Hugo sursauta de surprise.

La Voix semblait provenir de partout et de nulle part à la fois.

—Qui a parlé ? Qui êtes-vous ? demanda Eric en criant.

—La question est plutôt de savoir qui vous êtes et surtout pourquoi vous êtes là, répondit la voix rauque et autoritaire.

—Comment ça ?

Cette fois, c'était Franck qui avait parlé.

—C'est comme vient de le dire votre ami, Atypique numéro 1. Il y a eu une catastrophe naturelle, avec des retombées que vous ne pouvez même pas imaginer. Par conséquent...

—Pourquoi vous nous appelez « atypiques » ? Nous avons des prénoms. Moi c'est Er–

—Parce-que c'est exactement ce que vous êtes, l'interrompit la voix. Vous n'êtes pas normaux et vous ne savez pas encore à quel point.

—Moi, je sais, dit Teresa.

—Tu sais ? dit Éric, surpris. Qu'est-ce que tu sais ?

—Oui, crache le morceau ! tonna Franck.

—Ne l'agresse pas, Franck ! dit Hugo. Ce n'est pas comme ça qu'elle parlera.

—Ah, Atypique numéro 2...Je me demandais quand vous alliez participer à la conversation. Et comme je m'y attendais, vous intervenez pour calmer la situation ou encore pour éteindre le feu, ce qui vous correspond parfaitement.

—Mais c'est quoi ce charabia ? cria Franck. Qu'est-ce que vous nous voulez à la fin ?

—Savoir pourquoi vous vous en êtes sortis indemnes quand d'autres plus importants et plus méritants que vous ont... péri, dit la voix.

—Mais comment voulez-vous qu'on le sache ? dit Hugo. Nous n'étions même pas au courant qu'il y avait eu une catastrophe naturelle !

—Parle pour toi.

—Fais chier, Éric ! dit Franck avec colère.

—C'est bien ce que je disais, dit la voix avec un petit ricanement. Vous n'êtes que des pauvres mioches sans importance. Mais pour répondre à votre question, Atypique numéro 2, nous n'avons pas besoin que vous nous disiez quoi que ce soit.

—Mais dans ce cas, comment allez-vous faire pour savoir ?

—C'est simple, répondit la voix. Nous allons vous faire passer des tests.