Chapitre 6 - Merci, petit japonais
Au milieu de l'après-midi, je vis un des coureurs qui étaient partis dans le labyrinthe le matin entrer, le souffle lourd et irrégulier, des larmes dans les yeux. Il était en train de faire une crise comme moi précédemment, mais il ne devait pas avoir l'habitude, et cela devait avoir de plus grands effets sur lui. C'est à peine s'il pouvait respirer. Au lieu de se calmer il paniquait encore plus.
« Clint, il s'étouffe ! » m'écriai-je, paniquée moi aussi. Il me regarda d'un air confus et impuissant.
Je mis mes mains sur les épaules du garçon.
« Écoute, calme-toi, tout va bien se passer, il faut juste que tu respires, d'accord ? » lui dis-je.
Il me lança un regard désespéré qui voulait dire 'aide moi, s'il te plaît'. Il porta la main à sa gorge. Il suffoquait.
« Clint, vous avez pas des antidépresseurs ? » demandai-je.
« Tu es sûre ? J'ai lu que ça pouvait être déclencheur de crises, Arya...
- Dépêche-toi, on s'occupera de réfléchir après ! » coupai-je.
Il se mit alors à chercher frénétiquement dans une boîte avant de me ressortir des antidépresseurs. J'en pris un et le donnai à avaler au coureur. Il s'exécuta et parut se calmer quelques minutes plus tard. Je lui tapotai le dos.
« C'est ça, inspire et expire, lentement, tout ira bien, calme-toi. » dis-je en tentant de le réconforter.
Cela eu l'air de marcher, car il se remit à respirer presque normalement en quelques minutes. Clint lui donna un verre d'eau, et je me laissai tomber sur un des lits de l'infirmerie, reprenant mon souffle. Clint s'approcha de moi et mis sa main sur mon épaule.
« Ça va aller pour toi ?
- Oui, il m'a juste fait peur c'est tout. » répondis-je.
« Je te garde comme Med-Jack » dit-il.
Mes yeux s'agrandirent sous l'effet de la surprise.
« Tu... t'es sérieux ? Attends, tu m'as même pas eu une journée complète et tu veux déjà me garder ? » demandai-je.
Il hocha la tête.
« Tu as beaucoup mieux réagi que moi, il aurait pu mourir mais tu as eu le bon réflexe. Merci, Arya. » dit-il en me tapotant le dos.
Je ne savais pas quoi dire.
« Prends une heure de pause et va voir Minho, j'ai cru comprendre qu'il avait quelque chose pour toi. Je vais gérer Zart. » insista-t-il.
Je hochai la tête et sortit de l'infirmerie, en quête de l'asiatique. Je ne mis pas longtemps à le trouver, il était à moitié endormi dans l'herbe. Je le secouai. Il ouvrit les yeux.
« Laisse-moi dormir... » gémit-il avant de refermer les yeux. Je soupirai et levai les yeux au ciel. J'allai jusqu'aux cuisines et prit un verre d'eau. Je revins vers Minho, toujours endormi, et je vidai entièrement le contenu de mon verre sur son visage. Il se réveilla automatiquement et se leva en moins d'une fraction de seconde.
« La jolie princesse est réveillée ? » demandai-je avec un sourire narquois.
« Arya... » fulmina-t-il.
« Quoi ? » demandai-je innocemment.
« Si je t'attrape... » s'écria-t-il.
Je n'attendis pas plus longtemps et pris mes jambes à mon cou, suivie de près par le japonais en furie. Il était coureur, mais curieusement je réussis à maintenir la distance entre nous pendant un bon moment. Avant de m'arrêter subitement et de le laisser me dépasser. Il s'écroula sur le sol, haletant, et j'étais pliée en deux, essayant de reprendre mon souffle. Je lui tendis une main pour l'aider à se relever. Il l'attrapa, mais au lieu de se lever, il me tira et me fit tomber à côté de lui. J'éclatai de rire.
« Alors Minho, on oublie la première règle des blocards ? » plaisantai-je.
« Eh, c'est un de mes rares jours de congé, je te signale... » se plaint-il.
« Clint m'a dit que t'avais quelque chose pour moi ? » demandai-je.
« Ah, oui... » dit-il, faisant sembler de fouiller dans ses souvenirs. « Qu'est-ce que je gagne en échange ? »
Je levai les yeux au ciel.
« Ma reconnaissance éternelle, ça te va ?
- C'est trop d'honneur Votre Majesté. » ironisa-t-il. « Bon, suis moi. » dit-il en se levant et en m'attrapant par la manche pour que je le suive.
Je me levais donc à mon tour et le suivis jusqu'à un bâtiment que je n'avais pas encore visité. Nous entrâmes, des étagères étaient pleines de divers matériaux, outils et objets en tout genre.
« C'est tout ce que la Boîte nous envoie » m'expliqua Minho.
J'hochai la tête. Il commença à fouiller les étagères, et il finit par sortir une petite caisse, étiquetée avec le mot « fille ». J'haussai un sourcil pour marquer mon incompréhension.
« Ce sont des vêtements qui sont montés avec toi dans la boîte. Comme ça tu pourras te changer, je vais te montrer où sont les douches aussi. » me dit Minho.
Ça, c'était vraiment super cool.
« Merci, petit japonais. » murmurai-je en le serrant dans mes bras.
Puis, nous sortîmes, et Minho me montra les douches. Je les utilisai avec grande joie, et me changeai dans les vêtements de la caisse. Je me sentais beaucoup mieux à présent, et après avoir remercié l'asiatique une fois de plus, je décidai d'aller voir si Clint avait besoin de mon aide. En entrant dans l'infirmerie, je vis que le dénommé Zart était parti, et que Clint faisait un bandage à un garçon que j'avais rencontré hier, qui s'appelait Winston, si je me souviens bien.
« Tu as besoin de mon aide, Clint ? » demandai-je.
« Pas pour ce tocard, je m'en occupe, mais reste, au cas où. » répondit-il, et je m'assit sur un des lits, le regardant finir le bandage autour de la main de Winston.
« J'ai dit à Alby que j'insistai pour te garder comme Med-Jack » annonça-t-il.
« Comment il l'a pris ? » questionnai-je.
« Ça a eu l'air de le surprendre, mais ça ne lui a pas posé de problème. Je crois même qu'il a eu l'air content. » répondit-il.
J'acquiesçai avant de poser une question qui n'avait rien à voir.
« Si il y'a quatre coureurs, comment vous vous organisez pour le reste du travail ?
- Les coureurs ne courent pas tous en même temps, ils se relaient. Ils ont chacun un autre boulot que celui de coureur. Et on a pratiquement tous été bâtisseurs, avant. Sinon, on se relaie comme on peut, selon les besoins. Tiens Winston, j'ai fini. »
J'hochai la tête à ce qu'il m'avait expliqué et fit un bref signe de la main à Winston, qui sortit. Quand il ouvrit la porte, je vis que la nuit commençait à tomber. Clint suivit mon regard.
« Les coureurs vont pas tarder à rentrer maintenant. On va manger ? » me dit-il.
Je fis oui de la tête et le suivit dehors. Nous mangeâmes et discutâmes pendant environ vingt minutes, puis nous retournâmes à l'infirmerie pour ranger les médicaments que nous avions triés. Quelques minutes plus tard, Clint me dit qu'il avait quelque chose à faire et qu'il ne serait pas long, et il sortit. Je pris les bandes de gaze qui étaient à présent sèches, je les enroulai une par une et je me retournai pour les poser sur leur étagère, mais je fus stoppée par quelque chose.
Ou plutôt quelqu'un. Je sursautai en laissant échapper un cri et je fis tomber les bandes. Il leva les bras comme pour dire 'qu'est-ce que j'ai fait ?' et je mis ma main sur mon cœur, comme pour lui dire de ralentir, et calmer ma respiration. Bizarrement, ça marcha. Je levai la tête pour voir qui faisait l'objet de cette frayeur. Newt. On dirait bien que le petit british a fini sa course, dites-moi. Je le regardai dans les yeux. Il souriait presque, on aurait dit que ma réaction l'amusait ! Je lui donnai une tape sur le bras.
« Ne refais... jamais ça. » soufflai-je avec ma main toujours sur ma poitrine.
Il mis sa main sur mon épaule.
« Excuse-moi, je voulais pas te faire peur ! » dit-il.
« Tu... tu m'as fait la peur de ma vie ! » m'exclamai-je avec un éclair de reproche dans la voix, en pointant vers lui un doigt accusateur.
« Désolé... » s'excusa-t-il.
« Je... c'est pas grave... j'ai juste eu peur... » murmurai-je avant de me baisser et de ramasser les bandes que j'avais fait tomber, et Newt fit de même, avant de m'aider à les ranger à leurs places. Il me fit un grand sourire.
« J'ai entendu dire qu'une certaine nouvelle avait fait grande impression cette après-midi... » dit-il avec un sourire moqueur.
Je levai les yeux au ciel. Il allait jamais arrêter de m'appeler comme ça, lui.
« On peut savoir qui t'as raconté ça, l'anglais ? » questionnai-je.
« Clint. Selon lui, t'as sauvé la vie de Zart tout à l'heure. » répondit-il.
« Il sait tout comme moi que c'est faux. Tu t'es pas fait bouffer par un griffeur? » tentai-je d'esquiver.
Il comprit que je mentais, je le vis dans ses yeux, mais grâce à Dieu, il fit comme si de rien n'était et répondit à ma question.
« Non, désolé de te décevoir, mais on en a croisé aucun. Au fait, tu es Med-Jack maintenant, félicitations ! » me congratula-t-il en me tendant une main que je serrai bien vite. Il me sourit. J'entendis dehors Alby rappeler à tout le monde que demain allait être une longue journée et qu'on ferait mieux d'aller se coucher. J'ouvris la porte.
« Je vais suivre le conseil d'Alby, et prier pour que demain ne ressemble pas aujourd'hui. » dis-je au petit british qui me suivit.
« Pourquoi ? » m'interrogea-t-il, surpris.
« Parce que je ne compte pas sauver la vie de quelqu'un tous les jours, l'anglais. » répondis-je.
« Tu vois quand je te dis que tu lui as sauvé la vie. » argumenta-t-il.
Nous étions arrivés à nos hamacs respectifs. Je me laissai tomber dans le mien.
« Tu me fatigues, petit british. » soupirai-je, et je tombai endormie avant de connaître sa réponse.
Lisez les infos en gras, s'il vous plaît !
Bon, voilà, j'avais prévenu, ce chapitre est tout nul, je suis VRAIMENT VRAIMENT désolée, mais il ne pouvait pas vraiment se passer grand-chose dans ce chapitre. Le prochain se passera quelques mois plus tard, et il y'aura de l'action, c'est promis! Je vous suis vraiment reconnaissante de lire ma fiction, honnêtement je pensais pas que des gens seraient intéressés de la lire. D'ailleurs j'ai une question : est-ce que le résumé de mon histoire donne envie de lire? Parce-que moi toute seule je peux pas dire, et j'aimerais bien savoir ce qui vous a donné envie de lire cette fiction, voilà.
Comme d'habitude, j'attends vos impressions et vos idées dans l'espace commentaire, et si vous avez des idées où des envies pour les fictions à venir, merci de m'en faire part !
Merci d'avoir lu ce chapitre plus nul qu'une blague de Carambar, je vous aime comme des pains à la cannelle (parce que oui, en tant que tarée de première classe, je fais une fixette sur ces mets digne des dieux venus tout droits du resto Ikea) !
Mystery <3
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