Chapitre 8 /
PDV Julia
Je regarde autour de moi d'un air paniqué, et constate qu'effectivement, je ne suis pas dans ma chambre. Cette dernière se trouve très spacieuse et moderne. Il y a une grande baie vitrée, avec vue sur New York; et j'ai dormi sur un énorme lit blanc, double... Bon, ça ne ressemble pas du tout à chez moi ça, c'est même tout l'inverse...
Mais qu'ai-je fait pour en arriver là alors ? Je me rappelle très bien avoir refusé toutes les propositions des loubards de la boîte, pour passer une "nuit" avec eux, et même en étant bourrée, j'ai quand bien même réussi à garder un certain contrôle sur mes décisions. J'essaye alors de me rappeler les évènements de la veille, afin de comprendre la raison pour laquelle je me trouve ici... Je me rappelle avoir dansé, bu et discuté avec mes amis. J'ai revu Lydia -ce qui en passant me fait sourire comme une enfant, et après cela... Je me rappelle que tout a dérapé. J'ai dansé avec un homme qui a failli m'agresser, et c'est là qu'est apparu... mon patron. J'ai rencontré une nouvelle fois Monsieur Alvarez.
Il m'a sauvé alors que "le Moche" -si je me souviens bien du stupide nom que je lui ai donné, m'avait blessé, et m'a ensuite soigné. Il a été d'une gentillesse et d'une générosité hors normes pour un homme comme lui... Pour un employeur. Et moi, je me rappelle également avoir été très "méchante", si je puis le dire. Beaucoup de défi planait autour de nous, comme une tension, un feu que je ne cessai d'embraser... Je rougis et me prends la tête entre les mains. Je fais pitié à voir sérieusement !
Néanmoins, et après cela, je n'ai presque plus aucun souvenir du reste de la soirée. Aucun, c'est le black-out. La seule chose dont je me rappelle assez même si cela reste très flou, est la scène où j'ai voulu faire la maligne avec la bouteille de whisky, et que j'ai fini par m'évanouir... Sinon, comme je l'ai déjà dit, après cela, c'est le trou noir ! Alors, les questions qui me trottent dans la tête, c'est tout simplement pourquoi suis-je ici ? Qu'ai-je fait après m'être évanouie ? Je me suis réveillée, et ai fait des choses pas nettes pour arriver ici ? Et je ne m'en souviens plus ?
Je masse mes tempes plus que douloureuses à cause de la mauvaise gueule de bois que j'ai, et cherche, pousse les tréfonds de mon cerveau, afin d'essayer de me souvenir, même si je sais déjà que c'est peine perdue... Les seules choses que je reçois en échange de mes tentatives de souvenirs, sont de mauvais et douloureux maux de tête... Gueule de bois de merde.
Après quelques minutes de souffrances, je finis par soupirer et relève la tête. Je balaye la chambre du regard, sentant l'angoisse monter de plus en plus en moi. Sérieusement, je dois me barrer d'ici au plus vite, avant qu'un putain de violeur vienne. La seule pensée de cela fait monter un long et étrange frisson d'effroi en moi. Je me redresse alors, et soulève la couverture de mon cor-... Oh !
Je remarque avec stupéfaction que je ne porte qu'une nuisette en dentelle blanche, assez courte. Je pâlis et retire un peu plus la couverture afin de regarder ce que je porte. Je dois avouer qu'elle est vraiment... sexy, et belle. Elle doit sûrement me coûter un bras en vue de la qualité de la dentelle, ce qui me surprend. Elle ne m'appartient pas, et je ne me rappelle pas en avoir mis, donc... Qui m'a mis ça ?! Et pourquoi je suis ici bordel de merde ?! Je me rassieds donc telle l'idiote que je suis sur le rebord du lit, et me reprends la tête entre mes mains.
Rappelles-toi ! Rappelles-toi ! Rappe-
Un bruit de poignée de porte s'ouvrant me fait soudainement sursauter, et je me redresse subitement alors quelqu'un entre dans la chambre... En voyant l'identité de cette personne, je pâlis et écarquille les yeux. C'est une blague...
Monsieur Alvarez entre doucement et en silence, avant de refermer la porte derrière lui. Il s'appuie à la porte, toujours en silence, et me fixe avec les mains dans les poches. Il porte une chemise blanche donc les manches sont relevées au niveau de ses coudes et dévoilant alors les muscles de ses avant-bras, ainsi que la naissance de ses saillantes veines. Il porte également un bas de costard noir, ainsi que des chaussures italiennes luisantes de propreté. Je me stoppe soudainement dans la contemplation de mon putain de patron, alors qu'une question que j'aurais dû me poser dès qu'il a franchi le pas de la porte me frappe. Mais qu'est-ce qu'il fait là lui ?!
Alors que des milliers de questions se bousculent dans ma tête, je reste muette avant qu'il finisse par se lancer après quelques secondes de silence.
— Bien dormi ? me demande-t-il, un sourire en coin sur les lèvres, comme s'il s'amusait de me voir complètement paniquée.
Je vais lui faire manger son sourire en coin s'il ne s'arrête pas... s'énerve ma conscience. Sérieusement, c'est quoi cette question, il ne voit pas que je suis clairement en panique totale ?! Bon, je vais quand même rester polie, bien que je n'en aie pas vraiment envie, c'est mon patron quand bien même... Ouais, mais hier, tu n'y es quand même pas allée de mainmorte avec lui, donc en soi, ça ne changera rien...
Touchée.
— O-oui, bégayai-je en rougissant légèrement devant son regard pétillant de malice. M-mais ce n'est pas ça le problème, qu'est-ce que je fais ici ? Où suis-je ?! demandai-je en me redressant légèrement.
— Eh bien Mademoiselle Jones... Vous n'êtes ni plus ni moins chez moi.
Je me fige et tourne mon visage avec une lenteur que je ne connaissais même pas chez moi. Nous sommes chez lui ?... Non, je suis chez lui. Putain je suis chez Ryan Alvarez, mon putain de patron ! Un instant, je fais le lien entre tous les évènements, je me rends compte de quelque chose. Hier je l'ai croisé étant ivre, il m'a soigné, j'ai bu plus que prévu, je dors chez lui, et je suis en lingerie sexy ?... Je me fige sur place, et pâlis en m'imaginant une multitude de scénarios, dont un en particulier. Non, ce n'est pas possible, jamais il n'aurait pu faire une chose pareille alors que je n'étais pas dans mon parfait état... Je suis son employée bordel de merde ! Alors que je me sermonne intérieurement pour tout l'alcool que j'ai ingurgité hier soir, une question sort d'entre mes lèvres sans même que je ne m'en rende compte.
— Je... Ne me dites pas que nous avons... Enfin, que nous avons...
Alvarez hausse les sourcils, et se décolle du mur afin de faire quelques pas vers moi. Je me ratatine sur moi-même, alors que ses lèvres s'étirent une nouvelle fois en un sourire en coin.
— Je ne comprends pas, dit-il se sa suave voix. Que nous avons fait quoi ?
Je rougis de plus en plus, et regarde mes mains tortillant la dentelle blanche de la nuisette que je porte afin d'éviter son regard embrasé.
— Eh bien, vous savez, quand deux personnes font des choses pas très catholiques... Surtout lorsque l'une d'entre-elles n'est pas vraiment sobre...
Soudainement, il éclate d'un rire tonitruant, ce qui me fait sursauter. Seigneur, je ne l'ai jamais entendu rigoler ainsi, et c'est putain de bizarre !
— Ah vous voulez donc parler d'un "ébat sexuel entre deux humains" ? me demande-t-il en luttant réellement contre un autre fou rire. Donc si c'est ce que vous pensez, non, nous n'avons rien fait. Vous n'étiez pas sobre, et je ne fais rien avec une femme sans son consentement, concret. Vous m'avez pris pour qui ?
Je rougis et presse mes yeux ensemble. Sérieusement, il a raison... Pour qui l'ai-je pris ?! Et pour qui me suis-je prise pour lui poser une telle question ?! Étrangement, dans sa question "vous m'avez pris pour qui ?", j'ai comme l'impression que cela signifie plus "vous avez vraiment cru que j'allais coucher avec l'une de mes employées ?", ce qui tord légèrement le ventre.
— Bi-bien alors, finis-je par dire après quelques minutes de silence. Mais que fais-je ici alors ?
Il se passe la main dans les cheveux, et la refourre ensuite dans sa poche en s'appuyant sur sa jambe droite.
— Eh bien, après que vous ayez presque terminé la bouteille de whisky, vous vous êtes évanouie, et je vous ai rattrapé dans votre chute, m'explique-t-il en se rapprochant de moi d'une marche féline. Comme je ne comptais pas vous laisser, j'ai décidé de vous ramener chez vous. Puisque vous aviez votre téléphone sur vous, j'ai envoyé un message à vos amis, leur expliquant que vous deviez rentrer, et qu'ils n'avaient pas besoin de vous attendre.
Je finis donc par me lever du lit afin de me placer face à lui. Mais c'est quelques seconds plus tard que je me rends compte qu'il s'agit d'une mauvaise idée. J'ai complètement oublié le fait que je porte une nuisette, ce qui paraît assez... déplacé, devant un homme que je ne connais presque pas, et qui en plus de ça, est mon patron. Le regard d'Alvarez devient étrangement plus sombre, et ses yeux dilatés se promènent sur mon corps. Je rougis de plus en plus, et finis par placer mes mains devant moi. Trop tard pour me cacher dans le lit, ça serait bien plus gênant. Autant faire comme si cela me passait dessus.
— Je suis désolé d'avoir piétiné votre intimité, ajoute-t-il en reposant son regard dans le mien, mais j'ai pensé que vous préfèreriez ça. Je vous ai donc par la suite ramené chez vous-
— Mais je ne suis pas chez moi, le coupai-je en relevant ma tête, agacée et pressée de connaître la fin de sa petite histoire.
— C'est normal que vous disiez cela puisque vous ne m'avez pas laissé finir, réplique-t-il d'un ton dur.
Merde, je l'ai encore coupé... Je devrais peut-être tourner sept fois ma langue dans ma bouche avant de lui parler à partir de maintenant, puisque n'oublions pas qu'il est mon patron, et que je suis en essai dans son entreprise ! Ce qui veut donc dire qu'au moindre faux-pas, il peut décider si cela lui chante de me virer ou non... Et Dieu sait que j'en ai fait, des faux-pas.
— Je ne l'ai finalement pas fait car je me voyais mal vous laisser seule, complètement ivre et irresponsable. J'ai préféré vous amener chez moi.
Je déglutis longuement une fois sa tirade finie, et regarde autour de moi afin d'éviter son regard.
— Mademoiselle Jones, lâche-t-il finalement après le silence qui venait de s'installer entre nous, je tenais à vous mettre en garde. Vous vous êtes réellement mise en danger hier soir.
Je rougis et passe une de mes mèches de cheveux derrière mon oreille.
— Je... Oui, j'en ai conscience.
Il hoche la tête en se passant la main dans ses cheveux. Ces derniers se trouvent coiffés à la perfection, ce qui me trouble légèrement... N'y a-t-il pas une chose qui n'est pas parfaite chez lui ?
— Et vous, où avez-vous dormi ? finis-je par demander. J'espère que vous n'avez pas dormi sur un canapé ou...
— Je suis Ryan Alvarez, Mademoiselle Jones, lâche-t-il sur un ton légèrement arrogant, comme hier soir, lorsque nous étions dans le salon VIP. J'ai des milliers de maisons, et de chambres sur cette terre, donc non, je n'ai pas dormi sur un canapé.
Oui, je suis un peu conne...
— Bien alors... Je tiens à vous remercier, pour tout ce que vous avez fait, dis-je en rougissant légèrement. Vous êtes quand même mon patron, et c'est très généreux de votre part...
— J'ai beau être votre patron, je ne suis pour autant pas un "monstre sans cœur".
Je me coupe. Là par contre, il a raison... Un énième silence s'installe entre nous. C'est légèrement, voire même très pesant. Nos regards restent ancrés l'un dans l'autre, et je déglutis longuement lorsque j'aperçois sa pomme d'Adam rouler avec sensualité sous le grain de sa peau fraichement rasée.
— Bien, je vous laisse la salle de bain, m'informe-t-il soudainement en pointant du doigt une porte à ma gauche.
Je me défige donc, et me mets à réfléchir, comme s'il y a quelque chose que je manque... Et en lançant un regard au réveil posé sur une petite commode, une lampe s'allume au-dessus de ma tête. Merde ! Nous sommes jeudi, et je travaille !
— Euh, quelle heure est-il ? lui dis-je soudainement paniquée à l'idée d'être en retard alors que je ne suis qu'en essai.
— Il est six heures, vous avez le temps de vous préparer.
Je me passe la main dans mes cheveux qui se trouvent être un nid d'oiseau. Je la retire rapidement en rougissant à l'idée que mon patron ne doit sûrement pas me prendre au sérieux dans cette allure.
— Mais, je n'ai pas mes affaires-
— Ma gouvernante vous a préparé des vêtements, m'annonce-t-il du tac au tac.
— Oh... Merci beaucoup...
Il me sourit, et part finalement afin que je me prépare après m'avoir lancé un dernier regard. Il marche donc vers la porte d'une marche virile, et j'en viens sans même m'en rendre compte à observer son dos à travers sa chemise blanche. Néanmoins, lorsqu'il referme la porte derrière lui, je sors immédiatement de ma transe, et me mets à courir telle une cinglée vers la salle de bain afin de me préparer au plus vite. Autant faire ça rapidement, j'ai déjà assez profité de son hospitalité.
Lorsque je pénètre dans la salle de bain, je suis juste subjuguée devant la grandeur et la modernité de cette dernière... J'ai enfin de dire que je m'en doutais bien, surtout avec Ryan Alvarez. Je prends une rapide douche qui me fait un bien fou. De plus, les jets de la douche 2.0 de cette salle de bain viennent de partout, et je me surprends même à jouer avec comme une gamine. Une fois ma rapide douche des plus puériles finie, je me sèche les cheveux, et alors que je vais dans la chambre afin de m'habiller, je me rends compte que je n'ai rien d'autre à part ma robe de soirée d'hier... Seigneur, je risque de faire ridicule. Et c'est donc lorsque j'empoigne avec agacement ma robe de la veille que je me rends compte que des habits parfaitement pliés sont posés sur un tabouret à ma droite. Je m'avance donc vers eux, et c'est alors que je constate qu'un petit mot orne la pile :
"Portez-moi, Mademoiselle Jones."
Je comprends rapidement que ce mot provient de mon patron en vue de son écriture que je reconnais... Mais aussi, qui écrit avec une telle élégance si ce n'est pas lui ? Je souris donc doucement devant l'ironie de sa phrase, et repose le mot pour attraper les vêtements que j'étends devant mes yeux. Ces derniers s'écarquillent devant leur beauté malgré leur sobriété, et la qualité du tissu. La tenue est entièrement blanche, et se compose d'un tailleur, d'un débardeur, et d'un pantalon à la fois droit et fluide. Disons qu'il a du goût le p'tit gars... Le tout est juste magnifique, et je n'ose même pas imaginer le prix de cette tenue en vue de la qualité du tissu plus qu'affolante. Je constate également que tout est à ma taille, ce qui me surprend grandement.
J'attrape donc le tout avec un peu d'hésitation, et me presse pour tout enfiler rapidement. J'enfile par la suite les escarpins noirs que je portais la veille, et qui vont étrangement bien avec la tenue. J'applique un peu de gloss que j'ai trouvé dans mon sac à main, et laisse mes cheveux lâchés. Une fois plus ou moins prête, je me place devant le miroir, et suis surprise de voir que la tenue me va parfaitement bien (multimédia).
J'attrape ensuite mon sac à main et mes affaires de la veille avant de sortir de la magnifique chambre que je regarde une dernière fois avant de refermer la porte. Je descends les escaliers d'un marbre sombre, en me rappelant au fur de et à mesure des marches que je foule que je me trouve dans la maison de mon patron. C'est tout bonnement hallucinant...
Une fois en bas, j'arrive dans un grand salon, grand et moderne, et décoré à la merveille. Tout est juste magnifique, et d'énormes baies vitrées ornent presque tous les murs, ce qui offre donc à la grande pièce beaucoup de luminosité, et une vue affolante de la vivacité de New York. Les meubles ont des formes à la fois modernes et originales, mais gardent une couleur sobre, tournant généralement autour du gris, marron, noir et blanc. Le sol toujours en marbre noir est luisant de propreté, et je pourrais presque y voir mon portrait dedans.
Une fois ma petite contemplation terminée, je regarde les alentours, et aperçois soudainement Alvarez au téléphone. Il a cette fois-ci enfilé une veste noire, et a refermé sa cravate. Ainsi, ses épaules et son corps semblent être sculptés à la perfection. Il fait les cent pas tout en discutant activement avec son interlocuteur d'une voix forte, passant quelques fois sa main dans ses cheveux avant de la fourrer dans sa poche de pantalon. Je l'observe de loin, obnubilée par tant de classe. Putain, ce mec est une bombe atomique...
Mais c'est soudainement que je sens une main se poser sur mon épaule, ce qui me fait sursauter comme jamais. Je me retourne à la vitesse de la lumière, et aperçois ensuite une femme blonde, qui a sûrement dû dépasser la trentaine. Elle porte une simple robe en coton de couleur taupe, et affiche un grand sourire chaleureux en ma direction. Je pose ma main sur ma poitrine, afin de calmer mon cœur qui se déchaîne dans ma cage thoracique à cause de la frayeur que je viens d'avoir.
— Oh, désolé de vous avoir fait peur, s'excuse-t-elle avec un sourire, tout en secouant gentiment ses mains.
— Pas de... soucis.
Un instant, je me demande qui elle peut bien être... La femme de mon patron ? Et si c'était le cas, comment peut-elle m'accueillir aussi chaleureusement, surtout après tout ce qui s'est passé entre Alvarez et moi.
À cette pensée, je me secoue la tête. Non mais oh, pour qui je me suis prise moi ? Comment je peux me permettre de dire qu'il s'est passé quelque chose entre mon patron et moi ! C'est seulement moi qui me fais des idées. Je plisse donc les yeux, suspicieuse.
— Que faites-vous ? me demande-t-elle, toujours avec un sourire radieux.
— J'attends que Rega-... Euh non, que Monsieur Alvarez finisse son coup de fil afin que je puisse le remercier pour ce qu'il a fait.
— Ah oui, je me souviens ! Bien alors vous pou-
Elle se coupe alors que nous pouvons apercevoir mon patron finir son appel puisqu'il raccroche en rangeant son cellulaire dernier cri dans sa poche. Elle esquisse un sourire, et je me dirige fébrilement vers mon patron qui tourne le regard vers moi. Un instant, je le surprends à écarquiller les yeux en me voyant. Je ne peux m'empêcher de rougir.
— Mademoiselle Jones, lâche-t-il en me lorgnant de la tête aux pieds une fois que je me trouve à sa hauteur.
— Monsieur Alvarez. Merci pour tout... Je vous rends la... nuisette.
Je rougis d'autant plus en la lui tendant. Un sourire en coin fend ses lèvres tandis qu'il l'attrape en l'observant rapidement. Je rougis d'autant plus, et me tortille les doigts en me balançant d'un pied à l'autre sous la gêne que cause le silence qui s'installe entre nous. Un instant, une chose dont je ne m'étais même pas rendu compte me vient en tête, et je me fige légèrement.
— Mais j'ai une petite question, dis-je en évitant au maximum son regard. Qui m'a habillée ?
Imagine que c'est lui ! Haha ! La blague ! se moque ma conscience.
Je rougis encore plus... Et je suis sûre qu'il le remarque. Quand est-ce que j'ai autant rougi qu'aujourd'hui ? Jamais, je pense...
— C'est ma gouvernante, me répondit-il simplement avec son sourire ravageur, tout en pointant du doigt quelque chose ou plutôt quelqu'un dans mon dos.
Ok. Je suis un peu bête et gênante d'avoir pensé que cela aurait pu être lui, et je suis sûre qu'il l'a deviné. Gênant... Je me retourne alors pour voir ce qu'il pointe, et peux voir la femme de tout à l'heure rigoler doucement.
— C'est ma gouvernante, Madame Johnson, présente Alvarez.
Je suis d'autant plus bête d'avoir pu penser qu'elle était sa femme... Je lui adresse un sourire timide, et une fois fait, me tourne avec hésitation vers mon patron qui me fixe. Un silence s'installe entre nous, et je sens mes joues chauffer de plus en plus à chaque seconde qui passe.
— Bien, euh... bégayai-je. Je vais m'en aller du coup... Alors merci beaucoup-
— Comment allez-vous rentrer ? me coupe-t-il en fronçant les sourcils.
— Eh bien, je prendrais sûrement un... taxi... Comme toujours, lui dis-je en haussant simplement les épaules.
Il se gratte légèrement le menton, et je comprends donc qu'il semble réfléchir.
— Non, ne prenez pas cette peine, j'ai une voiture, m'annonce-t-il. Je vous emmène chez vous pour que vous preniez vos affaires, et nous partirons ensuite pour l'entreprise. De toute façon, nous sommes à l'avance, et nous allons au même endroit, à la même heure.
Je reste surprise devant sa proposition, et garde la bouche entrouverte, ce qui doit très certainement paraître très stupide d'extérieur.
— Mais non ! m'écriai-je en secouant mes mains devant moi. Ne prenez pas cette peine pour moi, je peux très bien prendre un taxi comme j'en ai l'habitude... Vous avez déjà fait beaucoup pour mo-
— J'insiste, me coupe-t-il avec son sourire ravageur.
Putain... Je me mords la lèvre inférieure, hésitante.
— Bon eh bien... D'accord... Merci-
— Arrêtez de me remercier, me coupe-t-il -encore.
J'affiche un petit sourire, et il finit par se retourner afin d'attraper un sac en cuir très classe.
— Bon, nous allons y aller, vous avez pris vos affaires ? Votre tenue ? Le sac ?
— Oui, tout.
Un détail me viens subitement en tête alors que je regarde ma tenue durant quelques secondes.
— Oh mais euh... Il faudrait que je vous rende la tenue après la journée ! m'exclamai-je en pointant mon corps du doigt.
— Non, gardez-la. Elle ne me servira pas à grand-chose, je ne porte pas ce genre de chose, se moque-t-il.
Je me mordille la lèvre inférieure, hésitante, et me stoppe ensuite en me rappelant ce que m'avait dit mon patron la veille dans le carré VIP alors que je me trouvais presque ivre et que je faisais ce même geste.
— Mais elle coûte... assez chère.
— Peut-être que pour vous, oui. Mais pas pour moi, me répondit-il avec un sourire en coin.
Je plisse les yeux et entrouvre la bouche devant tant d'assurance. Il faut vraiment que j'arrête de me battre contre lui, car de toute façon, c'est lui qui gagnera... Comme toujours. C'est son boulot lui aussi. Nous sortons donc finalement de son appartement de luxe, et en arrivant dehors je reste bouche bée devant le véhicule nous attendant devant le bâtiment.
Bordel ! Une limousine ?!
3958 mots / Relu et Corrigé
* * *
Enfin la suite !! Désolé pour mon retard ! Je vous ai de toute façon mis un message pour vous expliquer tout ! J'ai essayé de faire un long chapitre pour m'excuser !
Alors ? Juyan ? Rylia ? Relation Ryan/Julia ? ❤️🐙
N'OUBLIEZ PAS DE ME SUIVRE SUR INSTAGRAM JE SUIS PLUS ACTIVE QU'ICI !! (@hamida.swan)
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