Chapitre 11 : Tourments
Avertissement, ce chapitre contient une ou plusieurs scènes choquantes pouvant heurter la sensibilité.
TW : Violences sexuelles et non consentement.
Lorelaï fit un rapide état de la situation peu brillante et loin d'être en sa faveur. Ils étaient au total, en comptant son interlocuteur, six contre une. Cependant entre les différentes techniques de combat apprises durant toutes ces dernières années suite à l'insistance de son père, ainsi que la force physique surprenante, pour ne pas dire surhumaine, qu'elle possédait ; tout cela devrait lui permettre de faire face à ses assaillants. Il le fallait. Comme pour se donner le courage et la résilience nécessaire pour surmonter ceux qui lui faisaient face, elle leurs adressa son sourire le plus espiègle, avant de déclarer :
« Enfin un peu d'action, je vais pouvoir me défouler. Merci les garçons ! Et quel courage ! Un, deux... » Dit-elle faisant mine de les compter du doigt. « Six contre une pauvre femme sans défense... Ce n'est pas très brillant tout ça, vous mériteriez une bonne leçon. »
Timothy fit un second signe à l'intention de ses hommes.
« Saisissez-vous d'elle ! » Ordonna-t-il avec fermeté.
Les cinq hommes chargèrent donc Lorelaï. Elle esquivait leurs attaques de façon très gracieuse et avec beaucoup d'aisance, contre-attaquant après chacune de leurs charges manquées. Les coups qu'elle leurs assénaient étaient d'une précision implacable.
Sa rapidité et sa vigueur lui permettant de défaire ses adversaires, l'un après l'autre, se servant de son environnement avec ingéniosité, ce qui lui apportaient un avantage certain sur ses assaillants. Son sens aigue de la stratégie, ainsi que la justesse avec laquelle elle analysait l'évolution des évènements au fur-et-à-mesure que ceux-ci se déroulaient lui permirent de compenser l'iniquité du combat.
Au bout de quelques minutes, les hommes de mains de Timothy se retrouvèrent pitoyablement affalés par terre, leurs corps meurtris et douloureux. Quand l'un fit mine de vouloir se relever Lorelaï dit :
« Tsss tsss tsss... Reste au sol ! » Elle lui appuya sur le dos avec un de ses pieds en enfonçant son talon entre les omoplates de cet homme réduisant par la même à néant sa volonté de se remettre sur ses jambes. « Brave petit... » Se moqua-elle. Elle s'adressa à Timothy. « C'est tout ce que tu as ? Non parce que là je suis presque un peu déçue... Je croyais que j'allais pouvoir m'amuser un peu ! » Elle lui lança un regard des plus effrontés.
Sans dire un mot Timothy remonta lentement les manches de sa chemise et ils commencèrent à marcher en cercle tout en se toisant. Il finit par lui déclarer :
« Je dois admettre que je t'avais sous-estimée ma chère Lorelaï. Tu as certes battu mes hommes... »
« Et le tout en robe de soirée et talons ! » Le coupa-t-elle en faisant une révérence moqueuse.
« Mais il reste encore moi ! » Une lueur de défi brillant dans ses yeux, il ajouta. « Tu m'accordes cette danse ? »
« Je croyais que tu ne me le proposerais jamais ! » Répondit-elle narquoisement.
Elle s'apprêtait à l'attaquer mais il fut le plus rapide et lui asséna un crochet du droit qui l'envoya directement à terre à deux mètres de sa position initiale. Elle fut surprise par la puissance de son adverse mais pas pour autant vaincue.
Alors qu'il l'attrapait par les cheveux pour la relever, elle fut cette fois-ci plus vive et le devança. Elle balaya ses jambes avec la sienne afin qu'il se retrouve lui aussi au sol et grâce à un effet de roulade elle se retrouva, quant à elle, au-dessus de son assaillant. Il riait, elle lui envoya à son tours un coup de poing en pleine figure et lui saisit les mains pour finir de l'immobiliser. Ce qu'elle parvint à faire, malgré le fait qu'il se débattait activement.
« Toujours envie de rire ? » Lui lança-t-elle avec férocité. « Qui est en position de force maintenant ? »
Il lécha le sang qui s'écoulait de sa lèvre supérieure fendue et dit nonchalamment :
« La position n'est pas si désagréable que ça... » Déclara-t-il, une étincelle de lubricité traversant son regard.
À ces mots et à leurs implications dérangeantes Lorelaï lui administra un coup bien plus puissant que le précédent, mais cela ne fit que provoquer à nouveau l'hilarité de Timothy. Elle était sidérée du comportement de son attaquant et se dit que son agresseur devait vraiment être dérangé pour réagir de la sorte. Voyant que les acolytes de cet homme, visiblement déséquilibré, commençaient à se relever péniblement, elle considéra qu'il était plus que temps qu'elle déguerpisse. Alors qu'elle réfléchissait rapidement à un plan, elle entendit une voix forte s'élevant de l'autre côté de la rue.
« Lorelaï ??? »
C'était Castiel. Croyant sûrement bien faire, il se dirigeait en courant vers celle-ci, mais ne voulant pas qu'il soit blessé ou pire elle lâcha l'un des poignets de Timothy pour lui faire signe de s'éloigner.
« Castiel ne t'approche pas, ils... » Commença-t-elle à crier.
Cette distraction, des plus opportunes, suffit à faire perdre à Lorelaï, son avantage stratégique. En effet, Timothy avait profité de ce moment de relâchement pour prendre une seringue dans sa poche et injecter le tranquillisant qu'il contenait à Lorelaï. Tout en sentant ces forces la quitter rapidement, une douleur vive traversa sa jugulaire.
« Mais qu'est-ce que... » Dit-elle, incapable de terminer sa question. Elle porta une main fébrile à l'endroit où le produit lui avait été administré perdant l'équilibre, le corps chancelant.
Timothy n'eut aucun mal à renverser la situation. Avant que Lorelaï ne perde finalement connaissance, elle eut le temps d'apercevoir deux des hommes de mains de celui-ci commencer à infliger une succession de coups à Castiel.
Quand elle revint péniblement à elle, Lorelaï constata avec effroi qu'elle n'était plus dans le parc. Bien que sa vision soit pour l'heure trouble des suites du tranquillisant qu'on lui avait administré, elle réussit à distinguer suffisamment le cadre dans lequel elle se trouvait pour en déduire que le bâtiment en question se révélait être une sorte d'entrepôt.
Elle était allongée pieds et poings liés par des cordes, chacune d'entre elles fermement attachées aux extrémités d'une sorte d'immense « autel » en pierre réduisant énormément toutes possibilités de mouvement de la jeune femme. Timothy voyant qu'elle était finalement consciente lui dit :
« Voyez-vous cela... La belle au bois dormant revient parmi nous ! »
« Mais qu'est-ce que tu me veux à la fin ? Et qu'est-ce que toi et tes hommes avaient fait de Castiel ? » Dit-elle en tentant de se débattre tant bien que mal.
Il se déplaça sur le côté, laissant ainsi tout loisir à Lorelaï de voir un Castiel en piteux états. Il était lui aussi ligoté et bâillonné mais en position à genou. Il avait un œil au trois-quarts fermé sous l'effet du gonflement, son arcade était ouverte et de multiples blessures apparaissaient de part et d'autre de son corps. Elle sentit la colère lui parcourir les veines tel un brasier consumant tout sur son passage. Elle lança un regard plein de mépris à l'encontre de son geôlier, des flammes de haines crépitant dans ses yeux noircis par son ressentiment. Cependant sa frénésie n'était pas seulement dirigée contre l'homme qui se tenait devant elle. C'était aussi et surtout sa faute à elle si Castiel était dans une telle situation...
« Bande d'enfoirés ! » Siffla-t-elle, la mâchoire serrée, furibonde.
« Il méritait une leçon... Il ne faut jamais jouer les héros. » Déclara Timothy en riant grassement. Il toisa la jeune femme quelques instant avant de prendre une nouvelle fois la parole. « Tu demandais ce que tu faisais là, tu es dans cette situation uniquement par ta faute. Du fait de ce que tu es, de ce que tu fais et de qui tu fréquentes... »
« Arrête de parler par énigme veux-tu ! »
« Tu es une sorcière, une abomination ! Nous te surveillons depuis des années, nous t'avions pourtant prévenue. Mais tu n'as pas écouté... Tu t'es quand même faite initiée. Grave erreur. Comme si tu n'étais assez répugnante comme ça, tu te mets en plus à fréquenter des noctambules. »
« OK cette fois c'est sûr, plus aucun doute possible... Tu es complètement fêlé ! Sale taré de fanatique ! Et peut-on savoir de quel avertissement tu me parle ? Je m'en souviendrais si j'avais déjà eu à faire à quelqu'un comme toi ! »
« Réfléchis un peu... » Il souriait désormais à pleine dent. « Tic-tac, tic-tac... »
Elle ne comprenait à quoi il pouvait bien faire référence, elle n'avait jamais rencontré une personne aussi déséquilibrée que l'homme face à elle. Elle allait reprendre la parole quand la solution la frappa aussi douloureusement qu'un coup reçu en plein visage : L'âme des pêcheurs sera purifiée par le sang. Son visage blêmit instantanément, sa respiration devint difficile. Ses pupilles se dilatèrent sous le choc de la compréhension et ses yeux s'écarquillèrent d'effroi. Elle déglutit péniblement.
« Mon... Père ! » Murmura la jeune femme la voix fébrile.
« Nous avons une grande gagnante ! Ding ding ding ding ding ! » Se moqua-t-il.
Elle était anéantie, restant sans-voix, essayant d'assimiler les tenants et aboutissants d'une telle vérité. Timothy reprit donc la parole.
« Que t'arrive-t-il ma puce ? Plus aucune réplique percutante en stock ? Peut-être que cela te fera réagir de savoir le plaisir immense que j'ai eu à égorger ton misérable géniteur ! »
Comprenant que cet être méprisable était celui-là même qui avait brutalement assassiné son père, une rage irrépressible l'envahit.
« Je te tuerais, je te jure que je te tuerais ! » Lui cria-t-elle férocement.
« Pas très percutant ! » Ricana-t-il. « Si on passait maintenant aux choses sérieuses ? Toi le sauveur de ces dames, n'en rate pas une seconde cela va être on ne peut plus instructif. »
Il avait dit ça à l'adresse de Castiel, qui bien que bâillonné, semblait bafouiller un flot d'insultes continu et fusillait Timothy du regard. Ce dernier, alla vers une tablette située juste à côté de l'autel. Dessus était disposés différents ustensiles de torture. Il prit un couteau de chasseur, s'approcha de Lorelaï et lui caressa le corps avec la pointe semblant réfléchir à ce qui pourrait lui faire subir avec l'objet situé dans sa main. Ses yeux s'assombrirent au fur et à mesure qu'il détaillait avec attention la jeune femme allongée devant lui.
« Quel gâchis d'abîmer un tel corps... » Pensa-t-il à haute voix.
« NE ME TOUCHES PAS ! » Vociféra-t-elle.
À ces mots, le sourire sinistre de Timothy s'étira. Il se pencha vers l'oreille de la jeune femme, le regard empreint d'une cruauté terrifiante et lui chuchota sournoisement :
« Chérie, laisse-moi te donner un petit conseil. Tu devrais éviter à l'avenir de donner à la personne qui s'apprête à te violenter sans ménagement, des indices aussi évidents quant à la manière de te faire très mal... » Dit-il effleurant le bras de la jeune femme sur toute sa longueur du bout des doigts.
Cette fois-ci le corps de Lorelaï irradiait d'une fureur incommensurable. L'aversion qu'elle ressentait face à l'implication des mots de cet homme était indicible. Dans un sursaut d'adrénaline elle réussit à briser ses liens du fait de sa force comme transcendée par la rage qui l'habitait. Elle donna un puissant coup de pied dans le visage de l'homme qui avait sauvagement tué son père. Elle s'apprêtait à saisir une des armes exposées sur la tablette, quand elle sentit toutes ses forces l'abandonner. À contrario de l'effet qu'elle avait ressenti plus tôt des suites de l'injection du tranquillisant, ce n'était pas seulement sa vigueur qui était cette fois-ci impactée. Sa volonté semblait muselée, elle aussi. Elle s'effondra lamentablement à quatre pattes sur le sol. Timothy, situé derrière elle, l'attrapa par le cou, la ramena contre lui et lui murmura à l'oreille :
« Tu vois ce médaillon... » Il lui avait mis une petite pierre rouge sang montée en pendentif sous les yeux. « Eh bien vois-tu, il a un effet radical sur les sorcières de ta lignée... Il vous vide de votre énergie vitale. Au cas où tu n'aies pas encore saisi tu es désormais à moi ! »
« JAMAIS ! » Hurla-t-elle ne pouvant se résigner à un tel sort.
Elle avait réuni ses dernières forces pour donner un immense coup de tête arrière à Timothy. Il la lâcha instantanément sous le choc et fut forcé de faire deux pas en arrière pour se stabiliser. Elle s'effondra à nouveau au sol, rampant tant bien que mal, ayant toujours comme objectif la fameuse tablette.
« Sale Garce ! Mais où crois-tu aller comme ça ? Je n'en ai pas fini avec toi ! » Il lui attrapa les chevilles et la traîna jusqu'à lui. « Sache que je vais te baiser et plutôt deux fois qu'une ! » Il la retourna, lui maintint les poignets d'une main au-dessus de sa tête, tandis que l'autre se glissa sous sa robe et arracha violement ses dessous. Voyant que Castiel détournait le regard, il cria : « Obligez-le à regarder ! Je ne veux pas qu'il rate une miette du spectacle... Et toi vient tenir les bras de cette trainée ! » Demanda-t-il à l'un de ses hommes. Il s'exécuta, libérant ainsi une des mains de Timothy.
Une fois que les hommes de Timothy eurent maintenu la tête de Castiel dans leurs directions, Il déchira le haut de la robe de Lorelaï, dévoilant la poitrine de celle-ci. Alors que sa bouche se posa férocement sur l'un de ses tétons et le mordit sans ménagement aucun, elle sentit l'une de ses mains venir malaxer sans retenu aucune sa poitrine. L'autre main de son agresseur remontait le long de l'intérieur de sa cuisse. Quand celle-ci atteignit son entre jambe, il inséra deux doigts en elle. Elle voulut crier mais il mit la main, qui était jusque lors sur son sein, au-dessus de sa bouche la privant ainsi de la parole. Tout en continuant son exploration avec ses doigts, Timothy écarta les jambes de la jeune femme avec un de ses genoux, lui permettant de s'insérer plus profondément.
Lorelaï était totalement impuissante, elle sentait le meurtrier de son père durcir contre sa cuisse à mesure que les doigts de celui-ci l'assaillaient de plus en plus violemment. Il n'essayait aucunement de lui donner du plaisir, bien au contraire il était brutal et ne cherchait qu'à la faire souffrir. Lui, par contre appréciait particulièrement les horreurs qu'il infligeait à la jeune femme. Cela l'excitait au plus haut point.
Timothy avait la respiration lourde et bruyante, il détaillait le corps de la jeune femme le regard assombrit de désir. Il retira ses doigts pour venir saisir l'une des fesses de Lorelaï violemment, et commença à frotter son érection contre elle. Lorelaï hurlait sous la main de cet homme abject, continuant à essayer de se débattre avec le peu de force qui l'habitait encore.
Non seulement ses efforts étaient vains mais cela semblait attiser d'autant plus le désir de Timothy ainsi que sa cruauté. La main libre de celui parcourant sans aucune retenu les courbes de la jeune femme. Il lui lécha le cou, ce qui poussa la jeune femme à essayer de s'éloigner de lui en tournant la tête du côté opposé. Elle avait la nausée. Sa réaction fit rire Timothy qui approcha sa bouche de l'oreille de celle-ci. Il lui susurra avec la voix rauque :
« Putain ça me fait bander de te voir là, incapable de bouger, telle la petite chose fragile que tu es ! »
C'est alors qu'il descendit son pantalon, libérant son érection. Il commença à frotter son sexe sur celui de Lorelaï pour en lubrifier l'entrée, et avant de la pénétrer il rajouta :
« Sache bien que je vais prendre tout mon temps... »
Il commença s'insérer en elle, il libéra la bouche de la jeune femme pour venir saisir ses hanches. Elle voulut une nouvelle fois crier mais l'homme qui lui tenait fermement les poignets mis à son tours sa main sur sa bouche. Timothy tira fermement sur sa prise pour ramener Lorelaï à lui, la pénétrant violemment de toute sa longueur.
L'intrusion brutale et forcée de cet homme dans son intimité était un supplice. Ses orteils se recroquevillèrent sous le choc et sa respiration se bloqua. Lorelaï poussa un cri de douleurs étouffée en lançant sa tête en arrière tandis qu'une seule et unique larme coulait sur sa joue. Il poussa un juron de satisfaction et commença à balancer son bassin contre celui de la jeune femme. Ses allés et retours de plus en plus implacables et féroces, assaillait la féminité de Lorelaï.
Il lui fallut toute la volonté qui lui restait pour retenir des larmes de rage de couler. Elle ne lui donnerait pas la satisfaction de la voir pleurer. Plus les coups de reins de Timothy s'intensifiaient plus il était bestial. Il lui saisit fermement le cou et serra. Il ne lâcha prise que lorsque la jeune femme était au bord de l'évanouissement du fait du manque d'oxygène. Non, il ne lui permettrait pas de perdre connaissance, car cela aurait été une échappatoire bien trop douce pour elle. Il fallait aussi admettre qu'il aimait la vaine combattivité de Lorelaï. La sentir se trémousser lui inspirait plus de cruauté encore. Plus elle se débattait, plus il était impitoyable dans ses pénétrations. Voyant Castiel pleurer devant ce macabre spectacle, Il grogna de plaisir.
« Putain... Tu devrais essayer Castiel ! Elle est trop bonne ! » Lui hurla-t-il.
Il était devenu frénétique dans ses mouvements, attrapant les fesses de la jeune femme avec fureur. Seuls les gémissements de satisfactions de Timothy et les bruits de leurs corps qui s'entrechoquaient avec force se faisait entendre. Il la ravageait et il adorait ça.
« Ahhhhhhh ! » Cria-t-il quand il finit par jouir en elle plusieurs minutes plus tard.
Il s'effondra sur elle, rabattit une mèche de cheveux du front perlé de sueur de la jeune femme en lui murmurant :
« Merci pour cet agréable moment mon cœur ! »
Il n'en avait malheureusement pas fini avec elle, elle ne le savait que trop bien. Son calvaire ne faisait que commencer.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top