Chapitre 61 /
PDV Julia
Je marche vers la salle à manger pour y déposer la planche de fromage, et en me retournant, je lâche un petit cri.
- Qu'est-ce que tu fais là ? me demande la soeur de Ryan, ainsi que briseuse de mon couple.
- Je... Bah je suis là pour Noël...
Elle me dévisage de la tête aux pieds, et marmonne quelque chose que je ne perçois pas avant de tourner les talons. Bon... Je pense que notre relation ne sera jamais normale.
Je repars vers la cuisine...
***
- Et voilà !
Je dépose fièrement la dinde sur la table où sont installés mon fiancé, son père et sa soeur. Cette dernière ne m'accorde aucun regard. Elle lance néanmoins des coups d'œils tristes à son frère, qui l'ignore royalement. Je vois qu'il lui en veut toujours, ce que je trouve normal en vu du comportement de sa soeur. Je pense que si elle veut récupérer la relation qu'elle avait avec son frère auparavant, elle va devoir ramper vu comment Ryan peut être rancunier quand il veut.
Je m'assieds à côté de Ryan, en face de son père et Kimberly. Nous commençons à manger dans la joie. Son père ne cesse de faire la conversation, et j'en apprends beaucoup plus sur lui et sur leur famille. Je vois bien qu'il a remarqué la tension entre ses enfants, et essaye de les faire parler, ou de les faire rire entre eux, mais impossible. Néanmoins, Ryan rigole avec son père et moi. Kimberly reste dans son coin, mangeant sa viande en silence.
- Alors Kim ? Comment vont les affaires du mannequinnat ? demande Bryan à sa fille qui finit par relever la tête
- Mmh... Oui ça va.
Devant une réponse aussi bref, Bryan pince les lèvres, soucieux. Nous finissons le repas, et Régina se précipite vers nous pour débarasser.
- Ryan, Kim... Si vous alliez aider Régina à débarasser et à amener le dessert ? leur demande leurs père.
Les deux relèvent la tête, et leurs regards se croisent. Ryan lance ensuite un regard à son père, qui je pense veux dire, je cite : "Dans tes rêves".
- Allez ! Bougez vos fesses !
Malgré qu'il prend ça à la rigolade, son ton et son visage sont autoritaires. Ryan fnit par pousser un long soupir, et se lève. Kimberly en fait de même avec un peu plus d'hésitation. Ils finissent par partir en silence, gardant de la distance entre eux. Je me retrouve seule avec mon beau-père qui prend sa tête entre ses mains.
- Mais qu'est-ce qu'ils ont... Ils ont toujours eux une relation très fusionnelle, mais là...
Il soupire et j'enroule nerveusement une mèche de mes cheveux entre mes doigts.
- Hum... Ils ont eu des différents dernièrement... Ryan lui en veut beaucoup.
Il me regarde, pesant le pour et le contre dans sa tête.
- En tout cas Julia... Je tenais à te remercier.
Je le dévisage.
- Tu m'as rendu mon Ryan. Le vrai. Ryan a beaucoup changé ces dernières années, et... Depuis que tu es dans sa vie, il a radicalement changé, en bien.
Je lui souris timidement.
- Comment... Comment était-il avant ?
Il plisse les yeux en expirant. Il s'affale un peu plus sur sa chaise et fixe un point derrière moi.
- Ryan a toujours été un petit garçon très joyeux, joueur, gentil... Étant petit, il était tout autre.
- Et pourquoi ne l'est-il plus ?
- Son attitude a radicalement changé après le décès de ma femme.
Je déglutis. Son ton est monotone, sans émotions.
- Je... Toute mes condoléances.
Il me gratifie un petit sourire.
- Je me permets de vous demander ? Que c'est-t-il passé ? Comment était-t-elle ? Ryan ne m'a jamais grandement parlé d'elle...
- Elle... Yvina était comme lui, enfin, ce qu'il était avant. Elle était rayonnante, et doté d'une énorme gentillesse... Leur relation était plus que fusionnelle, et elle l'aimait comme jamais, j'en suis même devenu jaloux à un moment.
Il lâche un petit ricannement.
- Elle nous a toujours tous aimé, Kim, moi... Mais entre eux... Je ne sais pas, je n'arrive pas à expliquer à quel point ils étaient connectés.
Il laisse traîner son regard sur sa main, et triture sa bague. Son alliance.
- Lors d'un voyage en Afrique, elle est venue avec moi, voulant à tout prix voir comment ça se passait. Ryan et Kim sont restés avec ma mère le temps de notre voyage, ils étaient encore jeunes, 15 ans pour Ryan, et 10 pour Kim. Enfin bref, on m'avait appelé en urgence car il y avait un problème. Une épidémie a frappé. J'ai voulu stoppé les travaux pour me concentrer sur cette maladie que je voulais éradier au plus vite.
Il fixe toujours son alliance, et je reste silencieuse, à l'écoute de son histoire.
- Nous sommes passés dans les hôpitaux pour voir de nos yeux la gravité de la situation. Il n'y avait sur le moment aucun moyens de guérison, et la maladie était extrêment mortelle, tellement que le plupart des patients étaient enfermés pour ne pas transmettre la maladie... Mais le pire a frappé.
Il ferme les yeux il pince ses lèvres. Je crains le pire.
- Nous sommes restés là-bas pour une semaine. Bizarrement, ma femme ne cessait de se sentir mal, toussant et vomissant régulièrement. Elle m'assurait qu'elle allait bien, et je la croyais. J'ai en premier temps pensé à une grossesse, ce qui, sur le coup, m'a ravie, mais non. Ses symptômes se faisaient de plus en plus régulier, et de plus en plus grave. Et c'est lorsqu'elle a commencé à cracher du sang, et a perdre connaissance que j'ai réagis. Trop tard. J'ai accouru dans le premier hôpital, et après examinaion, le diagnostique c'est fait rapide, elle a attrapé la maladie. Mon monde c'est... Écroulé. Je savais qu'il n'y avait plus de moyens de retour, que la maladie ne pouvait être guérie, mais je me battais quand même, pour elle. Et puis... Ce qui devait arriver arriva, et elle nous a quitté. J'étais détruis, me demandant toujours pourquoi ce n'était pas moi qui était à sa place ? Pourquoi est-ce elle qui est tombée malade ? J'ai finis par rentrer au pays, seul.
Il renifle, et je me surprends à verser un larme solitaire.
- Mais... Je crois que le pire dans tout ça, c'est quand Ryan m'a sauté dessus à mon retour, tout joyeux. Sa première question a été : Où est maman ? Et j'ai éclaté en sanglot. J'ai essayé de lui expliquer en douceur ce qu'il c'est passé, mais ce petit est doté d'une intelligence incroyable. Il a finit par comprendre et... Ce qui m'a fait le plus mal c'est lorsque j'ai vu tout vie disparaître de son regard, comme s'il venait de mourir. Il m'a seulement dit : Ok. Et il est partit dans sa chambre. Il est partit. Depuis ce jour là, le Ryan que j'ai connu à complètement disparu. Je ne l'ai plus jamais vu pleurer, plus jamais vu rire avec quiconque. Il est devenu... Odieux, égoïste, et sans coeur. J'étais content lorsqu'il a rencontré Tyler, je me suis dis que ce petit gars qui a lui aussi perdu sa mère le changera, mais non. Même s'ils sont devenus amis, Ryan est toujours resté comme ça. À partir de ses 16 ans, il commençait déjà à ramener une multitude de filles à la maison, et les traitait odieusement. Encore une fois, j'étais content lorsque j'ai appris qu'il voulait en fin de compte reprendre le flambeau de l'entreprise, mais... Il est toujours resté comme ça. La seule personne avec qui il pouvait rire étaient Tyler et Kim. Il est resté impassible, strict et sans coeur avec le reste. Je ne le reconnaissais plus, et je crois que c'est en parti à cause de tout ces évènements que j'ai finis par tomber malade.
Il finit part lever son regard embué vers moi, et me sourit faiblement.
- Puis, tu es apparue. Tu es comme la lumière qui a illuminé la nuit sinistre qu'il était. Tu l'as changé Julia, je ne sais pas si tu t'en rends compte. Ryan rigole, sourit et aime. Il ne traite plus les gens comme des moins que rien... Enfin, non, il le fait encore, mais pas aussi cruellement qu'avant. Tu ne peux pas te rendre compte d'à quel point j'attendais le moment qu'il trouve sa moitié, et qu'il finisse par redevenir mon Ryan.
Je lâche un rire nerveux, et essuie mes quelques larmes. Bryan pose sa main sur la mienne, et me sourit.
- Merci Julia. Merci d'être là pour lui.
Il finit par se rassoir bien, et sèche ses larmes.
- Pourtant, Ryan ne m'a jamais parlé de... Tout ça. Il m'a seulement dit que sa mère est morte d'un cancer.
- Ryan n'est pas une personne qui arrive, ou qui aime dévoiler ses émotions. Je ne l'ai jamais vu pleurer... Et même lorsque je lui ai annoncé la mort de sa mère, il n'a pas pleuré, du moins pas devant moi. Il me dit souvent que... Montrer ses émotions rend faible et vulnérable. Ou bien, qu'aimer quelqu'un, s'attacher à quelqu'un rend faible, et fait plus souffrir que faire du bien. Mais c'est faux, complètement faux.
J'hoche lentement la tête.
- Non mais vraiment tu saoules là ! s'écrit soudainement la voix de Ryan à travers la maison.
Mon beau-père lâche un rire.
- Ah... C'est deux là... J'espère que ça va s'arranger entre eux.
Ryan débarque ensuite, portant un plateau où des verinnes sont posées. Il dépose le tout sur la table, et vient s'assoir à mes côtés. Je vois bien qu'il est un peu sur les nerfs, et pose alors ma main sur la sienne, sous la table, et la presse, essayant de lui faire comprendre que je suis avec lui. Il tourne sa tête vers moi, et me lance un sourire que je trouve légèrement faux. Après les révélation de son père, je comprends un peu mieux les choses. C'est vrai, Ryan a toujours été horrible, avec les femmes, avec les gens... Et même avec moi, quelques fois. Mais il a changé, Ryan a changé.
Kimberly arrive quelques secondes plus tard, le visage honteux. Elle se place aux côtés de son père qui la questionne du regard. Il finit par abandonner en voyant qu'elle fuit tout les regards posés sur elle.
- Bon ! On mange ça et... dit-il avant de regarder sa montre. Parfait ! Il est 23h30 ! On va ensuite sous le sapin !
***
Encore une minute, et nous pourrons échanger nos cadeaux. Je suis assise contre mon fiancé qui a enroulé mes épaules de son bras. Ma tête est posée sur son torse, et je joue avec ses doigts. Son père et assit aux côtés de Kimberly, devant la cheminée qu'il a allumé au passage.
- Ok ! 3... 2... 1... Joyeux Noël les enfants !
Je rigole et lève la tête vers Ryan qui s'empresse de poser ses lèvres sur les miennes.
- Joyeux Noël bébé...
- Joyeux Noël Ryan...
Il me sourit tendrement, et se redresse pour les échanges de cadeaux.
- Alors, commence mon beau-père, voilà pour toi Ryan !
Je suis complètement choqué lorsqu'il retire son alliance, et en sort une de sa poche avant de les lui tendre. Ryan écarquille les yeux.
- Je ne savais pas quoi t'offrir... Mais lorsque j'ai appris pour votre mariage, j'ai eu cette idée.
- Mais... C'est ta bague de fiancaille, et celle de... Maman.
- Oui, elles sont à toi, à vous maintenant.
Soudainement, les lèvres de Ryan viennent s'étirer, et il remercie son père d'un sourire. L'un des sourires les plus sincère que j'ai vu sur son visage. Il se lève et vient donner une accolade à son père qui est aussi surpris que moi et Kimberly.
- Merci papa...
Bryan prend du temps avant de lui rendre son accolade. Il lui tape gentiment l'épaule.
- De rien fiston, tu le mérites, vous le méritez.
Ryan finit par se séparer de lui. Son père a un sourire planté sur ses lèvres, et il se tourne afin d'attraper une boîte emballer.
- Je ne savais pas trop quoi t'offrir Julia, puisque je ne te connaissais pas encore, mais je suis sûr que ça te plaira quand même.
Il me tend la boîte que j'attrape avant de déchirer l'emballage. Ma bouche s'ouvre en grand lorsque j'en extirpe un sac à main Chanel.
- Oh mon dieu... Mais...
- Ça te fait plaisir ? me demande-t-il.
- O-oui bien sûr mais... C'est...
- Raah, grogne Ryan en replaçant son bras autour de mes épaules. Je ne veux pas entendre un seul "Nan mais c'est trop gna gna gna...".
Je rigole et finis par remercier -un peu trop même, le père de Ryan. Il offre ensuite une robe magnifique à sa
fille qui, rougissante, le remercie. C'est à son tour de distribuer ses cadeaux, et c'est avec stupéfaction que je la vois sortir un collier... De pâte ? Elle le tend à son père qui lui fait un énorme câlin. Elle grogne car il "décoiffe son brushing" tandis que je reste surprise par ce présent. Ryan se penche vers moi :
- Elle lui offrait tout le temps ça à Noël, disons que c'est devenu une habitude.
Je pouffe de rire, mais me stoppe net lorsque je la vois me tendre un paquet.
- Pour toi, me dit-elle sans un regard.
Je prends fébrilement le paquet entre mes mains et l'ouvre. Comme avec celui de son père, mais yeux s'ouvrent en grand, et j'extirpe du paquet une paire d'escarpin rouge vernis.
- Oh mo-
- C'est des escarpins de la collection de luxe et limité de ma marque, me dit-elle simplement en s'installant sur le fauteuil.
Ah. C'est un peu choquant de voir qu'elle m'offre un cadeau, ou du moins, pas une vieille chaussette pourrie, mais alors là !
- Oh eh bien... Me-merci...
Elle bat l'air de sa main. Elle se lève ensuite, et tend avec hésitation un cadeau à Ryan qui ne la regarde même pas.
- Hum... C'est les clés de la maison de maman en Normandie.
Les yeux de Ryan s'écarquillent et il tourne subitement la tête vers sa sœur qui rougit.
- La maison de maman ?!... Mais enfin, comment tu...
- Je sais que tu la cherches depuis un bon bout de temps... Et j'ai retroussé mes manches avec l'aide de quelqu'un, et ai finis par là trouver.
- Oh putain...
- Surveille ton langage jeune homme, le sermonne son père.
Les yeux de Ryan pétillent de joie, tandis qu'il fixe les clés. Je souris niaisement en le voyant si heureux, et mon cœur chauffe.
- Hum ouais merci.
Par contre, il vient carrément de me refroidir. Si ce cadeau est si précieux que ça à ses yeux, il devrait quand même la remercier comme il se doit, même avec ce qu'elle a fait. Je me contente de me taire tandis que Kimberly se rassied à sa place. C'est au tour de Ryan. Il tend des clés à son père, lui précisant qu'il s'agit d'une voiture. Oh mon dieu. Bryan le sermonne car il n'aurait pas dû dépenser autant d'argent pour une voiture, et comme toujours lorsqu'on parle d'argent, Ryan marmonne : "C'est pas comme si c'était ça qui me manquait..."
Il donne ensuite un sac à main à sa sœur qui écarquille les yeux.
- C'est le fameux sac à main Versace qui coûte la peau des fesses que tu as voulu que je t'achète avant d'aller... Dire des choses à Julia.
Bryan fronce les sourcils, ne comprenant rien. Kimberly rougit, et le remercie. La situation est légèrement gênante, et je n'imagine pas à quel point leur père doit être confus. Ryan soupire et finit par se tourner vers moi avec un sourire.
- Tourne toi et ferme les yeux.
Je m'exécute, curieuse de découvrir son cadeau. Je sens soudainement un métal froid se poser dans le creux de mon cou. J'ouvre subitement les yeux et me tourne vers Ryan qui affiche un sourire. Je baisse le regard et constate qu'il m'a mis un magnifique collier, avec une petite mais magnifique pierre blanche. Elle scintille de milles-feux comme mon cœur en ce moment. Ryan me tend un miroir, comme s'il avait anticipé mes pensées, et je m'empresse de regarder le résultat.
- Waouh... Ryan c'est... Il est juste magnifique...
Il me sourit et embrasse ma tempe tandis que je me blottis contre lui, ma main triturant mon nouveau collier. C'est soudainement que je me rends compte que c'est à mon tour d'offrir mes cadeau que j'ai acheté. Je me redresse et attrape le premier paquet destiné à mon beau-père. Je suis vraiment honteuse de lui offrir ça en vu du sac de luxe qu'il m'a offert. Oui excusez moi, je lui ai offert un mug...
Il ouvre l'emballage et sourit niaisement en extirpant le vulgaire mug que je lui offert.
- C'est vraiment nul je sais, m'excusai-je en rougissant. Je ne savais pas quoi-
- Julia calme-toi ! C'est très bien ! rigole Bryan.
Ouais mais ça reste nul. Enfin bref, j'attrape ensuite celui dédié à Kimberly et le lui tends. J'ai bien fait de lui en acheter un même si je ne savais pas si elle venait ou non. Ne sachant pas quoi lui acheté, j'ai jeté mon dévolu sur une robe rouge, la plus chère d'un magasin où j'aime faire du shopping... J'étais super fière de ce que je lui ai acheté, mais lorsqu'elle a dit qu'elle avait une marque de vêtement et autres, ça m'a un peu refroidi. Elle l'attrape et me lance un sourire paraissant faux. Elle l'ouvre et en sors la robe. Je lui souris, espérant qu'elle lui plaira quand même.
- Merci Julia, elle est belle.
Je suis plutôt contente. Nan mais sérieux, j'imaginais plus quelque chose du genre : "Pff, elle est horrible ! Mets hors de ma vu ce torchon !", donc oui, je suis contente.
Je me rassieds à ma place, dans les bras de Ryan, et lui souris malicieusement... À son tour. Je lui donne en premier temps le pull de Noël rouge -et hyper moche en passant. Il grimace et me dévisage tandis que son père et sa sœur éclatent de rire. Je rigole moi aussi, et le lui tends un peu mieux.
- Ah mais non c'est mort, je mets pas cette merde moi.
Bon au moins c'est dit.
- Aïe, ça fait mal à mon petit coeur ça, rigolai-je. Mais non, je me suis cassée la tête pour en trouver un comme ça, donc non, tu le mets !
Il soupire de désespoir, et cherche de l'aide dans le regard de son père qui l'envoie carrément bouler. Il finit par se lever en soupirant et en grommelant des jurons. Il attrape le pull et je lui tire la langue, ce qui me doit un jolie doigt d'honneur de sa part. Il part en trainant des pieds, tandis que je rigole. Je prends une gorgée de mon chocolat chaud, et c'est là que Bryan et sa fille éclatent de rire. Je regarde dans leur direction, et ris à mon tour en voyant Ryan arrivé, habillé du magnifique pull. Comme je le pensais, même si le pull et tout sauf jolie, il lui va comme un gant. Il passe nerveusement sa main dans ses cheveux, et vient sassoir à mes côtés.
- Et en plus elle gratte cette merde... grogne-t-il.
- Tu aimes ton cadeau ?
- Et est qu'elle se croit drôle la petite !
Je ricane et finis par sortir de mon sac les deux places pour le spa que j'ai acheté pour nous deux.
- Bon ça c'est le vrai cadeau.
Il l'attrape et me sourit.
- Merci.
Je l'embrasse et nous finissons par discuter avec tout le monde. À un moment donné, je sens le souffle chaud de Ryan contre mon cou.
- J'espère que tu me feras des gâteries dans le jacuzzi...
Mon bas-ventre se tord, et la soirée continue...
***
PDV Ryan
- Alors ? commence mon père. Je suppose que vous dormez ensemble ?
J'acquiesce, tandis que Julia prend ma main.
- Et donc ? Chambre d'amis ? me demande ensuite mon père.
- Je préfèrerais dormir dans ma chambre, ça te va Julia ?
- Oui oui bien sûr !
- Ok super ! Je vous laisse alors ! Bonne nuit !
Il tourne les talon, et j'en fais de même avec Julia. Nous grimpons les escaliers et je sens les souvenirs en moi... Nous finissons par entrer dans la chambre. Ma chambre. Elle n'a pas changé. Simple blanche et moderne.
Julia marche un peu dans la pièce, la contemplant, tandis que je pose nos sacs près de la porte. Je me gratte en passant le ventre, ce pull de merde est vraiment chiant !
J'aperçois Julia attraper une peluche bleue, et elle se tourne vers moi en souriant. Merde, elle a trouvé François. Oui ok, j'ai appelé le doudou de mon enfance François, j'étais vraiment pas net. Elle commence à rire, et je marche vers elle avant de lui arracher mon doudou des mains.
- Tu sais que ça fait vraiment bizarre de te voir avec ce pull, et avec cette peluche en main, se moque-t-elle.
- Ouais ouais, ha-ha-ha c'est juste trop drôle, tu m'as tué de rire M-D-R.
Elle éclate alors de rire, et je soupire.
- Bon, on s'habille ? Je te rappelle qu'il est 2 heures du mat, j'suis crevé.
Elle acquiesce, et part vers son sac. Elle l'ouvre et cherche je ne sais quoi dedans. Je commence à me déshabiller. Je dormirais en boxer comme d'habitude, même s'il fait -30°C dehors...
- Merde, jure soudainement Julia.
- Quoi ?
- J'ai oublié mon pijama, quelle cruche je fais...
Je pouffe de rire et suis tenté de lui donné mon pull rouge, mais je préfère choisir la sagesse en cherchant un t-shirt ou autre dans mon armoire pour elle. Je finis par lui tendre un débardeur noir, plutôt long. Je le lui tends et elle sourit. Elle commence à se déshabiller, et je scanne chaque partie nue de sa peau. Même si je la vois souvent nue, je ne me lasserais jamais de son corps. Elle finit en sous-vêtement, et je suis surpris lorsqu'elle retire son soutient-gorge devant moi. Sa poitrine nue me donne des envies pas très catholiques, et j'espère intérieurement qu'une bosse ne se forme pas dans mon caleçon. Elle me lance un regard malicieux et finit par enfiler le débardeur lui allant jusqu'aux fesses. Elle s'avance vers moi en souriant.
- C'était quoi ce petit numéro ?
- De quoi ? me demande-t-elle inocemment.
Je déteste, ou plutôt adore lorsqu'elle se la joue innocente. Ça me rend fou, et multiplie mes envies de sexe fois mille.
- Le truc en mode, "j'enlève mon soutif devant toi pour te faire bien bander".
Elle rigole et rougit légèrement.
- Oh mais non mon cher, je l'ai juste enlever parce que c'est pas confortable de dormir avec, à part si tu souhaites que je le remettes-
- Non.
Elle sourit et je plante un baiser sur ses lèvres. Non, nous n'allons rien faire aujourd'hui, mon père pourrait nous entendre, même si l'envie de la prendre ici est délicieusement tentante.
Nous nous installons sur mon grand lit, et elle s'assoit, le dos contre la tête de lit. J'installe ma tête sur l'oreiller, et passe mon bras sur ses jambes galbées.
- Ryan ?
- Mmh ?
- Tu sais, lorsque tu es partie avec Kimberly... Ton père m'a tout raconté, au sujet de ta mère et de toi avant.
Je me fige.
- Comment ça ? lui demandai-je subitement en me redressant sur les coudes.
- Il m'a raconté comment tu étais avant, et ce qu'il c'est passé avec ta mère.
Je soupire et me passe la main dans les cheveux. Je ne voulais pas forcément que Julia sache ça. C'est un moment où j'ai été faible, et je déteste qu'on me vois dans mes moments de faiblesse. Et puis, après ça, je peux le dire oui, j'étais un pur connard. Avec les femmes, avec tout le monde... Julia sait déjà que je n'étais pas trop propre, mais je suis sûr que mon père à rajouter de l'huile sur le feu... GÉ-NIAL.
- Et quoi alors ? Tu vas me cracher dessus parce que j'étais un sombre connard, et que je salissais les femmes en les baisant pour les jeter ensuite ? Et que je me battais pour rien ? Et que j'étais une personne sans-coeur et horrible au travail ?
Je la fusille du regard. Je ne suis pas en colère contre elle, je ne veux juste pas qu'elle me juge, surtout pas elle.
Elle prend un air offusqué.
- Mais je... Non ! Je ne te jugerais pas sur ça Ryan ! s'offusque-t-elle comme si elle venait de lire dans mes pensées. Je voulais juste te dire que... Je suis fière que tu ai surmonté ça, et que tu ai changé depuis que nous sommes ensemble.
Je soupire.
- Non Julia, tu te trompes. Je n'ai pas changé, je suis toujours le même. Cette partie de moi restera toujours en moi, je serais toujours un connard, et... Je te ferais sûrement souffrir en passant, ce qui confirme de jour en jour que je ne te mérite pas.
Elle soupire, comme moi il y a quelques secondes.
- Alors, de un, tu ne t'en rends peut-être pas compte, mais si, tu as changé. Ton père l'a remarqué, Tyler l'a remarqué, et JE l'ai remarqué. Et de deux, bien sur que non ! Tu me mérites ! À un tel point Ryan !
Je reste silencieux.
- On peut parler d'autre chose ? finis-je par dire.
- Oui, si tu veux.
Je laisse traîner mon regard sur son corps assis. Lorsque son dos s'arque, le débardeur beaucoup trop grand pour elle laisse apparaitre ses tétons roses... Je me lèche les lèvres, et m'approche d'elle. J'embrasse avec sensualité son bras, remontant le long de son épaule. Je vois qu'elle frémit à ma caresse, et me réjouis de constater à quel point son corps répond de mes caresses. Mes baisers arrivent sur sa clavicule, et je descends le long de sa poitrine...
- Tu veux qu'on couche ensemble ? Chez ton père ? T'es sérieux Ryan ?
Je relève mon regard, et détache mes lèvres de sa poitrine si tentatrice.
- Oh mais non ! C'est toi qui a l'esprit mal placé bébé ! Je ne fais que t'embrasser tu vois ?
Elle sourit avec malice, et me lance un regard en mode : "Je ne te crois pas du tout".
- Oh mais oui, c'est pas comme si c'était "l'accro au sexe" qui disait ça, se moque-t-elle.
Je fronce les sourcils et le coin de ma lèvre s'étire devant sa petite pique. Elle sait que je n'aime pas qu'elle dise ça, mais elle en joue la petite...
- Oh et toi tu ne penses pas que tu es une accro au sexe ? lui répondis-je.
Ses sourcils s'haussent, et elle croise ses bras sur sa poitrine qui se soulève... Hum.
- Tu veux donc t'en que ça qu'on commence cette fameuse grêve de sexe pour voir celui qui l'est le plus ?
Je faillis décliner son propos, mais finis par me taire. Il faut que je porte mes couilles bordel. Déjà que la dernière fois, je me suis dégonfler, je vais pas faire la même erreur, même si c'est à mes risques et périls.
- Oh mais si tu veux bébé... On verra bien.
Elle ouvre la bouche de stupéfaction et plisse soudainement les yeux, comme si une idée lui était venue.
- Ok d'accord, grève du sexe.
Elle me tends sa main, que je serre. Je réussirais cette fois, ça va pas être si dur que ça...
- Mais tu permets ! J'ai super chaud ! J'aimerais enlever ton débardeur !
J'écarquille les yeux, et n'ai le temps de rien dire qu'elle retire le débardeur que je lui ai donné, et le jette à travers la chambre. Ses seins sont à découvert, et je me fais gare pour ne pas plonger ma tête dedans.
Ne craque pas dès le début Ryan... Elle ne fait que ça pour te chauffer...
Elle me lance un sourire diabolique et se redresse, mais lâche un cri ainsi qu'une grimace.
- Quoi ? lui demandai-je.
- Rester assise dans cette position ne fait pas vraiment de bien à mon petit dos tout endolorie...
Je rigole et me redresse à mon tour.
- Retourne toi.
- Pourquoi ?
- Bah, pour que je te masse babache.
- Ah !
Elle rigole mais se tourne. Au moins, je ne verrais pas sa poitrine diablement tentatrice, et pourrais un peu plus tenir. Cette grêve du sexe s'annonce un peu plus difficile que prévu...
Je pose mes mains sur ses épaules, et commence à la masser.
Enfaite, ce n'était pas une si bonne idée...
Elle lâche de légers gémissements du à mon massage et bascule la tête en arrière. Je durcis d'un coup. Plus je masse à certains endroits, plus elle lâche de très brefs et courts gémissements, mais qui suffisent à embraser mon corps. Mon regard s'attarde sur son dos dénudé, descendant jusqu'à la courbure de ses reins, et finissant sur ses magnifiques fesses seulement cachées par une très fine culotte en dentelle. Il faut que je me rende à l'évidence, Julia, dans n'importe quel angle, me rendra toujours fou. Je finis par arrêter se massage, ou plutôt cette torture pour moi. Elle grogne de mécontentement, et se retourne.
C'est bon, c'en est fini de moi.
Elle se mord la lèvre inférieure, et me regarde inocemment.
C'est alors sans hésiter que je plaque mes lèvres sur les siennes. Je la retourne et me place au-dessus d'elle.
- Ryan... La... Grêve... Du sexe... me rappelle-t-elle.
- Je m'en contre fiche, c'est bon, tu peux me dire autant de fois que je suis un accro au sexe, j'assume. Maintenant, j'ai juste envie de te prendre sauvagement sur le lit de mon enfance.
Elle pouffe de rire, et j'écrase mes lèvres sur les siennes.
- Tu es sûr ? Ton père et ta soeur...
- On s'en fou !
Elle pouffe encore une fois de rire et finit par tirer sur mes cheveux pour m'attirer à elle...
4974 mots / Relu
***
Hey les poulpes!
ON A ATTEINT LES 100K CEST UN TRIC DE MALAAAAAADE!!!!! MERCI BEAUCOUUUUUUUUUP JE VOUS AIME SNIF SNIF!!!!! ❤️❤️😘😘😍😭😊😊💍😂🎉😂😋🎉😍🤗😂🤙😘❤️🎈😍🤗🎉😂😭🎉🎉😂😍🎈
*Hamida a beugé*
Bref ciao mes bébés poulpes ! ❤️😍🐙
Signé Madame Belli Salvatore Cullen aka maîtresse poulpes.
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