Chapitre 27 : Retrouvailles
Lorelaï détailla avec plus d'attention son interlocuteur alors qu'elle était toujours allongée, n'osant pas faire le moindre mouvement. La posture du jeune homme demeurait figée, ses muscles tendus à l'extrême, tandis que ses pupilles froides dévisageaient intensément la sorcière avec une sévérité implacable.
Les veines de ses tempes palpitaient, gonflées par un flux sanguin rapide et puissant, résultant de son énervement grandissant. Tout son être semblait tendu tel un fil prêt à rompre. C'était comme si un feu ardent brûlait dans les entrailles du lycan, menaçant de tout dévorer sur son passage. Son regard, à la fois glacial et incandescent, était fixé avec une intensité impitoyable sur Lorelaï, comme s'il cherchait à transpercer son âme.
Il y avait une lueur brûlante dans ses yeux, des flammes dansantes qui semblaient prêtes à consumer tout sur leur passage. Les battements de son cœur résonnaient telles les pulsations sismiques d'un volcan sur le point d'entrer en éruption, prêt à déverser sa lave brûlante sur tout ce qui se trouvait à proximité. La sorcière aurait même pu jurer, que les cheveux de Castiel paraissaient plus rouge que d'ordinaire, comme si la rage qui l'habitait se reflétait sur ceux-ci.
À chaque respiration, lourde et bruyante, émanant du lycan, la colère semblait s'amplifier davantage, alimentant le brasier insatiable de son ressentiment pour la jeune femme étendue là. Chaque souffle semblait être un vent soufflant sur les braises incandescentes de sa rancœur, les ravivant avec une force inapaisable.
Un silence pesant, qu'aucun d'eux n'osaient briser, enveloppait la pièce, devenant de plus en plus étouffant à mesure que le temps s'écoulait. Les secondes semblaient se dilater, et chacune de celles-ci amplifiait l'anticipation et la peur grandissantes de Lorelaï. C'était le calme avant la tempête, une trêve tendue où la moindre étincelle pouvait déclencher une explosion. L'atmosphère vibrait d'une tension électrique, comme si l'air lui-même retenait son souffle.
Alors que ce mutisme persistant devenait suffocant, voir même insupportable pour Lorelaï, Castiel se décida enfin à le rompre.
« J'ai une furieuse envie de t'envoyer une boule de feu, tu n'as pas idée à quel point ! »
Castiel, les poings serrés avec une force telle qu'ils devinrent blanc, semblait essayer de retenir sa rage à grand peine. Cependant ses efforts semblaient vains, c'était comme si chacun des pores de sa peau suintait de hargne ; celle-ci menaçant de l'emporter. Elle devait choisir chacun de ses mots avec soin, sous peine de voir sa fureur s'abattre sur elle. Elle ne le savait que trop bien. Cet homme qui se tenait au-dessus d'elle était une personne impulsive, pouvant être contrôlé par ses émotions quand celles-ci étaient trop forte. Il était comme un torrent incontrôlable, emmené par le courant tumultueux de ses sentiments. Dans le cas présent, sa colère à l'encontre de la jeune femme était parfaitement justifiée. Après tout, il était tout à fait légitime pour Castiel de lui en vouloir.
Finalement, alors que la tension asphyxiante s'épaississait, Lorelaï trouva ses cordes vocales paralysées par la peur. Seuls trois petits mots, fragiles et maladroits, parvinrent à s'échapper de ses lèvres tremblantes, témoins de son impuissance face à l'orage qui grondait en Castiel.
« Je suis désolée... » Bafouilla la sorcière, le regard triste et la mine contrite.
Castiel explosa, dans un débordement d'énervement, il envoya un puissant coup de poing dans le mur qui lui faisait dos.
« Tu es désolée ! Oh cela excuse tout dans ce cas... » Vociféra le lycan, des éclairs crépitant dans ses yeux assombris.
Le sarcasme s'égrenait dans chaque mot qu'il prononçait, tel un venin acerbe. Cependant, un changement s'opéra soudain en lui. Sa voix se fit plus grave, plus sérieuse, et le masque de la colère se fissura pour révéler une douleur intense. En cet instant, sa vulnérabilité était palpable, ses défenses abaissées.
Le tourment se lisait dans les yeux de Castiel, reflétant les cicatrices émotionnelles qui affligeaient son être tourmenté. La fureur avait fait place à une souffrance profonde, et il ne pouvait plus la dissimuler sous son manteau d'indifférence. Les mots qui s'échappèrent de ses lèvres tremblantes portaient l'écho d'une âme brisée, révélant une fragilité qu'il avait toujours dissimulée avec ferveur. Chacune de ses paroles était empreint d'une sincérité brute, coupant le souffle de Lorelaï.
« Une semaine... Une semaine durant laquelle on s'est imaginé le pire. On te croyait aux mains des autres fanatiques ou pire encore. Morte. » Déclara le lycan d'une voix étranglée par la peine, les yeux brillants d'une souffrance évidente.
Il inspira profondément, chassant les ténèbres que ces souvenirs déclenchaient en lui.
« Une semaine sans aucune nouvelle, pas le moindre contact putain ! Ça t'aurait brulé les doigts de nous écrire un texto ? Un simple "Salut, je suis en vie. À plus !" ? » Son ton oscillait entre la tristesse et la frustration, révélant l'ampleur de sa peine. « Ou bien encore, si par hasard tu avais oublié ton téléphone ou, sait-on jamais, que tu n'avais plus de batterie ; tu pouvais toujours envoyer un message télépathique à l'autre sangsue qui te sers d'amant. »
Sa déclaration était accompagné d'une pointe d'accusation, d'une lassitude profonde. La déception et l'angoisse qu'il avait dû supporter pendant cette semaine infernale résonnaient dans chaque syllabe de son discours.
Lorelaï baissa la tête, submergée par la honte et la culpabilité. Ses épaules se courbèrent légèrement, trahissant son sentiment accablant d'égoïsme. Elle prit une profonde inspiration, se redressa pour faire face à Castiel, cherchant à lui expliquer.
« Écoute, je suis vraiment navrée... Je... Je n'y ai pas pensé » Avoua-t-elle d'une voix empreinte de remords. Ses yeux cherchaient ceux de Castiel, cherchant une lueur d'indulgence dans leur regard. Un soupir s'échappa de ses lèvres alors qu'elle se redressait, faisant face au lycan. « Il s'est passé tellement de choses... Tu n'as pas idée. » Tenta de se justifier la sorcière.
Les propos maladroit de Lorelaï raviva l'énervement jusque l'ors apaisé du lycan.
« De notre côté, il ne s'est, pour ainsi dire, rien passé ; vu que nous avions mis nos vies en suspend à cause de toi ! Enfin je dis cela, dans l'optique où nos vies auraient un quelconque intérêt pour toi ! C'était parfait une semaine entière à supporter un crétin finit, tout ça puisque je m'étais imaginé qu'il t'était arrivé quelque chose de grave. Et finalement je te retrouve là, en train de faire une "petite sieste" ! Mais tu te fous de moi ? On n'a donc même pas assez de valeur à tes yeux pour que mademoiselle daigne nous donner le moindre signe de vie ? »
La douleur et la frustration étaient palpables dans sa voix, révélant l'immensité de ses attentes déçues. Les mots, chargés d'amertume, planaient dans l'air, laissant un silence pesant s'installer entre eux.
« Je ne dormais pas, je... » Commença la jeune femme. « Attends une seconde... Tu as réussi à supporter Liam pendant une semaine sans essayer de le tuer ? Chapeau bas ! » Déclara-t-elle, sincèrement impressionnée par la retenue de Castiel.
« Vouloir le tuer ? Mais non voyons il est d'une compagnie si agréable, c'était un réel plaisir ! De toute manière en quoi tu t'en préoccupe ? Ce n'est pas comme si ça pouvait bien te faire quelque chose ! » Répondit Castiel avec une pointe d'ironie, cherchant à dissimuler de nouveau sa vulnérabilité.
« Bien sûr que si ! Je me soucis sincèrement de vous... » Clama Lorelaï, haussant la voix.
« Tu as une manière bien à toi de le montrer ! »
« Comprends moi aussi... Mets-toi à ma place deux secondes. J'étouffais ! Tout ce que je faisais, ou tentais de faire du moins, virait à la catastrophe. Nos relations, aux uns et aux autres, s'envenimé de minutes en minutes. Et moi-même je devais faire face à certains... Évènements. »
Bien qu'elle n'en eût rien dit à ses comparses, l'annonce de sa nature vampirique, ainsi que sa tentative de suicide avaient profondément chamboulé la jeune femme.
« Et ta solution c'est la fuite ? »
« Je ne fuyais pas... Pas réellement. J'avais juste besoin d'y voir claire. De prendre du recul tout simplement. J'avoue que j'aurais dû vous faire savoir que j'allais bien, mais au début je l'admets, je ne voulais pas. La situation avec Caleb, les mots qu'on a eu toi et moi... J'étais blessée et vexée. Je voulais m'éloigner, j'en avais besoin. Après les choses se sont enchaînées... »
Voyant qu'elle était sincère Castiel n'insista pas davantage, se souvenant des paroles dures qu'il avait eu à son encontre. Il restait cependant froid à son égard et ne se dérida pas pour autant. Lorelaï qui se doutait que sa nouvelle condition de Lycan face à quelqu'un d'aussi exaspérant que pouvait se montrer Liam ne devait pas être évidente du tout à gérer, lui demanda timidement :
« Et tu as réussis à garder ton sang froid avec Liam ? »
« Eden m'a enseigné deux, trois trucs pour garder mon loup sous contrôle et ce même en présence de Liam qui me donne une si grande envie de lui arracher la gorge avec mes dents ! »
« Je suis admirative, tu as une sacré volonté ! Personnellement j'ai beaucoup de mal à rester sereine avec lui. Il a un véritable don pour ce qui est d'horripiler les autres ! »
Castiel avait certain défaut mais la crédulité n'en faisait pas partie, il se doutait bien, qu'elle lui avait dit cela en grande partie pour essayer de l'amadouer et de simplifier leurs rapports. Il grimaça, mais son rictus se transforma en sourire face à l'air volontairement surjoué d'innocence de Lorelaï. Voyant ces dernières barrières se fendre, Lorelaï reprit une nouvelle fois la parole.
« On fait la paix ? »
Leur conversation prenait une tournure plus légère, laissant transparaître un certain soulagement après avoir abordé les sujets douloureux. Un léger apaisement s'installa entre eux, ouvrant la voie à une possible réconciliation.
Castiel hésita quelques instants, l'idée de la voir se démener un peu plus encore était alléchante à ses yeux, mais il devait admettre que le retour de la jeune représentait un réel soulagement pour lui. Bien qu'il ne lui avouerait jamais, elle lui avait sincèrement manqué. Il soupira, vaincu et finit par lui répondre.
« Mouais, ça ira pour cette fois... Mais ne t'avise plus jamais de me faire un coup pareil ! »
« C'est promis ! » Déclara-t-elle, le sourire aux lèvres, concluant son serment par une accolade chaleureuse.
Il accepta son étreinte, ne se soustrayant pas à la chaleur des bras de la jeune femme. Il huma son parfum celui-ci lui apportant le réconfort qui lui avait fait cruellement défaut des derniers jours, effaçant les résidus de ressentiment qui restait en lui et lui caressant tendrement les cheveux. Il était désormais beaucoup plus détendu. Lorelaï voulant effacer toute rancune persistante éventuelle, s'écarta pour le regarder dans les yeux.
« Et puis... Je trouverais bien un moyen de me faire pardonner ! » Ajouta la sorcière avec espièglerie
Elle conclut sa phrase avec son sourire le plus radieux et un petit clin d'œil. Bien qu'il n'eut pas l'intention de faire table rase, aussi facilement, il ne réussit pas à refreiner un sourire complice à son tour. Il devait l'admettre, elle savait comment le faire céder.
Quelques minutes plus tard, tout leur petit groupe était au complet. Presque tout le monde semblait ravi du retour de la fille prodigue. Presque. C'était sans compter sur Liam, qui resta à l'écart durant toutes les effusions que provoquaient les retrouvailles qui se passait sous son regard froid et distant.
Il ne fit qu'un simple signe de tête pour saluer Lorelaï. Il serrait la mâchoire pour que ne transparaisse pas l'ineffable vérité. Cette petite parcelle d'humanité que cette jeune femme avait réveillé en lui suite à leurs nuits ensemble, l'avait accablé durant l'absence de la sorcière. Telle une ombre insidieuse s'infiltrant dans chacun des pores de sa peau, chacune des parcelles de son être et dans tout les recoins de son âme. Liam détestait cette sensation de faiblesse, cette dépendance viscérale envers la sorcière qui éveillait en lui des émotions qu'il pensait enterrées à jamais. C'était une lutte intérieure entre le désir de la posséder, de la sentir à ses côtés, et l'envie de la rejeter, de nier cette part de lui qui s'éveillait contre sa volonté. Des sentiments contradictoires l'assaillaient, le déstabilisaient, mais il gardait son masque impassible, ne laissant rien transparaître de ses tourments.
Il ne sembla réagir que lorsqu'elle leurs raconta son périple. Son regard s'ancra sur elle dans un mélange complexe d'attirance et de ressentiment.
Lorelaï ne leurs dévoila pas tout des événements des derniers jours. Elle garda soigneusement sous silence sa rencontre impromptu avec son père et sa sœur désormais vampires. Après tout cela ne les concernait pas et il lui fallait encore assimiler les impacts de cette nouvelle vérité sur elle. Quand elle expliqua comment elle avait dérobé la prophétie, et ce pour ainsi dire, sous le nez de Timothy, ils furent tous très impressionnés. Tous ? Non, une personne du groupe ne partageait pas l'enthousiasme collectif. Liam frappa dans ses mains avec lenteur et tous se turent suite à l'intervention inopinée du vampire.
« Bravo, bien joué... Juste un rappel, tu as trouvé, le moyen parfait à mon avis d'énerver un être d'une grande puissance, chapeau bas ! »
« Il valait mieux lui laisser la prophétie peut-être ? » Lui répondit Keiko sèchement.
« Non petite idiote ! Il fallait être subtile... Éviter de le narguer par exemple. Vous semblez tous heureux de cette prise, mais en attendant, le peu que j'ai vu de cet homme, me laisse supposer, qu'il y aura de grave conséquence à cela ! Alors allez-y, faites la fête, jubilez ! Mais personnellement, je m'attends au pire. »
« Tu es un rabat-joie ! » Répondit Amadeo.
« Non, il a raison...» Déclara Lorelaï, son inquiétude faisant écho à celle de Liam. « Il faut s'attendre à ce qu'il réplique. »
« Ce qui est fait, est fait ! Inutile de tergiverser sur le sujet plus avant ! » Ce fut cette fois-ci Samuel, qui avait prit la parole et dans le but évident de changer de sujet. « Alors cette prophétie que dit-elle ? »
Le visage de Lorelaï s'assombrit à cette question. Elle la leurs récita de mémoire. Elle l'avait tant de fois lue, que les vers qui la constituait étaient gravés à jamais dans son esprit. Quand elle eût fini, la question qu'elle redoutait tant tomba tel un couperet.
« Mais attend... Cette prophétie c'est de toi et de Keiko qu'elle parle ? » Dit Castiel, les yeux écarquillés sous la réalisation.
« Mais c'est qu'il n'est pas si bête le caniche ! » Répliqua Liam de toute sa verve.
Avant les choses dégénèrent davantage, Lorelaï fusilla du regard Liam le sommant silencieusement de se taire et repris la parole.
« Gardes les réflexions de ce genre pour toi Liam, cela n'aide pas du tout. Effectivement Castiel, c'est bien de nous deux que traite cette prophétie ! »
Ce fut, cette fois-ci au tour de Keiko, confuse, de s'exprimer.
« Je ne comprends pas qu'est-ce qu'ils entendent quand ils disent "Deux âmes s'affrontant siècles après siècles" ? »
Liam soupira d'indignation face à la flagrance de la solution à sa question.
« C'est pourtant évident, non ? Ils veulent parler de vies antérieures, de réincarnation ! » Déclara le vampire en levant les yeux aux ciels.
« C'est exact. » Répondit Lorelaï avant tout autre personne, désirant couper court une nouvelle fois à tout éventuel conflit.
Elle continua donc son récit avec son voyage astral et les découvertes qu'elle avait faite au cours de celui-ci. Ils l'écoutèrent avec attention, captivés par sa narration. Il n'y eut aucune coupure jusqu'à ce qu'elle explique qu'Amelia était amoureuse de Thomas, la vie antérieure de Timothy. Elle vit des regards horrifiés, des réactions de dégoût. Castiel commenta cette révélation en déclarant :
« Décidemment, quelle que soit l'époque, tu sembles particulièrement bien choisir les hommes qui partagent ta vie ! »
« Dixit celui qui aimerait bien en faire partie ! » Renchérit nul autre que Liam avec fourberie. « Oh pardon, tu as dit homme ! Cela t'exclut d'office le cabot ! »
Castiel serra les poings et les dents. Il voulut répliquer, mais c'était encore une fois sans compter sur Lorelaï.
« Ça suffit ! Vous êtes intenables tous les deux... C'est trop vous demander de supporter la présence l'un de l'autre pendant plus de cinq minutes ? »
Elle finit par réussir à terminer son histoire et tous furent effarés d'apprendre que c'était nulle autre que Kyra qui avait assassiné avec un plaisir évident la pauvre Amelia et sa famille.
Quelques heures plus tard, Lorelaï avait décidé d'aller s'aérer l'esprit. Pour ce faire, elle se rendit dans petite boutique qu'elle avait découverte, quelques semaines auparavant. C'était une établissement modeste spécialisé dans le monde occulte. Poussant la porte, elle fut accueillie par l'atmosphère envoûtante de l'endroit, où une multitude d'objets mystérieux étaient exposés.
Se déplaçant entre les étagères, elle se réapprovisionna en herbes de toutes sortes et autres accessoires qui lui étaient nécessaires à la pratique courante de sa magie. Alors qu'elle allait payer, son regard se posa sur une vitrine où reposait une bague, semblant émettre une aura mystique. Ornée d'un magnifique rubis d'un rouge intense, ce bijou captivait l'attention de Lorelaï d'une manière irrépressible.
Lorelaï sentit son cœur s'emballer devant cette vision éblouissante. Elle s'approcha lentement, comme attirée par une force invisible, et observa chaque détail de cette création. Le rubis semblait briller de sa propre lumière, comme s'il renfermait en lui un pouvoir insondable. Les reflets chatoyants dans la pierre paraissaient danser et prendre vie, ensorcelant les yeux de la jeune femme. Ses doigts frôlèrent délicatement l'objet, et une sensation étrange parcourut son être. Comme si une connexion se créait entre elle et cette gemme flamboyante.
Face à l'évident intérêt de Lorelaï pour la bague, la vendeuse, qui semblait agitée, prit la parole d'une voix teintée d'excitation, sortant ainsi la sorcière de sa contemplation hypnotique.
« Elle vous intéresse ? Elle est à un prix très abordable. »
« Qu'est-ce que c'est ? » Demanda-t-elle, fascinée, les yeux rivés sur l'objet de sa convoitise.
« Tout ce que je sais, c'est que c'est une très ancienne relique... Elle est supposée porter chance. » Déclara la vendeuse, incertaine.
« J'aurais bien besoin d'un peu de chance, je dois bien l'admettre... » Dit-elle en riant. « Allez, je vous la prends ! » Ajouta Lorelaï, souriante.
Elle paya pour sa nouvelle acquisition et sans attendre, elle mit la bague à son doigt. À l'instant même où elle le fit, elle sentit une vague de bien-être l'envahir immédiatement, comme si, tous tracas l'avait quitté. Elle remercia la vendeuse l'humeur légère et s'en alla satisfaite de son achat.
À peine, Lorelaï, avait-elle passé le pas de l'entrée de l'endroit, que Timothy apparu dans l'encadrement de la porte de l'arrière-boutique. La vendeuse parût encore plus ébranlée que précédemment, se tortillant en lançant des regards effrayés vers l'homme qui venait de faire irruption.
« J'ai fait tout ce que vous m'avez demandé ! » Se défendit-elle.
Timothy qui s'était avancé dans la boutique pour observer Lorelaï s'éloigner de l'établissement, lui tournait maintenant le dos. Il sortit discrètement de sa manche un poignard. Il lui répondit, un sourire mauvais aux lèvres :
« Bien ! »
Il se retourna vers la femme apeurée et lui enfonça la lame dans le cœur. Il riait, particulièrement satisfait de la tournure des évènements et essuya le sang sur un des pans de la robe que portait le corps désormais sans vie de la vendeuse.
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