CHAPITRE 3 ✦ Loups
deux ans et cinq mois plus tôt.
Les doigts d'un blond glissent dans ceux d'un brun. Leurs rires mêlés éclatent alors qu'ils quittent la boite de nuit où ils fêtaient l'anniversaire d'un ami. Le dos de l'un rencontre un mur alors qu'il se fait plaquer contre celui-ci. Leurs corps s'alignent et se pressent l'un contre l'autre. Les effluves sucrées se mêlent alors qu'ils s'embrassent une seconde, deux secondes, et puis bien trop longtemps.
— Je t'aime si fort.
Le baiser vient d'être brisé par quelques mots murmurés pour que leurs bouches se retrouvent encore mieux quelques secondes plus tard. Le plus âgé de quelques semaines finit par s'éloigner, se décollant de son compagnon, lui redonnant un semblant d'espace. Il prend le temps d'admirer celui qui faisait son bonheur depuis plusieurs mois. Les mots sortent avant qu'il n'arrive à les retenir, l'esprit rendu euphorique par les boissons avalées.
— T'es beau Tristan. T'es si beau.
Il n'y avait que lorsque Jules était euphorique et fatigué en fin de soirée qu'il se laissait aller aux confessions, mais cela convenait bien à Tristan parce qu'il n'y avait pas de raison qu'il pense différemment lorsque sa sensation de béatitude disparaissait au petit matin. Il laisse le bout de ses doigts tracer le contour du visage du brun délicatement. Il l'effleure tout doucement. Les mains se plaquent sur les hanches lui arrachant un petit cri de surprise avant qu'il n'éclate de rire dans son cou. Et puis il embrasse la peau bronzée trainant à sa portée.
Bientôt, ils courent dans la rue en direction de chez eux. Leurs corps gorgés de joie s'effondrent dans les draps bleutés changés du matin-même. Une moue boudeuse s'installe sur le visage de l'un alors que son nez rencontre une odeur de lessive propre à la place de l'odeur d'après rasage de son amant. Des doigts glissent à l'arrière de son crâne, tirant délicatement sur un ruban tandis que les siens font le même mouvement sur son petit-ami.
— Et voilà, libéré.
Les masques en forme de loup sont retirés et délicatement déposés l'un à côté de l'autre sur la table de nuit. Il attire l'autre à lui, enfouie sa tête dans son torse. Et puis il recule et plonge ses prunelles vertes dans celles bleutées qui lui font face. Sous la légère lumière de la pièce, elles brillent doucement. Et il les trouve magnifiques. Mais sous les reflets orangés de la pièce et gorgées de désir, elles ne valaient aucunement leur couleur à la lumière du soleil. Elles portaient en elles la couleur de la Mer Méditerranée et des vacances. C'était un océan dans lequel Tristan voulait plonger encore et encore.
Lorsqu'il les regardait il n'arrivait pas à s'en détacher. C'était des yeux bleus contenant divers reflets que Tristan était d'abord tombé amoureux et il ne pourrait jamais s'en lasser.
Et cette nuit-là, quand le sportif s'endort dans les bras du pompier, leurs deux têtes sur un même oreiller, il sait. Il sait que tant qu'il pourra se laisser engloutir par le regard océan, tout ira bien.
j'espère que ça vous a plu, on approche doucettement de la seconde partie de l'histoire après quelques chapitres de mises en situations. rendez-vous dans quinze jours pour la suite :)
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