Chapitre 18 /
PDV Julia
— Nate ?!
Nous restons quelques secondes à nous fixer, incrédules de se voir. Que fait-il ici ? Quelle coïncidence ! Comme si nous pensions la même chose au même moment, nous ouvrons tous les deux la bouche pour dire :
— Qu'est-ce que tu fais là ?
Après un silence, nous éclatons finalement de rire. Une fois calmée, je me décide enfin à m'expliquer.
— Eh bien... Je suis là pour la réunion. Je suis l'assistante personnelle de Ryan Alvarez, je me devais d'être présente pour ce déplacement.
Ses sourcils se froncent. Il me pointe du point, et affiche un visage éberlué.
— Attends... Ryan Alvarez ?! Le PDG de l'entreprise Alvarez Corporation ?
— Hum... oui, pourquoi ?
Devant ma question, son visage devient davantage surpris. Ma question n'est pas si choquante pourtant ?
— En y repensant, commence-t-il en se grattant le menton, tu travailles dans les affaires, tu es même l'assistante personnelle du grand Ryan Alvarez... mais mon visage ne t'as pas paru familier lors de notre première rencontre ?
Je secoue la tête.
— Même pas maintenant que je porte ce magnifique costard ? souligne-t-il en montrant du doigt son imposant corps.
Je secoue la tête en rigolant cette fois-ci.
— Pourquoi donc devrai-je te connaître ? ajoutai-je en ricanant face à sa mine déconfite.
Il souffle, puis fait quelques pas dans ma direction. Une fois devant moi, sa proximité me trouble légèrement, surtout lorsqu'il se met à tapoter gentiment mon nez de son long doigt pour accompagner ses propos :
— Sûrement parce que mon entreprise se trouve juste une place en dessous de Môsieur Alvarez dans le classement Américain.
Mes joues prennent feux lorsqu'il m'adresse un sourire chaleureux. Bordel Julia, reprends-toi un peu ! C'est quoi ce comportement d'adolescente en chaleur ?! Il recule finalement pour me laisser respirer l'air qu'il m'a volé, et je reprends petit à petit mes esprits.
Après quelques secondes de silence, ses yeux se plissent de plus en plus en voyant que je n'ai aucunement réagi à ses paroles. Pourquoi devrai-je...
Attends, quoi ?!
— Comment ça ton entreprise ?
Soulagé, il finit par rigoler, ce qui creuse sur ses joues de magnifiques fossettes. Craquant.
— Je pense qu'il serait temps de renouveler les présentations, se moque-t-il en voyant mon expression concentrée. Je me présente, Nate. Nate Scott. Le PDG de-
— ... l'entreprise Scott's House.
Maintenant qu'il m'a précisé son nom de famille, je comprends enfin où il venait en venir depuis le début. Bien sûr que je suis censée le connaître ! C'est l'un des plus grands adversaires de Ryan dans l'économie. Leur compétition fait beaucoup parler. Plutôt logique étant donné que les deux plus grandes entreprises dans le domaine de l'économie aux États-Unis sont gérées par deux très jeunes hommes. Bien que leur façon de faire reste différente, Nate reste un très doué homme d'affaire, qui cache bien son jeu. Il paraît que son caractère joyeux, pétillant et amical fait toute sa force. Cette différence est la raison pour laquelle il a réussi à grimper si haut. Néanmoins il reste derrière la charismatique et puissant Ryan Alvarez qui n'a, pour l'instant, jamais été dépassé.
— Exactement ! s'exclame-t-il en tapant des mains. Bien joué Sherlock !
La rumeur sur son caractère pétillant est bien vraie...
— Je ne connaissais pas l'apparence du patron de Scott's House. Ce n'était pas avec ton imple prénom que j'allais te reconnaître.
— Même. Je suis plutôt déçu, ajoute-t-il en faisant une moue des plus mignonnes.
J'éclate de rire, et il me suit dans mon hilarité. Il est beaucoup trop mignon. Beaucoup trop.
— Bien, bien pardonnez-moi Monsieur Scott.
— Je t'en prie, pas de ça entre nous. Appelle moi par mon prénom, et ne me vouvoie pas.
Je reste surprise quelques instants devant sa demande, mais finis par lui sourire. En soit, nous étions déjà "amis" avant tout ça.
— C'est le destin qui veut qu'on se retrouve ici j'ai l'impression, murmure-t-il en me souriant.
Je lâche un rire et me sens rougir sous son regard chaleureux.
— Je crois bien moi aussi... C'est donc pour cela que tu ne viens pas souvent à la salle ?
— Oui. Le boulot m'en empêche malheureusement.
— En tant que deuxième plus grand PDG des États-Unis, tu n'as pas de salle privée ou autres ? Pourquoi faire une fixette avec cette petite salle de quartier ?
— J'ai commencé la boxe là-bas, m'explique-t-il en passant une main dans sa chevelure blonde. J'y suis habitué et attaché.
— Oh, d'acc-
La porte s'ouvre subitement, nous coupant dans notre discussion. Des hommes d'affaires qui nous saluent au passage pénètrent, et parmi eux, je reconnais la silhouette de Ryan. Il me voit aussi, s'avance vers moi, et remarque Nate à mes côtés. Il se fige sur place, et nous dévisage un moment.
— Euh, bonjour Monsieur Scott, commence-t-il en faisant la navette entre Nate et moi.
— Salut Ryan !
Tandis qu'ils se serrent la main, je remarque que Ryan a la mâchoire serrée. Apparemment, il ne semble pas apprécier le ton plutôt amical que Nate utilise pour s'adresser à lui. Pire, j'ai l'impression qu'il se retient de le frapper. Il relâche brutalement la main du blond qui lui adresse un sourire innocent, soupire, puis se tourne vers moi.
— On va s'asseoir ici, lâche-t-il d'un ton sec en pointant deux chaises.
J'acquiesce simplement, et nous prenons place pour le début de la réunion.
* * *
À la fin de la réunion, je suis plutôt satisfaite de moi. Mon carnet de notes est bien rempli, et j'ai su me faire remarquer de part mes nombreuses interventions. Ça a dû bien les surprendre, qu'une simple AP soit aussi avenante. Ryan, de son côté, a paru mi-surpris mi-impressionné. Cela me ravit énormément puisque j'ai bien l'intention de faire mes preuves !
Tout le monde se dirige hors de la salle, et je suis surprise par quelques hommes d'une certaine importance qui prennent le temps de me serrer la main. À moi, la petite fille du Montana ! Nous sortons de la salle de réunion, quand -comme toujours, le téléphone de Ryan se met à sonner. Il me fait signe avant de partir pour répondre. En me laissant seule. Lui et ses coups de fil !
En l'attendant, je m'appuie au mur près de la porte de réunion, d'où sortent encore certaines personnes. J'attrape mon téléphone entre mes mains, et l'allume. Je remarque automatiquement que je viens de recevoir une notification sur mon application de livres... et devinez quoi ? Encore un message de cet inconnu bizarre ! Je n'avais pourtant même pas répondu à son dernier message.
user562J32A : Je lui aurais volontiers pardonné son orgueil s'il n'avait pas tant mortifié le miens...
C'est un extrait du fameux livre "Orgueils et Préjugés". Encore plus bizarre. Depuis le début, j'ai l'impression qu'il ne m'envoie que des messages extraits de mes romans favoris. Les sourcils froncés, je garde les yeux rivés sur cet étrange message.
— Julia !
Je me tourne et aperçois Nate s'avancer vers moi, son assistant personnel collé aux basques. Est-ce à cela que je ressemble avec Ryan ? Pathétique...
— Tu étais vraiment impressionnante lors de la réunion.
Je passe une de mes mèches de cheveux derrière mon oreille, et souris. (NDA : debby ryan sort de ce corps wsh)
— Merci.
Pendant quelques secondes où aucun de nous ne prend la parole, je remarque que Nate se tortille sur lui-même. Comme un enfant n'osant pas me demander quelque chose. Beaucoup trop trop mignon !
— Un problème ? l'aidai-je en souriant.
Cette fois-ci, c'est ses joues à lui qui prennent feux. Il me tend soudainement son téléphone.
— Hum... ça te dirait d'échanger nos numéros ? Vite fait ? En tant... qu'amis ? Enfin, seulement si tu veux-
Mon rire le coupe dans sa phrase, et semble le faire paniquer.
— Mais oui, bien sûr.
Son visage se fend alors en un magnifique sourire. Inutile de répéter à quel point il est craquant, avec ses petites mèches blondes pendant devant ses yeux clairs. Tandis que nous échangeons nos numéros, Ryan apparaît à nos côtés. Je ne l'avais même pas vu arriver.
— Super ! s'exclame Nate en passant sa main dans ses cheveux. On devrait se faire un truc sympa une fois.
— Oui.
— Qu'est-ce que vous faites, tous les deux ? demande Ryan, agacé pour une raison que j'ignore.
Nate m'adresse un énième sourire que je ne peux m'empêcher de lui rendre. Pire encore, je lâche un petit rire qui semble agacer davantage Ryan. Bordel, mais qu'il pète un coup pour se calmer !
— On ne faisait que s'échanger nos numéros, explique Nate en se tournant vers mon patron. Je vais vous laisser, un plaisir de vous revoir !
— Ouais... marmonne le concerné.
Nate attrape ma main sur laquelle il dépose un baiser. Il lance un petit clin d'œil à Alvarez avant de tourner les talons, et j'ai la réelle impression que mon patron est à deux doigts de lui sauter à la gorge. Pourquoi tant de haine face à cet adorable Nate ? Finalement, nous partons vers l'ascenseur afin d'aller dans les bureaux nous étant destinés. Une fois à l'intérieur, Ryan appuie sur un des nombreux boutons, mais je n'y prête pas vraiment attention. Je sens son regard fouiner sur mon écran de téléphone alors que j'enregistre le numéro de Nate. Je prie intérieurement pour qu'il ne remarque pas le numéro surnommé "regard de braise".
— Comment vous connaissiez-vous ? me demande soudainement Ryan.
Je me tourne vers lui en éteignant mon portable. Son regard paraît plus profond et intense qu'à l'habitude. Une lueur nouvelle y brille. Une autre émotion.
— Qui ça ?
— Nate Scott et toi.
— Euh... eh bien, notre rencontre est vraiment le jeu du hasard. Nous nous étions rencontrés à ma salle de boxe, la première fois. J'étais très surprise de le revoir ici, puisque je n'avais pas tout de suite compris qu'il était le PDG de Scott's House.
Il fait les gros yeux.
— Tu n'as pas réussi à reconnaître le PDG de Scott's House ?
— Arrête, il m'a dit la même chose, rigolai-je.
Apparemment, ma tentative de blague ne fonctionne pas sur lui. Au contraire, elle semble l'énerver d'autant plus.
— Ne me compare pas à lui.
Je fronce les sourcils.
— Pourquoi semble-tu le détester ?
— Ça se voit tant que ça ? ricane-t-il sèchement.
Un peu trop même.
— C'est quelqu'un de mauvais ? demandai-je.
— Pas du tout. Au contraire, c'est quelqu'un de très droit et gentil.
Il vient de me perdre complètement.
— Mais alors pourquoi ?...
C'est alors que ses poings se serrent, et que ses sourcils se froncent comme ceux d'un enfant de neuf ans.
— C'est bien là le problème ! Comment un gamin comme lui peut se permettre d'être à la deuxième place des États-Unis ?! Se permettre d'être comparé à moi ?! Ryan Alvarez ! Avec son attitude d'enfant, comment peut-il en arriver là ?! Et le pire, c'est la façon dont il me parle, si amicalement, sans la moindre trace de respect, alors que je suis plus vieux et puissant que lui ! Aberrant, totalement aberrant !
C'est donc pour cela... Je galère littéralement à ne pas éclater de rire devant son speech. J'ai la drôle d'impression que Ryan est jaloux de Nate, et c'est assez plaisant de voir que mon patron a quand même en lui un petit défaut, mais qui le rend plus humain. Il critique Scott sur le fait que ce dernier agit comme un enfant, mais après ce que je viens d'entendre, Ryan est plutôt similaire même s'il ne le montre pas. Le pauvre Ryan Alvarez, homme habitué à ce que tout le monde se prosterne face à lui, n'aime pas l'attitude amicale de Nate.
— Oh d'accord, je vois je vois.
Il tourne finalement son regard vers moi, et ses yeux gris font la navette entre les miens et mon téléphone. Je le questionne :
— Un problème ?
— Je préférerai que tu ne batifoles plus avec lui, finit-il par dire d'un ton ferme. C'est l'un de mes plus grands concurrents, tu ne dois donc pas faire ami-ami avec lui.
J'ouvre la bouche de stupéfaction. Quel culot de me demander une chose pareille ! C'est lui qui veut mettre de la distance entre nous, pour ensuite me dire ça. C'est donc avec un peu trop d'audace que j'ouvre ma bouche :
— Ryan, tu as été le premier à me dire de ne pas confondre vie professionnelle et privée. Ce que je fais avec Monsieur Scott ne te concerne pas, tu n'as pas à t'en mêler.
Ses sourcils se froncent. Il passe sa langue sur ses lèvres en souriant, comme s'il se retenait de dire quelque chose.
— Donc, Scott fait partie de... ta vie privée ? demande-t-il d'un ton moqueur.
Je le fusille du regard, et son sourire disparaît de ses lèvres.
— Totalement. Ma vie privée. Et toi, ma vie professionnelle. Le travail.
Son visage se referme de suite, et il détourne le regard en grommelant.
Je ne comprends plus rien de nous. Je ne sais pas pourquoi il me demande de telles choses. Pourquoi je me justifie de la sorte...
... avec ce ton,
avec ces sous-entendus,
avec cette colère,
en précisant le mot "travail",
qui revient trop entre nous,
comme une excuse.
C'est comme si je voulais lui faire mal. Comme lui m'a fait mal lorsqu'il est venu me voir dans ma chambre. Comme si je sentais que ce détail l'agacerait.
... le rendrait jaloux.
Je rougis subitement, et secoue ma tête afin d'écarter les mauvaises pensées qui trottent dans mon esprit. Bordel, mais à quoi je pense ? Ryan est mon patron, et il a lui-même très bien précisé que rien ne se passerait jamais entre nous. Alors pourquoi ai-je cette envie de le rendre jaloux ? Je suis stupide.
Mais en repensant à la façon dont son visage s'est refermé dès lors que j'ai... Non ! Je dis n'importe quoi !
Je soupire d'agacement, et d'un mouvement presque instinctif, je me tourne vers lui. Il a les yeux rivés devant lui, avec un regard dur. Il ne me regarde pas, et j'en profite alors pour l'observer de plus près. Mon regard tombe sur ses beaux cheveux bruns, légèrement ébouriffés des nombreuses fois où il y a passé sa main. Mon attention glisse ensuite sur son torse bombé, mis en valeur par ce magnifique costard bleu marine-
Il tourne subitement son regard vers moi, et me prend en flagrant délit de matage. Un sourire en coin prend place sur son visage, et je deviens cramoisie. Je tourne rapidement le regard, et me mets alors à observer mes pieds comme si c'était la plus belle chose au monde. Un silence palpable s'installe, et alors que je sens son regard devenir de plus en plus persistant, l'ascenseur s'ouvre à notre étage. Dieu merci ! Je sors tellement rapidement que je donne l'impression de fuir, et cela fait rire Ryan. Il me montre ensuite deux portes.
— Ton bureau, le mien. Je t'enverrais ton travail par e-mail. Tu peux aller t'installer, me dit-il en posant sa main sur la poignée de son bureau.
J'hoche simplement la tête, puis ouvre la porte de mon bureau. Il ressemble à celui de New-York, mais semble un peu plus petit. Je ne perds pas plus de temps pour m'installer et débuter mon travail.
* * *
La journée passe agréablement. Il est dix-huit heure, et je suis dans ma chambre. Après avoir pris une bonne douche, je mets une nuisette avant de m'écrouler sur mon lit. Mon regard tombe sur mon téléphone, et un instant, je repense à cet inconnu aux messages poétiques. Ce serait mentir de dire qu'il ne m'intrigue pas. Je me redresse, attrape mon téléphone pour relire les messages qu'il m'a envoyé depuis le début, et c'est sans m'en rendre compte que mes doigts tapent d'eux mêmes :
Julia : Qui es-tu ?
* * *
Je me réveille doucement, me séparant lentement mais sûrement des bras de Morphée. Mon téléphone est toujours dans ma main, et je m'étire-
Boum boum boum !
Je sursaute, et me redresse de mon lit. Mais qui frappe ainsi ?! Je me lève rapidement de mon lit, et vais ouvrir. En ouvrant, je croise le regard d'un Ryan furieux. Son regard s'attarde quelques secondes sur mon corps, mais il semble tellement énervé qu'il n'y prête pas plus attention. C'est à ce moment-là que je remarque que je suis encore en nuisette. Putain mais c'est quoi mon problème ?! Il va me prendre pour une allumeuse à toujours ouvrir en tenue légère ! En y réfléchissant, je ne vais pas refaire le coup du "je te ferme la porte aux nez pour me rhabiller", vue comment Ryan ne semble pas être de très bonne humeur.
— Tu te moques de moi Julia ?! Tu n'es pas encore habillée ?! me demande Ryan, très énervé.
— Mais je... quoi ?
— Putain, tu sais il est quelle heure au moins ?! Ça fait 10 minutes que je frappe à ta porte !
Quoi ?! J'allume précipitamment mon téléphone encore dans ma main, et regarde l'heure. C'est sans surprise que je constate que je suis en retard. Très. Ryan tape du pied, et je panique.
— Merde ! J-je suis vraiment désolée Ryan, j'étais tellement fatiguée que je n'ai pas pris le temps de programmer mon réveil hier !
— Je t'ai djà fait savoir que je tolère très mal le retard...
La colère du grand Alvarez, une horreur.
— Je sais, je suis vraiment navrée. Tu peux déjà partir sans moi, le temps que je me prépare ! Je me contenterai d'un taxi. Je te promets que ça ne se reproduira plus, vraiment !
Devant mon ton désespéré, sa colère semble se dissiper petit à petit. Il soupire un bon coup, et regarde encore sa montre. J'ai vraiment l'air d'une idiote.
— Bon d'accord, je vais y aller. Mais ne tarde pas.
— Oui, ne t'inquiète pas. Encore désolée !
Avec un dernier regard sur mon corps, il fait demi-tour. Je referme la porte derrière lui, et cours comme une furie vers mon armoire. J'attrape avec précipitation une chemise et un pantalon, en ne prenant pas le temps de voir s'ils s'accordent ensemble. Pas le temps pour une douche ! Je jette ma nuisette sur mon lit et m'habille en vitesse. Je me fais une rapide toilette, et ajoute une petite pointe de maquillage sur mon visage matinal. N'ayant pas le temps pour une coupe sophistiquée, je me contente de me faire une queue-de-cheval mi-haute. J'enfile mes escarpins, prends mon sac avec toutes mes affaires, mets une veste légère et sors de ma chambre avec un temps record de 10 minutes pour me préparer !
Je prends l'ascenseur, et arrive dans le hall. Alors que je presse le pas, un grand homme me percute avec force. Limite comme s'il l'avait fait exprès vue la brutalité. Je tombe à la renverse et atterrie sur les fesses. Mon sac tombe par terre, et mes affaires d'étalent sur le sol. L'homme m'ignore et continue son chemin en ne me proposant aucunement de l'aide. Connard !
Une femme se rue vers moi, et je reconnais rapidement la femme d'accueil de la dernière fois. Elle m'aide à me relever en souriant, et je suis ravie de voir que l'humanité garde quand bien même en elle des personnes gentilles.
— Ça va ? me demande-t-elle en m'aidant à me relever.
Son tutoiement me surprends d'abord, mais je m'y fait rapidement. La spontanéité de Los Angeles ! Elle me rend ensuite mon sac qu'elle a rangé au préalable.
— Oui ça va, merci.
Elle dirige son regard vers l'homme qui monte dans l'ascenseur, et lui adresse un regard haineux. Je n'ai malheureusement pas le temps de voir son visage, vue que les portes de l'ascenseur se ferment tout de suite. Double connard !
— Il aurait pu t'aider, ou au moins prendre la peine de s'excuser.
— Qu'est-ce que tu veux, il y a des gens qui sont cons. On ne peut rien y faire.
Elle éclate de rire, et je la suis dans son hilarité. Une fois calmée, je me décide à lui demander son prénom.
— Cécilia. Et toi ?
— Julia.
— Joli prénom. Juste, désolée de changer de sujet aussi rapidement, mais j'ai vu ton patron partir tout seul avant, alors que d'habitude, vous partez toujours ensemble... tu ne serais pas en retard par hasard ?
Merci à elle de préciser ! Encore un peu et j'allais taper la discut' avec elle !
—Merde c'est vrai ! Je dois y aller ! À toute Cécilia !
Elle rigole légèrement.
— Oui à toute Julia !
Sur ce, je me mets à courir vers l'extérieur. Je prends un peu de temps pour trouver un taxi, puisque ceux de L.A. ne longent pas autant les rues qu'à New-York.
* * *
Arrivée dans mon bureau, je m'écroule sur mon siège en soufflant après ma course de folie. J'allume mon ordinateur, et en sortant mes affaires de mon sac, je constate que Ryan m'a envoyé un message il y a deux minutes.
De : Ryan ALVAREZ
À : Julia JONES
Tu es arrivée ?
Je tape une réponse :
De : Julia JONES
À : Ryan ALVAREZ
Oui, je viens d'arriver.
Ça réponse ne se fait pas attendre.
De : Ryan ALVAREZ
À : Julia JONES
Bien, que ça ne se reproduise plus.
Dans un élan de folie, mes doigts tapent tout seuls sur la clavier.
De : Julia JONES
À : Ryan ALVAREZ
😉
Alors que je me mets à regretter, et à m'imaginer le voir débarquer dans mon bureau, je constate qu'il m'a répondu :
De : Ryan ALVAREZ
À : Julia JONES
😑
Je pouffe de rire en sentant mes joues rougir légèrement. En soit ce n'est qu'un simple emoji, mais venant de Ryan -quelqu'un de froid en message d'habitude, c'est hilarant. Avant de commencer mon travail, je sors rapidement mon téléphone, et remarque que j'ai reçu une notification :
user562J32A : Être ou ne pas être, là est la question.
Je vois rouge, et ai la dérangeante envie de le trouver en vrai pour le baffer. Il commence à vraiment m'agacer avec ses répliques poétiques. Je te demande qui tu es, et tu n'es pas fichu de me donner une réponse sensée ?!
Je pose un peu trop brutalement mon téléphone sur mon bureau, et c'est quelques secondes plus tard, que je me rappelle qu'il s'agit un iPhone. Je le retourne rapidement, un peu affolée. Il y a une petite fissure sur le coin de l'écran, mais heureusement, ce n'est que le verre de protection qui est touché. Ça m'apprendra à être trop brusque avec mon téléphone. Je commence mon travail, lorsque je reçois un message :
Ça te dirait un resto à midi ? Je viendrais te chercher directement à l'entreprise 😉
Nate
Pourquoi pas ?
3785 mots / Relu et Corrigé
* * *
Coucou mes p'tits pouples ! 🐙❤️
Pour vous, qui est ce mystérieux inconnu ?
Que va-t-il se passer avec Nate ? Avec Ryan ? En passant, l'homme en multimédia est Liam Hemsworth, l'acteur correspondant à Nate dans l'histoire !
Bombardez les commentaires en me donnant vos avis et suppositions !
Bisous mes p'tits poulpes ! 🐙❤️
N'OUBLIEZ PAS DE ME SUIVRE SUR INSTAGRAM JE SUIS PLUS ACTIVE QU'ICI !! (@hamida.swan)
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