Chapitre 2
Hugo émergea péniblement d'un sommeil sans rêve. Il avait mal partout et se sentait toujours fatigué malgré le fait qu'il lui semblait avoir dormi des heures.
Pendant un moment, il se demanda où il était, mais le bruit des deux grosses chaînes attachées à ses poignets lui rendirent vite la mémoire.
— Salut Hug'.
Ah oui... Il est là aussi...
— Salut. J'ai dormi longtemps ?
— Assez longtemps pour manquer l'arrivée du nouveau.
— Le nouveau ? Ils ont emmené quelqu'un d'autre ?
— C'est ce que je viens de dire.
— Hey ! appela Hugo sans vraiment savoir où se trouvait le nouveau venu. Je m'appelle Hugo et lui c'est Franck. C'est quoi ton prénom ?
Silence.
— Je crois qu'il dort toujours, dit Franck.
— Tu l'as vu ? A quoi il ressemble ?
—Il m'avait l'air d'être un ado, tout comme nous. Avec des cheveux blancs.
—Un ado avec des cheveux blancs ? dit Hugo, surpris. Bizarre...
— Pas plus bizarre que le fait d'avoir des cheveux bleus en tout cas, remarqua Franck avec un petit rire.
— Tes cheveux sont bleus ?
— Pas moi ! Toi !
— Mais de quoi tu parles ? fit Hugo, perplexe. Mes cheveux sont noirs !
— Crois-moi, je sais encore très bien distinguer les couleurs. Je t'assure que tes cheveux sont bel et bien bleus.
— Mais c'est impossible !
— Pas vraiment. Juste un peu de teinture et le tour est joué.
— Je n'ai jamais teint mes cheveux ! s'énerva Hugo.
—Dans ce cas, je...
— Vous pouvez pas fermer vos gueules ? dit une troisième voix.
Silence.
— Oh mais c'est qu'il parle, dit Franck avec ironie.
— Oui je parle, répondit le nouveau. Mais sûrement pas autant que vous. Depuis tout à l'heure, vous n'arrêtez pas de me casser les oreilles.
— T'es réveillé depuis longtemps ? demanda Hugo. Si oui, pourquoi t'as pas répondu quand je t'ai appelé ?
— Parce que je n'en avais pas envie, tout simplement.
— C'est bien notre veine Hug', soupira Franck. Voilà qu'ils nous ont balancé un p'tit connard prétentieux.
— C'est moi qu'tu traites de connard ? Connard !
— Un connard avec un sacré sens de la repartie, on dirait, se moqua Franck.
— T'as d'la chance que je sois attaché sinon...
— Sinon quoi ? Tu m'aurais traité de connard ?
— Arrête Franck, c'est pas l'moment, dit Hugo pour mettre fin à leur dispute. On est tous coincé ici. Autant essayer de s'entendre, non ? Alors le nouveau... déjà comment tu t'appelles ?
Silence.
— Ça ne nous dérangerait pas de continuer à t'appeler le nouveau, tu sais..., dit Franck.
Quelques secondes s'écoulèrent avant que le concerné ne se décide enfin à répondre :
— Eric. Je m'appelle Eric.
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