Chapitre 33 /

PDV Julia

Mes yeux s'ouvrent lourdement, et j'ai l'impression que mes paupières pèsent des tonnes tant elles sont submergées par la fatigue. Je me redresse après quelques secondes en m'étirant, et c'est là que je constate ne pas être seule dans mon lit. 

Un homme aux cheveux blonds dort paisiblement à mes côtés. 

Il est couché sur le dos en ronflant doucement, le torse nu et musclé à découverte de mes salaces yeux. Son visage semble apaisé, tranquille et heureux. Je reste déboussolée quelques secondes, mais revient directement à la réalité lorsque je remarque ma nudité voilée par les draps. Les évènements de la veille fusent dans mon esprit, et m'assaillent avec une violence sans nom.

Après la bagarre, j'ai ramené Nate chez moi pour le soigné, et après lui avoir confirmé que j'étais célibataire, il m'a embrassé et nous avons fini par coucher ensemble...

Au contraire de ce que je penserais d'habitude, je ne regrette rien de cette nuit de folie. J'avais beau être bourrée, décontenancée et perdue au niveau de mes sentiments, je ne regrette en rien de m'être offerte à cet homme. Je me secoue la tête, ne voulant pas passer plus de temps à me torturer l'esprit, et sors du lit pour me doucher. J'essaye de ne penser à rien lorsque l'eau chaude ruisselle sur mon corps, et me centre sur cette agréable sensation pour laisser un minimum de répit à mon esprit perturbé. Une fois fini, je me sèche et m'habille simplement avant de me maquiller et coiffer. Je sors de la salle de bain, et entre dans ma chambre où j'aperçois Nate réveillé. Je comprends qu'il vient à peine de se lever vu le visage fatigué et saoulé qu'il affiche. Ses yeux sont si plissés que je n'arrive même plus à percevoir le bleu azur de ses yeux, et un long pli traverse son visage, sûrement formé par les draps et son sommeil apaisant. Il enfile son jean avec difficulté, les cheveux en pagaille, et je le reluque quelques secondes avant qu'il ne finisse par me remarquer.

Lorsque nos regards se croisent, j'aperçois ses yeux s'ouvrir avec joie et excitation. Il s'ouvrent tellement que j'ai l'impression de pouvoir lire en lui à travers cet océan bleu submergé par le bonheur.

Il s'ouvre et se donne avec moi avec trop de vivacité, sans même hésiter.

Et ça me fend le cœur...

... je ne sais pas pourquoi.

— Salut ma belle, me salue-t-il en s'approchant de moi.

Sans que je ne puisse crier gare, il fourre une main dans mes cheveux et m'attire à lui pour m'embrasser. Nos lèvres se scellent, et sa bouche enveloppe la mienne dans une chaude et accueillante étreinte, comme s'il ne voulait plus jamais les quitter. Je ne le repousse pas, bien que je sens encore et encore mon cœur se fendre, morceaux par morceaux... mais que m'arrive-t-il ? J'essaye d'ignorer mes pensées en l'embrassant avec plus de ferveur, ce qui semble le surprendre. Il tombe sur le lit, moi sur ses genoux, et pose ses mains sur mes fesses qu'il approche de son corps brûlant. Je ne comprends pas la raison de son baiser, le sens qu'il porte entre notre étreinte.

Je ne sais pas ce qu'il veut, ce que je veux.

Pense-t-il qu'après notre nuit, nous sommes dorénavant en couple ? Ce serait sûrement le ressenti de personnes sensées...

... mais je suis loin d'être une personne sensée.

Est-ce que je voudrais être en couple avec lui ? 

Peut-être que oui.

Nate me plaît, il est gentil, attentionnée, affectueux et très bon au lit... donc pourquoi pas ? Cela doit faire deux ans que je suis célibataire, vouée à finir avec des chats, donc pourquoi ne pas remédier à la situation ?

... mais Ryan aussi te plaît.

Mais c'est un connard. Il me plait, un peu trop même, mais je n'oublie pas tout ce qu'il a fait. Je ne mérite pas un homme semant la zizanie dans son seul intérêt, c'est-à-dire seulement pour une partie de jambes en l'air.

Mais lorsque je repense aux larmes qui ont coulées sur ses joues, mon cœur se brise. 

... comment un homme ne voulant que du sexe pourrait pleurer devant la simple vue de ma personne avec un autre ?

... est-ce que mes amies avaient raison ? 

... est-ce que je vais finalement cesser de me mentir à moi-même ?

Je suis perdue, complètement fauchée.

J'ai mal de ne pas comprendre ce que je ressens.

De ne pas l'admettre, de me mentir constamment à moi-même.

Alors je fais ce que je sais le mieux faire, je mets mes pensées de côté. J'attrape la chevelure blonde de Nate entre mes doigts, et le tire vers moi avec force. Ma poigne est violente, trop violente, mais j'ai l'impression qu'elle m'ancre mieux dans sa réalité, loin de mon monde lugubre et sinistre. Il grogne et empoigne plus brutalement mes fesses, à tel point que je laisse échapper un petit gémissement. 

On s'embrasse, se torture, se désire...

... sans même que ce soit réciproque.

... sans même penser aux mêmes choses.

... sans même avoir les mêmes ambitions.

Nous finissons par nous séparer, les lèvres rougies et les regards entrecroisés. Le contraste entre ses yeux submergés par la joie, et les miens perdus est si violent qu'il perturbe tout mon système nerveux.

- Je t'aime Julia...

Et là, c'est la pagaille en moi. Comment ça, il "m'aime" ? Je n'avais franchement pas prévu ça... c'est trop tôt. Oui, je pense vouloir être en couple avec lui, mais de là à dire que je suis amoureuse de lui, je ne sais pas. Donc je reste là à le fixer, lui et son regard empli d'espoir.

Ne sachant pas quoi lui répondre, je dépose un chaste baiser sur ses lèvres, et me baisse pour attraper sa chemise que je lui tends.

— Merci ma belle, répond-t-il simplement en me souriant.

Il faut que j'arrête de trop penser, ce sera mieux pour nous. Pour moi.

— Un breakfast ? proposai-je en lui rendant son sourire avec gêne.

— Ouais bien sûr, je peux juste t'emprunter ta salle de bain ? 

— Pas de problème, je t'attends dans la cuisine.

Il m'embrasse une dernière fois et prend le chemin de ma salle de bain. Après quelques secondes de questionnement existentiel, je m'en vais vers ma cuisine. Je décide de faire une salade de fruit pour le petit-déjeuner, mais en constatant que suis à cours de fruit, soit l'élément principal, j'opte pour la classique tartine au nutella. Entre-temps, j'envoie un rapide message à mon frère

Wsh. Désolée de ne pas avoir été là lorsque tu allais partir, tu me donneras l'adresse de ton nouvel appart pour que je puisse passer... disons ce soir. Bye ma gueule.
Julia

Je repose mon téléphone, et continue de tartiner généreusement mes tartines de nutella. C'est là que débarque Nate, vêtu des mêmes habits de la veille, et sentant la même odeur que mon gel douche. Lorsqu'il voit ce que je lui prépare, il rigole en s'asseyant sur une des chaises du bar. Je lui retourne son sourire en lui tendant ses tartines et un verre de jus.

— Navrée que ce ne soit pas digne d'un vrai repas de riche.

— C'est parfait, rigole-t-il en attrapant ma main. Et puis, même en étant financièrement très stable, les frusties restent mon incontournable du matin.

Je rigole doucement, en faisant une fixette sur sa main posée sur la mienne. Il finit par la retirer pour manger, et je ne peux réprimer un soupir de soulagement... je suis une abomination.

Une fois notre petit-déjeuner terminé, j'enfile des escarpins et lui ses chaussures pour que nous partions.

— Je t'emmène ? me propose-t-il. Je passerai ensuite chez moi pour me changer, quand on est le patron, on peut venir à l'heure qu'on veut !

Très différent de la mentalité de Ryan, et de ses venues à l'entreprise à six heures du matin. Mais bon, en y réfléchissant je pense que c'est la meilleure façon

Arrête de penser à lui, tu es avec Nate maintenant !

— Oui je veux bien, tant que je ne conduis pas.

Il écarquille les yeux, et éclate de rire.

— Oh non, plus jamais ! fait-il tandis que j'éclate de rire.

Nous finissons de nous préparer, et partons pour l'entreprise.

* * *

PDV Ryan

Comme tous les matins, je vais à l'entreprise avec presque une heure d'avance sur tout le monde. J'entre dans mon bureau et m'affale sur mon siège, les pensées évadées et torturées.

Je dois lui parler. 

Cette simple phrase composée de seulement 5 petites syllabes flotte dans mon esprit d'une manière si frénétique que j'en perds la capacité à respirer. Mais c'est essentiel, je dois vraiment lui parler. Dans le cas contraire, je pense que je vais m'en vouloir toute ma vie. Nous ne pouvons pas rester sur une soirée si catastrophique, je ne veux pas qu'elle ait cette image de moi comme dernier avis sur ma personne.

Je veux faire en sorte de ne plus jamais la voir me regarder ainsi.

Je soupire, longuement. J'ai l'esprit ravagé, tellement qu'il me donne une sensation de lourdeur à la tête. Fatiguant. Je décide alors de me lever, et mon corps vient se planter de lui-même en face de la grande baie-vitrée de mon bureau. Mon regard se perd sur la vue panoramique de la grande ville de New-York, et cette simple vision réussi à calmer mes pensées agitées et affolées. Je me rends compte que mes problèmes sont d'une infimes dimension face à cette grandeur qui fait notre monde, mon monde.

Ce monde devait m'appartenir, c'est ce que je pensais pendant très longtemps dans le passé.

Je pensais être le maître du monde, littéralement.

Mais maintenant, cette si grande ambition semble avoir presque entièrement disparu depuis l'arrivée de Julia dans mon esprit.

Comment ai-je pu finir ainsi ? 

Comment ai-je réussi à abandonner l'homme si puissant que j'étais pour cet homme dont un simple regard suffit à briser tout ce qui lui restait de raisonnable ?

Comment une simple femme a-t-elle réussi à me rendre si faible ?

En le voyant comme ça, il est vrai que l'amour que je porte pour Julia pourrait paraître mauvais pour ma personne, mais je sais que c'est faux. C'est un sentiment si puissant, qui m'a apporté plus de bonheur avec d'infimes détails que tout l'argent du monde. 

Elle s'est infiltrée en moi comme de la morphine dans le coeur d'un souffrant. 

J'en suis devenu comme accro, et je crains que son absence ne cause ma perte dans une souffrance infinie. Pour une fois depuis longtemps, j'ai peur. Pire encore, je suis terrifié à l'idée de la perdre...

... tout ça à cause de moi.

Mon regard s'abaisse vers l'entrée de mon entreprise que je peux apercevoir. Les voitures défilent les unes les autres sous mon regard perdu, mais l'une d'elle vient attirer plus particulièrement mon attention. C'est une décapotable d'un rouge pimpant.

Un rouge qui me rappelle le sang coulant de la lèvre d'un blond faisant ressortir le pire de moi.

Comme le toit est ouvert, j'aperçois l'autre connard d'hier en compagnie d'une brune... Attend... C'est Julia. Comment se fait-il qu'il la ramène au boulot ?! Je le vois éteindre le moteur de sa voiture, et s'abaisser vers Julia pour déposer un baiser sur sa joue. Cette dernière lui souris, et s'en va en le saluant.

Je me retourne, face à mon bureau, et attrape la première chose que je vois, qui est ma lampe. Je la fracasse au sol, rejettant mes nerfs dedant.

C'est pas possible, ils ne peuvent être ensemble... Non, je suis sûr que je me fais des films, il l'a juste ramené au boulot pour la remercier de l'avoir soigné... Il n'ont pas passé la nuit ensemble. Il ne sont pas ensemble. Touts ces mots pour essayer de me calmer, pourtant, je ne me crois même pas. Je dis juste ça pour ne pas détruire toute l'entreprise. Je n'ai jamais été très jaloux dans ma vie, car j'ai toujours eu tout ce que je voulais. Mais je peux vous dire que lorsque je le suis, je deviens un vrai monstre...

Soudain, j'entends des claquements de talons dans le couloir, et le bruit d'une clé pénétrant une serrure. Je devine que Julia vient d'entrer dans son bureau au bruit de la porte qui s'ouvre et qui se referme. Il faut que j'aille lui parler, maintenant ou jamais.

Je sors rapidement de mon bureau, tout en resserant ma cravate et en réajustant le col de ma chemise. Je me plante devant la porte de mon assistante, et donne trois coups à la porte. Sa douce voix résonne dans l'autre pièce, m'autorisant à entrer, ce que je fais. Julia est dos à moi, sortant des bricoles de son sac qui est posé sur son bureau. Son putain de cul est juste en face de moi, et des idées salaces me passent sans m'en rendre compte dans la tête. Putain c'est pas le moment !

Julia se retourne, et sursaute en me voyant. Disons qu'elle ne s'attendait pas à me voir moi.

- Oh Ryan ! fit-elle en posant sa main sur sa poitrine.

Sa poitrine... Hum. Merde Ryan ressaisis-toi !

- Plus de "Monsieur Alvarez" de ce que je vois ? lui demandai-je avec un sourire en coin.

Elle rougit légèrement en enroulant une mèche de ses cheveux autour de son doigt... Je vais l'embrasser si ça continu comme ça.

- Euh je... bégaye-t-elle.

- Écoute Julia... Il faut que je te dise quelque chose-

Elle me coupe avec sa main.

- Je sais que tu veux me parler, mais pas maintenant. À midi si tu veux, au moins on sera posé.

Je relâche tout l'air qui c'était comprimé sans que je ne m'en rende compte dans ma poitrine. Bordel, j'ai eu peur qu'elle me rejette encore une fois.

- Ok, je choisirais alors, fis-je en lui souriant. Je te chercherais à ton bureau alors.

- Oui si tu veux.

Je lui souris une dernière fois, avant de tourner les talons, et de repartir vers mon bureau.

On avance... Cette fois, elle ne m'a pas parlé avec dégoût ou autre.

***

Il est 12h30, et je vais chercher Julia dans son bureau. Je sors du mien, et dans le couloir, je remarque que sa porte est entrebâillée. Je m'avance et l'ouvre doucement pour voir ce qu'elle fait.

Elle a retiré ses chaussures, et a porté ses cheveux en un chignon rapide, ses lunettes sur le bout de son nez. Elle est au téléphone, et je remarque qu'elle n'a pas l'air de s'entendre avec son interlocuteur... Elle s'énerve même. Elle finit par dire quelque chose, et raccroche en soufflant, contrariée. Ce n'est pas la première fois que je vois Julia de la sorte.

Je m'éclaircis la gorge, et elle sursaute et se retourne en étouffant un cri.

- Oh Ryan !

- On y va ? lui demandai-je.

- Je... Je remets mes chaussures.

Elle se presse à les enfiler, et retire ses lunettes avant de détacher ses cheveux avec délicatesse. Elle attrape son sac et sa veste et nous partons. J'ai choisi un restaurant qui est à deux minutes de l'entreprise, mais nous passons quand même par Clark, car les paparazzis longent les rues de New-York, et ça m'arrangerais bien d'éviter des fausses rumeurs. Le trajet se fait dans un silence de mort. Aucun de nous deux ne prend la parole, il y a juste cette musique de fond qu'émet la radio qui me donne la gerbe. Je me contiens de demander à Clark de couper la musique, mais je ne le fais pas car je sais que ce sera d'autant plus pire lorsque nous serons plongé dans le silence complet.

Quelques minutes plus tard, nous arrivons devant le restaurant. Nous entrons et prenons une table pour deux. Après avoir commandé de quoi manger, nous replongeons dans un silence. Allez mec ! Bouge toi ! Y'a plus Clark maintenant, tu peux te lâcher !

- Écoute Julia...

Elle plante son regard bleu dans le miens.

- Je suis désolé pour ce qui c'est passé lors du vol... Je... Il n'y aurait même pas d'excuses pour ce que j'ai fais, et pourtant, je le fais. Je ne sais pas pourquoi je t'ai insulté alors que tu ne le méritais pas, la seule personne ici qui mérite d'être insulté ici c'est moi. Et pour ce qui est d'hier...

Je me stoppe et prends un bouffée d'air. Julia m'observe attentivement.

- Et pour ce qui en est d'hier... Je m'excuse aussi. Je sais que je m'excuse beaucoup, mais voilà. J'ai un peu trop bu, et j'ai fais n'importe quoi parce que...

Parce que je j'ai besoin de toi, et que tu me rends fou lorsque je te vois avec un autre. Dis-lui putain ! Porte un peu tes couilles mec !

- Parce que je-

- Écoute Ryan, me coupe-t-elle. Je sors avec Nate.

Quoi ?

Je ressens une sorte de fissure en moi, et ne peux m'empêcher de froncer les sourcils.

- Je sors avec lui, et donc, j'irais lui dire que tu t'excuses auprès de lui. Donc... Voilà.

Je reste silencieux.

Putain elle sort avec lui ?

J'ai envie de prendre cette table et de la fracasser, comme ce Nate de merde.

- Et puis, j'aimerais m'excuser moi aussi, fit-elle. Je... C'est vrai que j'ai eu raison de t'en vouloir pour tout ce que tu as fais, mais j'ai un peu exagéré... J'ai beaucoup songé à te pardonner, mais je me rends compte que moi aussi je dois m'excuser, car j'ai eu un comportement complètement puéril. Donc, maintenant, j'aimerais que tout redevienne comme avant... Tu veux ? me demande-telle.

Non ce que je veux c'est toi. Je ne veux pas que tout redevienne comme avant, justement je veux que ça change !

Bien sûr, je ne lui dis rien de tout ça.

- Oui... dis-je en déglutissant.

Elle me sourit, dévoilant sa longue rangée de dents blanches. Je lui rends son sourire, mais il n'est pas sincère. Elle rougit légèrement, et le serveur arrive avec nos commandes.

Je. Suis. Dégoûté.

***

PDV Julia

Je suis plutôt satisfaite de mon repas avec Ryan. Nous avons fait la paix, et j'espère que nous repartirons sur de bonne base. Par contre, je ne sais pas pourquoi je lui ai lancé que je sortais avec Nate ! J'ai comme eu l'impression qu'il allait me dire quelque chose, et du coup, je lui ai lancé ça, comme ça. Bref !

***

Les jours se suivent et sont pour la plupart similaires. Mes journées se résument à ça :

Je me prépare, Nate me ramène au travail, il me fait un bisou, je vais à l'entreprise et travaille, ou vais en réunion avec Ryan. À midi je mange avec mon frère, Nate, ou mes meilleures amies, et lorsque la journée se termine je rentre chez moi, promène Ninja, ou vais à la salle.

C'est mon p'tit "train-train" depuis presque plus d'un mois, et je dois dire que c'est agréable. Ma relation avec Nate est très bonne, il est très à l'écoute, et vraiment attentionné envers moi. Mon frère à emménagé chez lui. Son nouvel appartement est juste tip top, et niveau travail c'est pareil. Je lui ai parlé de ma relation avec Nate, il a un peu pêté les plombs, mais j'ai réussi à la calmer. Mes amies sont justes superbes, comme toujours, et elles étaient ravies lorsque je leur ai raconté ce qu'il c'était passé après la bagarre. Et pour ce qui est de la réaction de Ryan, elles n'en ont pas trop parlé.

Ah oui, Ryan...

Notre relation est redevenue comme avant. Nous travaillons bien, et communiquons bien...

Enfin...

Il y a un sorte de... Malaise entre nous... Enfin non, pas un malaise, je dirais plutôt une tension. Vous savez, la première tension que je ressentais avant que ça ne parte en cacahuète entre nous. Je ne sais pas pourquoi, mais je trouve ça bizarre. Je suis en couple avec Nate, tout se passe bien entre nous, mais dès que je suis en compagnie de Ryan, dès qu'il me regarde dans les yeux, dès qu'il me frôle... Je la ressens...

Pourtant je ne veux pas ! Mais je ne peux pas m'en empêcher ! C'est pour ça que j'essaye de m'éloigner un peu de lui, car n'oublions pas que je suis en couple avec Nate. Je ne peux pas me permettre d'éprouver une quelconque attirance envers un autre homme. Et de plus, je vais le répéter, c'est mon patron.

***

N.D.A. : Je vous conseille d'écouter la musique en multimédia à partir d'ici, ça vous mettra dans l'ambiance !

Il est 19h30, et j'ai enfin fini ma journée. Je me prélasse quelques minutes sur le canapé de mon bureau... Ça va faire presque 1 mois et demi que je suis avec Nate, et que j'éprouve cette tension avec Ryan...

Je m'étire un peu et me lève. J'ajuste ma jupe et mon chemisier, pareil pour mon chignon, et reprends mon sac avant de me tourner vers la-

Merde, j'ai oublié de donner un dossier à Ryan... Il est posé sur mon bureau. J'aurais du le scanner et lui envoyer par mail, mais je ne vais pas le faire maintenant puisqu'il est presque vingt heure...

Bof tant pis ! Je lui donne en main propre !

Je l'attrape et sors de mon bureau avant de fermer derrière moi. Je marche vers le bureau de mon patron, mon dossier en main. Je sais très bien qu'il est encore à l'entreprise... Je toque à son bureau, et entends sa voix qui m'invite à entrer. Je tourne la poignée et pénètre dans son bureau. Je le vois, les mains derrière le dos, admirant la vue de New-York de nuit... Il tourne la tête vers moi, et en me voyant, me sourit. Je sens mes joues rougir... Putain ! Je m'avance vers lui avec un sourire, mes talons claquant sur le sol.

- J'ai oublié de te t'envoyer ce dossier par mail, alors je-

- Oui bien sûr pose le sur mon bureau, me répondit-il.

Je m'éxecute et le pose sur son bureau en face de moi. Sa tête se retourne vers la baie vitrée... Sans savoir pourquoi, je m'approche et me poste face à elle, à côté de lui. Je regarde la belle vue... Soudain, je sens son regard se poser sur moi, et des millions de frissons me parcourent l'échine. Et voilà que je ressens cette tension... Il reporte son regard à la baie vitré.

- Ça ne te rappelle pas quelque chose ? me demande-t-il.

Je tourne ma tête vers lui qui a fait de même. Nos deux regards se croisent... Oh bordel.

- Oui la fois où on a fait connaissance, fis-je en reportant mon regard à la vue.

- Il manque juste quelque chose... fit-il en partant vers son bureau.

Je le suis du regard, et vois qu'il sort d'un tiroir une bouteille de champagne et deux coupes. J'étouffe un rire.

- Tu as toujours du champagne avec toi ? lui demandai-je.

- Exact, on ne sait jamais, me dit-il en me lançant un regard intense.

Je rougis de la tête au pied, et il me tend ma coupe avec le champagne qu'il vient de verser dedans. Il prend la sienne et se reposte près de moi. Il retire sa veste, et sa cravate, se retrouvant en chemise... Je n'essaye de ne pas loucher, mais impossible. Sa chemise épouse parfaitemant sa musculature de rêve. Il porte son verre à ses lèvres en regardant la vue, et je fais de même. Il boit une gorgée, et tourne ensuite son regard vers moi. Je sens soudainement cette chaleur dans ma poitrine et mon coeur battre la chamade... Comme lors de ce jour... Oh.

Merde Julia ! T'es en couple avec Nate !

Je bois mon verre cul-sec, et fais mine de regarder ma montre.

- Oh, je dois y aller R-Ryan... Euh merci pour le champagne... fis-je en prenant mon sac que j'avais posé près de mes pieds.

Je l'aperçois pincer ses lèvres et froncer ses sourcils en regardant sa coupe de champagne... Comme s'il réfléchissait.

- À demain... fis-je en tournant les talons.

Je dois vite m'échapper d'ici avant de faire une merde que je pourrais regretter... Cette tension devient de plus en plus insoutenable chaque jour.

Je fais deux pas, lorsque j'entends un bruit de verre qui se brise au sol. Je sursaute, quand soudain, je sens les grandes mains de Ryan se poser sur mes hanches. Il me retourne, et me plaque au mur qui est juste derrière moi, près de la baie vitrée. J'étouffe un cri de surprise en lâchant mon sac. Il a la tête baissé, et je sens ses mains s'enrouler autour de chacun de mes poignets qu'il remonte au dessus de ma tête. Je ne sais pas quoi faire, je ne comprends pas ce qui se passe, la respiration saccadée.

Soudain, il relève la tête, et son regard croise le miens.

La tension est multipliée par 1000, et monte d'un coup en moi.

Je ne sais plus où je suis, je ne contrôle plus mon corps, et je ne sais qu'une chose... Cette attirance va m'emmener loin, et je ne vais plus contrôler ce que je vais faire.

Cette attirance qu'il me procure.

Cette attirance sensuelle...

3215 mots / Relu

***

Waaaaaahhh! Deux chapitre en un jour! J'ai beaucoup trop d'inspiration! Je ne quitte plus mon ordi de la journée, avec mes écouteurs et ma musique dans oreilles, j'ai beaucoup plus d'idées, et j'écris beaucoup plus! Je vous conseille de faire ça si vous écrivez des livres ça aide beaucoup!

Bref!

Qu'en pensez vous?

-Le couple Nate x Julia?
-La réconciliation?
-Cette fucking scène de fin qui vous met en haleine comme des fous? (je sais je suis diabolique!😏😭)

Bref dites moi tout!

Bisous mes bébés! ❤️🐙🐥

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