Chapitre 22 /

PDV Ryan

— Ryan ! s'écrie mon emmerdeur de meilleur ami.

Nous nous figeons tous les deux, et je sens dans le regard de Julia qu'elle retrouve ses esprits. J'ai vraiment la poisse.

Putain.

Julia se détache rapidement de moi, tellement qu'elle me bouscule. Ses joues prennent cette magnifique couleur rouge qui m'a rendue dingue dès le premier jour de notre rencontre, et je ne sais plus où me mettre.

Putain.

Tyler fait son apparition, derrière la crique. Dès lors que nos visages se croisent, je le fusille d'un regard si noir qu'il comprend directement son erreur. Dès fois, nous n'avons pas besoin de paroles pour communiquer.

— Ry-... Oh, je crois que je dérange.

Il essaye de s'éclipser comme un gosse, en peinant à nager loin de nous. Ouais c'est ça, continues de faire l'idiot.

— Euh, n-non ! Absolument pas, bégaye Julia en rougissant de plus en plus. J-je vais, enfin...

Elle s'éloigne encore davantage de moi, et le temps d'un instant, j'ai l'envie de l'attraper par le bras et la retenir. 

Garder son corps près du miens. 

Mais je ne fais rien, autant ne pas trop me dévoiler face à elle. Sur ceux, elle fait volte-face et nage en s'éloignant de moi.

Putain !

Une fois loin, Tyler émerge de l'eau et tousse comme un malade. Je suppose qu'il était resté sous l'eau le temps que Julia s'en aille, cet idiot. Il s'approche de moi, affichant un sourire d'excuse. J'ai envie de le tuer.

— T'es content de toi ? le sermonnai-je, énervé.

— Qu'est-ce que tu racontes ? me demande-t-il, en feignant l'ignorance.

Je m'appuie à la crique, et plonge mon regard dans ses yeux marrons.

— Tu n'es pas obligé de te mêler de mes relations intimes, tu le sais ça ? lui fis-je remarquer.

C'est l'un de ses "défauts", je dirais. Il est très protecteur avec moi, comme un frère. Nous avons toujours été là l'un pour l'autre, et jamais personne ne m'a vu comme lui m'a vu. Moi-même je le considère de la sorte, bien que nous ne nous le sommes jamais dit de vive voix. 

— Je crois que tu m'as cramé... rigole-t-il en se grattant l'arrière du crâne.

Je soupire en levant les yeux aux ciel. Il est certes mon frère, mais il n'a pas non plus à se mêler de la sorte dans mes affaires intimes. Je veux dire, je ne suis pas en danger de mort avec cette pauvre Julia Jones, non ? Alors que je m'apprête à l'insulter de tous les noms, son expression se fait plus grave, et il me jauge d'un air tellement sérieux que j'en ai peur.

— Ryan, commence-t-il de sa voix grave. Je sais quels sont tes plans avec elle. C'est une fille bien qui, d'après ce que tu m'as dit, travailles efficacement avec toi. Ce serait du gâchis de la perdre seulement pour tes petits caprices d'homme Alpha. Et... elle ne mérite pas ça.

Mes "plans" avec elle ? Je ne suis pas du genre à me mentir à moi-même lorsque je suis attiré par quelqu'un, même lorsque je ne devrais pas ressentir ce genre de choses pour la personne concernée. J'ai toujours été complètement ouvert avec moi-même. Je mentirais donc certainement si je disais qu'elle ne m'attire même pas un peu. En réalité, ce serait un grand euphémisme. J'en ai vu des belles femmes dans ma vie, mais elle est tellement différente...

Il y a tout ces petits gestes qu'elle fait.

Lorsqu'elle plonge ses yeux d'un bleu étonnement envoûtant dans les miens.

Lorsqu'elle porte des jupes moulantes qui mettent en valeur ses formes et son cul parfait. 

Lorsqu'elle fait toutes ces petites choses dont elle ne se rend même pas compte.

Et c'est ça le pire, elle est attirante sans même le savoir.

Et ça me fait bander violemment, à chaque fois. 

Mais le pire dans tout ça, la chose qui me rend dingue à un point où je peux passer des heures à ne regarder que ça. 

C'est ses lèvres.

Ses putains de lèvres.

Ses lèvres qui n'ont jamais cessé de me faire désirer tout son être, et ça, depuis le premier jour. Elle joue avec ses lèvres d'une manière si captivante, déchirante et ensorcelante que je ne peux me résoudre à ne pas les imaginer m'entourer. Elle les mordille, les tord et les humifie. Elles gonflent, rosissent, et elle me regarde droit dans les yeux sans même se rendre compte de l'effet destructeur que cela a sur moi. Et c'est bien cela qui m'a complètement fait succomber lors de cette nuit, chez elle.

Elle a un tel effet sur moi, c'est incroyable. Certaines fois, je dois fermer les yeux pour endiguer le flot de désir vorace qui m'assaille et me subjugue. Je meurs toujours d'envie de la prendre, de découvrir son elle. Mais mon professionnalisme m'en empêche toujours, bien qu'il commence à faiblir. La preuve avec ce qui s'est passé tout à l'heure. 

Je repense à la proximité de nos deux corps...

... à ses petites mains possessives qui effleuraient mes avant-bras.

... à son corps chaud et souple qui échauffait tout mon sang.

... à ses lèvres si pleines et roses qu'elles pourraient atteindre les miennes avec une facilité si déconcertante qu'elles invitent à la tentation avec beaucoup trop de ferveur.

Je m'imaginais tellement attraper ses lèvres entre mes dents et les torturer comme elle le fait si bien, que je n'ai pu contrôler mon entre-jambe. Au fond de moi, j'admets espérer qu'elle l'ait bien sentie.

J'essaye de me ressaisir un instant, sentant mes pensées aller un peu trop loin. Mes joues ont commencé à chauffer, et je me dis un moment qu'elle se met à déteindre sur moi.

Pour faire simple, j'ai la ferme intention de conclure avec elle, au moins une fois. 

Une nuit. 
Un moment d'égarement. 

Je veux goûter à son corps et ses lèvres qui m'ont d'ores et déjà donné un avant-goût torride des flammes de l'enfer. Cette fille me rend dingue, mais seulement sur le plan sexuel. Ce n'est pas parce que son physique et sa personne se délectent de mon désir, que j'ai un quelconque autre sentiment émanant pour elle. Je ne suis pas du genre à me poser sentimentalement parlant, et bien qu'elle soit une femme gentille et très sûrement intéressante, ce n'est pas pour moi. Elle est juste bonne, de mon point de vue. Toutes les femmes sont bonnes dans tous les cas, et je pourrais passer des journées entières à me perdre entre leurs magnifiques jambes. Le sexe sans sentiments, c'est incroyable. 

S'attacher à une personne et se poser avec elle n'est que la simple métaphore d'un chien en laisse.

Et je déteste ça, je préfère largement ma liberté. 

Mon mode de vie actuel est juste parfait. Il est vrai que je pourrais passer pour un connard -ce que je suis en soit, mais j'en m'en fiche royalement.

Je suis comme ça, et je resterais comme ça.

Mais bon, je peux comprendre la raison pour laquelle Tyler me prévient. J'ai toujours séparé le travail et le sexe, et n'ai jamais touché à l'une de mes assistantes. Mais là, c'est trop. Elle est trop pour moi. Et je sais pertinemment que si je vais trop loin, que si notre chaude étreinte prend une tournure trop sérieuse, sa carrière dans mon entreprise prendra fin aussi rapidement qu'elle a commencé.

Elle a du potentiel, et ne mérite pas ça.

Mais je suis Ryan Alvarez, je suis absolu.

— M'enfin bref, c'est juste pour te dire qu'elle n'est pas comme les autres, continue-t-il en se grattant l'arrière du crâne. Je pense que tu l'as remarqué.

Bien sûr que je l'ai remarqué ! Elle est tellement moins... docile, que les autres femmes que j'ai pu explorées. Généralement, en un regard et une petite phrase de drague toute pourrie, elles finissent instantanément sous, ou sur mon bureau. Selon mes préférences. Mais avec elle, c'est plus compliqué. Elle se fait tellement désirer, que je n'y vois que plus de défi. Encore plus intéressant, donc.

— Ouais si tu veux... 

— Putain Ryan, c'est ton AP ! me sermonne-t-il, exaspéré.

— Ouais, mais des assistantes j'en ai baisées des millions, répondis-je du tac au tac.

— Des assistantes qui ne venaient pas de ton entreprise, oui.

Ok, il a raison. Ne sachant quoi répondre, je me contente de l'ignorer en jouant avec l'eau. Il soupire d'exaspération. 

— T'es vraiment immature, j'arrive pas à croire que t'es un grand PDG...

— Dit-il. Sauf que la vie professionnelle c'est une chose, et la vie personnelle... enfin je veux dire, la vie sexuelle, c'est une autre chose.

— Eh bien justement ! Tu n'es pas logique Ryan ! Julia est ton assistante, donc logiquement elle passe du côté professionnel.

— Roh ! Ta gueule Tyler, tu m'embrouilles le cerveau. Depuis quand tu es si sérieux ?

Nous finissons par rire en cœur, comme à notre habitude. C'est souvent comme ça avec Tyler, on se prend la tête et on finit par rigoler comme deux idiots. Après, je ne nie pas le fait que les conseils de Tyler ont toujours été à ne pas prendre à la légère. Mais là, je suis plus frustré qu'autre chose. Pourquoi ? Sûrement parce que j'étais à deux putains de doigts de regoûter à ces délicieuses lèvres, et que mon connard de meilleur ami a tout gâché.

— T'étais obligé de venir à LA pour tes vacances, toi ? lui demandai-je en lui adressant une claque sur le crâne. 

— Bah... c'est jolie ici ! s'exclame-t-il en me rendant la pareille. Et puis, les autres destinations étaient juste hors de prix.

C'est assez ironique étant donné que Tyler est un mannequin de renommé, et que ses revenus peuvent dépasser les six chiffres par mois. En réalité, mon ami verse une bonne partie de son salaire dans des associations aidant l'Afrique, et autres pays dans le besoin du monde. C'est une cause qui compte beaucoup pour lui étant donné que lui-même l'a vécue dans son passé. 

— M'enfin bref, on devrait aller les rejoindre, conclue-t-il en nageant vers eux.

Il s'en va alors en nageant à toute vitesse, et je me contente de le suivre en marchant lentement. Il se dirige vers Julia et Nate qui sont entrain de débattre dynamiquement sur un sujet que j'ignore, et je ne peux retenir un froncement de sourcils. Je ne suis pas du genre à être jaloux, mais merde... lui de tous les hommes, Julia ? 

En soit, Nate est un bon gars et je ne nierai jamais cela. Mais c'est également l'un de mes plus gros concurrents. Nous sommes continuellement en compétition, et bien que nous agissions publiquement comme des amis, nous partageons tous les deux une grande et mutuelle haine en raison de cette compétition sur le marché américain. Nate attire également énormément les femmes, mais pas de la même manière que moi. Lui ne le fait pas intentionnellement, et ne joue pas de ses charmes pour profiter de quelques parties de jambes en l'air. Il n'est pas comme moi, et ne s'intéresse jamais sérieusement.

Et vous allez me dire que là, il s'intéresse à Julia ? Je ne suis pas jaloux, mais possessif sur ce coup. Je veux profondément Julia, tellement que je ne tolèrerai pas que quelqu'un la goûte avant moi. Encore moins quelqu'un comme Nate. J'ai toujours obtenu ce que je voulais, et ça ne risque pas de changer.

Nate se met soudainement à rire à gorge déployée. Julia sourit légèrement, apparemment fière de la blague qu'elle a due lancer. C'est aussi l'une des qualités de Julia. Elle fait rire tout son entourage -moi inclus, je dois l'admettre. Je me suis surpris plusieurs fois à me retenir profondément, ou tout simplement à céder complètement à l'hilarité avec elle. Très étonnant puisque la seule personne arrivant à me faire rire est habituellement Tyler.  

Mais malgré ça, je me surprends encore à rire naturellement avec Julia.

Je soupire d'agacement et finis par les rejoindre. À mi-chemin, je suis stupéfait de voir Julia monter... sur les épaules de Nate ? Mais... quoi ? Tyler et la brune aux gros seins éclatent de rire, tandis que je regarde le spectacle avec dubitation. Julia bat des bras pour tenter de garder l'équilibre -en vain, et Nate prononce des jurons et paroles intelligibles lui demandant d'arrêter de bouger dans tous les sens. Lorsque j'arrive à leur hauteur, Julia est toujours assise sur les épaules de Nate, dos à moi. Soudainement, elle tangue et finit par tomber en arrière en criant comme une cinglée. Le spectacle est si improbable que je laisse échapper un rire contre mon grès, que je fais immédiatement taire. Bizarre.

J'arrive à temps, et l'attrape au vol pour lui éviter un plat monumental sur le dos. Son corps est si collé au mien que je sens parfaitement ses deux fesses entourer mon entrejambe dans une étreinte un peu trop agréable. Mes pensées s'égarent, et je ne peux contrôler ma... oui.

Putain de bordel de merde.

Julia tourne son regard vers moi, et plonge son océan bleu en moi. Je me demande comment ces deux petites billes turquoise réagiraient si elle découvraient les sombres pensées qui embrasent et consument mon esprit à chaque contact physique ou visuel qu'elle m'adresse. Comme si elle lisait dans mes pensées, Julia se met à rougir violemment, et je me dis que mon visage était sûrement un peu trop expressif. Je me calme alors immédiatement, et l'écarte de moi pour éviter tout... dérapage.

Du moins, pas maintenant.

— Oh euh... Ryan, bégaye-t-elle.

Elle s'écarte également de moi afin de se placer à une distance raisonnable, et je lui adresse un sourire bref. Calmos Ryan...

- Vous m'expliquez ce que vous faites ? leur demandai-je. Parce que c'est sûr qu'en voyant Julia battant des ailes comme un pigeon sur les épaules de Nate, c'est assez dur de comprendre...

Les joues de Julia se remettent à rougir, tellement qu'on dirait qu'elle vont exploser. 

J'avoue que c'est très mignon. 

Elle est belle. 

Enfin bref

— On voulait faire un jeu, m'explique Tyler avec un peu trop d'excitation. Les filles sur les épaules des garçons, et combat à mort ! On sort les griffes ! Les gagnants sont ceux qui arrivent à faire tomber leurs adversaires dans l'eau.

Je suis à deux doigts de sortir de l'eau tant ce jeu est puérile, quand une idée me vient. Regarde moi bien Scott...

— Ok, lançai-je en attrapant la main de Julia.

Je la tire rapidement jusqu'à moi, et plonge sous l'eau sans son accord. La vue de ses fesses rebondies me déconcerte quelques secondes, mais je finis par les ignorer pour placer ma tête entre ses jambes. Je la sens tressaillir, et me délecte de se sentiment de puissance au moindre touché que j'ai sur elle. Lorsque je remonte à la surface, elle est maintenant assise sur mes épaules, ce qui m'empêche de voir son expression que j'adorerai découvrir.

— C'est bon on est prêt nous, leur dis-je en pointant mon doigt vers Julia. Nate prend Cécilia, et Tyler fait l'arbitre.

Mon meilleur ami fait la moue, apparemment mécontent de son poste. Je lance un regard vers Nate qui paraît déconcerté. Ses yeux font la navette entre Julia et moi, et l'envie de le narguer est très forte en moi. Néanmoins, je reste stoïque pour ne pas passer pour un idiot de première classe. C'est un peu ma façon à moi de marquer mon territoire, ai-je envie de dire. Arrêtant de nous observer, Nate se dirige vers big boobs et l'aide à monter sur ses épaules.

Que la partie commence...

1837 mots / Relu et corrigé

* * *

Yo les p'tits poulpes !

J'espère que ce chapitre vous a plu, ainsi que ce nouveau point de vu!

Que pensez-vous de ce PDV de Ryan?
De ses pensées envers Julia, Tyler ou Nate ? (ouais Cécilia on s'en fou je sais...)
Que pensez-vous du reste? De l'histoire en elle-même? De sa tournure?

Je tiens à préciser que la photo dans le multimédia est censé représenter Tyler! Il est beau, avouez!

Dites moi si ça vous plait!

Bye les p'tits poulpes ! 🐙

de HamidaSwan qui vous kiff, Teehee.

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