Il était là. Aidan. Avec son sourire meurtrier après qu'il se soit fait piquer.

« Ils sont tous comme moi. » dit-il, sans quitter ce terrifiant sourire.

Je ne compris pas, tout d'abord, jusqu'à ce que d'autres silhouettes s'ajoutent à la sienne, tout aussi désarticulées que lui, presque inhumaines. Certaines semblaient s'être arraché les yeux, et chacune avait les veines noires et gonflées de cette façon si caractéristique à la piqûre d'un Griffeur.

Je me rendis compte avec horreur que je connaissais la plupart de ces figures. Ben, Alby, Winston mais aussi Jeff, Clint, Minho, Thomas... Newt. Les blocards. Ils étaient tous dans le même état désastreux.

J'aperçus alors quelqu'un leur passer devant, une personne qui paraissait tout à fait normale.

« Qu'est-ce qui se passe ? » demandai-je, dans un souffle.

La personne ricana. C'est là que je la reconnus. Teresa. Elle passa entre les blocards, comme si elle les dominait tous d'un pouvoir qui les dépassait.

« Les enfants... » susurra-t-elle, rassemblant tous les garçons infectés en une espèce de masse compacte autour d'elle. « Le moment est venu de supprimer l'erreur. »

A ces mots, ils se jetèrent tous d'un même mouvement sur moi.

Je hurlai.

« Arya ! Arya, réveille-toi bordel ! » entendis-je.

J'ouvris alors les yeux, des larmes brûlantes s'en échappant. J'étais dans mon hamac, dans le dortoir, au Bloc. Chez moi, en sécurité.

Newt se tenait au-dessus de moi, l'air extrêmement inquiet.

Impossible de respirer correctement.

« S'il te plaît... » hoquetai-je. « Aide-moi... »

Il me prit dans ses bras et me serra contre lui aussi fort que s'il était sur le point de me perdre.

« Hey, respire, tout va bien, je suis là... » murmura-t-il.

« Je... je... » balbutiai-je, essayant de produire une phrase.

« Ne dis rien, calme-toi, c'était juste un rêve. » insista-t-il.

Je fis ce qu'il me disait. Je me calmai, essayai de respirer, en me répétant que tout allait bien et que j'étais en sécurité. En revanche, je n'arrivais pas à stopper le flot de larmes qui s'échappaient de mes yeux, pour dévaler sur mes joues.

Newt les essuya doucement d'un geste.

« Un souvenir ? » demanda-t-il.

Je secouai la tête.

« Un cauchemar, juste un cauchemar... » expliquai-je, fermant les yeux à men faire mal, comme pour effacer les terribles images que j'avais vues de mon esprit.

« Je suis là, rien ne peut t'arriver tu sais. » répéta le blond.

J'hochai rapidement la tête et enfouis mon visage dans son torse. Je sentais ses battements de cœur réguliers contre ma tempe, comme une douce berceuse capable de calmer n'importe qui.

« Tu veux en parler ? » interrogea-t-il au bout de quelques minutes.

« Aidan, c'est tout. » lâchai-je.

Il passa une main dans mes cheveux, je savais qu'il avait compris.

« Il ne reviendra pas, tu sais ? » commença-t-il.

« Dans mes cauchemars il le peut. » insistai-je.

Il soupira.

« On y va ? questionna-t-il comme pour dévier de sujet, et je compris qu'il parlait d'aller déjeuner.

« On peut pas rester un peu, s'il te plaît ? » demandai-je, en lui faisant un regard de chien battu.

Il secoua la tête.

« Ça marche pas avec moi, ce genre de choses ! » lança-t-il avant de se lever.

« Sans cœur... » grognai-je avant de faire de même.

Il éclata de rire devant ma mine boudeuse, puis me prit la main afin de m'entraîner vers les cuisines. Le jour était déjà levé depuis assez longtemps, apparemment, et la plupart des blocards étaient déjà au travail.

« J'ai autant tardé que ça ? » interrogeai-je.

« Oui, mais t'inquiète. » répondit-il simplement.

Nous arrivâmes aux cuisines, où se trouvaient encore Siggy, bien entendu, ainsi que Thomas et Minho, qui étaient assis l'un en face de l'autre autour d'une table, et qui semblaient en pleine discussion. Nous nous dirigeâmes vers eux et ils nous saluèrent chaleureusement.

« Alors Minho, on décide de rester tranquillement au Bloc ? » raillai-je.

Il rit et secoua la tête.

« Aujourd'hui, on va juste aller observer le Griffeur d'un peu plus près. » expliqua-t-il.

Car, oui, pendant la nuit qu'ils avaient passée dans le labyrinthe, les garçons avaient réussi à tuer un Griffeur. Je ne savais pas vraiment les détails, mais ça suffisait à m'impressionner. Mais quelque chose me chiffonnait quand même.

« Comment ça "on" ? » questionnai-je.

« Bah... Thomas et moi ! » dit-il, comme si c'était une évidence.

J'écarquillai les yeux.

« Qu'est-ce que ça veut dire ? Tu peux pas y aller Thomas ! » m'exclamai-je.

Newt passa une main dans ses cheveux, visiblement gêné. Je ne comprenais plus rien.

« Pendant que t'étais à l'infirmerie hier on a... On a fait un autre rassemblement. Et l'avis général a été de faire de Thomas un coureur. » avoua-t-il.

J'eus l'impression que mon cœur tombait dans ma poitrine.

« Je... quoi ? » fut la seule chose que je pus exprimer.

Mon frère me fit un grand sourire.

« C'est mon premier jour aujourd'hui ! » s'écria-t-il, visiblement très heureux.

Mais je l'étais hélas beaucoup moins que lui. Je me levai de mon siège, lui faisant face.

« Tu peux pas y aller Thomas ! » répétai-je.

Le sourire qui lui illuminait le visage disparut soudainement. Il n'avait pas l'air de comprendre.

« Tu piges rien Tommy ! » m'exclamai-je. « Je... je t'ai vu... Piqué, et te jetant sur moi pour me tuer parce que tu te contrôlais plus ! Tu peux pas aller là-dedans sans connaître le terrain ! »

Minho prit alors la parole.

« Arya, en d'autres circonstances j'aurais été d'accord avec toi, mais là, je serais avec lui, et on s'en va juste pour deux ou trois heures, histoire d'examiner la bête. Il se passera rien, je te jure. » me rassura-t-il.

Je secouai la tête, des larmes se formant dans mes yeux.

« C'est dangereux Thomas... » argumentai-je.

Mais il me fit un sourire qui se voulait rassurant.

« Ça va bien se passer, Arya, j'y ai déjà passé la nuit... » commença-t-il.

« Moi aussi ! Et c'est l'enfer là-dedans, comment tu peux avoir envie d'y retourner ? » coupai-je.

Je pleurais. Je ne voulais pas voir mon frère mourir.

« Hey, hey, pleure-pas... Je veux juste essayer de trouver une sortie... » souffla Thomas avant de me prendre dans ses bras.

« C'est pas tout... mais il faudrait qu'on y aille là... » interrompit Minho en pointant sa montre.

Les deux coureurs se levèrent donc et partirent, non sans un dernier regard confiant vers moi. Je voulus me lever, mais Newt me retint sur mon siège et poussa un bol de porridge sur la table, dans ma direction.

Je lui jetai un regard noir. Plein de larmes.

« T'aurais pu me le dire. » lâchai-je d'une voix accusatrice.

« J'avais peur que tu le prennes mal... » commença-t-il.

« C'est vrai que l'apprendre maintenant c'est vraiment mieux. » rétorquai-je.

Il regarda ailleurs. Je me levai.

« J'ai pas faim. » lançai-je avant de partir vers l'infirmerie. Clint et Jeff étaient déjà là. Je les saluai et ils firent de même. Je m'assis à côté d'Alby, qui semblait dormir profondément.

Newt ne me rejoint pas. Et tant mieux. J'étais en colère contre lui.

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Le soir commençait à tomber. Il devait rester une petite heure avant que les portes se ferment, c'est tout. Et Minho et Thomas n'étaient toujours pas rentrés. Ça devait faire une bonne demi-heure que j'étais plantée devant les portes, attendant désespérément leur retour. Et je n'étais pas la seule. Chuck et Lola étaient avec moi. Ces deux-là semblaient assez proches... je me promis de garde un œil sur eux. Mais là n'était pas la question à l'heure actuelle. Je vis Teresa s'asseoir non loin de là. Elle souriait. Comme dans mon rêve. Je n'aimais pas cette fille. Elle était bizarre. Je secouai la tête à ces pensées et me remit à fixer le couloir principal du labyrinthe.

« Ils avaient dit deux ou trois heures... » chuchotai-je, plus pour moi-même que pour qui que ce soit d'autre.

C'est à ce moment-là que je le vis. Minho. Sa silhouette déboucha d'un des couloirs pour arriver dans celui qui prolongeait la porte, avant d'entrer au Bloc, complètement essoufflé.

Je me précipitai vers lui. J'aurais pu lui demander une multitude de choses, mais la seule qui vint à mon esprit, et qui pour moi, dépassait en priorité toutes les autres fut :

« Où est Thomas. »

Il me regarda dans les yeux, prit une grande inspiration, et dit cette phrase que je craignais plus que tout d'entendre :

« Il y'est pas arrivé. »

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Hey !!!! Je suis désolée d'avoir pris autant de temps pour poster !!! Mais je voulais faire un truc spécial, du coup update générale ! Donc ça veut dire que si vous lisez d'autres de mes fictions, il y'a un nouveau chapitre sur chacune d'entre elles !!!

Voilà, j'aime beaucoup la fin de ce chapitre !

Quelles sont vos théories ?

Commentez un max pour me les expliquer !! Ça me fera plaisir !!!

Ce chap' est dédié à Figureen, qui a rejoint cette fiction.. hier !!! Merci pour tes gentils commentaires, et j'espère que ce chapitre ne te décevra pas !

Cette fic' est passée à 4.7k vues !!! C'est juste incroyable ! Merciiiii vous êtes trop gentilles !!!

Je vous aime mes cerises au sucre !!!

Mystery <3