Chapitre 60 /

PDV Julia

Et voilà, nous sommes enfin le 24 décembre. Je prépare un petit sac pour notre nuit, puisque nous dormirons chez le père de Ryan.

Je suis... Comment dire... Extrêmement stressé. Ryan ne cesse de me rassurer en me disant que son paternel est sympa et qu'il ne risque pas de me manger, mais je ne peux m'en empêcher. En même, temps, regardez son fils. Avec les gens qu'il ne connait pas, Ryan est un éternel sans coeur, et se montre froid, même s'il ne l'est pas avec moi puisque nous nous connaissons. Imaginez que son père soit pareil ?!

Non Julia c'est bon... Respire, tout va bien se passer...

En y repensant, j'aurais adoré que mes parents rencontrent Ryan... Ils n'ont rencontré aucun garçon que je fréquentais à l'époque, même pas Jamie, et de toute façon, j'en suis soulagé. Je n'aurais pas supporter que ma mère quitte ce monde avec en tête, l'image d'un Jamie, d'un gendre plutôt, parfait. Parfait mais qui est tout autre.

C'est pas vrai ! J'ai réussi à tenir quelques jours à ne pas penser à lui, et à cette partie de lui, mais il faut toujours que je gâche tout ! En tout cas, il faut que je me mette très profondément dans ma tête, que Jamie n'est plus ce qu'il était. J'ai constaté qu'il c'était définitivement calmé, donc maintenant, tout est fini. Je ne croiserais plus Jamie, et je ne le croiserais plus, car tout est fini. Je peux enfin me concentrer pleinement sur ma vie, me concentrer sur ma vraie vie, et pas sur la fausse que j'essayais de m'imaginer et de croire pendant plus de deux ans. Je vais pouvoir me concentrer sur mon mariage, sur mon avenir avec Ryan, sur ma vie. Car tout est fini.

J'espère.

***

En route vers la maison de mon beau-père, je me ronge littéralement les ongles.

Pour la... Je ne sais plus combientième fois depuis que je suis montée dans cette voiture comme je le fais toutes les deux secondes, je me regarde dans le petit miroir de la voiture, juste devant mes yeux. Je replace mes mèches de cheveux, et vérifie que la sorte de queue de cheval que j'ai faite soit toujours en place. Je lisse rapidement mon t-shirt, et scanne mon pantalon blanc des yeux, essayant de trouver la moindre tâche. J'ai essayer de m'habiller classement, sans pour autant que ce soit trop habillé (multimédia). J'ai mis du temps pour trouver la parfaite tenue, mais je suis plutôt satisfaite du résultat final. Je me tortille sur mon siège sous le stresse, quand Ryan pose une main sur ma cuisse, me faisant frémir au passage.

- Julia... grogne-t-il.

Je lui lance un regard questionneur.

- Arrête de stresser, je ne fais que te répéter que ça n'en vaut pas la peine. Mon père ne va pas te manger. Et puis, cesse de t'arranger devant le miroir. Tu es magnifique.

Je rougis et détourne le regard sur la fenêtre.

- Je suis la première femme que tu présentes à ton père... Normal que je veuille être parfaite, bredouillai-je en lançant un regard à son visage rivé sur la route.

Je le vois soupirer, et lever les yeux au ciel.

- Tu es parfaite, alors arrête de te traquasser.

Je marmonne un : "plus facile à dire qu'à faire", ce qu'il n'a sûrement pas perçu puisqu'il ne fait aucun commentaire.

- ... Il est comment ton père ? lui demandai-je soudainement.

Il retire sa main de ma cuisse pour venir gratter l'arrière de son crâne.

- Baahh... Enfaite, on est plutôt différent, des fois. Niveau travail, il est... Enfin était strict, comme tout le monde, mais pas aussi strict que moi.

Je lâche un ricanement, et il me fusille du regrard.

- Mais en dehors du travail, il est... Vraiment gentil, vraiment. Un peu trop des fois. Il peu très bien être une boule d'énergie, et devenir un mec super calme et super moral...

Je l'écoute dans la description de son père, me détendant légèrement petit à petit.

- Enfin bref, tu verras...

- Kimberly sera là ?

J'avoue que, si cette dernière a toujours un poil contre moi, les fêtes risquent d'être tendues. Je ne suis pas très rancunière, mais n'oublions pas que c'est de sa faute que mon couple avec Ryan c'est brisé il y a peu.

- Hum... Hmphoui... marmonne-t-il.

Je le dévisage.

- Quoi ?

- Oui, elle sera là.

Je lâche un léger soupir... GÉ-NIAL.

- Julia... Écoute, je lui en veux toujours, et toi aussi. Mais... Essayons d'oublier tout ça juste pour les fêtes, ok ? Elle a été cruelle, je le sais plus que quiconque maintenant.

J'acquiesce, mais il continu de me fixer longuement, ce qui me fait flipper puisqu'il conduit.

- C'est bon Ryan ! Je t'ai dis que je n'allais rien faire ! Je te rappelle que c'est elle qui m'a menacé au début, je n'ai jamais voulu lui déclarer la guerre moi...

Il hausse les sourcils, et à mon plus grand soulagement, reporte son attention sur la route.

Il continu de rouler, et j'essaye d'arrêter de stresser, en me répétant les paroles que vient de prononcer Ryan sur son père il y a quelques minutes. Au bout de quelques temps, les maisons que nous voyons se font de plus en plus grandes, et nous débarquons dans une sorte de quartier aisé. Ryan se gare devant une grande villa, et je reste scotché à mon siège, les yeux écarquillés.

Bah, tu t'attendais à quoi franchement ?

Ryan tourne la tête vers moi, un sourire aux lèvres.

- Allez bébé, c'est bon ça va bien se passer...

- T'as grandit ici ?

Il lance un regard à la maison, laissant traîné un sourire nostalgique sur ses lèvres.

- Ouais, j'ai grandi ici...

Mon cœur se met à palpiter plus fort, m'imaginant un mini Ryan, courant partout dans la maison... Je fonds...

Je me mets soudainement à m'imaginer non pas un petit Ryan, mais un enfant, notre enfant. Courant dans notre maison, Ryan à ses trousses, et moi lisant paisiblement un livre dans notre jardin...

Je secoue ma tête. Bordel Julia !

- On y va ? me sort Ryan de mes pensées.

J'acquiesce faiblement, tandis que nous nous extirpons tout les deux de la voiture. Ryan fait le tour, et se fige en fronçant ses sourcils en voyant que je suis sortie toute seule de la voiture.

- J'aurais pu le faire.

- Rah c'est bon...

Il lève les yeux au ciel et me tend son bras sur lequel je m'agrippe. Ryan m'adresse un sourire d'encouragement, et nous marchons le long de la grande entrée pour accéder à la porte massive.

Respire Julia... C'est pas comme si tu allais rencontrer pour la première fois de ta vie ton beau-père qui, en passant, n'est en aucun cas au courant que son fils t'a demandé en mariage... La routine quoi...

Ryan toque fortement à la porte, et je vérifie rapidement que mes habits sont bien, lissant d'un geste pressé mon pantalon.

- C'est bon Julia...

J'allais lui répondre quelque chose quand la porte s'ouvre sur une jeune femme blonde, ayant sûrement mon âge.

- Ryan, le salue-t-elle en esquissant un large sourire.

Je fronce les sourcils.

- Sal-... Bonjour Régina.

Elle lance rapidement un regard sur ma main gauche, comme si elle vérifiait quelque chose. Elle reporte ensuite son regard sur moi, forçant un sourire complètement faux.

-Je te présente Julia, ma-

- Femme, je sais. Les nouvelles vont vites sur internet.

Il se pince les lèvres en se grattant l'arrière du crâne.

- Mon père n'est pas au courant ?

- Non, si c'est ce que tu voulais entendre. Il a un peu arrêter tout ce qui concentre internet en ce moment... Et puis, je pense que tu aurais préféré lui dire ça en face, répond-elle en battant des cils, comme une bonne p'tite fifille.

Ouais bon ok... Je la sens pas trop. J'ai l'impression qu'ils se connaissent bien, et que celle là veut me le piquer. Pff.

- Rentrez ! Ne restez pas dehors dans le froid ! s'exclame-t-elle, plus à l'attention de Ryan que moi.

Nous nous précipitons à l'intérieur une fois qu'elle nous ait ouvert la porte en grand. Je lâche le bras de Ryan, et contemple les lieux.

L'entrée est juste énorme. En face de moi, un immense escalier surplombe le salon, tout aussi moderne et chaleureux que l'entrée. C'est une différence que je note dans un coin de ma tête. Malgré que cette maison sente les millions de billets à plein nez, elle reste néanmoins chaleureuse, à l'inverse de l'appartement de Ryan et qui, en passant, est un peu devenu le mien, garde ce côté extrêmement froid et sans vie.

J'entends un rire qui me casse les oreilles, et me retourne subitement, les yeux exorbité.

Cette blondinette vient de poser sa main sur le bras de MON fiancé, rigolant à gorge déployée. Ce dernier paraît gêné, et en sentant mon regard furieux sur lui, retire subitement son bras de l'emprise de cette main manucurée. Je déteste cette partie de jalousie que me fait ressortir Ryan, mais je n'y peux rien, je ne supporte pas qu'une femme puisse le toucher comme ça, surtout devant moi. Et puis, ne me jeter pas tout de suite des tomates à la figure, je tiens à préciser que Môsieur n'a absolument pas son mot à dire dans l'histoire puisqu'il est pire que moi niveau jalousie.

Je me dandine jusqu'à eux, et d'un geste de pétasse, retire mon manteau et le lui tends, faisant exprès de faire briller ma bague sous son nez. C'est facile de deviner qu'elle s'occupe de cette maison, un peu comme Mme. Johnson. Mais je me dois de lui montrer que je suis ICI !

Je lance un sourire à Ryan qui finit par m'attraper la main. Nous partons ensuite, moi le suivant. L'autre blonde reste un moment figée, mais au bruit du claquement de talons que j'entends dans mon dos, elle nous suit. Nous marchons lentement le long du salon. Le stresse remonte aussi rapidement qu'il avait descendu en moi, et je m'exerce pour ce que je vais prononcer devant mon beau-père.

- Ah Ronron ! s'écrie soudainement une voix masculine.

Je sursaute, et Ryan claque avec exaspération sa main sur son front. Je me tourne pour voir d'où vient cette voix, et aperçois un homme au cheveux blanc, légèrement barbus, et avec un corps assez robuste. Il descend rapidement jusqu'à nous, ce qui me choque en vu de son âge. Il est loin de faire vieux, malgré ses cheveux gris. Son corps est élancé, je dirai même musclé. Et ses rides ne sont en aucun cas très voyantes vue la façon dont ses lèvres s'étirent jusqu'à ses oreilles. J'arrête ma contemplation sur le géniteur de mon fiancé, tandis qu'il s'approche de nous.

- Mais que vous êtes beaux ! Je remercie Dieu de m'avoir offert la possibilité de voir Ryan au bras d'une femme !

Il se place devant moi, et me tend sa main avec un sourire. Ses yeux pétillent de joie, et il ne cesse de nous contempler avec émerveillement.

- Bonsoir Mademoiselle. C'est un grand plaisir... Un énorme plaisir de vous rencontrer.

Je rougis de la tête au pied et lui rends faiblement sa poigne.

- Bo-bonsoir Monsieur... Je suis Ju-Julia Dones-... Non ! Jones !

Je deviens cramoisie et me ratatine sur moi même, tandis que les deux hommes à mes côtés s'esclaffent. Ryan retire sa main de la mienne, et c'est avec surprise que je le sens la poser sur mon épaule. Son père le regarde comme s'il voyait une autre personne.

- Je t'en prie Julia, appelle moi Bryan, et s'il te plaît, tutoie moi ! Je sais que je suis vieux mais quand même...

Il m'adresse un énorme sourire, et sa joie ne peux empêcher la mienne. Je souris à mon tour, et mes muscles se relâchent. C'est pas si horrible que ce que je pensais...

- Venez donc !

Il tourne les talons et marche jusqu'à l'énorme canapé. Ryan laisse traîner son regard sur moi, et me fait un grimace, sûrement pour que je me relaxe. Je ne peux empêcher un rire m'échapper, mais de toute façon, vu la façon dont son père nous a accueillit, je me sens beaucoup mieux. Nous suivons Bryan, et celui-ci s'installe sur le fauteuil avant de nous lancer un regard pour nous inciter à en faire de même. Ryan s'affale sans grâce dessus, et je me place à ses côtés.

- Alors ? Comment vous-êtes vous rencontré ? nous questionne-t-il, pétillant de joie.

Je souris devant tant de joie. Bryan n'a absolument pas l'air malade, je comprends Ryan lorsqu'il m'affirmait ne pas le faire.

- Au boulôt, répond mon fiancé. Julia est mon assistante personnelle.

Son père acquiesce et se tourne vers moi. Mes joues virent au rouge.

- Parle-moi un peu de toi !

- Je euh...

Je bredouille plus que je ne parle, et comprenant ma détresse, Ryan dépose sa main sur ma cuisse, la pressant légèrement.

- Je viens du Montana. Mes parents sont décédés, et je n'ai qu'un grand frère. En dehors de ça, je suis une grande fan de la littérature anglaise, et je pratique de la boxe...

Mon beau-père m'écoute attentivement.

- Intéressant... Désolé pour tes parents.

Je souris légèrement.

- Et du coup... Ça fait combien de temps que vous vous connaissez ? Ou du moins, que vous êtes ensemble ?

- Hum... Je ne sais plus, j'ai pas compté. Mais je dirais un bon bout de temps, répond Ryan.

- Hé bien hé bien ! C'est rare chez toi, les "relations sérieuses". Si vous continuez comme ça, je prévois déjà la demande en mariage ! rigole-t-il.

Il ricane, mais voyant que nous ne rigolons pas, nous questionne du regard.

- Un problème ? Désolé si je vous ai brusqué, je ne voulais pas...

Je rougis. Le problème c'est que nous avons déjà passé ce cap... Ryan me lance un regard : C'est le moment.

- Enfaite papa... commence Ryan.

- Quoi ?

- Je ne peux plus pas vraiment la demander en mariage...

Un sourire hésitant se plante sur les lèvres du père de Ryan. C'est difficile de lui expliquer les choses en douceur.

- Comment ça tu ne peux pas ? Enfin... Tu ne peux plus ? Co-

Soudainement il se fige, ayant l'air de remplir le puzzle de ses pièces manquantes. Je sors enfin de mon silence, et donne le coup de grâce.

- Il ne peux plus le faire car... Il l'a déjà fait.

Bryan nous fixe, nous dévisage. Ses yeux font la navette entre moi et Ryan, et constatant qu'il n'y a aucune once d'humour sur notre visage, il précipite son regard sur ma main gauche, et voyant ma bague, il dit :

- Seigneur...

Il vacille, et Ryan se précipite sur lui pour qu'il ne tombe pas à la renverse.

- Papa ?!

- Mon fils, Ryan Alvarez, en plus d'être en couple avec une fille, l'a demandé en mariage. Pincez moi je rêve...

Ryan et moi ricanons, et je proteste Ryan qui lui donne de légères claques pour qu'il se réveille. Non mais quel brute celui-là...

- C'est bon papa ? Ça va ? se moque Ryan. À t'entendre, j'ai vraiment l'air d'être un puceau...

Une nouvelle protestation de ma part. Bryan finit par se relever, et il pose sa main sur son front.

- Régina... Tu peux m'amener un verre d'eau s'il te plaît ?

Cette dernière que je n'avais pas aperçu avant, se précipite dans la cuisine. Le père de Ryan reprend petit à petit ses esprits, et une fois bon, nous sourit. Ça a du être vraiment choquant pour lui pour qu'il se mette dans de tels états...

- Je n'en reviens toujours pas...

- Bon... s'exaspère Ryan, et je crois même voir quelques rougeurs sur son visage qu'il détourne. On va pas tourner autour du pot pendant trois-milles ans hein ?... Je l'ai demandé en mariage oui.

Bryan s'affale un peu plus dans le canapé, rigolant, de joie je suppose.

- Mais quand est-ce que tu as eu l'audace de faire ça ?

- C'était lorsqu'on était au Brésil.

- Oh seigneur...

Je rigole nerveusement, tandis que Ryan grogne devant les réactions de son père.

- Pourquoi tu ne m'en as pas parlé ? Ça fait longtemps que vous êtes rentré du Brésil ? lui demande son père un peu plus sérieusement.

Son fils se gratte l'arrière du crâne.

- Je... J'sais pas... J'ai pas envie que tu t'affoles pour ça, tu es-

- Oui Ryan, le coupe-t-il durement. Je suis malade, ça je le sais. Mais tu ne vas pas m'empêcher de vivre pour que je me repose éternellement. Et puis, je trouve ça très absurde et puérile que tu ne me préviennes pas d'avoir demandé en mariage une femme aussi charmante que Julia.

Je rougis. Ryan fronce les soucils, et pince l'arête de son nez entre ses longs doigts.

- Ouais je... Ok, c'était bête...

Je soupire de soulagement. C'est pas trop tôt... Bryan laisse de côté le masque dur qu'il portait, et retrouve son sourire.

- Et le mariage ?

Ryan râle et rejète la tête en arrière.

- C'est bien pour ça que je ne voulais pas t'en parler... grommelle-t-il.

Son père et moi rigolons. C'est à ce moment là que débarque Régina, un verre d'eau en main.

- Voilà pour vous...

- Merci Régina. Le repas avance ?

- Oui, je viens de mettre la dinde au four.

- Bien, merci.

- Avec plaisir...

Elle me dévisage et tourne les talons. Bryan se tourne soudainement vers Ryan.

- Si tu nous concoctais ta délicieuse sauce tartare Ronron ?

Ryan équarquille les yeux, tandis que j'en fais de même. Depuis quand il sait cuisiner celui-là ?... Ou bien c'est juste son père qui veut se faire intoxiquer...

- Alors de un, je suis l'invité, donc je cuisine pas. Et de deux, arrête avec ce putain de surnom de merde...

Son père s'esclaffe.

- Vous avez besoin d'aide ? Je veux dire, pour mettre la table, ou pour aider en cuisine ?...

- Mais non Julia... Tu es invitée.

- Ah d'un coup, ELLE, elle est invitée.

- Je te rappelle que tu es chez toi ici Ryan, donc logiquement tu n'es en aucun cas un invité, le remballe son père.

Je ris devant leur relation. J'avoue même envier Ryan en ce moment.

- Bref, comme je disais, tu es invitée Julia, tu n'as pas à faire ça...

- Non mais... J'insiste.

Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai comme envie de faire mes preuves. C'est complètement absurde, je sais, mais je n'ai pas envie de dégager l'idée d'une fille qui ne fait que se tourner les pouces en attendant qu'on vienne lui apporter ce qu'elle souhaite. Non, je ne suis pas comme ça.

- Bon... Et bien, d'accord.

Je lui souris et me lève du canapé. C'est avec stupéfaction que je regarde Ryan se lever à son tour.

- Tu fais quoi ?

- Bah je vais aller préparer cette sauce de merde...

J'ai comme l'impression qu'il a changé d'avis lorsque je me suis levée, ce qui me ravie au plus au point. Bryan a sûrement du comprendre la même chose, et observe son fils avec fierté. Je lui souris et il me montre le chemin pour partir vers la cuisine.

Une fois que nous pénétrons dans la cuisine aussi énorme que celle de Ryan, ce dernier retire sa veste de costard, dévoilant sa très sexy chemise noire. Il marche nonchalamment dans la pièce, et attrape un tablier orange qu'il enfile. Il se tourne vers moi et me surprend dans ma contemplation. Je glousse et ne me gène pas de le reluquer. Ryan avec un tablier... C'est pas tout le temps qu'on voit ça. Je détache mes cheveux qui étaient un peu trop serrés dans leur queue de cheval à mon goût. Il sort divers ingrédients, et je devine qu'il commence la préparation de sa "fameuse sauce tartare". Je marche vers lui, et me place derrière lui, l'observant tandis qu'il pèse je ne sais quoi.

- Alors maintenant tu es un cordon bleu toi ?

Il ricane, ne lâchant pas son regard de la balance.

- Non non... Je suis toujours aussi nul. C'est le seul truc que j'arrive à gérer en cuisine. C'est ma mère qui faisait tout le temps ça avant, j'ai finis par apprendre.

Je souris, et finis par le laisser. Je fais ensuite face à la cuisine.

Je fais quoi du coup ?...

J'ai demandé à aider, mais je ne sais absolument pas quoi faire... Je laisse traîner mon regard vers la salle à manger, espérant intérieurement que la table ne soit pas faite pour que je m'en occupe, mais mon idée se fane en vu de la table magnifiquement dressée. Je finis par me tourner vers Ryan qui est toujours à fond dans sa recette.

- Je peux faire quoi pour aider ?

Il rit devant ma stupidité.

- Bah je sais pas... Tu peux aller mettre le fromage ?

Il ricane et je lui frappe le bras.

- Ok ok ! Mets le fromage et... Au pire, lorsque la dinde finit de cuire, ramène la à table.

Je rigole et tourne les talons. J'ouvre l'énorme frigo et attrape diverses sortes de fromages. Je prends le plus de choses possible, et pose le tout sur le plan de travail avant de sortir une planche en bois et un couteau à fromage. Je dépose le tout sur la planche, essayant de faire quelque chose de jolie, puis tourne les talons avec la planche entre les mains. J'aperçois Ryan siffloter en remuant son mélange, et j'ai un peu envie de l'embêter.

Je m'approche de lui et lui donne un petit coup de hanche sur ses fesses. Il cesse de siffloter, et me lance un regard malicieux. Il trempe son doigt dans la sauce avant de m'en mettre sur le nez. Nous rigolons tout les deux, et j'essuie mon nez avec mon doigt avant de le porter à ma bouche pour sucer la sauce. C'est délicieux...

Ryan plisse les yeux en me regardant.

- Refais moi encore une fois ça, et je te prends sauvagement sur cette table, même si mon père est là...

Je glousse et sens mon bas-ventre s'échauffer. Calma Julia... Calma...

- Ouais mais tu ne vas rien faire, me moquai-je.

Il rigole et souffle sur sa mèche de cheveux bruns qui vient de se poser devant ses yeux. Craquant. Je rigole à mon tour et nous nous lançons des regards malicieux.

- Allez, va avant que je ne mette à exécution mes menaces...

Je rigole et il continue de remuer son mélange en souriant.

3746 mots / Relu

***

AAAAAAHHHH VOUS M'AVEZ TROP MANQUÉÉÉ !!!! J'AI VRAIMENT CRU QUE J'ALLAIS VOUS PERDRE MES AMOURS DE POULPES !!!!!! ❤️❤️🐙🐙😭

Merci pour les 99 500 lectures ! JE SUIS SÛRE QU'ON VA ATTEINDRE LES 100K !!! MERCIIIIII !!! 💋💋

Enfin bref ! Gros bisous baveux sur vos fesses mes bébés poulpes ! 🐙❤️

Signé Madame Belli Salvatore Cullen aka Maîtresse poulpe.

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