qui émergèrent de l'ombre.

Des loups.

Seigneur Dieu!

C'est quoi ça ?!

Ils sont d'un gris éclatant, leurs yeux verts brillant dans la pénombre. Leur présence imposante et surnaturelle me glace le sang.

Je recule doucement, mes jambes vacillant sous l'effet de la peur et je tombe lourdement par terre.

Je voulais me relever pour pouvoir fuir, sauver ma peau, mais avant que je ne puisse faire un quelconque mouvement, un grognement sourd retentit, me pétrifiant sur place. Je me mis donc à reculer, toujours en position assise.

Une fois que je ne peux plus reculer à cause de l'arbre derrière moi, je ramène mes genoux à mon torse et cache mon visage. La dangerosité qui émane de leurs yeux est affreusement insupportable.

Vais-je mourir ?

Par pitié, aidez-moi.

Un hurlement suivit, plus puissant, plus menaçant.

Curieuse et surtout dans l'espoir d'être sauvée, je relève doucement la tête.

Une autre silhouette apparut : un loup noir, immense, aux yeux rouges écarlates qui semblent briller d'une lueur surnaturelle. Une chaîne d'argent pend à son cou, cliquetant légèrement à chacun de ses mouvements.

Il s'interpose entre moi et les deux loups gris, ses crocs scintillant sous la lumière de la lune.

Les deux autres reculent avant de s'enfuir dans les bois, leurs silhouettes disparaissant rapidement dans l'ombre.

Le loup noir tourne lentement la tête vers moi.

Son regard écarlate me transperce, mélange de curiosité et d'autorité.

Je tremble de tout mon corps, incapable de bouger.

Cependant, je ne comprends même pas ce qui se passe, je suis perdue, et ma tête se mit à tourner.

Avant que je ne puisse répondre, une main puissante me saisit et le monde sembla basculer à nouveau.

Mon monde vacilla.

Et tout devint noir.

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