Chapitre 22
Chapitre 22
Janvier, manoir des Hood.
Le mangemort me fixe et se remet à sourire méchamment.
-Tu vas tellement regretter de ne pas être morte, dit-il à voix basse.
Puis il me rejette par terre et ma tête heurte violemment le sol.
***
Ma tête est lourde. J'en ai marre. Marre de ce cycle qui se répète. Quoi ! Je suis destinée à rester ici ? A me prendre des coups ? J'ai envie de pleurer, de hurler tout mon saoul. Mais mon corps est vidé de toutes ces larmes.
J'ai froid. Je suis trop peu vêtu pour cette saison. L'air glacé me déchire les poumons et glisse sur ma peau dénudée me provoquant des frissons.
J'ai faim. A quand la dernière fois où j'ai mangé quelque chose de décent ? Mais je n'écoute pas les gargouillis de mon ventre. Je suis trop concentré sur la douleur de tout mon corps.
J'ai mal. Mes blessures ne sont toujours pas refermées. Quand quelqu'un soignera mon bras ? Mon âme toute entière hurle de souffrance, et pourtant je reste comme morte. Allongée au sol gelé, les yeux entrouverts, fixés sur la porte de ce cachot.
Combien de temps vais-je encore rester là ?
Oui, j'ai froid, j'ai faim et j'ai mal. Et surtout. Je suis terriblement seule.
Le silence assourdissant de la salle déserte est enfin rompu par ma toux sèche.
Je tremble peut-être de froid. Mais ma gorge est en feu.
Je tente de fermer mes yeux, de m'endormir. Le temps passera alors beaucoup plus vite.
*BOOM*
J'émets un léger son ressemblant fortement à un grognement. La porte en fer s'ouvre violement et se cogne sur le mur, le bruit résonne dans toute cette salle et m'assourdit momentanément.
-Allez hop. On reprend.
-Non. Arrêtez, pleure-je.
Mon corps n'obéis plus. Je suis morte.
Une excellente différence entre les Gryffondors et moi : J'ai beau être arrogante, je n'ai absolument pas de fierté. C'est quelque chose d'assez bête pour moi. Je dis juste ce que je pense, et c'est cet idéal de justice qui créer mon arrogance et peut-être ma haine. Mais quand je suis à bout, blessé et torturée moralement, je deviens tout de suite plus ... Docile. Thomas dans cette situation serait resté le lion qu'il a toujours été. Quand le visage de mon meilleur ami se dessine dans ma tête, un léger sourire s'esquisse sur mes lèvres. Dieu. Qu'il me manque.
Scabior ainsi qu'un autre mangemort se trouvent devant moi. Depuis mon retour à la case départ, ici, ils ne se donnent même plus la peine de me porter jusqu'en haut. D'un geste ample de baguette, je me mets à flotter à quelques centimètres du sol, transportée par la magie vers le salon ou je suis attendue. Je n'ai plus la force de répondre aux paroles de mon père, mais je sais ce qui m'attend. J'ouvre mes yeux d'un coup, et je me retrouve face à Bellatrix qui me fixe d'un sourire malsain. La bouche entrouverte j'arrive à peine à articuler des mots, concentrée par ses dents jaunis par ses années à Azkaban.
Je suis étirée par mes bras et mes jambes grâce à un sortilège, impossible pour moi de me débattre ou réagir.
-On commence ?, demande Lestrange avec une excitation digne d'un enfant de 3ans.
Elle lève son horrible baguette vers moi et sans même l'approbation de mon géniteur se met à murmurer des incantations dont je n'ai jamais entendu parler.
De la magie noire.
Je pousse un cri de douleur si strident qu'il semble déchirer mes cordes vocales.
***
Après des minutes interminables, d'un claquement de doigt je tombe au sol. Ma respiration est haletante et mon corps secoué de spasmes plusieurs instants. D'un élan de gentillesse, mon paternelle s'approche de moi et de sa baguette décide de soigner mon bras détruit. Je sens les os reprendre leur place et je pousse un hurlement de douleur mais aussi de satisfaction. Enfin. Mis-appart la blessure sur le haut de ma joue, qui gardera à vie une marque, les mangemorts ont décidé pour une raison qui me parait inconnue de me soigner. J'appuie de ma main droite l'endroit où se trouve mon cœur, tant les battements sont irréguliers et même audible. Ma respiration devient douloureuse et une migraine s'empare soudainement de moi. Un écho résonne dans mon cerveau ce qui me permet de comprendre qu'ils ont réussi leur plan.
-Voilà, achève Bellatrix en laissant un regard satisfait à son mari.
Elle lève un petit objet noir qui ressemble fortement à un micro et ajoute :
-C'est ce que vous vouliez.
Puis elle approche ces lèvres roses de son petit trophée personnelle et murmure.
-Maintenant la petite traitresse peut nous aider.
Mes yeux s'ouvrent grandement avec effroi.
-Maintenant la petite traitresse peut nous aider, répète la voix de Bellatrix dans ma tête.
-Et on peut écouter ce qu'elle entend, ajoute la brune avec un sourire sadique.
-On ne pouvait pas faire la même procédure mais avec les yeux Bella ?, demande mon père. Ça aurait été plus utile de voir à travers le regard de ma famille.
-Oh si je peux, lance le mari de la mangemort les yeux brillant de tentation, mais il y a un énorme risque de la rendre aveugle, ces sortilèges ont beaucoup moins de chances de réussir.
-Tu veux quand même que je le fasse ?, hurle Bella d'un cri strident.
-Non merci, coupe froidement Emero.
-Et regarde la meilleure partie, ajoute Scabior de l'autre bout de la salle.
Il s'avance, me donnant un coup de pied au passage et arrache le petit carré de la main de Bellatrix.
-Endoloris, murmure-t-il, la baguette pointé sur le micro.
Je me mords la lèvre me retenant de crier.
Mes muscles sont en feu, ma tête va exploser. C'est comme si on éclater mes os a coup de marteau. Je suis parcourue de spasmes et me retient de hurler.
Mon père a un sourire satisfait. C'est ce qu'il voulait. Il a gagné.
Il s'agenouille pour être à mon niveau et saisit mon visage entre ces doigts.
-Et maintenant tu vas devoir nous obéir. Et tu sais pourquoi ?
Je ne réponds pas.
-Car sinon je vais faire du mal à tes amis. Tu vas retourner à Poudlard Keira. Et tu vas nous aidez.
Il sort alors de sa poche une photo d'une jeune fille blonde aux yeux blonds.
-Je te présente Camille DeLaGrande, une française au sang vélane décédée naturellement dans le début des années 60. Une fille de ton âge, qui a eu une vie normal, qui n'a attiré l'attention de personne, et qui est morte assez bêtement d'intoxication alimentaire. Impossible que quelqu'un connaisse son visage.
-Et ?, demande-je faiblement.
- Transforme-toi en elle grâce à cette photo en changeant quelques détails. Grâce à des sortilèges on bloquera ton pouvoir de métamorphomage pour tu restes coincée sous cette forme. On te passera une baguette, des nouvelles tenues et tout pour qu'on pense que tu es une nouvelle élève.
Je ferme les yeux de frustration sans savoir que Livia Nottark était née.
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Ey ! C'est la fin de l'histoire sous le point de vue de Keira. La suite de cette partie est tout simplement le début du PDV omniscient à Poudlard.
On se rapproche de la fin de la 6eme année et l'histoire continue mais avec les retrouvailles des 3 amis. Vous verrez ce qui leurs attends :)
-Clo-
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