Partie 42 - Chapitre 9 : (2/4) Le crépuscule


LE DUEL


Jeremy fonce sur une moto à toute allure écrasant tout ce qui se tient sur son passage. Stephan assis derrière lui son arme en main tire sur les membres arrivant de toute part pour les arrêter. Les cinq cents et quelques agents de Libra Justice engloutissent l'ATP comme une énorme marée noire. 

Leur silhouette athlétique vêtue de leur uniforme noir métallique et d'un casque noir s'élance vers les adeptes avec la violence et la grâce animale des grands prédateurs. Ces derniers ne sont pas moins impressionnants et combatifs. 

Sous la lueur, ils sortent leurs armes pour contre-attaquer. Les Aînées se défendent avec une agilité remarquable surprenant plus d'un agent malgré leur allure de gentille mamie. Au milieu du chao qu'il a lui-même inventé de toute pièce, l'homme comprend que l'innocence n'a ni visage ni âge et que l'homme vêtu de noir ou de blanc reste toujours un loup pour l'Homme.

***

Lorsque les deux agents arrivent à moto dans la pièce où est détenue Sarah, Stephan saute du véhicule en mouvement. Jeremy arrête l'engin et descend de la moto lui aussi. Le premier enlève son casque avant de le jeter à ses pieds pour aller libérer sa sœur.

« Elle est très déshydratée, » s'exclame le dernier le ton grave en scannant le corps de Sarah.

« Ne la regarde pas comme ça ! » coupe sèchement le premier alors qu'il tente d'ôter le plus délicatement possible les clous aux pieds et aux mains de sa sœur. Il a du mal à retenir les larmes qui lui viennent tandis que ses mains s'imprègnent du sang de Sarah. 

Son coéquipier s'exécute sans un mot et pivote sur lui-même pour leur tourner le dos le regard fixé par terre.

« Je dois y aller. Le professeur est en train de s'enfuir par les airs, » s'exclame le dernier après quelques minutes.

« Fais attention Jeremy ! On est tombé sur encore plus tarés que nous !» dit Stephan sans se retourner vers son coéquipier alors que le corps meurtri de Sarah retombe lourdement sur lui.

L'autre jeune homme se dirige en courant vers un corridor menant aux escaliers les plus proches de l'accès au toit.


Nina, Borys et Kofi observent anxieusement le gigantesque portail de l'ATP depuis l'un des grands camions qui a amené les cinq cents agents jusqu'ici. 

Pour leur propre protection ainsi que celle des agents, Mr Vaughen leur a demandé de maintenir leur distance quant aux combats. Plus que leur sécurité, Mr Vaughen ne veut pas se retrouver avec la mort d'importantes personnalités politiques sur le dos, ce qui attirait l'attention publique.

« Je ne peux pas rester ici sans rien faire. Cette attente me tue, » s'exclame la sénatrice avant de se précipiter en courant vers le portail.

« Nina ! » s'écrie le ministre alors qu'il tente de la retenir.

Le président se lance immédiatement à sa poursuite, suivi par ses gardes du corps. Mr Vaughen retient le ministre par le bras en secouant la tête.

« Ne soyez pas stupide ! Vous mettrez votre vie ainsi que celle de mes hommes en danger si vous y allez, vous aussi, » lui dit-il sèchement.

***

La soixantenaire arrive sur un champ de bataille toujours actif se demandant comment elle va retrouver les deux agents dans cette marée d'uniformes et de casques noirs. Soudain, elle voit une moto foncer droit sur elle avec deux personnes à bord. 

Elle reconnaît le beau visage de son fils, toujours trop beau pour un champ de bataille. Un corps inerte recouvert d'une couverture sombre, la tête pendouille en avant sous le poids d'un casque noir tandis que Stephan la soutient contre lui.

« Stephan ! » hurle-t-elle immobile.

« Maman ! » s'écrie-t-il à son tour en s'arrêtant net devant sa mère entourée du président et de ses gardes du corps. Le jeune homme ajoute d'un ton nerveux : « Mais, qu'est-ce que vous fichez-là, on n'assiste pas à une conférence ici ! »

« Où est Gaëlle ? » questionne le vieil homme, la voix anxieuse.

« Jeremy est monté à l'étage pour les arrêter. Ils sont en train de s'échapper en hélicoptère, »

Il n'a à peine achevé sa phrase qu'il est projeté hors de sa moto la tête la première, un mince filet de sang le suivant dans sa trajectoire. Il s'écroule par terre inconscient, entraînant Sarah avec lui dans sa chute. 

La sénatrice beugle de terreur en se jetant sur ses enfants tandis que les gardes du corps se mettent à tirer de tout côté autour d'eux. Les cris perçant de la mère déchirent l'air tel le hurlement d'une louve.

« Vous trois restez avec Sénatrice Xi Huang et sortez-la et ses enfants d'ici, » ordonne Kofil tandis qu'il s'adresse à trois de ses quatre gardes du corps. Puis, il se tourner vers le quatrième pour lui dire : « Vous, venez avec moi. » 

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top