Chapitre 28 : Manipulations


Ce matin-là, Lorelaï se réveilla habitée par une sérénité ineffable. C'était la première nuit depuis des lustres, que la jeune femme avait pu dormir sans le moindre intermède. Aucun cauchemar n'était venu perturber celle-ci, aucune ténèbre ne l'avait hantée. 

Ce sommeil réparateur, qu'elle n'espérait même plus tant celui-ci était d'une rareté exceptionnelle, fut exaltant. C'était comme si les turpitudes du passé qui avaient rythmé la vie de Lorelaï jusque lors avaient tout bonnement disparu sans laisser la moindre trace de tourments dans l'esprit désormais apaisé de la jeune femme. Ses yeux d'un bleu azur et profond, habituellement empreints d'une certaine mélancolie, étincelaient désormais d'une joie éclatante.

Cette sensation de béatitude était euphorisante, représentant une véritable libération pour Lorelaï ; une panacée enivrante et miraculeuse. Elle semblait redécouvrir le monde avec un regard nouveau. Toutes les couleurs qu'elle voyait étaient plus intenses, plus belle. Les teintes vives du monde jusque lors fade prenaient une dimension plus profonde, plus vibrante, comme si un voile avait été levé, révélant toute la richesse et la beauté qui l'entouraient. 

Dans cette atmosphère emplie de sérénité, Lorelaï se leva avec légèreté, sentant son corps s'animer d'une énergie renouvelée. Chaque mouvement était empreint de grâce et d'harmonie, comme si son être tout entier était en parfaite osmose avec l'univers qui l'entourait.

Pleine d'entrain, elle se prépara pour aller en cours, trouvant cette simple perspective plaisante. Lorelaï choisit avec soin une robe blanche à dos nu qui mettait en valeur sa peau de porcelaine. La légèreté du tissu flottait autour d'elle alors qu'elle se mouvait gracieusement. Elle ajouta quelques accessoires subtils, des bijoux délicats qui scintillaient à la lumière et soulignaient sa beauté naturelle. Son maquillage était doux, rehaussant ses traits sans les masquer. Elle prit soin de coiffer ses longs cheveux blonds, les laissant tomber en cascade sur ses épaules. Elle se dirigea vers son lycée d'un pas léger et joyeux, profitant de chaque instant de ce jour radieux. Le hasard voulu que ce matin-là, son premier cours fut littérature. Quand elle entra dans la classe, Chris déclara avec sarcasme à l'adresse de son élève la plus délétère et la moins assidue :

« Remercions Mlle McKey de nous faire l'infime honneur de sa présence ! » Avait dit le professeur de la jeune femme, ne manquant pas une occasion de souligner les absences régulières de Lorelaï.

Elle répondit à sa remarque par une révérence gracieuse, accentuant ainsi son air mutin, un sourire taquin accroché à ses lèvres. Puis, elle s'installa simplement à sa place habituelle. Castiel était absent, rien de réellement étonnant à cela ; ce qui l'était par contre, c'était que Keiko n'était pas là non plus. Depuis qu'elle la connaissait, jamais cette dernière n'avait raté un seul cours. D'habitude cela aurait inquiété Lorelaï, mais aujourd'hui, elle se sentait étrangement détachée, comme si rien ne pouvait la troubler.

La proximité physique avec Chris réveilla en elle des sensations qu'elle avait refoulées depuis longtemps. C'était une attraction interdite en raison de leur statut respectif, et pourtant, la vision de Chris émerveilla les sens de Lorelaï. Chaque posture, chaque intonation de sa voix, tout en lui électrisait les terminaisons nerveuses de corps de la jeune femme. Le désir latent, qu'elle avait soigneusement refoulé depuis leur unique nuit ensemble, s'imposa à elle avec une intensité irrésistible et envoûtante, provoquant un frisson délicieux qui secoua tout son être des pieds jusqu'aux extrémités de ses doigts.

Pendant tout le cours, Lorelaï ne pouvait détacher son regard de Chris. Elle usait de tous les moyens possibles pour le provoquer, prenant des poses aguicheuses, laissant ses doigts effleurer sensuellement ses longs cheveux blonds, ou même glissant un stylo entre ses lèvres d'une manière suggestive, accompagnant ces gestes d'un regard équivoque. Chacun de ses mouvements était calculé pour titiller les sens de Chris, créant une tension palpable dans l'air. Elle savait que c'était dangereux, que cela allait au-delà des limites, mais l'attraction magnétique entre eux était incontrôlable.

Lorsque la cloche sonna enfin, marquant la fin du cours, Lorelaï prit tout son temps pour rassembler ses affaires, prolongeant le moment. Elle se déplaçait avec une grâce presque hypnotique, mettant en avant ses courbes délicates, consciente de l'effet qu'elle produisait. Quand elle fut enfin prête, il ne restait plus qu'elle et le professeur de littérature dans la salle.

Au lieu de quitter les lieux, elle alla fermer la porte. Chris fut surpris de cette initiative aussi téméraire qu'inconsciente.

« Mais qu'est-ce que tu fais bon sang ? »  Lui demanda-t-il d'une voix légèrement troublée

Elle s'approcha avec une lenteur délibérée de celui qui fut jadis son amant, ne le quittant jamais des yeux. Quand elle fut finalement à sa hauteur, elle posa le bout de son index délicatement sur ses lèvres.

« Chuuuut ! » Murmura la jeune femme d'une voix empreinte d'une séduction brûlante, son regard assombrit par les flammes de désir qui la consumaient.

Chris était comme envoûté, complètement impuissant devant cette jeune femme face à lui. Le simple touché de celle-ci sur sa peau avait en cet instant réduit à néant sa volonté, il resta figé devant elle. Sa raison était embuée dans un brouillard enivrant et quand il sentit les lèvres douces et chaudes de la jeune femme sur les siennes, il ne put opposer aucune résistance. Les sensations procurées par leur baisé était étourdissante, les rendant esclave de leur concupiscence mutuelle. Leurs mains se joignirent au ballet de volupté que leurs bouches avaient initié, se caressant l'un l'autre au rythme de la mélodie obsédante de leurs envies.

Le temps sembla suspendu alors qu'ils succombaient à l'intensité de leur étreinte enflammée, laissant libre cours à leur ardeur débordante. Chaque contact, chaque caresse, était empreint d'une ferveur brûlante, comme s'ils ne pouvaient se rassasier l'un de l'autre.  Chaque parcelle de leurs peaux respectives en contact avec l'autre attisait leurs appétits l'un de l'autre, émerveillait leurs sens. En cet instant, le phœnix de leur passion passée renaissait de ses cendres, enflammant leurs corps, les consumant leurs âmes avec férocité.

Il fallut plusieurs minutes de lutte acharnée dans l'esprit de Chris, pour qu'il puisse enfin prendre conscience de ce qui était en train de se passer dans cette salle de classe et enfin échapper à l'appel implacable du vice que lui avait dicté ses pulsions. Il pût finalement redevenir maître de son corps et repoussa vigoureusement Lorelaï. Il la regarda, effaré d'avoir succomber à ses envies et de ce qu'ils s'apprêtaient à faire il y a quelques secondes encore.

« Tu as perdu la tête ? Tu crois que je n'ai pas remarqué ton manège pendant tout le cours ? C'est un jeu pour toi ? » Demanda-t-il, le souffle court.

Lorelaï ne comprenait pas ce revirement de situation, elle en était incapable tant son esprit était absorbé par le manque provoqué par l'absence de sa peau sur la sienne. Elle était agacée, tant l'inassouvissement de leurs envies la tiraillait.

« Exactement ! Et puisque tu ne veux pas jouer, je trouverais bien quelqu'un pour te remplacer ! »

Sans autre explication, elle partit sous le regard abasourdi de son professeur, qui ne reconnaissait plus la jeune femme qui venait de sortir. Lorelaï, quant à elle se sentait frustrée, sentant son bas ventre la tourmenter inexorablement. Elle devait y remédier au plus vite, elle lui fallait absolument retrouver cette douce quiétude qui l'habitait depuis la veille. C'est alors qu'elle aperçut Ethan, debout près d'un casier, dans le couloir bondé d'élèves. Parfait, pensa-t-elle. 

Quand ce dernier remarqua Lorelaï, un sourire complice illumina son visage. Sans hésiter, elle lui fit signe de la suivre. Il la rejoignit immédiatement, curieux de savoir ce qui se tramait dans l'esprit de sa camarade. Elle l'entraîna à l'écart du tumulte. Ensemble, ils s'engouffrèrent dans une salle de classe vide, échappant aux regards indiscrets. Une fois à l'intérieur, Lorelaï ferma la porte derrière eux, isolant le monde extérieur. La pièce était baignée d'une lumière douce, filtrée à travers les rideaux en tissu épais qui encadraient les grandes fenêtres. La sorcière regarda le jeune homme face à elle avec envie. Elle avait conscience qu'elle allait devoir le manipuler pour arriver à ses fins et peu lui importait. Seul l'urgence d'un besoin de satisfaction résonnait en elle et la jeune femme savait pertinemment comment satisfaire cette nécessité impérieuse. 

« Tu te souviens quand tu m'as dit que si l'ancienne Lorelaï réapparaissait, il fallait que je te le dise ? » Murmura la sorcière d'une voix chargée d'émotion, fixant intensément Ethan de ses yeux brillants.

Chaque geste, chaque inflexion de sa voix était étudiée avec soin pour émouvoir son interlocuteur. Lorelaï se montrait vulnérable, exposant son âme nue devant lui. Cette sincérité toucha profondément le jeune homme, qui hocha simplement la tête en guise d'encouragement, l'invitant à poursuivre.

« Elle est toujours là, quelque part en moi... Cependant je ne serais jamais plus cette fille que tu as connue, il y a des années. Elle n'existe plus et bien que cela me fasse énormément de peine de pouvoir te perdre, c'est comme ça. » Sa voix se brisa légèrement, trahissant la douleur qui résidait en elle.

Les paroles prononcées par Lorelaï étaient à la fois calculées et sincères. Elle exprimait une vérité complexe, mêlée de tristesse et de résignation. Ethan, ému par ses mots, sentit une boule se former dans sa gorge. Malgré tout ce qui s'était passé entre eux, il ne pouvait supporter de la voir souffrir, et encore moins d'admettre qu'il en était la cause. Le regard attristé de cette femme magnétique faisait fondre le jeune homme, érodant les défenses qu'il s'était forgées.

Avec délicatesse, il prit les mains de Lorelaï dans les siennes, cherchant à lui offrir réconfort et soutien. Dans cet échange silencieux, ses gestes exprimaient son empathie et sa volonté de la réconforter. Les larmes commençaient à perler dans les yeux de la jeune femme, reflétant la profondeur de son émotion. Elle reprit la parole, sa voix légèrement tremblante.

« Tu dois sûrement me haïr, n'est-ce pas ? » Dit-elle, baissant la tête honteuse.

La détresse palpable qui se dégageait de la jeune femme ébranla profondément Ethan. Comment pouvait-elle seulement envisager qu'il puisse éprouver cela à son égard ? Avec une infinie douceur, il glissa un doigt sous le menton de Lorelaï et releva lentement son visage, l'obligeant ainsi à affronter son regard empreint de compassion.

« Absolument pas ! Tu m'entends ? Je t'assure que jamais je ne pourrais te haïr ! » Déclara-t-il avec conviction.

Lorsqu'il vit les sanglots de soulagement échapper du corps frémissant de Lorelaï, il la prit instinctivement dans ses bras et la serra avec force contre lui, la berçant doucement tout en lui caressant le dos pour l'apaiser.

« Tu me manques tellement, Ethan... » Avoua-t-elle dans un souffle, se blottissant plus encore contre la chaleur réconfortante du corps du jeune homme.

Il se recula légèrement pour mieux la regarder, son visage exprimant à la fois la surprise et l'incertitude face aux propos ambigus de Lorelaï. Pour clarifier ses pensées, il prit doucement la main de la jeune femme dans la sienne et demanda d'une voix empreinte de curiosité et d'attente :

« Que veux-tu dire par là exactement ? Tu parles de notre amitié, ou bien... »

Elle interrompit sa phrase en secouant lentement la tête de gauche à droite, ses yeux fixés intensément sur les siens. D'un geste tendre, elle caressa sa joue, transmettant ainsi une affection et une connexion qui dépassaient n'importe quel mot qu'elle aurait pu prononcer. Un sourire timide s'épanouit sur le visage de la sorcière et le jeune homme sentit son cœur s'emballer devant cette manifestation de sentiments inattendus. Le regard d'Ethan oscillait entre les yeux de Lorelaï et ses lèvres avec une convoitise non dissimulée.

Ne pouvant plus contenir leurs émotions, ils cédèrent à l'impulsion du moment et s'embrassèrent. Leurs lèvres se rencontrèrent timidement au début, mais rapidement, l'intensité grandissante de leur étreinte révélait toute la passion et le désir qui brûlaient en eux depuis longtemps. Dans chaque geste, ils pouvaient sentir l'urgence et l'authenticité de leur attirance réciproque. Quand elle le sentit prêt à céder à ses pulsions, elle lui susurra au creux de l'oreille :

« J'aurais aimé que tu sois le premier. Le seul... »

La sensation que procurait le souffle chaud de la jeune femme sur cette zone sensible de son corps, ainsi que les mots prononcés par cette dernière firent frissonner Ethan. Il se détacha une fois de plus de Lorelaï sentant le besoin impérieux de lire dans les prunelles de la jeune femme cette même vérité qu'elle venait de dire. Il en avait besoin. Il avait tellement espérer sans se l'avouer pleinement qu'il en soit ainsi. Quand il explora sans retenue les iris bleuté de Lorelaï, il lu toute la tendresse et l'affection qu'il lui portait. Ce n'était pas là de la manipulation sournoise, une part d'elle pensait sincèrement les paroles qui venait d'ébranler le jeune homme. Les yeux de ce dernier, empreints d'une fascination troublante, restaient rivés sur Lorelaï. Le sourire radieux qu'elle lui offrait était à la fois captivant et envoûtant. Elle l'entraîna sans hésitation vers le bureau réservé habituellement aux professeurs.

Elle s'assit à même la table et le ramena contre elle, l'embrassant avec plus de ferveur tout en se frottant lascivement contre lui et enserrant le corps du jeune homme de ses jambes. La proximité de leurs corps, permis à Lorelaï de sentir la virilité d'Ethan enfler à mesure que leur étreinte s'intensifiait.

Elle avait gagné. Il n'avait d'autre choix que de céder aux avances de cette femme qu'il avait aimé et qu'il aimerait probablement toujours.

Lorelaï enleva le T-shirt d'Ethan, puis le ramena à elle sans attendre, reprenant ses baisers avec ardeur. Elle glissa sa main dans le pantalon de celui-ci et commença à caresser son membre gorgé de désir. Il ne put réprimer un gémissement rauque face aux caresses experte de la jeune femme. Il dénoua le haut de sa robe, dévoilant ainsi la poitrine opulente de Lorelaï, alors qu'il mit un téton de celle-ci dans sa bouche, ses mains virent soulever le bas de son vêtement, dévoilant des dessous en satin noir.

Il lui retira délicatement sa culotte, son regard encré dans le sien et la mis dans sa poche. La jeune femme le regardait faire en se mordant la lèvre tant la sensualité du geste et surtout de l'éclat dans les yeux du jeune homme étaient enivrants. Elle déboutonna le pantalon d'Ethan et baissa son boxer. Leurs peaux se frôlaient, créant une symphonie de caresses et de frissons qui parcouraient chaque parcelle de leur être. Les baisers fiévreux et les étreintes affamées témoignaient de l'intensité de leur connexion charnelle. Tout en l'embrassant de nouveau, elle guida son sexe à l'entrée du siens. Puis saisissant les fesses du jeune homme, elle le rapprocha de plus en plus d'elle, le faisant s'enfoncer centimètre par centimètre au plus profond d'elle. Alors qu'il pénétrait son intimité, il fut submergé par une vague d'émotions et de plaisirs indescriptibles.

« hummmmm... » Gémis bruyamment Ethan quand il l'eut remplit entièrement.

Il en avait rêvé de la sensation qu'il ressentirait étant en elle. Elle hantait ses songes depuis qu'elle était revenu dans sa vie. Cependant rien n'aurait pût le préparer à l'extase de la réalité. Il sentait son sexe, enserré par l'intimité de la jeune femme. La sensation d'être enfoui au plus profond du corps de Lorelaï était comme une fusion des sens, une alchimie intime qui les liait au-delà des mots. Chaque centimètre de son corps en contact avec celui de Lorelaï était en feu, électrifié par le désir et la passion. Les murmures de la jeune femme, ses soupirs rauques, la douceur de sa peau, tout en elle était une invitation à l'abandon total.

Il commença à bouger délicatement en elle, le regard perdu dans le sien. Il était ensorcelé par cette jeune femme et les sensations qu'elle lui procurait. Elle guidait ses coups avec des mouvements de hanches opposées aux siens, l'encourageant à accroitre la vigueur de ses va-et-vient dans son intimité. Sentant le plaisir monter il augmenta au fur et à mesure la cadence de ses coups de reins ainsi que leurs puissances. Les gémissements étouffés de plaisir se mêlaient à leurs souffles entrelacés, jouant les notes de la partition envoûtante dans l'air chargé d'érotisme.

Alors qu'ils se mouvaient ensemble dans une harmonie étourdissante, les battements de leur cœur s'accéléraient en parfaite synchronisation, comme s'ils ne faisaient qu'un. Ethan pouvait sentir les spasmes de plaisir de Lorelaï se propager à travers leurs corps, lui procurant une satisfaction intense et extatique. Leurs regards fusionnèrent dans un échange brûlant de désir et de complicité, où se lisait la reconnaissance de l'intensité de leurs sensations partagées. Les mots étaient superflus, car chaque souffle, chaque mouvement exprimait l'impétuosité qui les unissait. Dans cet instant de parfaite intimité, le monde extérieur s'effaçait, laissant place à un univers où seule comptait leur connexion charnelle. Le temps s'étirait, comme suspendu, capturant ce moment d'extase où chaque sensation était amplifiée et magnifiée.

Dans cet instant, leurs corps et leurs désirs se confondaient en une osmose parfaite. Ils étaient transportés dans un état de délices incommensurables, où les frontières entre l'individu et l'autre s'effaçaient, ne laissant place qu'à l'union brûlante de leurs êtres. Et c'est ainsi, emportés par la puissance de leur échange sensuel, qu'ils se consumaient dans les flammes de la passion, se perdant dans un océan de plaisir et de désir. Chaque seconde était une éternité de félicité, une fusion absolue de leurs corps et de leurs âmes, gravant à jamais cette expérience transcendante dans leur mémoire.

Le rythme de leur étreinte devenant frénétique les propulsa tout deux aux portes de la jouissance. Lorelaï se cambra en arrière en se mordant la lèvre inférieure, sentant une vague de plaisir partant de son bas ventre et déferler dans tout son corps. L'orgasme dévastateur de Lorelaï déclencha celui d'Ethan empreint d'une égale ferveur.

« Aaaaaaaah » Cria-t-il, en balançant la tête en arrière.

Il colla son front sur celui de la jeune femme, tous deux à bout de souffle suite à ce moment de luxure partagé. Leurs regards ne se lâchaient pas, comme s'ils cherchaient à se lire mutuellement, à s'apprivoiser plus encore. Ethan, les doigts délicats, caressa les mèches de cheveux de la jeune femme avec une tendresse infinie, tandis qu'elle, emplie de douceur, glissait ses mains le long de sa nuque. Dans ce silence complice, les mots semblaient superflus, car leurs corps venaient d'exprimer leur langage le plus intime. Pourtant, le jeune homme ne put s'empêcher de rompre ce silence.

« C'était... Incroyable » Souffla-t-il avec une sincérité troublante, captivé par l'intensité des émotions qu'il venait d'expérimenter.

Le sourire lumineux qui naquit sur les lèvres de Lorelaï témoignait de son accord total. Ils demeurèrent ainsi, enlacés l'un dans l'autre, savourant encore les réminiscences du plaisir partagé. Leurs peaux encore fiévreuses se rafraîchissaient lentement, mais l'aura sensuelle qui les entourait persistait, comme une douce brise après un orage passionné. 

Mais bientôt, ils furent conscients qu'ils devaient se séparer, revenir à la réalité du monde extérieur. Leurs étreintes se relâchèrent avec douceur, les mains s'écartant à contrecœur. Lorelaï retrouva son équilibre, un sourire joyeux illuminant son visage. Elle se sentait à nouveau légère, libérée de toutes les tensions qui l'avaient assaillie plus tôt. 

Ils échangèrent un dernier regard chargé de promesses et de complicité, un silence mutuel qui témoignait de la profondeur de leur connexion. Puis, Lorelaï quitta la pièce laissant son amant seul. Chaque pas qu'elle faisait était empreint d'une légèreté retrouvée, les soucis et les tourments s'évanouissant dans son sillage. L'euphorie d'une ivresse partagée et la douce satisfaction d'une intimité profonde la remplissaient d'une joie insaisissable.

 De son côté, Ethan demeura quelques instants de plus, absorbé par les sensations encore présentes dans son corps. Puis, il inspira profondément, emplissant ses poumons de l'air chargé d'une énergie nouvelle. Il savait qu'il garderait cette expérience gravée en lui, un souvenir précieux qui nourrirait ses pensées les plus intimes. 

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