Chapitre 5 - Votre Majesté


J'ouvris les yeux. J'étais dans mon hamac au bloc, Newt debout à côté de moi, me regardant l'air inquiet. Je me redressai et mis une main sur ma poitrine, tentant de reprendre ma respiration en inspirant et en expirant profondément. Bizarrement, ce fut beaucoup plus facile que dans mon rêve, et cela prit moins de temps. Newt posa une main sur mon épaule.

« Est-ce que ça va ? » me demanda-t-il.

Je hochai vigoureusement la tête, avant de me lever de mon lit, d'enfiler mes chaussures sans bruit pour ne pas réveiller les blocards, qui étaient tous encore endormis, et de sortir du dortoir, Newt sur mes talons. Je m'arrêtai et m'assis dans l'herbe encore mouillée. Il devait être très tôt. J'inspirai une grande goulée d'air frais. Newt s'assit à côté de moi.

« C'était quoi ça exactement ? » demanda-t-il.

« Je fais de l'hyperventilation chronique et des crises d'angoisses » répondis-je.

« Tu te rappelles de ça ?

- Oui. J'ai eu un flashback. J'étais avec mon frère et on parlait de mon état de santé. Il m'a dit de me rappeler, de me méfier d'une certaine Ava Paige et de WICKED.»

Il eut l'air surpris.

« D'habitude, personne ne fait de rêves aussi précis. On se rappelle des fragments de souvenirs, comme la sensation de se noyer, où des visages flous... Mais pas de souvenirs entiers comme ça... » expliqua-t-il. « T'as rien vu d'autre ?

- Rien de spécial. Je crois que... Je venais de me faire examiner et... J'avais super peur de ce qui m'arrivait.

- Tu m'étonnes. » dit-il.

Je lui lançai un regard étonné.

« Pourquoi tu dis ça ?

- Bah... faut avouer que... c'était flippant. » répondit-il.

Je levai les yeux au ciel.

« Ça risque de se reproduire, tu sais.» dis-je. Il acquiesça.

« J'en parlerai plus tard à Alby, si ça te dérange pas. Si tu commences à te rappeler de choses importantes pour le bloc, parles m'en d'accord ? »

Je fis oui de la tête. Puis, contre toute attente, il attrapa mon bras droit et me fit me lever. J'haussai un sourcil interrogateur et il répondit bien vite à la question que je n'avais pas posée :

« Il faut que je te montre quelque chose. » dit-il en me tirant par le bras. Je le suivis jusqu'à un des murs. Il lâcha mon bras et écarta un peu le lierre de la paroi de béton. Dans le mur, il y'avait une fenêtre de verre. Il regarda à travers, et attendit quelques minutes. Je ne savais pas ce qu'on attendait mais je voulais savoir ce qu'il avait à me montrer, alors j'attendis avec lui.

Au bout d'un moment, il me fit signe de m'approcher, ce que je fis, et je regardai à mon tour par la fenêtre. Je restai sans voix. Une espèce d'énorme monstre gluant et métallique répugnant se tenait dans ce que j'assumai comme l'un des couloirs du labyrinthe. Il poussa un cri à vous déchirer les oreilles. Je reculai d'un pas et le lierre retomba sur la fenêtre. Newt s'appuya contre le mur.

« Alors ? Vilaine petite bête, hein ? » demanda-t-il.

J'hochai la tête.

« C'est... hyper moche. » murmurai-je.

Il éclata de rire.

« Tu m'étonnes » acquiesça-t-il. « Ca la nouvelle, c'était un griffeur. »

Je lui lançai un regard noir à l'utilisation du sobriquet « la nouvelle ».

« La nouvelle, elle a un prénom, petit british. » lançai-je sur le ton de la blague.

« Petit british ? » pouffa-t-il. « Je suis plus grand que toi, je te signale ! »

Je haussai les épaules.

« Ça n'empêche que je t'appelles petit british. » répliquai-je avec un sourire.

Il soupira et passa sa main dans ses cheveux.

« Les portes vont bientôt s'ouvrir, je vais devoir y aller. » expliqua-t-il.

« Tu es Coureur ? » questionnai-je. Il hocha vigoureusement la tête.

« T'as tout pigé la nouvelle ! » s'exclama-t-il.

Je levai les yeux au ciel.

« Ça t'amuses ? » demandai-je avec un ton désespéré.

« T'as pas idée à quel point. » répondit-il avec un clin d'œil. « Bon c'est pas tout mais faut vraiment que j'y aille ou Ben va m'étriper et me pendre avec mes intestins. »

J'éclatai de rire alors qu'il était déjà en train de partir.

« Ce serai charmant comme spectacle, je sais pas si je vais te laisser partir finalement... » blaguai-je en faisant mine de me lever.

Il se retourna.

« Espèce de sadique. » rigola-t-il.

« Allez, va-t'en petit british, et ne laisse pas les griffeurs faire le travail de Ben ! » lançai-je.

« Y'a pas de danger que ça arrive ! » dit-il avant de se retourner et de courir vers les portes où Ben et un autre garçon l'attendaient déjà. Quelques minutes plus tard, elles s'ouvrirent et les trois garçons entrèrent dans le labyrinthe. Je me rassis contre le mur en attendant que les blocards se réveillent. Je repensai au souvenir que j'avais vu pendant mon sommeil.

J'en avais la certitude maintenant, mon frère s'appelait Thomas. Est-ce qu'il savait que j'étais dans un labyrinthe ? Si oui, s'en inquiétait-il ? Est-ce que j'avais d'autres frères et sœurs ? Je voulais vraiment me rappeler, mais je n'y arrivais pas. Je levai la tête et vit Minho qui arrivait vers moi. Il s'installa à côté de moi, contre le mur. Il avait l'air encore à moitié endormi.

« T'es matinale, la nouvelle. » lâcha-t-il.

« Ah non, tu vas pas t'y mettre toi aussi ! » m'écriai-je. « J'ai un prénom j'te rappelle ! »

Je vis un sourire prendre forme sur son visage.

« Et qu'est-ce que ça fait si je t'appelle pas par ton prénom ? » questionna-t-il.

« Ça fait que je t'appelle le chinois jusqu'à la fin de ta vie ! » répliquai-je.

Son sourire tomba et son visage prit une expression faussement terrifiée.

« Oh non, par pitié pas ça je ferais tout ce que tu veux mais pas ça ! » supplia-t-il en se mettant à genoux devant moi et en s'inclinant trois fois, sa tête touchant le sol. Je levai les yeux au ciel. Ça avait l'air d'être un gros gamin celui-là... Mais ça me donnait des idées.

« Premièrement, relève-toi, t'es complètement ridicule. » dis-je et il s'exécuta. « Deuxièmement, à partir de maintenant, quand tu ne m'appelles pas par mon magnifique et merveilleux prénom, tu m'appelleras 'Votre Majesté'. »

Il fit une courbette aussi ridicule que sa prosternation précédente.

« A vos ordres, Votre Majesté. » dit-il avec une voix tellement soumise que j'éclatai de rire.

« Toi, je t'adore déjà ! » m'exclamai-je.

Il eut l'air étonné pendant quelques secondes, puis tenta un sourire de playboy.

« Mais, dis-moi, qui arrive au bloc et ne m'adore pas ? » demanda-t-il.

Je levai les yeux au ciel.

« La modestie, petit japonais, la modestie ! »

Il me regarda avec un air de petit enfant malheureux.

« On avait fait un pacte ! » protesta-t-il.

« Et le nom de 'petit japonais' n'en faisait pas partie ! » répondis-je en riant.

Il me donna une tape sur l'épaule. Je lui attrapai le bras, toujours en riant.

« Deuxième règle des blocards, Minho ! » blaguai-je.

« Oh, ça va, fait pas comme si t'avais mal ! » répliqua-t-il sur le même ton que moi.

Il avait raison, et je me tus. Je croisai son regard et en voyant sa tête de chiot perdu, j'explosai de rire. Il me regarda comme si je venais de m'échapper d'un asile, ce qui ne fit que redoubler mon fou rire.

« Qu'est-ce qu'il y'a de si drôle ? » demanda-t-il, mi amusé mi inquiet.

« Tu... tu verrais ta tête » trouvais je la force de dire avant de repartir dans une crise de fou rire. Il éclata de rire à son tour, et il nous fallut bien cinq minutes pour nous arrêter. Nous essuyâmes des larmes de rire, puis Minho se leva. Il me tendit sa main pour m'aider à me relever, et je l'attrapai.

« Poêle doit être levé maintenant, je t'emmène manger. » me dit-il. Nous y allâmes donc, et après avoir mangé et parlé avec lui, je rejoins l'infirmerie pour trouver Clint. Il était en train de nettoyer des bandes de gaze tachées de sang. Il me fit signe de m'asseoir sur un des deux sièges. Je m'exécutai.

« Tu veux que je t'aides ? » lui demandai-je.

Il tourna la tête vers moi et acquiesça avec un sourire. Je pris donc sa place et commençai à nettoyer les bandes avec de l'eau et du désinfectant. Il me regarda faire.

« Tu t'en sors bien, tu sais. » me dit-il, avec un sourire encourageant.

« Merci. Mais tu sais, ce sont juste des bandes c'est pas tellement difficile... » répondis-je.

« Peu de nouveaux comprendraient aussi vite comment s'y prendre. Et il n'y a pas que pour ça que tu t'en sors bien tu sais. Tu es arrivée hier, tu n'as pas pété les plombs où fait de crise quelconque comme beaucoup l'auraient fait... » expliqua-t-il.

« En fait, si. » avouai-je.

« Pardon ? »

Je soupirai.

« Je... je souffre d'hyperventilation et de trouble panique. » tentai-je d'expliquer.

Il fronça les sourcils.

« Tu te rappelles de ça ? » demanda-t-il.

« Je... oui. » confiai-je.

« Tu en as parlé à quelqu'un ?

- Oui, à Newt ce matin, il m'a dit qu'il irait en parler à Alby et que si je me rappelais quoi que ce soit d'autre, je devais lui en parler si c'était important pour les blocards.

Il hocha lentement la tête.

« Quoiqu'il en soit, si tu as un trouble panique, je pense que tu peux oublier le métier de Trancheur » me dit-il.

« Égorger et saigner des animaux ? Oui, t'as raison. » dis-je.

Il rit légèrement. J'avais fini de nettoyer les bandes.

« Où est-ce que je peux faire sécher ça ? » demandai-je.

Il m'indiqua une corde et je me mis à accrocher soigneusement les bandes. Il remarqua alors mes cicatrices.

« Comment tu t'es fait ça ? » questionna-t-il.

« J'avais déjà ces cicatrices quand je me suis réveillée dans la Boîte, et ça a dû empirer quand j'ai commencé à taper contre les murs... » expliquai-je.

Il leva les yeux au ciel.

« Viens là que je te désinfecte. » me dit-il.

Je tentai de protester mais rien n'y fit. Il pansa donc mes plaies, après quoi nous passâmes la journée à parler, en triant des médicaments.








Lisez les infos en gras, s'il vous plaît!

Bonjour bonjour ! Voilà, Arya explique son rêve à Newt, découvre les griffeurs, se tape un gros délire avec Minho et aide Clint en tant que Med-Jack ! J'espère que ça vous plaira, malgré le manque visible d'imagination, mais voilà j'ai eu un délire dans ma tête avec Minho et au final ça a pris beaucoup plus de place que prévu, mais je voulais absolument le mettre !

Alors tout d'abord, deux infos importantes :

Première info, ce chapitre a été coupé en deux. A la base, il était beaucoup plus long, mais genre beaucoup trop long, ce qui fait que j'ai décidé de l'arrêter à un endroit où ça gênait pas trop, parce que sinon ce chapitre aurait fini par faire quinze pages.

Deuxième info, si je fais des fautes de langage, par exemple en oubliant les négations, ce n'est pas que je suis illettrée, mais c'est parce que le niveau de langage des blocards est plutôt familier, alors j'essaye de le retranscrire le mieux possible. Je dis ça parce que, étant moi-même une grande lectrice d'autres fictions, j'ai vu certaines personnes critiquer cela sur d'autres fictions. Alors voilà j'explique. Comme d'habitude j'attends vos avis et vos idées dans les commentaires, ma nouvelle fiction sera peut-être publiée un peu plus tard, je ne sais pas encore tout dépendra de mon inspiration... Encore une fois, si vous avez des idées et/ou des envies pour mes prochaines fictions, faites m'en part dans les commentaires ! J'ai mis à la fin de mon premier chapitre les sujets que je prévoyais, alors dites-moi lesquels vous feraient le plus plaisir !

Merci d'avoir lu ce chapitre, malgré le fait qu'il soit un peu bof !

Mystery <3

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