Willen
Longtemps j'ai cherché l'endroit parfait où m'installer,
Une rue où les poètes pouvaient scander leurs sonnets
J'ai compris que la réponse n'était pas dans le passé
Le temps des Romantiques, il fallait le réinventer.
Personne lambda, on m'appelait "La Suisse" en primaire,
J'écoute les histoires des autres et poétise leurs infortunes
Autour de moi il y a ces gens qui se disent terre à terre,
J'affirme fièrement être de ceux qui se disent lune à lune.
Du mal à m'identifier dans ce monde d'étiquettes,
Du mal à m'imposer dans ce monde réactionnaire,
J'ai fini par me définir, et ça sans prise de tête,
En écrivant "elle-même" près d'mon nom dans l'dictionnaire.
J'me présente, jeune ménestrel, mes mots sur un air de violon
Ma plume est à votre service, j'chanterai le ciel comme les abimes,
Un petit peu poète, toujours boulet en perdition,
J'alterne les gaffes et les épopées en rimes.
Née au pays de la chance, je vadrouille sans peur,
Rêvant de cinéma, de poésie, d'la voie lactée,
Je m'arrête devant un panneau et esquisse un sourire rêveur,
En découvrant du regard le Boulevard des Paroliers.
— willen
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