L'espoir fait vivre




J'ai fui devant la pauvreté, devant la souffrance de ma famille, devant la douleur et la misère, mais avais-je le choix ? C'était ou partir ou rester et mourir à petit feu. Je suis partie, ma mère trop affaiblie par la faim n'a pu me suivre et mon père nous avait abandonnés depuis longtemps. Alors je suis partie seule, laissant derrière moi ma maison, mes amis, ma vie d'avant.

Je suis partie en juillet, dans un camion avec d'autres personnes qui comme moi fuyaient la misère. Nous avions tous le même espoir, le même rêve : atteindre l'Europe!

Toujours en camion nous avons atteint un port sur la côte nord de l'Afrique au bout d'un mois. Si le voyage en camion n'avait pas été des plus faciles, la suite promettait d'être pire. Le port était bondé et sale, très sale. Le premier août j'ai embarqué pour la France.Le passeur avait réussi à prendre à bord plus de passagers que le bateau ne pouvait contenir, on était environ deux cents et le navire était très petit. Ce n'était même pas un bateau, plutôt un grand canot gonflable où étaient entassés deux cents personnes. Deux cents personnes pour peu de nourriture et de boisson. Certaines personnes essayaient de pêcher mais sans grand succès. J'ai rencontré sur ce rafiot deux personnes formidables, Jasmine et Salim. Pendant la traversée il y avait souvent des bagarres juste pour un verre d'eau ou un biscuit rassi. La nourriture était de plus en plus mauvaise, elle me dégoûtait. J'ai jeûné plusieurs fois. J'étais affamée comme les autres passagers, certains assoiffés buvaient l'eau de mer mais le plus souvent ils tombaient malade quelques jours après. Beaucoup ont succombé au voyage. Dès qu'un passager mourait nous jetions son cadavre à l'eau, c'était horrible. Mais le pire de tout c'était les pleures des enfants qui s'étaient tus comme si eut aussi s'étaient résignés au qui nous entourait, laissant place au silence. Plus personne ne parlait les seuls bruits qui subsistaient étaient le bruis des vagues et les sanglots étouffés d'une personne lorsque son compagnon nous quittait.

La maladie avait envahi le rafiot et Salim en fut gravement atteint et malgré tous nos efforts il succomba à la maladie. Je ne m'en remettrai jamais. Ces quelques jours passés en sa compagnie étaient la seule source de joie pendant cette traversée il ne méritait pas de finir comme ça. Comme nous tous, comme chaque personne morte pendant ce voyage, il avait des rêves mais maintenant il ne pourra jamais les réaliser.

Après plusieurs jours de malheurs en mers nous avons atteint la France. Des deux cents qui  avaient quitté le port nous n'étions plus qu'une centaine, j'étais accablée. Cependant après tous ces malheurs j'avais repris espoir, convaincue que le pire était derrière moi. Avec Jasmine, nous avons décidé de rejoindre l'Angleterre ensemble. Nous avons commencé à remonter la France vers le nord, en montant clandestinement dans des camions espérant que la police ne nous trouve pas. Nous étions obligés de voler pour nous nourrir car nous avons dépensé tout notre argent pour traverser la mer Méditerranée.Seule la volonté de réussir nous persuadait de continuer notre périple.

Un jour Jasmine ne réussit pas à me suivre dans un camion mais je ne me suis aperçue que trop tard que nous étions séparées. Je ne l'ai jamais revue. Plusieurs jours après notre séparation je suis arrivée à Calais. Je me suis trouvée une petite tente et j'ai rencontré des personnes dans la même galère que moi, mine de rien ça rapproche.J'ai envoyé une demande d'asile, en espérant qu'elle serait acceptée et rapidement car nous étions bientôt en hiver et il commençait à faire froid.

J'ai passé le nouvel an là-bas, avec des amis on discutait de tout et de rien autour d'un grand feu de bois. J'avais souvent faim et froid sous ma veille tente déchirée. J'ai appris quelque mot français pour communiquer plus facilement.

Ma mère me manque horriblement mais pour elle je ne baisserais pas les bras. Je ne savais pas combien de temps j'allais rester à calais,si un jour je retrouverai une vie stable sous un jour meilleur mais pour ma mère, pour Salim et pour Jasmine, je ne perdrai pas espoir.JAMAIS!


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Salut la compagnie!!!

Bonne VACANCES!!!!!!!

j'espère que cette histoire vous plaira je l'ai écrite en 4ème pour une rédac et je viens de la refaire en changeant beaucoup de petits details ^^

je risque de ne pas poster grand chose pendant les vacances.

A bientôt^^


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