Chapitre 7

Elle était toujours assise, voyant le monde défiler sous ses yeux peinés.
Elle voyait la douleur dans le regard des uns, la tristesse dans celui des autres. Mais plus que tout, elle voyait ce qu'ils ressentaient.

Tandis que certains avançaient d'un pas rapide, leur tête baissée, dans le froid, d'autres progressaient moins lentement, craignant sûrement cette chose les attendant à leur destination. Seulement ils se retrouvaient tous en un point, leur expression. Les sourcils plissés formant une ride au niveau de leur front, ils avançaient, nombreux dans la rue, mais seuls dans leurs pensées.

Elle les voyait, tous éloignés.
Elle les voyait, emmitouflés.
Elle les voyait, loin de cette paix.
Cette paix intérieur que nul ne recherche plus, mais qui lorsqu'elle est atteinte soulage de tous le poid pesant depuis bien longtemps.

L'on n'informe plus les nouveaux de ce monde, de ces bonheurs simples qu'ils pourraient ressentir, simplement en les cherchant.
Alice se dit que c'était triste, et surtout dommage.

Que finalement, au lieu de vivre, les gens attendaient que le temps s'écoule, le laissaient passer, et lorsque quelque chose ne leur convenait pas, se lamantaient. Ils se lamantaient, plutôt que de tout changer.

Elle se dit que les hommes créaient des barrières qu'ensuite ils tentaient de détruire, de franchir.

Mais se ressaisissant, et réalisant qu'elle s'était éloignée, Alice cessa de songer.

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