Chapitre 32 /
PDV Julia
— Est-ce qu'on doit la réveiller ? murmura une voix.
— Bah ça fait cinq minutes qu'on essaye... en vain.
— Le sceau d'eau ? lâche soudainement la première voix d'un ton excité.
— Le sceau d'eau !
Quel est ce rêve ? Laissez-moi dormir... Soudain, une substance liquide et froide entre en contact avec mon corps chaud, et je me réveille instantanément en criant de partout.
— AAAaah ! criai-je en tombant du lit.
Je regarde autour de moi, et aperçois mes deux fouines de meilleures amies qui se marrent à s'en tordre le corps. Lydia tient un sceau entre ses mains, et la blonde roule au sol tant l'hilarité l'assomme.
— Les filles ! Ce n'est PAS drôle ! m'énervai-je en les pointant furieusement du doigt.
Elles continuent de rire, bien que ma colère grandissante soit parfaitement visible.
— Toi aussi, là ! me lance Lydia en luttant pour ne pas me rire au nez. Tu ne te réveillais pas, on était obligées ! T'es vraiment une marmotte quand tu t'y mets !
Je fais la moue, et elles continuent de rire. Super ! Maintenant je suis toute trempée, pareil pour mes draps !
— Bon ! crie Vic pour nous calmer. Il faut se grouiller, on doit aller au boulot je vous rappelle ! Nous sommes supposées être des adultes, donc agissons comme tel. Allez hop, on file à la douche !
Lydia et moi acquiesçons, et je pars en courant vers la salle de bain.
— Hey ! Moi d'abord ! se plaint la brune.
— Désolé mais je dégouline de partout. Vous auriez du réfléchir avant de me renverser ce sceau d'eau sur la face !
Je m'enferme dans la salle de bain, et me déshabille.
— Cinq minutes Julia ! crie Lydia et Vic.
Je rigole et entre dans la douche. Hier soir, après avoir regardées le film et mangées comme des cochonnes, nous nous sommes installées dans ma chambre pour que Lydia nous vernisse les ongles. Dieu seul sait à quel point elle est douée -mais bon, elle est esthéticienne donc c'est un peu normal, et je suis juste fan du "babyshower" qu'elle m'a fait. Ensuite, nous avons papoté de tout et de rien, jusqu'à ce que nous finissions par nous endormir les unes sur les autres.
Je me douche à la vitesse de la lumière, tellement vite que je ne profite même pas de la douce sensation que me procure l'eau chaude. J'enfile un peignoir, et lorsque je sors, je croise les regards inquisiteurs de mes deux amies qui m'ont littéralement attendue devant la porte. Ce sont de véritables psychopathes.
— 4 minutes 50... t'as de la chance Julia, fulmine Lydia avant d'entrer à son tour dans la salle de bain.
Je rigole et entre dans ma chambre, Vic sur mes talons.
— Tu comptes mettre quoi ? me demande-t-elle comme une enfant excitée.
— Euh... hésitai-je en regardant dans ma garde-robe. Je ne sais pas trop, je l'admets.
Elle se lève du lit où elle venait de s'assoir, et vient vers moi. Elle me décale doucement pour faire face à ma modeste garde-robe.
— Laisse-moi voir...
Elle fouille mon armoire, quand soudain elle me sort une mini jupe super courte en jeans.
— Ça ? me demande-t-elle. d'un ton si sérieux qu'il me fait peur
Je deviens cramoisie. Comment peut-elle imaginer que je mettrai ça au boulot ?!
— Non mais t'es folle ! Pas au travail ! criai-je en reprenant la jupe que je cache au fond de mon armoire. Eh puis, ce n'est plus mon style du tout ! Je l'ai achetée à la fac, c'est vieillot.
— "Vieillot" ? s'époumone-t-elle avec choc. Mais qu'est-ce que... tu es dingue ?! C'est super fashion et original, l'ancienne Julia savait s'habiller ?
— Parce que je ne sais plus m'habiller ? rigolai-je.
— Ce n'est pas ça, c'est juste qu'avant tu avais un style propre à toi, super original, osé et coloré. Et j'aime beaucoup ! C'est très différent de la Julia plus... adulte. À force de toujours mettre des ensembles de tailleurs, j'ai l'impression de perdre mon originalité vestimentaires, moi !
Elle ricane, puis lance un regard coquin à la jupe.
— Et puis... il y en aurait au moins eu un qui se serait rincé l'oeil, ajoute-t-elle d'une voix malicieuse.
J'essaye tant bien que mal d'ignorer son commentaire, mais la rougeur de mes joues me trahit.
— Tu comptes faire quoi avec lui du coup ? me demande-t-elle d'une voix adoucie.
— Je ne sais pas, je vais y réfléchir. Peut-être que vous avez raison au fond, je n'en sais rien...
Nous plongeons dans le silence, et elle finit par le briser en tapant ses mains.
— Bon plus sérieusement, laisse-moi voir ce tas de vêtements ! s'écrie-t-elle en refouillant ma garde-robe. Je vais te dénicher un truc incroyable !
Je rigole, et la laisse piocher des habits dans ma garde-robe. Elle en sort une tenue composée d'un pantalon noir, ainsi que d'un haut à manche longue légèrement décolleté. Elle sort également une paire d'escarpins et un sac à main.
— Waouh ! entendis-je derrière moi.
Je me retourne et aperçois Lydia enroulée dans une grosse serviette. Elle ressemble à un sushi.
— Superbe la tenue, hein ? clame Victoire en affichant une mine triomphante.
— Sexy, oui. Allez ! File à la douche !
— Oui chef ! fait la styliste en rigolant comme une gamine.
Une fois partie, Lydia et moi nous séchons et nous habillons. J'enfile la tenue concoctée par Vic que j'adore, et Lydia met un joli petit tanga. Je suis vraiment pathétique à côté avec mon boxer H&M.
— N'oublie pas d'inviter Nate à la soirée de ce soir, me rappelle Lydia alors que j'applique mon mascara minutieusement.
Je me tourne vers elle alors qu'elle enfile sa tenue de rechange.
— Oui maman numéro 2. Je suis assez responsable pour me rappeler moi-même de ce genre de choses, maronnai-je en refermant mon mascara.
— On ne sait jamais avec toi, rigole-t-elle en me piquant mon mascara.
— C'est ce soir ? lui demandai-je.
— T'as vu, tu ne te rappelles jamais de rien ! Et oui, c'est ce soir.
Je lève les yeux au ciel et me tourne vers mon miroir pour appliquer un peu de blush sur mes joues aussi pâles que celles d'un fantôme. Vic finit par sortir de la douche, et nous nous préparons à trois sous la magnifique fois de Megan the motherfucking Stallion. Lydia twerk comme une cinglée, suivie de Victoire qui nous offre des magnifiques mouvements de hanches. Cette femme est une déesse, les hommes doivent littéralement être à ses pieds. Une fois toutes prêtes, nous sortons de chez moi sans oublier de donner à manger à mon p'tit Ninja.
Lydia part de son côté en nous saluant, et la blonde et moi prenons un taxi pour partir vers l'entreprise. En arrivant devant l'entrée, Vic s'arrête lorsque j'avance vers les portes coulissantes.
— Un problème ? lui demandai-je.
— J'ai oublié de te donner quelque chose, fait-elle en tapant son front avec sa main.
Je la dévisage, et elle fourre sa main dans son sac pour y sortir... de la lingerie ?! Je m'empresse de courir vers elle pour remettre brutalement l'ensemble dans son sac. Toutes les personnes dans les alentours ont vu la scène, et mes joues deviennent rouges tant je suis gênée.
— Mais bordel ! Pourquoi tu sors ça ici ?! lui demandai-je en rougissant. On est en public et y'a plein de gens qui t'ont vu" !
— Après je m'en fiche. C'est pour toi !
— Quoi ?!
— Lydia et moi avons constaté à quel point cette histoire avec le méchant Ryan t'a affectée, donc nous voulions te faire une petite surprise ! On ne savait pas trop quoi acheter, donc on a pris de la lingerie parce que... tout le monde aime la lingerie ! En plus, c'est un cadeau à deux tranchants car tu pourras mettre ce magnifique ensemble avec l'un des deux Apollons que tu as choisi !
Je lui donne une tape sur l'épaule en rougissant. J'ai vraiment des amis pas nettes, c'est très troublants. Elle ressort la lingerie alors que nous sommes toujours en PUBLIC, et me la donne. Je m'empresse de la fourrer cette fois-ci dans mon sac, tout en rougissant et en sentant le regard de certains inconnus sur nous. Je veux tuer.
— Merci quand même, lâchai-je d'une voix fatiguée.
— Parfait, fait mon amie en déposant un bisous sur ma joue.
Nous entrons dans l'entreprise et nous séparons lorsque Vic doit partir vers ses bureaux. Nous nous saluons et je prends l'ascenseur pour monter au dernier étage.
* * *
La journée se passe... banalement. Ryan n'a pas daigné pointer le bout de son nez dans mon bureau, et m'a seulement envoyé des mails. Comme toujours depuis quelques jours maintenant. Mais bon, c'est la situation idéale pour moi puisque j'ai besoin d'espace pour réfléchir.
Lui pardonner.
Ces deux mots ne cessent de trotter dans ma tête, faisant des aller-retour dans mon esprit. Je ne sais pas quoi faire, et ça me saoule de toujours trop réfléchir quand c'est Ryan qui est le sujet principal. Pour me changer les idées, je décide finalement d'envoyer un message à Nate pour ce soir.
Hey ! Ça te dirait d'aller en boîte ce soir ? Au Millenium. Il y aura des amies à moi, et ce serait cool si tu étais là aussi.
Julia
Je repose mon téléphone qui vibre une dizaine de minutes plus tard :
Ouais bien sûr. Quelle heure ?
Nate
Disons 22h30.
Julia
Ok ! Je serais de la partie 👍
Nate
Je repose mon téléphone, et me remets au travail en souriant.
* * *
Il est 20h00, et je finis enfin le boulot. Mes heures de travail sont trop irrégulières certaines fois, car elles dépendent du travail que j'ai à faire. Quand on est l'assistante personnelle d'un homme aussi influant que Ryan, c'est la moindre des choses à faire.
Cette fois, je ne rentre pas chez moi et vais directement chez Lydia. Cette dernière veut que Vic et moi allions chez elle pour qu'elle nous fasse une petite beauté, et je ne dirai jamais non à un maquillage de sa part. Je toque à son appartement, et la brune m'ouvre, son chat Mitaine dans les bras... TROP CHOUUU !
— Salut Ly' ! la saluai-je en la prenant dans mes bras.
Du moins, j'essaye de la prendre dans mes bras. Son chat tout mignon m'en empêche en grognant et m'attaquant. Il a beau être mignon, il n'empêche qu'il est une vraie chipie.
— Coucou Jul' ! Vas-y entre, Vic est déjà là !
J'entre dans son appart que je vois pour la première fois. Il est assez petit, mais très mignon, arrangé d'une manière qui me rappelle complètement la fashionista qu'est mon amie. Vic est assise sur son canapé, et zappe les chaînes.
— Ah Julia ! On n'attendait plus que toi !
— Je suis là, doucement les paparazzis.
Nous rigolons et fonçons dans la chambre de Lydia. Cette dernière sort de son armoire trois tenues toutes prêtes. J'écarquille les yeux, surprise de voir qu'elle a préparé les choses à ce point-là. Elle ne fait pas les choses à moitié.
— Alors... celle-ci est pour toi Vic !
La tenue qu'elle lui tend est composée d'un débardeur kaki dont le décolleté descend très bas, ainsi que d'un short en jeans. Mais la badbitch qu'est Vic ne s'attarde pas plus sur le décolleté, et saute sur la tenue qu'elle semble d'ores et déjà adorer. Elle fonce sans plus hésiter vers la salle de bain, excitée comme une puce.
— Bon ça c'est pour moi, dit-elle en me montrant du doigt une seconde tenue.
Elle est composée d'un pantalon en jean, ainsi que d'un haut orange laissant apparaître le nombril. La tenue fait très années 80 tout en restant assez moderne. Elle est juste incroyable
— Et ça pour toi ! finit-elle en me tenant une magnifique robe (multimédia).
Je reste bouche bée lorsqu'elle me tend la robe que je frotte du bout des doigts. Je retire ce que j'ai dit plus tôt dans la journée, mes amies sont incroyables.
— Oh mon dieu, merci Ly' ! m'écriai-je en lui sautant dans les bras.
Nous rigolons et je commence déjà à me déshabiller, pareil pour Lydia qui part dans le salon. J'enfile la robe qui en passant, est juste sublime, suivie par la veste et les escarpins. Je remets légèrement en place mes cheveux, et attrape un rouge à lèvre nude que j'applique délicatement sur mes lèvres. Je regarde le résultat devant le miroir, et ai envie de sauter sur place tant je suis bonne ! C'est à ce moment là que Vic sort de la salle de bain, habillée de sa tenue. Le décolleté plongeant me déconcerte quelque peu au début, mais son corps svelte est si élégant que le tout se marie avec perfection. Elle a laissé ses cheveux lâchés, ce qui est rare, et j'admire avec fascination sa beauté.
— Waaah ! Julia t'es putain de canon ! me dit-elle en me regardant de tous les angles.
Je rigole légèrement en me passant la main dans les cheveux.
— Merci... toi aussi ! T'es canon !
Lydia entre soudainement dans la pièce, toute prête.
— Bordel, vous êtes tellement bonnes ! hurle-t-elle en nous reluquant tour à tour.
Nou rigolons toutes les trois.
— Il manque quelque chose... ajoute la brune qui court vers sa salle de bain.
Elle en ressort avec sa trousse de maquillage, et nous lance deux cotons imbibés de démaquillant en pleine face.
— Allez ! Enlevez-moi tout ça ! Je vais vous faire un ravalement de façade !
* * *
Une fois parfaitement bichonnées, nous partons toutes les trois au Millénium. La boîte bat déjà son plein, et nous entendons d'ores et déjà le son des basses à l'extérieur. Nous entrons, et la musique se fait rapidement plus forte. Nous partons toutes les trois vers le bar, pour commencer la soirée avec une boissons alcoolisée -à consommer avec modération, toujours.
— Alors, il est où ton Nate ? demande Lydia en me tapant l'épaule.
Je fais abstraction du "ton" qu'elle a ajouté.
— Il ne devrait pas tarder à arriver... Je vais lui envoyer un message.
Je sors mon téléphone de mon sac, lorsque je sens deux grandes mains se poser sur mes yeux. Je me retourne et aperçois justement Nate, habillé d'une chemise blanche épousant parfaitement sa musculature, et d'un jean noir.
— Oh salut Nate ! le saluai-je en me levant afin de lui faire la bise.
— Salut ma belle.
Je remarque que mes deux amies le reluquent sans retenu.
— Donc Nate, je te présente Lydia et Vic, les présentai-je en les pointant du doigt chacune leur tour.
— Oh donc c'est toi la fille de la dernière fois ? demande Nate avec un sourire à Lydia.
Elle rigole en avalant une gorgée de sa boisson comme une beauf.
— La seule et l'unique, répond-t-elle en rigolant.
— Bon, je te prends un verre ? demandai-je à Nate qui rigole.
— Ouais je veux bien !
Nous rigolons, et la soirée peut enfin commencer.
* * *
J'en suis à mon 3ème verre, et je sens les effets de l'alcool agir en moi avec plaisir. Je suis pompette. Non, je suis bourrée.
— Bon ! On danse ? demande Chris, ou Christian, enfin je ne sais plus.
Ah oui... Vic est allée danser, et elle a rencontré un gars qui a commencé à traîner avec nous. Il est littéralement aux pieds de la déesse Vic qui se fait une joie de jouer avec son petit cœur d'homme, cette impératrice. Il est sympa et plutôt drôle, donc c'est cool. De plus, une deuxième présence masculine ne nous fait pas de mal.
— Ouais allez ! fait Lydia en se levant de sa chaise.
Cette dernière tangue un peu, mais se redresse rapidement... Elle est aussi bourrée que moi. Nous nous levons tous de nos chaises, et partons vers la piste de danse. Une musique espagnole et dansante se fait entendre (multimédia), et je prends Nate par la main pour que nous dansions ensemble. Pendant la soirée, Lydia et Vic avaient trouvé Nate "à croquer", je cite.
Nous nous plaçons sur la piste si bombée que nous sommes rapidement très proches. J'enroule mes bras autour de sa nuque, et il en fait de même avec mes hanches. Nous nous mettons à danser en rigolant. J'ondule des hanches, et Nate suit le rythme, plutôt bien même. Il plante son regard dans le mien, un sourire en coin, et me fait tourner sur moi-même. Je me retrouve avec le dos contre son torse, et me déhanche en levant mes mains vers le haut, jusqu'à les descendre vers sa nuque derrière moi. D'un geste de la main, il me rapproche encore plus à lui, de sorte à ce que nous dansons "collé-serré", et je sens la chaleur de son corps m'envahir toute entière. Sa tête s'abaisse, et ses lèvres se déposent avec délicatesse et sensualité sur mon cou. Un sourire en coin, je profite du moment, en dansant à ses côtés. Je me colle de plus en plus à lui, tellement que je l'entends souffler, et la chaleur monte de plus en plus en moi. Toutes ces personnes qui nous encerclent, notre proximité, sa chaleur... j'essaye d'oublier tout. C'est alors qu'il me retourne, et je me retrouve de nouveau face à lui. Nous dansons encore une fois, plus serrés que jamais, et le regard planté dans celui de l'autre. Comme instinctivement, nos deux visages se rapprochent, et je sens son souffle chaud fouetter mes lèvres.
Soudain, il plaque ses lèvres sur les miennes.
Oh bordel...
PDV Ryan
Julia...
Julia...
Julia...
Julia.
Le prénom qui ne cesse de faire des allers et retours dans mon esprit, de jouer de mes pensées comme elle joue de mon cœur. Je ne fais que penser à elle, à sa voix, sa présence, sa chaleur, ses lèvres et son corps. Elle me hante, inconditionnellement.
Pourquoi n'arrête-t-elle pas d'occuper mes pensées ?
Mais ces pensées sont miennes, elle n'a rien fait.
C'est moi qui ne peux me résoudre à l'oublier.
C'est la seule femme qui arrive à me faire autant d'effet... Jamais je n'avais souffert à ce point lorsqu'une femme m'avait rejeté ou autre, car j'en avais toujours un paquet qui attendait patiemment derrière elle.
C'est le cas de le dire, je souffre de son absence.
Je ne veux personne d'autre. Je ne veux qu'elle.
Est-ce toujours de l'attirance ?
Non... je ne pense plus. Je suis toujours aussi fermement attiré par elle, mais ces quelques derniers jours sans sa présence m'ont fait réaliser quelque chose. J'ai compris qu'en étant éloigné d'elle, ce n'était pas de son corps que je rêvais, mais juste de son être à mes côtés. Je me disais même que je pourrais arrêter tout rapprochement lié au sexe, si en contre-parti j'avais la chance de l'avoir de nouveau à mes côtés, de lui parler, de la faire sourire... C'est quelque chose qui m'était déjà essentiel avec elle auparavant, mais la penser acquise ne me faisait pas réaliser à quel point ce sentiment est fort.
Plus que tout.
J'ai réfléchi, tellement réfléchi. Je me suis demandé ce que je pourrais faire pour la retrouver à mes côtés, pour retrouver cette Julia que j'aime tellement.
Je me suis demandé quelle était la nature de mes sentiments.
Est-ce qu'on peut appeler ça de l'amour ?
J'ai envie de vomir en pensant à... Ça. Pourtant, il faut que je cesse de le nier. Oui, je suis tombé amoureux de Julia.
Je n'ai cessé de refouler ces sentiments naissants pour elle, et m'en suis rendu compte au pire moment. Si je n'avais pas tout merdé, si j'avais réalisé plus tôt à quel point ce sentiment pour elle était si puissant... je pourrais peut-être être avec elle en ce moment. Mais je n'avais jamais éprouvé ce genre de choses auparavant, alors y faire face avec tant de brutalité m'a fait vaciller, tomber, écrouler...
... sans elle, je ne suis plus qu'une carcasse sans sentiments.
En soit, j'ai toujours été ainsi, j'ai toujours été cette crasseuse carcasse. Mais je ne m'en rendais pas compte. Vivre sous tant de clarté à ses côtés contraste tellement avec son absence que je me rends enfin compte de la vie de pourriture que je vivais. Au jour d'aujourd'hui, je ne pense même plus à la baiser, j'ai juste envie de l'embrasser doucement, de caresser sa peau et la faire rire... argh.
Oui je l'aime.
Mais comme un con, j'ai merdé. Je l'ai blessée, et elle ne veut plus de moi. Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai cette désagréable impression que même en m'étant rendu compte de tout cela, même en ayant changé, elle me laissera, m'abandonnera, quoi que je fasse. J'ai besoin d'elle, elle m'a fait connaître ce nouveaux sentiments et je ne me sens plus capable de vivre sans. Je veux la récupérer, j'ai besoin d'elle.
Pour cette soirée, je suis dans ma boîte de nuit, le Millenium. Je suis assis sur un canapé, seul comme un idiot, et un verre de whisky dans chaque main.
Je ne cesse de penser à elle.
Je sens les mains baladeuses de certaines femmes assisent à mes côtés me toucher le torse, et sens l'énervement grimer en moi. Depuis que Julia ne me parle plus, je n'ai presque plus de vie sexuelle. Non, je n'ai plus de vie sexuelle.
Pas que je n'attire plus les femmes, non, c'est elles qui ne m'attirent plus.
Dès lors que je croise le regard d'une d'entre elles, je ne cesse de la comparer à Julia, et ça me fait mal tout en m'agaçant.
— Dégage, grognai-je de ma voix rauque.
La rousse habillée d'une mini jupe aussi courte que son QI se redresse en me retouchant.
— Mais bébé... On peut-
— J'ai dit dégage ! lui criai-je dessus. Et ne m'appelle pas bébé connasse !
Elle fronce les sourcils, et finit par s'en aller... Dieu merci. Je reporte mon regard sur la piste, et c'est alors que j'ai l'impression de voir Julia au loin. Je reste dubitatif un instant, avant de me rendre finalement compte que c'est bien elle, habillée d'une magnifique robe en satin.
Elle est si belle.
Trop belle.
Ses cheveux bruns sont lâchés, et quelques unes de ses ondulations sont légèrement posées sur ses épaules dénudées. Sa robe met si bien en valeur ses formes que mon entre-jambe se met à s'agiter. Cela fait si longtemps que je ne l'avais pas vue, bien qu'elle soit mon assistante. Ces derniers jours, il n'était pas nécessaire que nous nous voyions pour le travail, ce qui m'a vraiment agacé. Je n'avais aucune occasion pour recroiser son regard, j'ai cru devenir fou.
Soudain, quelque chose me glace le sang. Je la vois, tenant la main de l'autre blondinet, rigolant aux éclats. Ils se dirigent vers la piste de danse, tout en rigolant. Je serre les poings lorsque j'aperçois Julia qui pose ses mains autour de la nuque de l'autre con, qui lui, ne se dérange pas de poser ses sales mains sur les hanches de Julia. J'ai envie de venir vers lui, et de retirer ses pattes du corps de cette femme que je convoite tant, pour ensuite le ruer de coups.
C'est à moi de danser avec elle, pas lui. Je n'aime pas cette sensation de jalousie, elle ne m'est pas familière mais je ne peux pas la contrôler. Elle glisse et brûle mes veines de son acide facilité, elle est instoppable. Le pire dans tout ça, c'est la façon dont elle le regard. Elle le regarde normalement, avec une petite pointe d'amusement et d'affection profonde.
Elle ne le regarde pas avec une pointe de dégout dans le regard.
Ils dansent sensuellement, se collant de plus en plus, ce qui me fait bouillir de l'intérieur. Elle se colle à lui de dos, et bouge des hanches en posant encore une fois ses mains sur le cou de l'autre connard. Je vois parfaitement que ce dernier semble prendre son pied vu la manière dont il soupire et colle Julia à lui. J'ai envie de tout casser tant la jalousie me ronge. Tout mon corps se tend lorsque je l'aperçois poser ses lèvres sur le cou de Julia.
Putain, je commettre un meurtre.
Je me lève et m'approche d'eux, mais me fige lorsque je vois les lèvres de Julia se fendre en un sourire. Mon cœur se brise alors que je me rends compte qu'elle est vraiment entrain d'apprécier ce moment.
Avec un autre.
Ma jalousie tabasse et détruit toute once de raisonnement en moi, hurlant à tout va que je suis le seul en droit de la toucher, l'embrasser, danser avec elle, la faire sourire... pas lui.
Mais comme répondant à mes pensées, Nate la retourne, et pose ses lèvres sur la seule femme que j'ai aimée.
J'ai trop mal. Elle me fait trop mal.
Julia accepte son baiser avec tant de joie que je ne sais plus si j'arrive à tenir debout. Comment un geste si simple peut-il autant faire mal ? Et cette douleur, comment peut-elle être aussi insupportable ? Elle est au fond de moi, au milieu de mon torse, et je ne peux rien faire pour la stopper si ce n'est accepter la réalité qui se trouve en face de moi.
Mais l'alcool en moi se mêlant à mon acerbe jalousie me rend fou. J'ai envie de le tuer, de l'étriper et de passer à la javel ces lèvres qui ont osé embrasser les seules que je désire. C'est donc d'un pas vacillant que je me dirige vers eux. Une fois à leur hauteur, ils ne remarquent même pas ma présence et continuent de mêler leur langue en un baiser trop passionné pour moi. Je sens mes yeux s'humidifier, je ne vois plus rien en dehors de cette douleur.
J'ai impression d'être le seul à souffrir.
J'ai l'impression d'être seul.
Je suis seul.
Elle m'a abandonné.
J'empoigne l'épaule de l'autre connard pour l'arrêter, et il détache ses lèvres de la brune qui me dévisage avec stupeur. Il tourne son regard vers moi, et sourit. Oh que oui, on va bien rigoler...
— Salut Ryan ! me fait-il d'une voix enjouée.
Je ne lui réponds pas, les poings et dents serrés. Julia n'arrive pas à détacher son regard de moi, elle semble choquée.
— Tu vas la lâcher tout de suite, lui crachai-je au visage sèchement.
Il fronce les sourcils, et reste figé un instant. Il semble enfin comprendre mes paroles, et je vois la colère monter en lui.
Jamais elle ne sera aussi puissante que la mienne.
— Mais qu'est-ce que tu racontes ? me demande-t-il d'un ton énervé. Elle est avec moi, pas avec toi de ce que je sache et-
C'en est trop.
Je le coupe en envoyant mon poing dans sa figure. Il tombe à terre en se tenant la joue, et Julia étouffe un cri. Boxe ou pas boxe, je vais le tuer. Il reprend ses esprits et se relève, le regard brûlant.
— Mais qu'est-ce qui te prends-
Je ne lui laisse toujours pas le temps de finir, et lui envoie encore une fois mon poing en pleine face.
Ça c'est pour l'avoir embrassée.
Il étouffe un juron, et se redresse d'une manière si imposante que je comprends rapidement qu'il est enfin prêt à se battre. Vas-y, je n'attends que ça. Il m'envoie alors un poing dans le ventre que j'évite, mais c'est trop tard que je me rends compte qu'il ne s'agissait là que d'une feinte. Son poing vient donc s'écraser cette fois-ci sur mon visage, mais je m'en fiche. La colère dissipe toutes mes douleurs, pire encore, elle les transforme pour m'enrager encore plus. Nous nous échangeons les coups, les poings rougis et les lèvres saignantes.
Et ça c'était pour dire qu'elle était avec toi en pensant haut et fort qu'elle était à toi.
— STOP ! crie soudainement Julia en nous séparant.
Pendant les premières secondes de notre affrontement, elle semblait paralysée, incapable de faire quoi que ce soit face au désastre qui se déroulait face à elle. Mais elle semble s'être réveillée, et sa voix m'anesthésie tout entier. Je m'arrête brutalement, tout comme Nate, le souffle haletant, et la regarde. Mon coeur s'arrête alors brutalement de battre.
Je n'ai jamais vu un regard aussi froid de toute ma vie.
C'est comme si elle regardait un inconnu.
Pire encore, un monstre.
— Mais QUI ES-TU ?! hurle-t-elle en me poussant brutalement pour m'éloigner du blond.
Elle le défend.
Je reste muet, ne sachant pas quoi répondre, trop choqué par son regard qui me hante, me torture et me détruit. Je l'ai cherché, je le sais, mais ça fait trop mal.
Elle s'abaisse vers Nate qui semble très amoché, et lui caresse avec une délicatesse sans nom le visage.
Elle s'inquiète pour lui.
— Nate, ça va ? lui demande-t-elle avec tendresse et inquiétude.
Une balle dans mon coeur, elle m'a envoyé une balle dans le coeur. La délicatesse quand elle lui parle, quand elle le touche, quand elle le regard... ça me tue putain. C'est alors que je sens mes joues s'humidifier, prises par un ruisseaux chaud coulant depuis mes yeux. Je ne comprends pas ce qui me prend, mais je ne peux le retenir, c'est plus fort que moi. J'ai envie de fermer les yeux pour ne plus avoir à faire face à cette vision d'elle sans moi...
... d'elle avec un autre.
Mais je ne fais rien, je n'y arrive pas.
— Tu es vraiment-
Julia se coupe soudainement lorsque son regard croise le mien, et me dévisage avec choc. C'est alors que je comprends la raison de mon trouble, la raison de cette sensation su étrange...
... je suis littéralement entrain de pleurer.
Son regard se transforme alors en de la peine, mais elle secoue vigoureusement la tête et détourne son regard. Sans plus de mots, elle aide Nate qui grommelle des jurons à se lever, et les deux s'en vont dans un silence de mort.
Je suis le plus gros connard de cet univers.
Je remarque ensuite qu'un grand nombre de personne s'est attroupé autour de la bagarre que j'ai enclenchée, et je m'en vais, m'enfuis de cet endroit qui m'oppresse. Je sort de la boîte de nuit, et donne un coup dans une poubelle. J'essuie les larmes de mes joues, et rejoins Clark qui m'attend devant la voiture. En voyant mon visage, il s'étonne, mais je l'ignore et entre dans la voiture.
Comment vais-je arranger tout ça ?
PDV Julia
Qu'est-ce qui vient de se passer ?!
J'avoue que lorsque Nate m'a embrassé, j'étais plutôt surprise. Mais voir juste après le visage enragé de Ryan, puis cette bagarre...
... ça, je ne m'y attendais vraiment pas.
J'essaye de ne pas penser à ce qui vient de se passer pour me concentrer sur Nate qui boîte. Au contraire de ce que je pensais, c'est clairement Ryan qui a pris le dessus bien que le blond fasse de la boxe, c'en était limite effrayant. Lorsque nous arrivons à la hauteur de mes deux amies, ces dernières se précipitent vers nous avec affolement.
— On a tout vu ! Il s'est passé quoi ?! me demande Vic avec panique.
— Je... je vous expliquerai plus tard. Je vais ramener Nate chez moi, et essayer de le soigner un peu. À toute les filles.
Elles posent un regard inquiet sur ma personne, se demandant sûrement dans quel état d'esprit je me trouve.
J'ai l'impression d'avoir traversé un front de guerre, et d'y avoir croisé tout mes pires cauchemars.
Je pars alors avec Nate dans le parking de la boîte, à la recherche d'un taxi. Soudain, il me tend des clés de voiture et je pâlis.
— T-tu as le permis j'espère ? me demande-t-il d'une voix faible et enrouée.
— O-oui... mais j'espère que tu as une assurance vie.
Il me dévisage, et grogne lorsque le pli de sa peau affecte sa blessure.
— Comment ça ?
— J'ai le permis, mais pas de voiture. Pas que je n'ai pas d'argent pour en acheter, ce n'est pas ça, c'est juste que je suis trop jeune pour mourir.
— Hein ?
— Je suis une vraie malade mentale au volant... donc.
— Je m'en fiche... je suis déjà bien assez amoché.
Je baisse les yeux, sentant un sentiment de culpabilité me prendre. En soit, ce n'est pas de ma faute, mais je ne peux m'empêcher de ressentir le contraire vue que cette dispute a commencé à cause de moi.
Nous nous avançons vers la décapotable rouge de Nate, et je l'aide pour monter. Je m'installe ensuite derrière le volant, les mains tremblantes. J'allume le moteur qui rugit comme jamais, et tourne la tête vers Nate qui vient de mettre sa ceinture, se tenant comme si sa vie en dépendait...
Même si on est pas loin de la vérité.
* * *
Nous arrivons devant chez moi. Ça va, nous n'allions mourir que deux fois, et je n'ai failli écraser que quelques passants. C'est un grand miracle, et personne n'est mort ! En montant dans les escaliers, je suis prise d'un coup de stress qui s'estompe rapidement. J'avais oublié que Théo avait finalement emménagé chez lui, donc pas de risque de le croiser ce soir. Je me rappelle la manière dont son texto avait précisé "pas de garçons", mais c'est trop tard dorénavant. Une fois que nous sommes chez moi, Nate s'installe nonchalamment sur le canapé en grognant. Son visage semble lui faire un mal de chien, alors je me dépêche d'aller chercher les soins nécessaires dans la salle de bain. Une fois équipée, je m'installe près de lui en retirant ma veste et mes escarpins, et m'approche.
— Couche toi s'il te plaît, lui demandai-je en lui montrant ma boîte de soins.
Il s'exécute en silence. Je me baisse pour être à sa hauteur, et applique un peu d'alcool sur du coton. Je tapote son arcade sourcilière qui saigne, et il étouffe un grognement.
— Désolée...
Il ne me répond pas, et serre les poings.
— Putain, murmurai-je d'une voix tremblante.
Il ne l'a pas épargné, et a été tellement sans pitié qu'il m'a rappelé quelqu'un. Nate a un bleu naissant sur sa pommette droite, et son arcade sourcilière saigne abondamment. Sa lèvre inférieure et aussi légèrement fendue. Je tapote ses blessures qui finissent par arrêter de saigner, et applique quelques pansements qui semblent le soulager. Je repose tout sur ma table basse, et reste assise à côté de lui, en silence. Nate regarde le plafond, les mains croisées sur son torse.
— Désolée... murmurai-je encore une fois.
Il tourne son regard vers moi, et je détourne le mien.
— Pourquoi ? Pour m'avoir fait mal avec le coton ? ironise-t-il.
Je baisse la tête, silencieuse. Je ne sais pas quoi dire.
— Je...
— Julia... est-ce qu'il se passe quelque chose entre toi et Ryan ? me demande-t-il soudainement.
Je redresse ma tête vers lui, et remarque que son regard semble désespéré.
— Pourquoi tu dis ça ? le questionnai-je en évitant son regard.
— Je ne sais pas, ça se sent. Il y a quelque chose d'étrange entre vous, bien que je n'ai jamais compris ce que c'était. Et puis, qu'il vienne me frapper parce que je t'ai... embrassé.
Je rougis et me mords légèrement la lèvre.
— C'est bizarre.
Je ne sais pas quoi lui répondre, et reste silencieuse quelques secondes. Je ne sais même pas ce que je ressens, ce que lui ressens, je ne sais rien. La preuve, après ce qui s'est passé, j'ai bien l'envie de tuer Ryan de mes propres mains...
... mais je n'arrive pas à le détester.
... je n'ai jamais réussi.
Et puis, lorsque j'ai vu son visage larmoyant et... détruit. Non, c'était trop douloureux pour être ignoré. J'ai senti quelque chose se briser en moi, si profondément que j'en ai encore le coeur lourd.
Je ne sais rien de ce nous. Alors je vais juste dire ce qu'il souhaite entendre, c'est la meilleure chose à faire.
— Peut-être que Ryan s'imagine des choses, je ne sais pas. Peut-être qu'il pense qu'un "truc entre nous" existe réellement, mais ce n'est pas mon cas.
Il souffle un bon coup, comme s'il semblait soulagé.
— Donc ça veut dire que tu es libre ? me demande-t-il d'un ton bien plus enjoué.
— Libre comme l'air.
— Alors je peux me permettre de faire ça...
Sans que je ne m'y attende, il se redresse, attrape mon visage entre ses mains, et écrase ses lèvres sur les miennes. Je réponds à son baiser, troublée et perdue. J'ai la tête dans les vagues, et n'arrive même pas à me concentrer tant les pensées se bousculent dans mon esprit.
Jamie, Ryan, Nate... l'amour ça craint.
J'en ai ma claque.
Cette fois, je vais me laisser aller, en oubliant tout...
Je me séparais de lui, et me levais pour monter à califourchon sur lui. Il sourit, et je viens sceller mes lèvres avec les siennes, tout en l'aidant à retirer nos vêtements.
6353 mots / Relu et corrigé
* * *
Hey! 🐙🐥💗❤️
Un chapitre par jour c'est chauuud! En plus de ça, j'ai tellement d'inspiration que je ne me suis pas rendu compte du nombres de mots que j'ai écris! Plus de 4500! Soyez content, ça n'arrive pas tout le temps des chapitres aussi longs!
Breeef... Qu'en pensez vous?
-Ryan a réellement des sentiments pour Julia! Et elle, à votre avis?
-Nate x Julia?!
-La réaction de Ryan, la bagarre!
Dites moi tout!
P.S. : Si vous voulez savoir pourquoi j'écris plus, c'est parceque je pars bientôt en vacances, et je n'aurais plus beaucoup de wifi! Et comme on approche à grand pas du lemon (🍋😏), je ne veux ABSOLUMENT pas vous couper!
Bref, bye mes poulpes! 🐙❤️
de HamidaSwan qui vous kiff, Teehee.
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