[12]


S'il le faut, se sera toi et moi contre le monde.


J'avais passé toute la nuit à parler avec elle, ainsi que les, quatre semaines qu'elle était restée avec sa famille à la maison, mais ça c'est une autre histoire.
Elle m'avait changé, et j'avais appris à calmer le flux incontrôlable d'émotions qui faisait parfois surface. Elle m'avait appris à distinguer le plus important pour moi, et à me battre pour les gens que j'aime et non les laisser quand les choses se compliquent.
  Je savais qu'elle parlait très précisément de l'éloignement de Thomas que je vivais mal.
Seulement ça avait l'air de ne pas déranger Vicky, pour pas dire de lui plaire. Et moi j'aimais Vicky et je ne voulais pas que notre relation se dégrade. Mais j'étais amoureuse, folle amoureuse de Thomas, il m'appartenait !!!

Plus je l'approchais, plus il me fuyait trouvant diverses excuses. Entre autre notre examen. Et il avait poussé le bouchon si loin, qu'une fois je l'avais giflé.
Adieu espoir de pouvoir encore avoir une relation normale.

Seulement, je voulais que Mighiama soit fière de moi, et je voulais aussi que Thomas redevienne mon Thomas!! J'avais mal de voir ses yeux tristes, de le sentir vide et fade. Il ne devait pas être comme ça, lui, il était mon rayon de soleil. Il avait obligation de briller par sa joie et d'éliminer ma mélancolie.
Alors, trois semaines avant notre examen je suis allée m'excuser et je lui ai proposé de venir à notre endroit sur la plage.
Et pour être sur qu'il vienne, j'avais déposé sur ces lèvres un chaste baiser. À ce moment là, il avait souri de manière si triste, il y avait tellement de nostalgie en lui que j'ai du lutter de toutes mes forces pour ne pas pleurer.
Je me trouvais déjà assez émotive, je n'allais pas en rajouter une couche.

Le soir venu,  je l'avais trouvé assis sur le sable le regard au loin. Son visage à lui était bien là, il se noyait dans la lumière de la lune. La lune , elle se vengeait de moi en rendant les trais de mon aimé aussi froids qu'elle l'était. Je m'assis doucement à côté de lui avant d'engager la conversation.

_ eh, ça va ?

_ hum.

_ tu sais, je sais que ça va pas. Tu me faciliteras la tâche en me disant ce qui se passe, d'accord ?

_ je ne suis pas d'humeur Desacramiento.

_ si tu m'en veux encore pour la gifle, je m'excuse sincèrement. Pitié.

_ le monde ne tourne pas autour de toi !
À ces paroles mon cœur s'était brisé. Oui je savais que j'avais tendance à être égocentrique, mais je n'étais pas non plus un cas désespèré! Et j'étais censée être son monde!!

_ en même temps si tu me fais toujours croire le contraire....

_ Desacramiento
Son regard sur moi était à mil lieux de l'amour.

_ sais tu au moins que j'ai l'impression que j'étais un de tes caprices et que maintenant que nous sommes en couples tu en as mare de moi. T'es triste et je ne sais même pas pourquoi, tout le temps que je t'accorde tu le jettes toujours à la poubelle. Si je ne suis rien pour toi dis le!

_ c'est pas ça, j'ai besoin de temps.

_ le temps ? Tu veux du temps? Bah sache que chaque seconde dans cette situation mon cœur brûle dans le feu de l'enfer alors prend tout ton temps.
Je mettais levée, et partais déjà mais heureusement qu'il a eu la présence d'esprit de me rattraper si non mon cœur aurait pris le large.

_ ne soit pas si dramatique. Je tiens à toi, tu le sais.

_ hum, question crédibilité on peu faire mieux.
Mes mots annonçaient le début d'un silence qui dura au moins une bonne heure durant laquelle mon cœur menaçait d'exploser à tout moment.
Et enfin le prince aux yeux verts émeraudes me regarda et se décida à parler.

_Quelle est belle la mer au loin . Elle est tellement radieuse et grandiose. Mais elle est tellement seule, tout le monde profite d'elle personne n'est avec elle.
Je ne veux pas devenir comme la mer. Je ne veux pas être comme la lune, si froide, lointaine et pourtant si belle. Tu comprends Esméralda, je veux pouvoir aussi ressentir de la joie.

_ je m'excuse d'être si égoïste, mais mon amour pour toi est plus violent que les torrents plus puissant que les ouragans plus ardant que les volcans.

_ Mulan?

_ oui, mais je suis sincère.
Il détourna son visage regardant au loin.

_ je vais partir très loin d'ici Esméralda, il me reste environ trois mois. Ou moins, je sais pas.

_ partir ? Où? Pourquoi? Comment ?
Le sang pulsant dans mon corps à grande vitesse me fit comprendre à quel point je l'aimais. C'était ma nouvelle lune. Rien qu'à moi, pour toujours !!

_ à Londres, dans un internat. Je serais plus productif d'après mes parents.
Puis il se mit rire comme si de rien n'était.

_ tu ris? Tu oses rire? Et moi dans tout ça!

_ pardon.

_ pardon? C'est tout?

_ pff.

- PFF!!!?????
J'étais complètement abasourdie par son hatitude. Je l'ai retourné vers moi avec tellement de violence, j'étais prête à craquer, l'insulter....... mais je n'en ai pas eu la force.
Comment le dire, ses yeux étaient éteints, la tristesse suintait de ses ports, il était comme vide, mort.
Thomas...... parle moi s'il te plait, laisse moi aussi porter tes peines.

_ les tiennes sont suffisamment lourdes.

_ j'ai les épaules assez larges.

_ Esméralda laisse moi, je veux vraiment être seul.
Son ton était froid et sec, les rôles étaient inversés.

_ s'il te plait, je veux juste aider.

_ pars, vas t'en pitié, je ne peux pas te supporter là tout de suite.
Je m'étais sentie insultée dans mon amour propre, ou mon égo ? Mais peu importe ! Je n'allais pas partir comme ça, pas sans lui avoir dis le fond de ma pensée.

_ tu sais quoi moi aussi j'ai pas la force de te supporter !!! J'étais tranquille dans ma peine je ne t'ai pas demandé de m'apporter la joie l'amour ni rien!!!!! T'as insisté ! T'es rentré dans ma vie comme un rayon de soleil pulvérisant tout  à son passage !!!! Tu es si profondément encré dans ma vie que mon bonheur dépend de toi!!! Tu fais la pluie et le beau temps dans ma vie, tu penses que j'en suis heureuse ? Bah non!!!!!!!!! Alors tu vas être heureux pour toujours car moi aussi je veux être heureuse pour toujours !!! Putain je ne sais pas supplier, je suis impulsive, irréfléchie égoïste ! Mais tu savais très bien dans quoi tu t'embarquais! Avec moi c'est tout ou rien, alors merde laisse moi t'aider, je veux juste t'aider, tu comptes pour moi...

_ je......
Et la seconde d'après, il était dans mes bras, versant des larmes sur ma poitrine. Il avait l'air si fragil, là, comme un bambin.

_ je ne serais jamais assez bien pour eux, jamais il ne seront fiers de moi. Souvent quand j'entends ma mère dire qu'elle a honte que je sois sorti de ses entrailles, je.... je.... Tu sais, c'est comme ça depuis que je suis enfant. C'est bizarre hein, c'est mon frère qui a été adopté, mais c'est moi qui ne me sens pas à ma place.
Je voudrais tellement qu'ils m'aiment.

_ et ton frère ?

_ indifférent suffisant envers tout le monde. Mais mes parents l'adorent, limite s'ils ne lui torchent pas le cul!
J'avais émis un rire amusé, il n'avait jamais été aussi vulgaire.
Pardon, quand je parle de lui, je....

_ oh mais j'avais compris. C'est la même chose quand je parle de mon père.

_ il te mène encore la vie dure ?

_ non, et puis j'essaie de lui pardonner.

_ vraiment !? Le miracle !

_ hum, la liberté c'est d'être capable de pardonner à celui qui te tue.

_ parole bien sage. Qu'as-tu fait de ma Mia ?

_ je l'ai fait un peu grandir. Alors, as tu déjà dis à tes parents ce que tu ressentais?

_ non jamais.

_ idiot! Comment veux tu qu'ils le sachent?

_ ils ne sont pas débiles.

_ on fera en sorte que tes parents soient fiers de toi. Qu'importe les moyens. Et comme ça tu pourras rester avec moi pour toujours.

_ on?

_ oui on. On est une seule personne d'accord ?

_ c'est tellement mielleux, j'ai l'impression de parler à une autre fille.

Le reste de la soirée se passa dans cette embiance detendue, dans une accalmie où seul le son de voix était permis.
Je ne savais pas ce que demain me réservait, lui réservait, mais quoi qu'il advienne je mettais promis d'être toujours avec lui.
Oui s'il le faut se sera lui et moi contre le reste du monde.

Durant ces trois semaines nous avions travailler ensemble, et je peux dire que de toute ma vie, je n'avais jamais travaillé comme ça. Travailler avec lui m'a permis de voir la différence de niveau entre lui et moi. Il était bien plus intelligent, plus malin et rusé. Le seul point fort que j'avais c'est que je travaillais plus que lui, et que j'avais une très bonne mémoire. Son niveau de connaissance en biologie était à un tout autre niveau, je l'admirais. Et à chaque fois qu'il avait l'air triste je faisais toujours tout pour qu'il sourit. Alors oui, j'étais fatiguée! Ce n'était pas dans mes habitudes de rendre les autres heureux, j'étais plutôt du genre moi moi et moi.
Et même quand parfois il se montrait désagréable, je ne m'emportais pas et si je sentais la colère monter en moi j'allais voir Mighiama pour me calmer.
Jamais je n'aurais cru être capable de faire preuve de tellement de patience et d'amour.
Mais dans tout ça il y'avait Vicky. Elle venait de temps en temps à la maison et travaillait avec nous. Je voyais bien que me voir si douce avec Thomas l'affectait mais je ne pouvais pas faire autrement. Je ne voulais pas faire autrement. Je voulais être un pilier inébranlable pour Thomas. 
    Voyant que l'ambiance entre nous se détériorait de plus en plus et voulant à tout prix donner un abri sur à Thomas - même si je n'en avais pas envie - j'avais été obligé d'avoir La conversation avec Vicky.
Une semaine avant le jour J, j'avais décidé de mettre les choses à plat, au clair. Laissant Thomas avec Mighiama.

_ eh Vicky, ça va?

_ euh oui, tu m'as tiré dehors juste pour me demande ça?

_ oui parce que j'ai remarqué que ces derniers temps tu es triste et je sais pas quoi faire.

_ ne t'inquiète pas, je vais bien. C'est juste que j'ai l'impression qu'avec tout ce que je t'ai fais tu ne m'aimes plus...

_ non carrément pas! Je ne t'en veux pas, tu es vraiment importante pour moi, je t'aime beaucoup.

_ hm, j'ai aussi le sentiment de te déranger avec Thomas. Je suis vraiment jalouse.

_ tu n'as pas à l'être, l'amour que j'ai pour toi est différent de l'amour que je lui porte. On est des meilleures amies, non?

_ je .... tu as raison. On est juste des amies. Elle avait dis avec  tellement de peine, je ne comprenais pas ou plutôt je ne voulais pas comprendre tous les sous entendus qu'ils y avaient à travers cette simple phrase. Non je ne le voulais pas.

_ pourquoi juste?
Je l'avais souris et espérais naïvement qu'elle me rende aussi un sourire, mais elle avait versé des larmes et je l'avais étreint.

_ Mia je t'aime.

_ moi aussi je t'aime.

_ non Mia, JE T'AIME.
J'avais rigolé lui avait tiré les joues et l'avais fais beaucoup de petits bisous. Je masquais le fond du problème, je ne voulais pas, c'était inconcevable pour moi de m'imaginer des chose, qu'importe leurs véracitées.
 

À l'époque je n'avais aucune idée de tous les problèmes que j'aurais pu éviter, que j'aurais du éviter. Mais mon égoïsme m'a fais payer un cher prix. Mais si j'avais eu à réfère un choix, je pense que j'aurais fais le même.
C'est vrai pourquoi changer une équipe qui gagne?
Après tout, moi ➕ problème ➕ mal être = génie incontestable.

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