Chapitre 9

Chapitre 9

La métisse me regarde droit dans les yeux plusieurs instants, puis me lance un petit regard amusé. D'un petit air insignifiant, elle recommence à nettoyer sa table et m'explique sans me regarder cette fois-ci.

-Désolé miss, mais je ne vous connais pas. Evitez de jouer avec ça avec moi et rentrez chez vous s'il vous plait. Vous n'êtes pas ma fille. Cela fait effectivement longtemps que je n'ai pas eu l'occasion de la voir mais même entre 1000personnes, je la reconnaitrais facilement.

Je m'assoie calmement sur une chaise et fixe la dame qui se trouve devant moi. Faisant bien attention à ce qu'il n'ait personne aux alentours du restaurant, je reprends facilement mon apparence naturelle. Mes cheveux redeviennent rapidement indomptables et très bouclés, ma peau devient beaucoup plus bronzée, mes yeux sont de nouveau de couleur miel et je reprends ma taille initiale.

Je soupire bruyamment espérant attirer l'attention de ma mère mais celle-ci a décidé de m'ignorer pensant que je lui avais vraiment fait une blague de mauvais gout.

-Maman, débute-je tristement. C'est moi. Keira.

La femme se retourne alors rapidement et me fixe avec de grands yeux. Il lui faut quelques secondes pour se rendre compte que oui. C'est bien moi.

-Keira !, hurle-t-elle en se jetant dans mes bras. Ma fille !

Ma mère étant plus petite que moi, m'arrive à peine aux épaules. Je la serre alors dans mes bras et la sens trembler de tristesse. De petits sanglots arrivent jusqu'à mes oreilles et je resserre mon étreinte de ma main droite, la gauche étant hors d'usage.

-Ma fille ..., répète-t-elle la voix tremblante et déformé par ces larmes.

-Ne pleure pas maman. Tu sais que j'ai toujours détesté te voir pleurer. Regarde, je suis là, dis-je en tentant de la réconforter.

Ma mère essuie ces larmes avec son tablier et retiens un second sanglot. Elle prend alors une grande inspiration et va s'assoir sur une chaise.

-Raconte-moi tout ma chérie. Mais ... Ton bras ? Et ces blessures ...? lance-t-elle paniquée. Je vais te soigner ne t'inquiète pas. Mais attends. Tu dois avoir faim ? Et puis, tu n'es pas censé être à l'école ? Bon dieu, que s'est-il passé ? Tu veux un café mon amour ? Je vais m'occuper de toi tu verras, tout ira bien.

Je rigole un peu devant toutes les questions qui m'ont été posé.

-Tu soigneras mes blessures après. Assis-toi maman, tout va bien. Je vais me faire un café ça ira, je crois me rappeler ou est la cuisine.

-Non !, m'ordonne-t-elle mi sévèrement, mi gentiment. Ne bouge pas d'ici, de plus tu as un bras cassé.

***

Je laisse le liquide amer réchauffer ma gorge et soupire de satisfaction. Que ça fait du bien !

-Raconte-moi tout s'il te plait ma chérie. Que fais-tu là en plein milieu de ton année scolaire ? Et dans cet état en plus. Mon dieu, tu as tellement grandis ! Tu es devenue une femme tu sais ?

Je sourie du compliment d'un air assez gênée et pourtant au lieu d'être ravie de ce que ma mère vient de me dire, je ressens bizarrement une énorme tristesse en moi. Elle aurait dû me voir grandir et évoluer. Elle aurait dû être la pendant ces 6 années. Elle aurait dû être la quand je lui confiais mes petits problèmes de la vie de tous les jours. Je ne sais pas combien elle a pu s'inquiéter pour moi ces dernières années mais sachant qu'elle connait le caractère de l'homme qu'est mon père, elle savait qu'à n'importe quel moment il aurait pu se passer quelque chose.

Je déglutis et répond à toute ces questions :

-J'ai un ami. Draco Malefoy. Le fils de Lucius Malefoy, un ami de longue date de « père ». Au début de cette année scolaire, il a reçu la marque du seigneur des ténèbres, la marque des mangemort.

Voyant qu'elle me regardait en levant les sourcils, je me rappelle soudainement que ma mère ne connait rien de la guerre qui divise notre monde.

-Eum. Il y a d'abord un grand mage noir, le sorcier le plus puissant de tous les temps. Son nom est ... (la peur me noue le ventre) Lord Voldemort.

-Lord V...? demande ma mère, mais je l'interromps très vite.

-MAIS APPELLE LE : Tu-sais-qui ou Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcé-le-nom. Père est un de ces plus grands partisans.

Etant la fille d'un mangemort, je n'ai pratiquement jamais osé dire son nom. Ma mère hoche la tête et avale une gorgée de café.

-Bref, le fils Malefoy a reçu au début de l'année, la marque qui fait de lui un de ces fidèles. Mais, j'ai découvert aussi qu'il avait reçu une mission pour Poudlard et je m'étais mise en tête de trouver l'objet de cette mission. Malheureusement, juste avant la fin des vacances de Noël, je suis allé au manoir des Malefoy et j'ai surpris une partie de la discussion qui ne me regardait pas. Bellatrix Lestrange, la tante de Draco, et une psychopathe folle amoureuse de Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcé-le-nom a découvert les courriers que j'échangeais avec Harry Potter et le fait que je sois une sorte d'espion. J'ai tenté de m'enfuir alors que je me faisais poursuivre et j'avais tellement peur pour ma vie que j'ai pris le risque de sauter du premier étage du manoir pour fuir toute la troupe de mangemort –les partisans- à mes trousses, tu comprends donc l'état de mon bras. Mais ce n'est pas tout, ils ont réussis à m'attraper malgré tout et je suis resté de nombreux jours en captivité. Puis, père ma défier en duel pour me punir de ma tentative de fuite et à cause d'une erreur de sa part, j'ai réussis à partir.

Ma mère me fixe alors quelques instants et puis achève la discussion en se levant.

-Je vais te soigner, ne t'inquiète pas.

***

A Poudlard, quelques jours plus tard

Alors que Leith, entend un cri, son premier reflex est de courir vers l'origine de ce son, et il se retrouve alors devant une longue chevelure d'or.

-Livia ?, demande-t-il en reconnaissant la jeune fille au sol. Ça va ?

Agonisant de douleur, l'adolescente retient un second cri en regardant droit dans les yeux, le blond.

Leith se jette alors à ces pieds et secoue un peu son épaule.

-Livia ? LIVIA ! HEW ! Il se passe quoi ? Tu veux que j'appelle quelqu'un ?

Soudainement, n'importe qui aurait pu croire qu'elle s'était pris une décharge de défibrillateur. Elle se lève d'une traite mais un vertige inattendu envahi sa tête et elle retombe en position assise, à quelques centimètre seulement du visage du Serdaigle.

-Merci. Ça ira. C'est normal ne t'inquiète pas, tente d'expliquer la Serpentard.

-Normal ? On aurait dit que tu subissais un doloris, rigole le blond. On n'a pas la même valeur du mot normal.

Livia fait un sourire qui parait faux pour Leith et justifie ce malaise de façon gênée.

-Non. Je te promets que c'est normal. C'est une maladie que j'ai depuis toute petite, une sorte d'épilepsie plus douloureuse pour sorcier. Ça m'arrive souvent crois-moi. Mais ne parle de ca à personne s'il te plait. C'est, disons un petit secret.

-Pour un secret tu arrives drôlement à le conserver vu la discrétion dont tu fais part en faisant une crise.

La blonde lui lance un regard noir et au même instant, Leith se rend compte de la gaffe qu'il vient de faire.

- Je ... Je ne voulais pas dire ça. Désolé, s'excuse-t-il en appuyant sur sa propre paume.

Il l'aide à se lever.

-Je ne le dirais a personne ne t'inquiète pas.

Mais la Serpentard est déjà loin.

-Pas mal, pense-t-il en la regardant partir. Le bleu et le vert sont 2 couleurs qui vont très bien ensemble. Il faudrait qu'elle s'en rende compte.

***

A la fin de cette journée de cours, Thomas avait demandé à Leith de le rejoindre à la bibliothèque pour terminer un devoir avec lui, mais le blond ayant pris du retard, pense surement que le Gryffondor est sûr qu'il a oublié ce rendez-vous. Malgré tout, il s'y rend avant que le sanctuaire pour n'importe quel Serdaigle (sauf lui) ne ferme.

Il franchit la porte de la salle des livres et est accueilli par madame Pince, la vieille harpie, gardienne du silence. La salle est vide et seule une petite lumière argentée au fond de la bibliothèque indique qu'il y a signe de vie ici (appart peut-être quelques livres terrifiant comme ceux qu'Hagrid conseille). La sorcière lui fait un « Chut » avec le doigt et lui fait signe de dégager.

Sachant que c'est surement Thomas, le blond se dirige vers le fond de la bibliothèque.

Il entend alors un :

-Expecto Patronum !

Et voit un faucon argenté traverser l'espace qui lui manquait pour aller le rejoindre.

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