Chapitre 25 - Regarde ça !

Je me levai immédiatement, époussetant légèrement mes habits, et très vite imitée par Newt.

Nous suivîmes donc Minho à travers la forêt. Il marchait devant nous, et je lui en était extrêmement redevable, car le connaissant, il aurait prit une grande joie à commenter la couleur écarlate de mon visage.

Newt me prit la main pour me rapprocher de lui, comme si il souhaitait me garantir à quel point je comptais à ses yeux.

Je lâchais un sourire, mais aucun de nous ne pipa mot jusqu'à ce que l'on atteigne l'infirmerie.

Nous entrâmes tous les trois pour découvrir Thomas et Lola assis de part et d'autre du corps secoué de spasmes nerveux d'Alby. Ils semblaient être au cœur d'une discussion très animée, mais ils se stoppèrent dès qu'ils eurent remarquée notre arrivée.

« Regarde ça ! » s'exclama mon frère, sautant de son siège pour se précipiter vers moi et me montrer deux objets brillants qui tenaient dans la paume de sa main gauche.

Avec un peu plus d'observation, ces objets s'avérèrent être deux seringues transparentes remplies d'un liquide bleuâtre.

Thomas m'en tendit une, et je l'attrapai. Elle devait faire dans les dix centimètres, en comptant la fine aiguille qui la terminait qui mesurait bien trois à quatre centimètres.

Je levai un sourcil interrogateur dans la direction de Lola. Certes, on avait jamais eu quoi que ce soit dans ce genre dans les caisses de médicaments ou dans les fournitures, mais je ne voyais pas en quoi cette seringue était spécialement intéressante.

« Thomas veut l'administrer à Alby. » expliqua-t-elle d'une voix fluette.

Ça me faisait bizarre d'entendre une autre voix féminine que la mienne ici, au Bloc. Mais ses paroles ne me plaisaient pas vraiment.

Avant que je ne puisse dire quoi que ce soit, Newt prit la parole.

« Impossible. Et si c'est juste une saloperie que les Créateurs nous envoient ? » s'exclama-t-il à l'intention de mon frère.

« Tu vois ? C'est exactement ce que je disais ! » lança Lola.

J'acquiesçais malgré la mine déconfite de Thomas.

« Ils ont raison Tommy... » commençai-je. « Et si ça empirait son cas ? »

Mais il se contenta de secouer la tête.

« Tu crois vraiment que ce soit possible qu'il aille pire que maintenant ? » demanda-t-il en désignant Alby d'un geste, dont le corps était toujours couvert de sueur et secoué de convulsions assez régulières.

Même si je ne voulais pas l'admettre, il avait plutôt raison. Je levai la tête vers Newt. Il semblait réfléchir intensément, mais je vis bien à l'expression de son visage que l'argument avait fait mouche. Il me lança un regard me demandant mon avis, et d'un geste de la tête, je lui fis comprendre le fond de ma pensée.

Il lâcha un long soupir, avant d'acquiescer en passant sa main dans ses cheveux.

« Je te préviens, le nouveau, t'as intérêt à avoir raison, parce que sinon, je te jure que je m'occupe de te donner en pâture aux griffeurs moi-même. » lâcha-t-il.

Je fus surprise par la dureté avec laquelle il avait prononcé ses paroles, mais je pouvais le comprendre : Alby était notre leader, et l'un de ses amis les plus proches. Ce n'était pas une décision à prendre à la légère.

Thomas déglutit et hocha lentement la tête, attrapant fermement la deuxième seringue.

Au moment où il planta l'aiguille dans le bras d'Alby, je vis Lola retenir sa respiration. C'était bizarre. Elle n'était pas censée le connaître. Ou peut-être avait-elle simplement peur ?

Toujours est-il que lorsque Thomas eut fini d'injecter le liquide dans la veine d'Alby, celui-ci eut une réaction à laquelle personne ne s'attendait.

Ses yeux s'ouvrirent, son corps entier sembla se tendre brusquement, et il laissa échapper un long râle strident, presque aussi terrifiant que celui des griffeurs. Tout le monde recula d'un pas, mais en une fraction de seconde, tout était fini.

La poitrine d'Alby, qui s'était soulevée, retomba massivement, ses yeux se refermèrent, son corps s'immobilisa, et toute convulsion ou tout spasme avaient cessé. Il semblait endormi... ou mort.

Je me précipitai vers lui pour prendre son pouls et vérifier sa respiration, mais son rythme cardiaque était redevenu normal, et il respirait normalement.

Newt prit une grande inspiration.

« A partir de maintenant, je veux qu'on le veille jour et nuit, vingt-quatre heures sur vingt-quatre, c'est clair ? » s'écria-t-il, comme pour être sur que tout le monde l'entendait bien.

Mais en voyant que j'allais m'atteler à la tâche, il ajouta :

« Pas toi, Arya, t'as besoin de dormir. »

Je voulus protester, mais en voyant l'expression qu'affichait son visage, je compris instantanément que ce n'était pas du tout négociable. Je haussai donc les épaules en signe d'indifférence.

« Minho, tu peux demander à Clint et Jeff de venir ? » demanda-t-il.

Mon ami hocha la tête et sortit.

« Quand à vous, j'aimerais beaucoup savoir de quoi vous parliez avant qu'on entre. » ajouta-t-il à l'intention de Thomas et de Lola.

Cette dernière allait parler, mais Thomas lui coupa la parole.

« Elle se rappelle ! Elle se rappelle de nous ! » s'exclama-t-il.

Newt et moi tournâmes simultanément la tête vers la concernée.

« Comment ça, tu te rappelles de nous ? C'est quoi ce bordel, encore ? » interrogeai-je, formulant tout haut la question que Newt devait mentalement se poser lui aussi.

« Je... je me souviens juste d'avoir déjà vus vos visages... » expliqua-t-elle nerveusement. « Je me souviens de tout ce blanc partout, de tous ces ordinateurs... Et surtout de cette femme blonde qui répétait toujours la même chose... »

« WICKED est bon. » achevai-je.

Les deux garçons tournèrent vers moi, et au même moment, la porte s'ouvrit à la volée, laissant apparaître Clint et Jeff, l'air complètement dépassés par les événements.

« Attends, il s'est passé quoi là? » questionna Clint en désignant Alby du doigt.

« On lui a filé ça. » expliqua Thomas en montrant la seringue que je tenais toujours dans la main.

« Non mais vous êtes complètement dingues ? » s'exclama le Med-Jack avant de se tourner vers moi. « Arya, tu sais très bien que ça airait pu le tuer ! T'as beaucoup trop bu ou c'est quoi le problème ? »

J'étais sur le point de répondre, mais Newt me devança.

« Tu lui parles pas comme ça, pigé ? C'est moi qui ait donné l'autorisation à Tommy, alors calme-toi, tu veux ? »

Clint laissa échapper un grognement de frustration, mais Jeff posa une main sur son épaule, comme pour lui signifier de laisser tomber.

« Bon, tu veux qu'on fasse quoi, exactement ? » soupira-t-il.

« Je veux que vous vous relayiez pour le surveiller si jamais il se passe un truc. » lâcha Newt.

Les deux Med-Jacks acquiescèrent, et Thomas sortit avec Lola, non sans remarquer le regard de Newt qui disait que l'on poursuivrait cette conversation plus tard.

Puis, l'anglais finit par me prendre la main et m'entraîna dehors.

J'eus juste le temps de lire sur les lèvres de Clint un « Excuse-moi » et d'y répondre par un sourire rassurant, avant que la porte ne se ferme.

J'aperçus mon frère au loin, en train de discuter avec Lola et Chuck.

« Pourquoi tu m'as pas laissée avec eux ? » demandai-je à Newt.

« Il faut que tu dormes » répondit-il d'une voix neutre, mais ferme malgré tout.

« Tu pourras pas m'empêcher indéfiniment de faire mon travail, Newt. » soupirai-je.

Il s'arrêta et me regarda droit dans les yeux.

« Je suis le second en commande, et Alby n'est pas en état de me contredire, donc techniquement, si. » rétorqua-t-il.

Je levai les yeux au ciel et nous continuâmes à marcher, jusqu'à attendre le dortoir, qui était quasiment vide, si l'on oubliait les quelques tocards qui ronflaient bruyamment.

Newt s'écrasa lourdement sur notre hamac, et tapota le maigre espace à côté de lui pour m'inviter à faire de même. Je changeai rapidement de T-shirt sous le regard (un peu trop attentif à mon goût) du blond, puis je finis par le rejoindre.

Il enserra ma taille d'un de ses bras, reposa sa tête sur mon épaule, et se mit à jouer avec mes cheveux de sa main libre.

« Pourquoi est-ce que tu m'aimes ? » demandai-je alors.

Il lâcha la mèche qu'il tenait.

« Pardon ? » interrogea-t-il, comme s'il n'était pas vraiment sûr d'avoir compris.

« Pourquoi est-ce que tu m'aimes ? » répétai-je. « J'ai rien de spécial ou de particulier, pourquoi tu m'aimes ? »

Il me tira plus près de lui, de sorte qu'il n'y ait plus aucun espace entre nous.

« Je peux pas répondre à cette question. » lâcha-t-il. « Ce serait comme de demander pourquoi deux filles sont arrivées aujourd'hui, ou pourquoi Poêle-à-frire est toujours aussi nul en cuisine après tout ce temps. Personne n'a la réponse, c'est comme ça, c'est tout. »

C'était très mignon, il faut bien l'avouer.

Je me retournai l'espace d'un instant pour l'embrasser, mais nous fûmes interrompus par un raclement de gorge. Émit par Thomas.

« J'aimerais pas vous déranger, mais Newt, si tu pouvais arrêter de tripoter ma sœur quand je suis là, ça serait super, merci. » confia ce dernier.

« Ta gueule, Tommy. » grommela le blond.

Je laissai échapper un rire quand mon frère tourna les talons en râlant.

« Maintenant, t'es mignonne, mais dors. » chuchota Newt, avant de nous faire reprendre nos positions initiales.

Il sombra rapidement dans le sommeil, et je m'endormis bientôt, le sourire aux lèvres, bercée par les lentes inspirations et expirations du british.







Coucou mes poneyyys !

Alors me voilà avec un nouveau chapitre, je suis enfin rentrée de vacances ! Sans internet pendant une semaine, vous imaginez pas à quel point j'étais déprimée !

Enfin voilà, ce chapitre est dédié à bluepasteque, merci à toi de lire ma fiction et de m'avoir posté ce gentil commentaire, ça me fait très plaisir !

Voilààà, commentez un max pour mon grand retour !!! C'est bientôt la fin, vous le sentez, vous aussi ?

J'ai hâte de voir vos réactions dans les coms !

Et je sais pas vous mais moi je trouve que Newt et Arya ils sont croooo mignonnnnnnnnnns !

Enfin bref, merci d'avoir lu ce chapitre, je vous retrouve très vite pour la suite !

Je vous aime mes éclairs au chocolat !

Mystery <3


Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top