Que La Partie Commence
Je fais les cent pas dans ma chambre, fixant le téléphone dans la crainte. Quand est ce qu'il va m'appeler ! J'espère qu'il ne s'est pas flingué, sinon je m'en voudrais à vie ! Je tourne en rond quand soudain mon téléphone portable se met à sonner. Numéro masqué, je décroche :
-Allô ?
-Notre petit jeu va commencer... Je te donne rendez-vous à l'hôpital Sainte Catherine, tu as vingt minutes.
Il raccroche. Il est gonflé !
J'hésite quelques instants puis saisis mon sac et fonce à l'endroit indiqué. À quoi joue-t-il ? Qu'est ce qu'il attend de moi ? Je fais n'importe quoi... Et puis... En même temps jamais je n'ai véritablement pris de risque. Et s'il mourait ? Jamais je ne me pardonnerai ! Ni une ni deux, je saisis mon sac à dos, mon portable, mets mes chaussures et cours à l'hôpital Sainte Catherine. Par chance il n'est qu'à cinq petite minute à pied. Je m'arrête devant le grand portail. Il fait si froid, la nuit est impitoyable chez moi... Je vois les ambulanciers faire des allés retours entre leur camion et les urgences, la douleur et le désespoir se sent à des milliers de kilomètres à la ronde... Je déteste les hôpitaux.
J'attends péniblement l'appel, et s'il avait déjà sauté ? Si je n'avais pas été assez rapide ! Bon dieu tout mes pas ça...
*vvvvr*
Il vibre ! Numéro inconnu, je décroche :
-Allô ??
-Alors ? Comment tu trouves la vue ? Sympathique non ?
-C'est morbide oui... Qu'est-ce que je fais ici ?
-C'est ici que tout à commencé... Je suis né dans cet hôpital, ma mère m'a donné la vie ici. On était heureux avec mes parents. J'ai dû rester un bon moment car j'étais un prématuré... Puis à peine quelques année plus tard y a eu ma petite sœur, un petit ange tombé du ciel. Autant j'étais une vrai petite canaille, mais elle, c'était la gentillesse et la bonté absolue. On était une très belle famille et on s'aimait plus que tout.
Silence.
-Pourquoi tu voudrais abandonner la vie alors qu'elle a si bien commencé ?
*soupire*
-La suite va être plus trash, fais attention à toi... Tu risques de ne pas aimer ça longtemps. Va à l'école municipale, tu as 15 minutes.
Il a encore raccroché ! J'y crois pas ! J'aurai bien voulu me lamenter mais j'ai pas le temps, je cours le plus vite possible à l'école. Malgré l'heure tardive, les gens sont dehors, dans les bars, sur les terrasses, les jeunes monopolisent les bancs, une effervescence de bonheur et de joie, puis il y a moi, un petit point noir à ce tableau qui court pour peut être sauver une vie . L'école enfin ! À peine ai je le temps de reprendre mon souffle, mon téléphone vibre à nouveau. Exténuée, je décroche :
-ALLO !
-La gourde à été bonne ?
-Je suis les règles... C'est pas sympa de se moquer de moi.
-C'est toi qui a accepter... Les règles sont les règles...
Ma seule réponse et ma respiration saccadée. Je ne sais pas pourquoi mais la suite ne me présage rien de bon...
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