Chapitre 24 : Obscénité poétique

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Le regard empli de désir d'Alec me rend d'autant plus fébrile. Son corps tatoué et ses muscles saillants semblent m'appeler, m'appeler à lâcher prise.
Sa main vient se loger à la naissance de mes reins et caresse mon dos dans toute sa longueur, un geste à la fois si sensuel et réconfortant.

– Est-ce que... J'veux dire... T'es sure de toi ?

Me susurre-t-il, d'une voix si séduisante à mes oreilles que je pourrais en devenir accro. Peut-être le suis-je déjà.

Je découvre là un autre Alec, une nouvelle facette de lui. Un Alec prévenant, mais aussi, pas tout à fait confiant.

– Qu'est-ce qu'il t'arrive, beau brun ? Tu ne sembles pas bien confiant, tout à coup !

Un petit sourire narquois habille mes lèvres.

– Tu rigoles ? Je suis le symbole même de la confiance.

– Je ne sais pas, tu sembles ne plus croire en ton charme irrésistible !

Il me lance un regard déterminé et me déshabille des yeux en continuant de parcourir mon dos du bout des doigts.

– Moi, Alec Haven, j'ai pour seul atout dans la vie d'être un putain de beau gosse. Bien évidemment, j'exagère... Quand je dis que c'est mon seul atout.

Si vous cherchez un homme humble et qui n'est pas narcissique, mieux vaut ne pas tomber sur Alec ! En tout cas, moi, je ne sais pas ce que j'aurais fait sans lui. Chaque moment passé à ses côtés est comme une bouffée d'air frais, une échappatoire à la monotonie de la vie quotidienne. Son sourire est un phare dans l'obscurité, sa voix un baume apaisant pour mon âme tourmentée. Avec lui, chaque instant prend une teinte nouvelle, chaque seconde se transforme en une toile sur laquelle se dessinent nos souvenirs partagés.
Mais au-delà de la simple présence, c'est son essence même qui me captive. Sa façon d'appréhender le monde, sa manière de voir clair à travers l'âme de chacun. Il a lu en moi, comme dans un livre ouvert. Il a su que j'avais besoin de lui, et il n'a pas ignoré ma détresse.

Quand on est une fille comme moi et que l'on rencontre un homme comme Alec, on ne peut plus vivre sans lui. Et c'est mon cas, je ne saurais vivre sans mon brun grincheux.

– C'est sérieux... Je suis prête, Alec...

– Tu le penses sincèrement ?

Mes mains s'égarent sous son t-shirt, impatientes de palper ses abdos magnifiquement dessinés.

– Je veux savoir ce qu'est le désir, ainsi que le bonheur que cela procure d'y céder... Je veux sentir nos deux corps se mêler ensemble à un tel point que nous ne saurions même plus ce qui est à toi ou à moi.

– Sabie, je crois que je suis prêt aussi. Prêt à céder pleinement à mes sentiments pour toi, qui me bouffe depuis un peu plus d'un an maintenant.

Son désir court dans les ruelles bouillantes de mes veines, sans s'arrêter.

Alec agrippe mon T-shirt et pose son regard sur moi, demandant mon approbation pour me dévêtir.
J'acquiesce d'un lent mouvement de tête. Il m'ôte mon T-shirt et le laisse tomber sur le tapis, près du lit.

Maintenant, en soutient-gorge devant lui, toutes mes insécurités me regagnent, comme un retour frappant à la réalité.

Ma poitrine peu généreuse qui me complexe tant. Mes seins m'ont toujours déplu, du moins aussi loin que je me souvienne. Je les ai toujours comparés à de petits œufs au plat.
Et puis, ma silhouette très mince, presque maigre. Un rêve pour certaines, mais un calvaire pour d'autres. Mon père me répétait toujours qu'un homme pourrait me faire perdre un os rien qu'en m'enlaçant, ce qui ne manqua pas d'accentuer ce complexe.

Je retire l'une de mes mains du torse d'Alec et m'en sers pour dissimuler ma poitrine, par honte.

– Sab' ?

Sa voix pleine d'inquiétude et d'interrogation résonne dans mes oreilles, me faisant relever la tête timidement.

– Qu'est-ce que t'essayes de me cacher ?

Questionne-t-il.

– Rien, justement... Il n'y a rien à cet endroit-là, je suis peu formée...

Il me fixe d'un œil interrogateur, son regard gris ne laisse transparaître aucuns indices sur le fond de sa pensée.

– Et ? Ne me dis pas que tu penses que ça me dérange ?

– Tu... Enfin, tu ne préférerai pas être avec une fille qui a plus de...-

Il me coupe dans ma phrase en glissant son doigt sur ma lèvre, faisant immédiatement taire non seulement ma bouche, mais aussi mes pensées.

– Je ne veux d'aucune autre que toi.

Dit-il en approchant son visage du mien.

Son souffle, doux et régulier, effleure ma peau telle une brise légère. Chaque expiration est comme une déclaration silencieuse de son amour, un murmure à mon oreille qui me fait frissonner. Je peux presque sentir la chaleur de son souffle parcourir chaque centimètre de ma peau, comme s'il voulait la marquer de son empreinte.
Mon regard plonge dans le sien, me perdant dans les reflets changeants de son âme.
Un regard rempli de passion, d'amour et de confiance.

Ses mains enveloppent mes hanches, ce qui provoque une sensation de chaleur immédiate dans tout le bas de mon corps.
Comme si le désir que nous éprouvons l'un pour l'autre venait de se matérialiser, pour venir se déposer sur moi.

Mes pensées oscillent entre mon envie de me donner à Alec et la peur de l'inconnu.

Je peux entendre son cœur battre d'ici, des battements qui s'accélèrent à mesure que je me colle au torse du beau brun.

– La façon dont tout mon corps te désire me rend plus vivante que je ne l'ai jamais été...

L'impatience vibre dans mes cordes vocales, l'impatience que son cops et le mien ne fassent plus qu'un.
J'ai désespérément attendu le moment que nous nous apprêtons à déclencher, je n'ai qu'une seule envie : lui.

PDV Alec :

Je la presse contre mon corps alors qu'elle envoie valser mon T-shirt de l'autre côté du lit. Je ne l'ai jamais vu dans ce putain d'état. Mais qu'est-ce que ça m'excite.

– Tes désirs s'apprêtent à devenir une réalité, p'tit cœur.

Je continue sur ma lancée et détache la ceinture qui ornait ma taille, puis la laisse glisser parterre.
Les doigts de Sabie viennent effleurer mes abdos d'un geste impudique. Cette proximité entre elle et moi me chauffe de plus en plus.
Mon jeans se retrouve rapidement à tenir compagnie à ma ceinture sur le sol, me laissant simplement en caleçon devant celle que j'aime appeler mon p'tit cœur.

Un sourire lui échappe alors que j'enroule ses jambes autour de ma taille, les choses sérieuses commencent juste.
Ses mains glissent dans mon dos et le caressent de haut en bas avec une délicieuse indécence.
Ma main ceinture sa gorge alors que sa respiration se fait rapide. Ses pupilles font des aller-retours entre mes lèvres et mes yeux, me suppliant de l'embrasser.
Je m'exécute et laisse nos lèvres se frôler, avant de plaquer ma bouche contre la sienne dans un soupir de plaisir.

Nos gémissements, étouffés par le baiser, s'entendent à peine. Sa respiration haletante résonne en chaque recoin de mon être, me satisfaisant au plus haut point.

C'est donc ça, aimer ?

Cette putain de sensation que j'ai toujours envoyé se faire foutre comme si c'était un vendeur en porte-à-porte. Qui aurait cru que ça soit si... Addictif.


Nos corps collent l'un à l'autre, humidifiés par les gouttes liquides qui témoignent de l'intensité et de la passion du moment. L'atmosphère de la chambre a complètement changé, devenant maintenant la témoin de la passion charnelle qui nous anime, elle et moi.

Nos virginités respectives ne seront bientôt plus qu'un souvenir innocent, un souvenir qui sonnera la fin de l'enfance et le début d'une histoire dont je ne veux pas écrire la fin.

Sabie s'allonge délicatement sur le dos et je prends place au-dessus d'elle, saisissant ses poignets. Son corps entier tremble d'excitation, c'est bien la seule fois que je suis heureux de la voir trembler. Ivre d'amour pour elle, le simple contact de sa peau contre la mienne décuple toutes les sensations que j'éprouvais déjà.

– Je... Je t'aime.

Me chuchote Sabie.

Un sourire apparaît sur mon visage, puis mes lèvres rencontrent à nouveau les siennes en guise de réponse. Un baiser est la plus sûre façon de se taire en disant tout. Son parfum flotte dans la pièce et vient décorer mon cœur, une sensation si agréable que les mots ne suffisent pas à la décrire.

– T'es belle dans mon lit.

Je murmure contre son cou, avant de goûter ses lèvres à nouveau.

– Seulement dans ton lit ?

Place-t-elle entre deux baisers.

– Non, dans le tient aussi.

Je la sent sourire alors qu'elle passe une main dans mes cheveux bruns. Son sourire déclenche un truc en moi que je ne pourrais pas expliquer.

Mon sens de l'humour la fera donc toujours craquer. Mais je dois bien avouer qu'elle est belle n'importe où, n'importe quand, n'importe comment. C'est un don qu'elle a, elle est putain de divine.


Son sourire se fait plus intense alors qu'elle vient retirer son soutien-gorge, m'exposant sa poitrine dénudée.
Nos deux bustes dénués de vêtements se frottent l'un à l'autre, le bruit de nos gémissements respectifs se fond parfaitement ensemble, créant une certaine symbiose entre nous.

PDV Sabie :

Son corps, si près qu'il en est presque ancré dans ma propre peau. Je peux maintenant ressentir toute sa virilité et sa masculinité comme je ne les ai jamais vues.

— Ça va bien se passer, je te le promets.

Sa voix résonne avec une profondeur envoûtante, comme le son grave d'un violoncelle qui fait vibrer mon être tout entier. Chaque mot qu'il prononce est empreint de cette assurance masculine qui me fascine et m'attire irrésistiblement.

Sa main vient explorer l'intérieur de ma cuisse, où il y découvre mon sous-vêtement mouillé. Il caresse mon intimité comme si c'était un précieux trésor qu'il doit chérir à tout prix.
Chaque contact, chaque caresse est chargé de cette énergie virile qui m'électrise. Je me sens comme une fleur délicate entre ses mains d'homme, et pourtant, c'est dans cette fragilité que je trouve ma force, ma féminité.

Chaque souffle, chaque battement de cœur résonne en harmonie avec le sien, créant une symphonie de sensations et d'émotions. Chaque instant est chargé d'une intensité qui nous transporte au-delà des mots, au-delà des gestes.

Ma petite culotte quitte rapidement mon entrejambe. Elle est si trempée que les draps en sont vilainement tachés, imbibés de cet élixir de plaisir qu'Alec n'a su que trop bien faire couler.

Avide d'enfin découvrir en profondeur les plaisirs charnels avec l'élu de mon cœur, je viens baisser l'une de mes mains jusqu'à son caleçon et lui enlève doucement, pour qu'il puisse bien sentir le tissu quitter sa peau, puis mes doigts qui remplacent ce tissu.

       0h17

Ce moment d'intimité avec Alec fut la meilleure chose qui ait pu m'arriver, depuis longtemps.

Maintenant, lover dans ses bras et à bout de souffle, plus rien n'a d'importance.
Mon corps humide est enveloppé par ses bras, me donnant l'impression d'être protégée de tout. Que rien ne peut m'arriver, qu'il sera toujours là.

– Tu ne regrettes pas ?

Me demande Alec.

– Pas le moins du monde, je ne pouvais pas rêver mieux... C'était tout simplement merveilleux.

Je cale ma tête dans son cou et ferme lentement les yeux, détendue.

Le beau brun dépose un tendre baiser sur mon front, d'une douceur que je ne lui connaissais pas.

– I love you.

Dit-il. D'une manière plus claire que la fois précédente.

C'est comme si le temps lui-même suspendait son vol, laissant place à un instant éternel où seuls nos cœurs battent à l'unisson. Ses mots résonnent en moi comme une mélodie enchanteresse, emplissant chaque fibre de mon être d'une chaleur exquise.

Je sens ses bras m'enlacer tendrement, et nous restons ainsi, enveloppés dans l'étreinte de notre amour grandissant. Chaque instant est empreint de magie, comme si le monde entier s'inclinait devant la force de nos sentiments. Dans cet instant précieux, je réalise que la vie ne sera plus jamais la même, car j'ai découvert le pouvoir infini de l'amour, exprimé à travers ces trois mots simples et pourtant si profonds : I love you.

C'était pourtant mal parti, lui qui ne voulait pas céder à ses sentiments.

Mais nous le savons, l'attraction n'est pas un choix.

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