Chapitre 25 : Menace
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Je repense en boucle à ces mots alors que je plonge lentement dans les bras de Morphée, bercée par la respiration d'Alec.
Nos corps maintenant si détendus demeurent enveloppés l'un contre l'autre sous les draps en satin de coton, si cosy.
Alec me garde dans ses bras, m'apportant tout l'amour et toute la chaleur dont je puis rêver. Ses lèvres trouvent mon cou, mes yeux demeurent fermés, mais je reste entièrement attentive aux gestes du beau brun. La sensation de ses baisers brûlants qu'il dépose contre ma peau me fait esquisser un sourire.
– Ce sourire m'obsèdera toujours, putain.
Susurre-t-il d'une voix rauque dans le creux de mon oreille.
– Simplement mon sourire, ou moi tout entière ?
Je réponds dans un soupir d'aise.
– À ton avis, p'tit cœur ?
Il resserre son étreinte en embrassant tendrement ma joue, me donnant la chair de poule avant que je ne trouve enfin le repos.
– Bonne nuit, Sabie.
Murmure-t-il, avant que je ne sombre complètement dans le sommeil.
8h40
Je me réveille lentement, bercée par la chaleur du soleil qui se faufile à travers les rideaux. La douce lumière matinale éclaire la chambre d'une lueur dorée, révélant la silhouette musclée d'Alec.
Comme je ne m'ennuie jamais de le regarder, je détaille l'entièreté de son corps encore si paisiblement plongé dans le repos, la quiétude. De nombreux tatouages ornent son bras, racontant des histoires mystérieuses que je ne me lasse jamais d'explorer du bout des doigts.
La chambre est plongée dans une atmosphère si paisible qu'elle en est presque irréelle.
Les rayons naissants du soleil caressent le visage d'Alec, révélant les magnifiques reflets de ses cheveux bruns.
L'odeur de la rosée du matin vient embaumer mon nez et se répand dans la pièce, imprégnant chaque recoin de la chambre d'une douce senteur. Je prends une profonde inspiration, m'imprégnant de la sérénité qui règne en ce lieu où le temps semble suspendu.
Je me glisse silencieux hors du lit, prenant soin de ne pas réveiller mon amoureux.
Mes pieds nus effleurent le parquet, créant un léger murmure à peine perceptible. Je m'étire pour réveiller mes muscles et mes sens avant de m'éloigner du lit.
Je me défait de mon T-shirt ample et enfile de beaux vêtements propres : Un ensemble blanc de style Old Money constitué d'une jupe et d'un petit haut. J'accessoirise ma tenue avec un sac blanc et enfile une paire de chaussure assortie, des talons Mary Jane.
Maintenant habillée, je me tourne et observe Suzar, mon cacatoès, qui lustre ses plumes, confortablement installé sur son perchoir. Il s'agit là de son petit rituel du matin.
Je sourit en le regardant, puis m'avance doucement vers Alec. Je trouve anormal qu'il dorme toujours, lui qui était en dernière nouvelle insomniaque. Nos ébats eurent peut-être raison de ses insomnies ?
– J'dors pas, tu sais. Je sens que tu me mattes.
Souffle-t-il.
Il me semblait bien que c'était trop improbable qu'il dorme vraiment.
– Tu faisait semblant de dormir ?
– Ouais, pour pas te réveiller.
Me répond-il de sa voix grave.
Ses yeux gris se révèlent sous la lumière du jour, enchantant tout mon être de par leur beauté.
PDV Alec :
Je me redresse et m'extirpe hors du lit, sous le regard insistant de Sabie.
Putain, pourquoi son regard a autant d'effet sur moi. Je suis accro.
– Tu es encore plus beau que dans mes souvenirs...
Affirme-t-elle, presque en bavant devant moi. Décidément, je lui fais horriblement de l'effet, autant qu'elle m'en fait.
Je ricane et me tourne vers elle.
– Si t'essayes de gagner mes faveurs pour que je te fasse entrer dans le gang, sache que ça ne suffira pas.
J'arbore un sourire malicieux tandis que Sabie montre une moue vexée, de sorte à m'attendrir.
— Puisque tu en parles... N'y a-t-il vraiment aucune chance pour que tu ne me laisses rejoindre votre gang ?
– The Black cobras peut apporter énormément de bonheur comme énormément d'ennuis. Mais j'étudierai ta proposition avec les gars, une fois qu'Abelle ne sera plus un danger pour nous, et donc pour toi.
– C'est... C'est vrai ?!
Elle a cette lueur dans le regard, un mélange d'étonnement et de gratitude qui me fait fondre.
– Ne me fait pas regretter.
Elle se précipite vers moi et je peux sentir ses bras se refermer autour de mon corps, de la même manière que les menottes s'étaient refermées sur mes poignets, un an plus tôt.
J'ai trop de fierté pour l'admettre, mais vivre une année loin d'elle avait commencé à me buter de l'intérieur. Comme si chaque matin où j'ouvrais les yeux et me rendais compte qu'elle n'était toujours pas près de moi, je me prenais un nouveau coup de couteau en plein dans le torse.
Revoir son visage si doux et angélique, entendre sa voix mélodieuse, sentir son parfum floral. Tout ça, tout ce que je pensais n'être qu'un détail insignifiant, m'a manqué plus que la liberté en elle-même.
– Merci, mon amour !
Ces mots franchissent la barrière de ses lèvres, me laissant sans voix.
Mon amour ? Moi ?
Bordel, pourquoi ça sonne pas aussi merdique que ça.
– Hum... Tu... Viens, on va rejoindre les autres.
Je cherche mes mots, ce qui la fait sourire.
C'est sa faute aussi, elle m'a pris au dépourvu avec son surnom mielleux.
Je prend sa main dans la mienne et m'apprête à la conduire dans la cuisine. Mais soudain, un bruit assourdissant retentit de l'étage inférieur, un coup de feu. Mon cœur bat la chamade, et j'entends Sabie retenir son souffle à côté de moi, elle est sonnée. Nous nous regardons, nos yeux s'emplissant d'inquiétude. Sans réfléchir, je la pousse derrière moi, dans l'optique de la protéger.
Le silence qui suit semble durer une éternité. Puis, des voix s'élèvent, des insultes, des menaces, des bruits d'objets qui se renversent.
Les doigts tremblants et le regard paniqué, Sabie n'ose plus bouger. Elle est terrifiée, je le sens bien.
Je tente de garder mon calme, de sorte à ne pas inquiéter Sabie plus que ce qu'elle est déjà.
Prudemment, nous quittons la chambre sur la pointe des pieds et descendons l'escalier, inquiets de ce qui a pu se passer. J'espère simplement que les gars n'ont rien, sinon cela risque de se terminer dans un bain de sang.
La lueur de la cuisine éclaire faiblement le couloir, et je distingue des ombres qui s'agitent.
(TW : sang)
- IL FAUT LE SOIGNER, IL PISSE LE SANG !
Le hurlement de Vahé retentit et résonne dans toute la maison, un hurlement rempli de rage.
- LÂCHEZ MOI ! JE VEUX FINIR CETTE SALOPE !
Cette fois-ci, c'est la voix de Reece que j'entends. Tout ce raffut ne me rassure pas.
- ELLE A TIRÉ PAR LA FENÊTRE, ELLE EST SÛREMENT DÉJÀ PARTIE ! L'URGENCE LÀ C'EST DE SOIGNER CETTE BLESSURE, OU IL MOURRA !
Hurle Memphis, après avoir gifler Reece dans le but de lui faire reprendre ses esprits.
Dans l'incompréhension, je m'avance dans la cuisine, où les gars me fixent avec inquiétude, alors que certains d'entre eux ont les mains ensanglantées.
C'est le hurlement de terreur de Sabie qui me pousse à baisser les yeux vers le sol, où je découvre un corps gisant sur le carrelage, qui respire à peine. Mes yeux s'écarquillent quand je remarque qu'il ne s'agit pas de n'importe qui, qui se trouve là, au sol, dans une marre de son propre sang.
Ross est à genoux près de la victime en question. Il tente de ne pas céder à la panique, mais je vois bien dans son regard que l'anxiété le gagne.
– Frérot... Aide-nous, c'est Owen...
PDV Sabie :
Alec se précipite pour aider son chef et ami, n'hésitant même pas une seule seconde.
Dans l'instant, mon souffle se fige dans ma poitrine alors que mes yeux se posent sur Owen, étendu sur le sol comme un pâle reflet de sa vitalité habituelle. Le sang, écarlate et terrifiant, macule les carreaux du sol et semble aspirer toute la lumière de la pièce.
Mais alors, un frisson glacé serpentant le long de ma colonne vertébrale m'avertit que nous ne sommes pas seuls dans cette scène cauchemardesque. Levant les yeux, je remarque une silhouette encapuchonnée, armée, qui scrute la scène à travers la fenêtre. Ses yeux, perçants et impénétrables, semblent transpercer l'obscurité pour se poser directement sur moi, m'emplissant d'une terreur glaciale.
Avant que je puisse réagir, elle disparaît dans l'obscurité, ne laissant derrière elle que des questions et un sentiment d'impuissance pesant.
– Une femme... Il y avait une femme, à la fenêtre...
Je recule d'un pas, apeurée.
Le regard d'Alec change instantanément, comme s'il savait de qui je parlais.
– Abelle.
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