À lire de préférence le soir, dans le noir, dans votre lit après une bonne douche fraîche, sur le point de vous endormir. Ou dans votre jardin au clair de lune avec une petite couverture autour de vous. Ou comme moi sur le toit de votre maison dans ma couverture.

N'oubliez pas la musique.

Un crissement. Elle s'immobilise. Elle fait un nouveau pas.

Crissement. Elle peste. Elle fait un autre pas.

Crissement. Elle soupire. Elle pose son pied avec délicatesse sur la taule de fer froid.

Pas de crissement. Elle sourit. Elle déroule le tapis natte et l'étale sur les tôles soudées.

Crissement. Elle se redresse et tire par la fenêtre un matelas. Elle le laisse tomber sur la natte.

Léger pouf. Elle balance les coussins et la couverture dessus.

Elle s'allonge sur le petit lit improvisé en s'enroulant dans sa couverture. La fraîcheur du drap la fait se pelotonner davantage. Elle inspire l'odeur de propre, les yeux clos. Elle soupire de bien être. Les os de son dos se détendent doucement, un à un.

Aujourd'hui encore a été une journée pénible.

Elle ouvre les yeux. Droit vers le ciel nocturne, ses myriades d'étoiles scintillantes et sa lune d'argent, reine de la nuit.

Un coussin serré contre sa poitrine, elle contemple le ciel de cristal de ses grands yeux d'argent.

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Il finit de remplir un énième papier. Un de plus. Il le pose sur la pile déjà haute de 10 centimètres. À côté d'une autre de 20 centimètres.

Il pousse un soupir las.

Ça va pas me manquer toute cette paperasse.

Il lâche sa plume dans son encrier et s'adosse lourdement sur sa chaise, la tête renversée en arrière. Il passe une main sur son visage en appuyant son pouce et son index sur ses paupières fatiguées.

Il reste un instant ainsi avant de s'extirper de sa chaise inconfortable saisissant sa tasse au vol. Il appuie son dos près de la fenêtre.

Un rayon traverse le verre.

C'est la pleine lune...

Il se pose sur les planches en bois du sol, leur donnant un aspect plus pâle. Il lustre le bois ciré du bureau, fait miroiter la porcelaine de l'encrier, se reflète dans le cadre au coin de la table.

Son regard se perd dans le vague.

Il se décolle du mur et attrape sa veste sur le dos de sa chaise.

La porte se referme dans un grincement.

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Une brise fraîche fait frémir les branches de l'arbre qui caressent les feuilles de métal du toit et déplace quelques mèches de ses cheveux soyeux sur sa joue.

Ses yeux s'étaient clos d'eux même. Sa respiration est plus lente et fait se soulever son épaule à son rythme.

- Tch. C'est pas un endroit pour dormir ici, gamine.

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{405 mots}

(C'est le plus court que j'ai écris)

Mot de l'auteure : Vous n'avez pas vraiment compris le sens de ce OS ? Moi non plus. À la base c'était juste un petit texte sans but qui retranscrivait ce que j'ai fait hier soir. Et ben ensuite... C'est devenu un One Shot RivaMika 😅.

C'est un peu court mais j'aime bien.