Chapitre 5 : Enfantillages

Ethan, qui pourtant n'était pas un être mesquin, semblait vraiment apprécier la tournure que prenaient les évènements. En effet, au teint livide de Castiel on aurait dit qu'il venait de recevoir un boulet de canon en plein visage. Lorelaï, quant à elle, ne comprenait pas pourquoi cette nouvelle avait à ce point décontenancé ce dernier, ignorante du passif entre les deux hommes.

« Oui, Rory est mon ex ... » Dans une volonté d'enfoncer un peu plus le couteau dans la plaie, il ajouta : « On est même sorti plus d'une année ensemble à dire vrai. Cela n'a pas l'air d'aller Castiel, tu as l'air malade... »

Il jubilait, mais Castiel, qui ne montrait d'ordinaire jamais ces émotions se reprit très rapidement et répliqua avec autant de fiel que son rival.

« Tout va très bien Ethan, c'est juste que j'essayais d'imaginer quelqu'un comme Lorelaï, qui, on ne va pas se mentir est une personne à la personnalité pétillante à l'humour incisif, avec un mec comme toi, l'archétype du rat de bibliothèque, lèche botte et insipide. C'est tout bonnement incompréhensible... »

Ethan, qui connaissait pourtant Castiel depuis des années, fut surpris par la vitesse avec laquelle il avait repris ses esprits. Il n'avait cependant pas dit son derniers mot, l'occasion de le rabaisser était trop belle pour la laisser passer.

« Quoi cela paraîtrait plus crédible à tes yeux si elle s'intéressait à un minable comme toi ? » Rétorqua le jeune homme en toisant Castiel, le regardant de haut en bas avec dédain.

Il leva les yeux au ciel face au caractère comique d'une telle éventualité.

« D'une je n'ai jamais dit qu'elle m'intéressait et là n'est pas mon propos et de deux, je ne suis peut-être qu'un minable à tes yeux, mais je préfère ce statut là que d'avoir un énorme balai coincé dans le... »

« Cette fois ça suffit ! » Intervint finalement Lorelaï.

La jeune femme qui avait observée, silencieuse, cet échange aux allures d'escarmouche ; était lasse de la situation et refusait de demeurer une arbitre passive et muette.

Les deux garçons s'étaient rapprochés, près à remplacer les mots par les poings. Ils étaient tellement plongés dans leur joute verbale, qu'ils en avaient presque oubliés la présence de la jeune femme. Ils se retournèrent étonnés vers l'objet de leurs débats, abasourdis par cette intervention inopinée.

Lorelaï reprit :

« Elle est juste à côté de vous et elle en a plus que marre de ce combat de coqs puéril ! Non mais honnêtement vous avez quoi ? Cinq ans ? Pfff, vous êtes sérieux ? Je ne suis pas un jouet qu'on peut se disputer ou le premier prix d'une tombola, donc continuez à jouer à qui a le plus gros égo mais laisser moi en dehors de ça ! J'ai des choses bien plus intéressantes à faire que d'assister à cette querelle insignifiante et surchargée de testostérone. Donc sur ce : elle, elle se casse ! »

Sans attendre la réponse des deux autres protagonistes, c'est une Lorelaï furieuse qui tourna les talons. Castiel semblant trop fier pour reconnaître son erreur, parti en grognant dans la direction opposée de celle de Lorelaï, quant à Ethan, il courut après celle-ci, en la rattrapant, il lui saisit le bras pour l'obliger à lui faire face. Quand elle se retourna finalement, elle se dégagea de son emprise d'un coup sec et sans aucune difficulté, tout en lui lançant un regard à mi-chemin entre la colère et la déception. Elle s'apprêtait à reprendre le chemin de la sortie, quand il lui lança timidement :

« Je suis désolé. Mais... »

À ces mots elle tendit la main entre eux, le coupant net dans son élan.

« Pas de mais ! Ne t'avise surtout pas d'essayer de justifier ton comportement ! Ne te cherche pas surtout pas d'excuses d'autant qu'aucune ne sera valable à mes yeux. Je me fiche de savoir le pourquoi du comment, si c'est parce que Castiel et toi, vous vous détestez cordialement ou non, cela ne te donne en aucun cas le droit de m'utiliser pour ta petite vendetta personnelle ! Tu m'as exhibée comme on exhiberait un bout de viande sur un marché ! » Elle le fusilla du regard et reprit en imitant la voix d'Ethan « Oui, c'est mon ex, on est même resté plus d'un an ensemble nananananère ! »

Elle marqua une pause et continua avec sa voix normale.

« Ça me déçoit énormément venant de ta part, c'était mesquin. Tu as voulu blesser son égo gratuitement et ce sans te soucier une seconde de ce que ça me ferait à moi ! Finalement je constate que tu as beaucoup changé ces dernières années, et pas forcément en bien... »

Ne pensant ne plus rien avoir à ajouter, pour la troisième fois, elle se détourna de lui. Cependant, ce coup-ci encore, Ethan l'arrêta dans sa lancée.

« Je ne suis pas le seul à avoir changé. » Avait-il affirmé, la voix calme.

Elle se retourna vers lui une fois encore, l'interrogeant silencieusement du regard.

« Quand je t'ai connu, tu étais douce, discrète et sérieuse. Et là je te trouve en pleine heure de cours, dans les couloirs, prête à faire le mur, en compagnie du mec le moins fréquentable et le plus abjecte que je connaisse ! La Rory d'il y a 3 ans n'aurait jamais fait une telle chose ! »

Le jugement évident dans les mots et la voix d'Ethan la blessa. De quel droit pouvait-il se permettre de la condamner de la sorte pensa-t-elle. Elle était désormais furieuse. Elle pinça ses lèvres et répondit :

« Si c'est ce que tu penses, je suppose que nous n'avons plus rien en commun hormis peut-être de vagues souvenirs d'une amourette de collégiens, donc inutile de tergiverser plus avant. »

« Ah non tu ne t'en tireras pas aussi facilement, pas avec l'excuse bidon du on a changé, on n'a plus rien à se dire ! »

« Pourtant c'est la pure vérité ! »

« Pfff, depuis quand choisis-tu la facilité ? La fuite plutôt que la conversation ? Depuis quand tu es devenu aussi lâche ! »

Elle était interloquée par ce qu'il venait de lui dire, cela lui fit l'effet d'une bombe.

« Je ne suis pas lâche ! » Lui cria-t-elle.

« Alors explique-moi ! Parle-moi ! Tu me dois bien ça, tu nous le dois ! »

« Je ne te dois rien ! »

« Mais bon sang, ravale ta fierté deux secondes ! Quand j'ai entendu ta voix tout à l'heure, je l'ai reconnu instantanément.» Il fit une pause quelques instants, se souvenant de la joie qu'il avait ressenti, la vague d'émotion, qu'il avait cru jusqu'à cet instant oublié noyée dans un flot de souvenir intangible. Cette déferlante s'était écrasée en lui avec force à ce moment-là. « J'étais si content de te voir. Après toute ces années, je ne pensais vraiment pas qu'un jour je tomberais sur toi encore moins ici, dans mon lycée. Et voilà que contre toute attente cela arrive et tu es avec... » Sa voix mourut dans sa gorge et ses lèvres se pincèrent à la simple évocation de Castiel. « Lui ! » Finit-il par dire les lèvres frémissantes d'une colère sourde.

« Ah ça y est je comprends mieux... En fait ce n'est pas tant le fait que je me fasse virer de cours ou tout simplement que j'ai changé qui t'embête ! Mais plutôt que tu m'aie vu en si bon termes avec Castiel. Tu es tout simplement jaloux ! »

« N'importe quoi ! Je ne suis absolument pas jaloux et encore moins de ce pauvre type ! » Se défendit Ethan avec véhémence.

« Oh si tu l'es et pas qu'un peu ! »

Elle riait aux éclats tandis que Ethan devint rouge, non de rage mais plutôt de honte, car il se rendit compte qu'il se pourrait que Lorelaï ait en partit raison. Il était possible qu'il soit jaloux qu'elle apprécie quelqu'un comme Castiel... Lui qui était son parfait opposé. Elle avait été son premier et jusque lors son seul amour, il n'arrivait pas à concevoir que Lorelaï puisse avoir changé à ce point, au point de lui préférer un être abject comme Castiel, cela lui était insupportable.

Lorelaï avait cessé de rire, cela la touchait, plus qu'elle ne l'aurait pensé de voir Ethan en proie à un conflit intérieur aussi intense. La vulnérabilité qui se dégageait du jeune homme émut Lorelaï et ébranla la colère qu'elle ressentait jusque lors. Tout comme elle l'aurait fait à l'époque et cela naturellement, elle le prit dans ces bras tout en lui chuchotant à l'oreille avec douceur :

« Oh Ethan, je suis désolé... » Susurra-t-elle au creux de l'oreille d'Ethan en lui caressant la base de son cuir chevelu avec affection

Il essaya d'abord de se dégager, mais rapidement lâcha prise en lui rendant finalement son étreinte. Il lui était si agréable de sentir à nouveau la chaleur et la douceur du corps de Lorelaï contre le sien. Ils restèrent ainsi quelques instants, leurs cœurs battant à l'unisson. Instants durant lesquels une abondance d'images et d'émotions de leurs passés leurs revînt à tous deux en mémoire. Ils étaient si absorbés par leur moment de tendresse, qu'ils n'entendirent même pas la cloche annonçant la fin du premier cours sonner et ne virent pas plus les dizaines d'élèves qui s'agglutinaient tout autour d'eux. Ils ne sortirent de leurs torpeurs que lorsqu'une voix, qui était tout particulièrement familière pour Ethan, les interpella.

« Non mais je rêve là ! »

Ils s'étaient finalement séparés pour faire face à une Victoria verte de rage et bien décidée à en découdre.

Un silence suivit l'intervention de l'auto-proclamée reine du lycée, Lorelaï essayait de comprendre ce qui la gênait et surtout pourquoi semblait-elle aussi furieuse de les avoir trouvés dans les bras l'un de l'autre. Était-elle la petite amie d'Ethan ? Son ex ? Une amoureuse éconduite ? Ou tout à fait autre chose ? Lorelaï n'arrivait vraiment pas à mettre le doigt sur le pourquoi du comment de cette situation, tout ce qu'elle savait c'était que Victoria fulminait. Elle n'eût pas longtemps à attendre pour avoir le fin mot de l'histoire, puisque la jeune femme finit par reprendre la parole :

« Toi ! Tu n'as vraiment pas intérêt à remettre tes sales pates sur mon frère ! »

Ignorant totalement cette dernière, Lorelaï abasourdie par la nouvelle s'adressa directement à Ethan :

« Cette hystérique est ta sœur ? Sérieusement ? »

« Non mais... » Commença Victoria mais Lorelaï leva soudainement la main devant le visage de celle-ci pour la faire taire instantanément et ce sans même lui accorder un regard, tout en enchaînant :

« Chut ! Laisse parler les grands entre eux ! »

Ethan, voyant la situation dégénérer de seconde en seconde, se massa l'arête du nez tout en ayant l'air de se liquéfier sur place.

« Rory ! » Dit-il simplement sur un ton qui se voulait réprobateur.

« Quoi ? » Le questionna-t-elle innocemment.

Malgré qu'il ne fût pas d'accord avec le comportement de Lorelaï, Ethan ne put s'empêcher de sourire à cette dernière, le regard qu'elle lui lançait le fit littéralement fondre. Voyant cela, le degré de rage de sa cadette monta encore d'un cran.

« Et c'est tout ? Tu es sérieux là ? Tu ne vas pas me défendre plus que ça ? »

Lorelaï savait qu'Ethan se trouvait dans une position délicate, la dispute opposant son ex-petite amie et sa sœur, mais Elle ne pouvait tout simplement pas résister à l'envie de remettre une deuxième fois dans la même journée Victoria à sa place. D'autant plus que la dispute avait attiré un grand nombre de personnes ce qui rendait la tâche encore plus amusante à ces yeux.

« Tu veux qu'il te défende ? Mais avec tous les problèmes que tu as créés au cours de cette dernière heure, il passerait sa vie à te protéger ! Et pour quelqu'un qui s'acharnait avec plaisir sur une élève sans aucune raison pas plus tard que ce matin, je te trouve mal placée pour demander de l'aide à qui que ce soit. Tu veux régenter la vie de tes camarades, les plier à ta volonté sans aucune empathie pour eux. Tu es cruelle, vindicative et capricieuse. Tu es l'archétype même de la lycéenne populaire et sans aucune profondeur ou consistance. Celle-là même qui se sent exister qu'en écrasant les autres... Ethan, on est sorti plus d'un an ensemble, mais tu m'avais cachée que tu avais une sœur aussi pathétique... »

Victoria était dans un état de rage tel, suite à cette humiliation publique qu'elle frappait carrément du pied par terre et avait les poings tellement serrés qu'ils en étaient devenus blancs. Lorelaï jubilait mais n'allait pas s'arrêter en si bon chemin. C'est donc tout naturellement qu'elle continua son plaidoyer.

« Ah quand même... J'avais sous-estimé ton côté enfant en bas-âge ! »

Victoria qui jusque-là était complètement dépassée par les évènements et contrôlée par ses émotions, venait tout juste d'assimiler les propos que Lorelaï avait tenus plus tôt. Elle s'immobilisa, l'air horrifié et resta ainsi pendant plus de quelques secondes, Lorelaï claqua des doigts devant les yeux de cette dernière pour essayer de la faire réagir, tout en disant :

« Il y a quelqu'un là-dedans? »

Voyant qu'elle restait catatonique Rory rajouta :

« Je crois qu'on l'a perdue... »

C'est alors que Victoria réagit enfin, toujours blême, se tourna vers son frère et dit :

« Tu... Tu... Tu es... »

Lorelaï commenta en faisant exactement le même geste que des vendeuses feraient pour présenter un produit, tendant ses deux mains paumes vers le ciel en direction de la jeune femme pour illustrer ses propos.

« Élocution déplorable. »

La mise en scène de Lorelaï provoqua l'hilarité générale mais aucune réaction de la part de Victoria qui continuait quant à elle à fixer son frère. Elle finit par réussir enfin à articuler sa phrase de manière cohérente.

« Tu es sorti avec... Elle... Pendant plus d'un an ? »

Lorelaï commenta une nouvelle fois rajoutant à la déconvenue de Victoria

« Nous avons un nouveau gagnant : un temps de réaction dépassant tous les records connus ! »

Une fois encore, des éclats de rires retentir dans le couloir, Ethan qui jusque-là était resté bouche bée et passif comme pétrifié face à une telle scène, sorti enfin de sa torpeur.

« Bon cette fois Rory ça suffit ! »

Lorelaï fit mine de bouder, mais elle savait qu'Ethan allait réagir tôt ou tard, après tout s'était sa sœur et ses actions, comme ses déboires avaient un impact direct sur sa vie. Elle était même étonnée qu'il n'ait pas fait plus tôt. Victoria sembla finalement reprendre une contenance et lança à l'adresse de sa nouvelle ennemie jurée tout en la montrant avec son index :

« Toi ! Tu vas le payer très cher ! »

« Tes parents ne t'ont jamais dit que s'était très impoli de montrer quelqu'un du doigt ? »

« Je vais faire de ta vie un enfer ! »

Sur cette dernière remarque Lorelaï explosa de rire et lui lança, les yeux pleins de défis.

« C'est une promesse ? »

« STOOOOOP ! »

Ethan hurlait littéralement, à un point tel que même Lorelaï sursauta et ressentit des frissons lui parcourir l'échine. Il attrapa cette dernière par le bras fermement et dit à l'intention des amis de sa sœur :

« Vous ! Occupez-vous d'elle ! » En désignant Victoria. « Toi tu viens avec moi ! » En s'adressant cette fois-ci à Lorelaï.

Il l'emmena à l'écart et durant tout le chemin ne prononça pas un mot, mais il fulminait cela se voyait. Il transpirait la rage par tous les pores de la peau et Lorelaï sût alors qu'elle avait clairement dépassé les bornes avec ses provocations. Il lui en voulait au-delà des mots et elle devait bien admettre que la faute lui imputait. Une fois qu'il eût estimé s'être suffisamment éloigné de la foule, Ethan pénétra dans une salle vide, lâcha le bras de Lorelaï mais ne dit cependant toujours rien. Il faisait les cents pas, n'accordant à la jeune femme pas même un regard. Il ne s'était pas calmé durant le trajet qu'ils avaient parcouru, c'était même tout le contraire. Lorelaï commença vraiment à se dire qu'elle avait été beaucoup trop loin cette fois.

Au bout de quelques minutes durant lesquels Lorelaï n'avait pas osé briser le silence, Ethan se décida enfin à rompre le silence gênant qui régnait.

« Qu'est-ce qui a bien pu t'arriver ? »

Le ton de sa voix était calme presque triste. Lorelaï qui s'était attendu à tout sauf à ça fut pris totalement au dépourvu et ne pût que répondre :

« Qu... Quoi ? »

Il reprit avec la même intonation.

« Tu sais ce qui m'avait séduit en toi ? Ta gentillesse, tu étais toujours prête à rendre service et tu avais toujours une épaule pour que les autres puissent pleurer dessus. Tu savais écouter sans jamais porter le moindre jugement. Même ta timidité était charmante à mes yeux. Je dois admettre que physiquement... Tu t'es bonifiée avec les années. » Il rougissait tout en disant ces mots. « À un point tel, que je n'avais même pas vu que c'était toi au départ, c'est ta voix, enfin surtout ton rire que j'ai immédiatement reconnu. »

Il avait souri en disant cela le regard nostalgique mais quand il prit une nouvelle fois la parole le sourire avait disparu de son visage et ses pupilles étaient devenus froides, il fixait Lorelaï droit dans les yeux d'une manière telle que cela la fit reculer d'un pas.

« Mais la Lorelaï que j'ai vu tout à l'heure s'acharner férocement sur ma sœur, bien qu'elle soit séduisante je ne l'aurais même pas regardée une seule seconde ! D'accord ma sœur n'est pas un ange loin de là, mais je ne pense pas qu'elle méritait cela pour autant ! Tu l'as humiliée devant la quasi-totalité de l'école. Je ne vais pas te hurler dessus mais sache simplement que tu m'as déçu. Je t'ai peut-être tout simplement idéalisée toutes ces années, au point d'occulter ce côté sombre qui était en toi... Quoi qu'il en soit ton comportement de tout à l'heure à réduit à néant l'affection qu'il me restait pour toi. Tu es une étrangère à mes yeux. Je sais pourtant qu'il reste quelque part en toi un peu de la personne que j'ai connu. Je l'ai senti quand tu m'as étreint un peu plus tôt. Je suppose simplement que ta part d'ombre à prit le pas sur ta lumière. Si la Rory d'autre fois refait surface, fais le moi savoir. En attendant oublie moi. »

Sur ces derniers mots il s'en alla en fermant la porte laissant Lorelaï seule dans cette pièce. Elle se laissa glisser le long du mur derrière elle, entoura ces genoux de ses bras, baissa sa tête et se mit à pleurer en silence.

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