Cette fois-ci, une histoire inspirée par un dessin mais aussi par un univers, celui de Eyrann's foxhole !

En un rapide résumé de son récit, elle m'a donné envie d'écrire cette histoire courte. Avant de la lire, il est à préciser que cette nouvelle est uniquement inspirée de son univers, donc pas de concordances factuelles avec celui-ci, bonne lecture !

Chose étonnante, le cauchemar avait pris fin. Après la pluie le beau temps disait-on, mais Aymal ne savait pas que cela prenait aussi en compte les pluies de météorites. A son réveil, elle contempla malgré elle un monde entre charnier et désolation, où les cadavres par dizaines côtoyaient les failles sismiques larges de plusieurs mètres. Sa ville réduite à néant, son ciel noircit par les poussières stagnantes, ses amis et sa famille éparpillés ça et là en des morceaux informes, son foyer aux oubliettes, que lui restait-elle ? Elle lorgna son corps, désespérée, et ne sombra que plus dans la détresse. Son sommeil forcé avait une raison et une bonne: elle ne se reconnaissait plus. En lieu et place de mains, des ailes ; plus de pieds, seules des serres ;  tapie sous d'épaisses couches de plumes, sa peau. Son corps métamorphosé n'avait plus d'humain que sa bipédie. Femme-oiseau, elle était devenue, en bien comme en mal, un monstre de la nature.

Les événements de la veille lui revinrent par bribes éparses, comme si sa mémoire lui laissait le temps d'assimiler les faits au compte-gouttes. 

D'abord une annonce : les météorites. Trop confiants en leurs gouvernements, les populations ne s'en étaient pas alerté, bercées par les films catastrophes et leurs happy ends illusoires. Puis la chute. Les chutes. A la première onde de choc, ce fut une prise de conscience générale. A la deuxième, ce fut l'apocalypse. Ironique, le destin y avait coupé court par un événement qui sera plus tard appelé l'Animalisation Globalisée. De ce que déduisait la femme-oiseau, l'humanité s'était bestialisée, comme elle, et avait disparu.

Pour l'heure, Aymal digérait tant bien que mal ce changement brutal dont elle commençait tout juste à appréhender les conséquences. A chacune de ses pensées, elle avait l'impression qu'on lui tordait le coeur. Elle voulut pleurer tout son soûl, mais son nouveau corps l'en empêcha : les oiseaux ne pleuraient pas. Elle s'effondra, physiquement comme moralement, au coeur des ruines où elle vivait normalement il y avait moins de vingt-quatre heures. 

Combien de temps passa-t-elle ainsi, recroquevillée sur le goudron distordu ? Elle n'en savait rien. Il arriva pourtant un moment où un bruit lui rappela qu'elle vivait, elle : le gargouillement de son ventre affamé. Sans savoir pourquoi elle ressentait le besoin de combler sa faim, elle se releva, à la recherche de nourriture. Elle connaissait une épicerie pas loin. Encore fallait-il qu'elle soit ouverte un jour comme celui-ci...

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J'espère que ça vous a plu, si les thématiques et l'univers vous ont intéressé, n'hésitez pas à aller sur sa page Facebook, c'est tout simplement Eyrann's foxhole.

N'hésitez pas non plus à m'envoyer vos dessins random, peut-être inspirera-t-il une Histoire de Dessin, qui sait ?

C'est tout pour moi, bye !