Chapitre 11

Chapitre 11

A Poudlard.

Le soleil se lève mais la lumière ne pénètre pas dans les cachots et plus précisément dans les dortoirs de Serpentard. Livia est la première de ces nouvelles camarades de chambre à se lever et elle en sourit de soulagement.

Elle rattache les rideaux de son lit à baldaquin et se change rapidement en attachant ces longs cheveux blonds en une queue de cheval. Elle arrange sa cravate verte, attrape son sac a bandoulière en y mettant les manuels requis pour ce jour et sors sans regarder derrière elle.

-Livia Nottark. Nom très américain effectivement.

-Qu'est-ce que tu veux Malefoy ?, crache-t-elle.

-Que tu commences à m'aider. Comme prévu.

Après un regard noir, la jeune adolescente répond d'un ton acide.

-Bien entendu. Je commencerais à t'aider.

-Oh, crois-moi que ça me dérange autant qu'à toi. C'était ma mission et non pas la tienne, « Nottark », ajoute le blond en accentuant bien le nom de famille de la Serpentard. Ce soir ?, demande-t-il.

-Non. J'ai un cours privé.

Un petit rire sarcastique sort de la bouche de Draco.

-On sait tous les 2 que tu n'en a pas besoin.

-J'ai un retard à rattraper, explique Livia d'un ton glacé. Je ne suis pas surdouée et les gens trouveraient ca bizarre si je comprends les cours directement. Il n'y a pas le même programme qu'a BeauxBâtons.

-Ce que les gens vont trouver bizarre c'est surtout qu'une Serpentard demande de l'aide à un Gryffondor alors que nos maisons sont censé être en rivalité.

Des gouttes de sueurs dégoulinent du visage de la blonde. Elle ouvre grand les yeux à son camarade le suppliant de se taire.

-Je suis une nouvelle élève. Je ne sais rien de ce genre de ragots.

« Fais attention », dit une voix dans sa tête.

-Mais tu savais pourtant que les Serdaigle sont réputé pour leur intelligence, continue le Serpentard.

-Draco, chuchote Livia pleine de stress.

Son cœur bat de plus en plus vite. Elle recommence à avoir ce genre de crise. Ces jambes deviennent douloureuses, sa respiration saccadée.

-Tu joue avec le feu Livia. Je t'attends demain soir.

-Je suis le feu, murmure-t-elle avec assurance.

Et Draco s'en va en arrangeant ces cheveux, laissant apparaitre une énorme cicatrice sur son front et le coté du crâne.

Quant à Livia, elle se jette au sol, la main sur le cœur, se retenant une nouvelle fois de crier de douleur.

***

Londres

Je caresse du doigt des boucles d'oreille en or que je m'étais acheté il y a quelques années. Bien qu'elle n'ait aucun signe affectif, je les garde quasiment toujours sur moi.

J'arrange légèrement mon débardeur et rehausse mon jeans.

-Tu as du perdre beaucoup de poids pour qu'il ne t'aille pas. Je l'ai acheté il y a bien longtemps.

Pendant que ma mère retourne chercher sa petite trousse de secours, d'un coup de baguette, mon jeans se resserre et entoure à la perfection les courbes de mes cuisses.

Ma mère pose la petite boite sur une table et en sort l'essentiel. J'enlève mon débardeur sans gêne et me retrouve en soutien. La métisse dépose une poche de glace sur le bleu énorme du bas de mon torse.

-Je ne peux rien faire pour ta côte cassé, désolé.

Elle cherche l'atèle que j'avais enlevé pour ma douche et l'attache à mon bras gauche, mais il est beaucoup plus serré et son utilité me semble tout de suite plus évidente. Ma mère imbibe aussi un coton d'alcool et le frotte à mes coupures du bassin. Je fais un grimace de douleur et la serveuse me regarde en fronçant les sourcils l'air de dire : Ressaisis-toi ma fille !

-Tu aurais été Gryffondor maman, constate-je à voix haute.

-Quoi ?

-Non rien.

Ensuite, elle relève légèrement les extrémités de mon jeans et continue de laver les petites blessures. Et pendant que je remets –avec difficulté- mon débardeur ma mère imbibe un second coton.

-Ces plaies sont beaucoup plus profondes, m'explique-t-elle en tâtant légèrement mon visage. Surtout celle-ci.

Elle me montre du doigt une blessure sur le haut de la joue qui est assez douloureuse.

-Elle a été faite à cause d'un sortilège de découpe. Je te jure que si je ne l'avais pas vu, je serais arrivé ici avec un œil de moins. Ou je ne serais pas arrivé tout cours.

Après avoir désinfecté le tout, ma mère me passe un pull qui semble 100fois trop grand sur moi et un manteau brun qui me plait peu mais qui contient une grande poche interne ou je peux facilement ranger ma baguette. La métisse me donne de quoi rassasier mon estomac et devant ces yeux, j'utilise mon pouvoir de métamorphomage pour me transformer en une rousse aux cheveux longs et légèrement ondulé, à la peau claire et aux yeux d'un bleu océan. Je décide de faire apparaitre quelques taches de rousseurs sur mon visage et aussi des cernes pour un air un peu plus naturel. Je camouffle rapidement ma cicatrice et attache mes cheveux en une longue queue de cheval. Je semble avoir la vingtaine ce qui est tout à fait positif. Il est 6h quand je termine de manger et sors, prête. Ma mère retourne le petit panneau indiquant que son petit café-restaurant est à nouveau ouvert. Je fais la bise à cette femme qui m'a tellement manquer et disparait dans les rues gelées de Londres.

***

Je reconnais facilement le chaudron baveur de loin. Je m'aventure alors dans le pub et réussis à passer par l'entrée principale vers un de mes endroit préféré : Le chemin de traverse. Malheureusement celui parait tellement plus sombre et triste en ce mois de janvier. Les rues sont quasi désertes, je ne vois qu'un passant et une femme faisait des courses avec son fils qui doit avoir au plus 7ans. Il n'y a que très peu de boutiques ouvertes ce qui provoque un frisson qui parcourt mon échine. Cet endroit était si ... vivant avant le début de ma 6eme année. Je cherche des yeux une boutique qui pourrait surement m'aider mais les seuls qui attirent mon attention se trouvent sur l'allée des embrumes, qui sont non loin de là. Je commence alors à ressentir légèrement la fatigue. Rester avec un autre physique que le mien trop longtemps use de mon énergie, et je n'ai vraiment pas repris des forces depuis mon retour à Londres. C'est alors que quelque chose réveille mon intérêt. Un bruit au loin qui ressemble au son d'un feu d'artifice.

Intriguée, je me mets à marcher en cette direction et de loin reconnait alors la boutique des jumeaux Weasley. Les 2 frères étant de très grands amis à moi depuis l'armée de Dumbledore, l'année dernière, je vois en eux une énorme possibilité de rentrer à Poudlard. Je fonce vers la porte mais celle-ci est verrouiller ce qui me fait automatiquement soupiré de rage. Un petit panneau « Fermé » m'indique clairement que ce n'est pas mon jour et je constate alors qu'il y a une petite feuille accroché sur la porte.

« Nous, Georges et Fred Weasley réclamons notre demi-journée de repos pour satisfaire les besoins affectifs de notre famille. Nous ne serons malheureusement pas présents en cette fin de journée ensoleillée malgré notre nombre de fans hystérique qui nous attendent devant la porte. Si des personnes se voient déranger de notre absence, qu'ils aient l'amabilité de tester nos anciens modèles de nougats neansang, St Mangouste les accueillera à bras ouvert. »

Malgré le fait que je me retiens totalement de donné un coup dans cette feuille et casser le vitrage de l'entrée par la même occasion, un sourire parcourt mon visage. L'humour des jumeaux est toujours présent et c'est ce qu'il faut dans ce genre de moment. Je regarde le ciel rempli de gros nuage gris et resserre alors mon manteau. Ensoleillée hein ?

Je me mets alors à faire réfléchir mon cerveau de Serdaigle et mes yeux détectent aussitôt la librairie Fleury et Bott.

-Sauvé, pense-je.

Je serais bien allé chez le vendeur de baguette, Ollivander, mais celui-ci à fermer au début de l'année scolaire.

La porte de la librairie n'est pas verrouillée et c'est avec soulagement que je rentre à l'intérieur.

-Bonjour mademoiselle, lance le vendeur que je reconnais bien de vue.

-Je souhaiterais ... poster une lettre s'il vous plait, dis-je avec le plus d'assurance possible. Pour Poudlard.

-Bien entendu. Le service d'hiboux ne vous coutera qu'un Gallion mais vous devez noter votre prénom ainsi que votre nom de famille sur ce cahier. Ordres du ministère.

Je n'ai que de l'argent moldu.

Je ne suis qu'une idiote, je n'ai pas pensé à le convertir !

Je mets ma main sur mon visage tentant de trouver une solution et c'est finalement mon oreille qui m'en a donné une.

-Et si je vous donnais ces boucles d'oreilles à 50gallions ? On oublie le nom et le prénom ?

Le vendeur semble jeune. La trentaine

Il semble hésiter et quelques secondes plus tard referme le cahier en me tendant la main. Je demande ensuite un parchemin et une plume pour écrire ma lettre et écris le contenu qui semble nécessaire. Mais au moment où je m'apprête à enrouler le papier sur lui-même, je me coupe avec l'extrémité du parchemin. Je fais un petit : « Ouch » et tente d'essuyer la goutte de sang mais celle-ci a déjà salie une partie de la feuille. Bah. Du moment que mes amis ne pensent pas que je suis mourante. Je donne alors mon récit au vendeur et celui-ci l'accroche à la patte d'un hibou mal en point. Et c'est en sortant de la boutique, en lançant un dernier regard noir au jeune homme que j'aperçois un visage ne serais-ce que trop familier.

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