Chapitre 15 /
PDV Julia
Mon cœur se déchaine dans ma poitrine, sans que je ne puisse l'arrêter...
... ce n'est pas la même sensation, pas la même chaleur que d'habitude...
Mais que m'arrive-t-il ?!
Ryan me regarde toujours aussi intensément, et pour cacher ma gêne, j'avale ma coupe de champagne cul-sec, comme lors de la soirée au Millenium. En voyant mon geste précipité, Ryan éclate de rire.
— Je vois que tu apprécies toujours boire l'alcool de cette manière... constate-t-il en m'adressant un regard malicieux.
— ... euh, non pas forcément. Enfin si... mais, je... euh.
Je bafouille n'importe quoi, et m'emmêle avec mes propres mots. Encore une fois, il éclate de rire.
— Euh... Bon, je crois que je vais y aller Ryan, merci, annonçai-je en posant ma coupe vide sur le bureau.
— De rien, Julia...
Sa façon unique de prononcer mon nom, qu'il fait rouler avec délicatesse sur sa langue, entraine mon cœur dans une nouvelle série de battements affolés.
Mais merde calme toi !
Avec un dernier sourire dans sa direction, je sors précipitamment de son bureau, et cours me réfugier dans le mien.
Putain, c'était quoi ça ?
Le début de la soirée était vraiment... génial. J'ai appris de nouvelles choses sur Ryan, et lui sur moi. Mais après un moment, je ne sais pas pourquoi mais... mon cœur, mon cerveau, mes sentiments...
Tout s'est mélangé lorsqu'il a plongé son regard gris et sincère dans le mien.
Je claque brutalement ma main sur mon front.
— Stupide de corps... marmonnai-je pour moi-même.
Une fois calmée, j'attrape mes affaires, et sors de mon bureau, de cet étage, de cette entreprise, de ce regard...
* * *
Le lendemain je vais au travail comme tous les jours. Je ne croise pas Ryan. Nous ne communiquons que par mail, et moi, telle la sombre abrutie que je suis, je n'arrête pas de repenser à cette soirée...
Ryan était si... différent.
Et je dois avouer que ça me fait un petit pincement au cœur de savoir que cela m'a peut-être marquée à moi seule. Que lui s'en fiche sûrement, vue la façon dont nous communiquons aujourd'hui, comme si rien ne s'était passé hier.
Et tu t'attendais à quoi au juste ? À ce qu'il t'offre des roses ?! C'est ton pa-tron !
Comme toujours lorsque des pensées mal placées passent dans ma tête, je claque ma main sur mon front.
* * *
Mercredi fut pareil que mardi. Je rentre chez moi, épuisée. C'est vrai que le gala se trouve n'être que demain, et je ne sais toujours pas à quoi m'attendre, et surtout quoi mettre...
Après avoir appliqué mon masque au charbon sur le visage -c'est tout moche mais j'ai une peau de bébé à la fin, je cherche dans mon armoire une tenue pouvant faire l'affaire pour l'événement de demain. Je finis par dénicher une robe noire, plutôt longue, et qui devrait assez bien faire l'affaire. Je prépare mes affaires pour le gala, ainsi que pour la journée de travail de demain, lorsque la porte sonne. Je vais ouvrir, et tombe sur un livreur avec une grosse boîte noire. Il me dévisage un instant en vu de mon visage noir, ce qui me fait rougir -même s'il ne voit le pas.
— Une livraison pour une certaine... Julia Jones.
— Euh oui, c'est moi...
— Veuillez signer ici s'il vous plaît, me demande-t-il en me tendant une feuille et un stylo.
Je signe rapidement, perdue dans mes pensées. Je ne me rappelle pas avoir commandé quoi que ce soit pourtant... Je me fait alors un lavage de cerveau pour deviner l'identité de l'expéditeur, mais en vain. Je lui tends ensuite la feuille signée, un sourire gêné sur les lèvres.
— Hum... savez-vous de qui provient ce colis ? lui demandai-je en prenant la grosse boîte noire dans mes bras.
Contrairement à ce que je pensais, et malgré sa taille, la boîte se trouve être assez légère.
- Je viens juste livrer, mademoiselle. Donc non, je ne sais pas.
— Ah... bon, tant pis... Merci quand même.
— Bonne soirée à vous.
Il tourne les talons, et je referme la porte derrière lui avant de courir vers ma cuisine pour ouvrir mon colis. Je pose la grosse boîte sur mon plan de travail, et cherche dans mes tiroirs un couteau. Je déniche un couteau à beurre dont je plante la lame dans le scotch. J'ouvre alors la boîte telle un enfant excité devant son cadeau de Noël, et écarquille les yeux devant son contenu.
Oh, bordel de...
Ma bouche s'entrouvre de surpris, tandis que j'extirpe un magnifique tissu rose pâle de la boîte sombre. Plus je sors le tissu à la qualité paradisiaque de son emballage, plus je constate que ce tissu s'agit enfaite d'une magnifique robe de soirée. Je m'empresse de la sortir entièrement et de l'observer, les yeux ronds. Elle a un assez long décolleté, et une ouverture fend son dos. Elle est légèrement moulante, ainsi que longue, et le tissu est d'une qualité si affolante qu'elle me fait tourner la tête.
Merde... elle est magnifique.
Je jette un coup d'œil à l'étiquette, et me fige. Christian Dior... Oh mon dieu. Je regarde le reste du contenu de la boîte, et y trouve des escarpins de la marque Louboutin.
Mais pardon ?!
Qui a donc pu m'envoyer tout ça ? On ne s'est pas trompé de destinataire ? Mais cette idée se fait vite balayer lorsque je remarque enfin qu'au fond du carton, se trouve une feuille. Je la prends entre mes mains, et lis son contenu :
"Bonjour Julia,
Si tu lis ce message c'est que tu as bien reçu le colis... Fais-moi le plaisir de mettre cette tenue le jour du gala.
Cordialement,
Ryan ALVAREZ"
Quoi ?! C'est Ryan qui m'a envoyé tout ça ?! Pour le gala ?! Mais... il ne fallait pas m'envoyer des présents aussi... luxueux, j'ai envie de dire.
Nan mais t'affolle pas, il t'a envoyé tout ça pour pas lui faire honte avec tes robes de H&M.
C'est sûr... Franchement, je ne peux pas accepter un cadeau aussi cher. Je lui parlerais demain, et remettrais les points sur les "i".
* * *
J'entre dans mon bureau, et y pose mes affaires avant d'aller dans celui de mon employeur. Autant ne pas perdre de temps, et d'y aller directement. Je toque à sa porte, et entre lorsque ce dernier me l'autorise.
— Bonjour Julia.
— Bonjour Ryan.
Il se trouve derrière son bureau, assit sur son siège, et me regardant. Une sensation étrange me noue l'estomac lorsque l'iris gris de ses yeux croise le mien. La dernière fois que je l'ai vu, c'était le jour où nous avions fait connaissance, et où mon corps a agi...
... bizarrement.
À ce souvenir, je ne peux m'empêcher de rougir. Je dois arrêter d'y penser merde !
— Un problème Julia ?
— ... hum, oui. J'ai juste une question ; peux-tu m'expliquer pourquoi tu m'as envoyé ce colis hier ?
Ses lèvres s'étirent en un sourire en coin.
— Eh bien, tu as lu la lettre ? me demande-t-il.
— Oui.
— Alors pourquoi cette question ?
— ... Je ne parlais pas vraiment de ça... enfin...
Il se lève de son siège, et s'approche d'un pas à la fois félin et subtil vers moi... Bordel. Pourquoi mon cœur bat-il si rapidement ?
— C'est juste que je pensais qu'elle t'irait bien, et je l'ai acheté. J'aimerais que nous soyons le plus beau des couples au gala, m'avoue-t-il.
Mon cœur ne fit qu'un bond.
— Donc j'aimerais beaucoup que tu portes cette tenue ce soir, conclue-t-il.
C'est fou comme avec de simples phrases, il arrive à me clouer le bec. Ce n'est même pas à cause de ses paroles, mais ce mec a une prestance énorme, comme une aura. Impossible de négocier avec lui, c'est dingue. Ça doit être l'une des raisons pour lesquelles il est surnommé "le négociateur" dans le monde des affaires.
— Alors, tu vas la porter ? me demande-t-il d'une voix colorée d'une pointe énigmatique.
— Je...
Je me mordille la lèvre. Je ne peux pas l'accepter bordel ! En constatant mon refus de fléchir face à sa décision, Ryan penche la tête vers moi pour plonger son regard dans le mien. Il fronce les sourcils, comme un père devant sa fille ne voulant pas lui obéir, et je me sens de plus en plus fléchir.
Mais affirmes-toi Julia !
— Je ne peux-
— Julia ?
Sa voix grave fait longuement rouler le « a » de mon nom, et un instant, je constate que son regard dévie vers la lèvre que je mordille. Cela suffit à me faire céder.
— Hum... d-d'accord. Mais je te la rendrais !
Il détourne son regard de moi, l'air troublé le temps d'un instant. Il ricane ensuite, ce qui creuse ses magnifiques fossettes.
— Si tu veux. Même si je ne sais pas vraiment ce que je ferais avec.
— Bien, euh, je vais y aller du coup, dis-je en partant vers la porte.
— Nous viendrons te chercher devant chez toi à 19h00. Sois prête.
— B-bien.
Je sors rapidement de son bureau, et sens mes jambes trembler une fois que je me trouve dehors. L'effet Alvarez...
Putain, il a vraiment un don dans la négociation ce mec... J'étais plus que motivée en arrivant ici, mais en fin de compte c'est lui qui gagne.
Comme toujours.
* * *
Je rentre chez moi à 17h30. Je dépose mes affaires, et commence d'ores et déjà à me préparer pour le gala. J'ai une heure et demi devant moi, ce qui est suffisant, mais je ne dois pas traîner pour autant. Je ne tiens pas à retarder Môsieur Alvarez.
Je prends une douche rapide, et une fois fini, sèche mes cheveux. Je me dirige ensuite vers mon armoire, sors délicatement la belle robe rose pâle, et l'enfile. Une fois bien mise, je me place devant mon miroir et me regarde.
Waouh...
Elle est magnifique. Ma robe noire de chez H&M ne fait carrément pas le poids...
Je me dirige ensuite dans ma salle de bain pour le reste. Je décide de me faire une queue de cheval coiffée/décoiffée, mais restant néanmoins classe. Je me maquille légèrement, et ajoute à la fin une pointe de gloss sur mes lèvres. Je me parfume légèrement, enfile les talons Louboutin, et regarde l'heure : 18h57. Je décide de sortir directement de chez moi.
Une fois arrivée en bas de mon immeuble, j'aperçois la belle limousine noire avec Clark se tenant devant cette dernière. Lorsque j'approche, il m'observe avec des yeux ronds, et je ne peux m'empêcher de sourire.
La tenue à l'air de faire de l'effet...
— Bonjour Clark, le saluai-je.
— ... bo-bonjour Mademoiselle Jones...
— Tu peux m'appeler Julia tu sais, lui souris-je.
Il me sourit à son tour, et m'ouvre la porte d'un mouvement très classe. Je rentre et croise le temps d'un instant le regard argenté de Ryan. Je détourne rapidement le regard, et m'assieds en lissant ma robe.
— La tenue te va très bien, me complimente-t-il. Tu es très belle.
Je deviens rouge comme une tomate, et n'ose pas un instant le regarder dans les yeux pour le remercier.
— Merci, marmonnai-je en me tortillant les doigts.
Le trajet se fait ensuite dans un silence qui, étrangement, n'est animé par aucune tension particulière.
* * *
Nous arrivons devant un hôtel de luxe. C'est sûrement l'endroit où se déroulera le gala. Clark sort et vient m'ouvrir.
— Merci, souriai-je en sortant.
Il me gratifie mon sourire d'un petit geste de la tête, et je rejoins Ryan à l'autre bout de la limousine.
— Prête ? me demande-t-il avec un sourire.
— Oui.
Il me tend son bras, sur lequel je m'accroche. D'extérieur, nous devons très certainement ressembler à un couple, et cette simple pensée suffit à réanimer les petits papillons logeant dans mon estomac. Nous marchons vers l'entrée, et sommes accueillis par des hommes habillés dans d'élégants smokings.
— Je ne savais pas que les assistantes pouvaient assistées à de telles occasions, de telles soirées, marmonnai-je en ne pouvant détourner le regard de ce monde tout nouveau et particulier.
— Eh bien détrompe-toi, cela reste un évènement professionnel. De plus, étant donné qu'il faut venir accompagné, cela fait une raison de plus.
Nous pénétrons finalement dans la salle principale où se déroulera le gala, et mes yeux s'ouvrent comme des billes. C'est monstrueusement immense. Mes yeux se perdent tout d'abord vers le fond où se trouvent une scène et un groupe de jazz qui anime l'ambiance. La salle est très épurée et lumineuse, loin de l'idée que je me faisais. Pour le reste, il y a énormément de couples discutant, des petits fours en mains. Des serveurs se faufilent un peu partout en proposant des coupes de champagnes aux invités. Il y a aussi deux grands buffets.
Alors que je reste subjuguée par cette nouvelle ambiance que je découvre, je suis Ryan qui marche, sûr de lui, comme toujours.
* * *
Nous discutons avec beaucoup de couples. Je suis finalement contente d'avoir mis cette robe, car dans le cas contraire, je n'aurais pas assumé ma robe noire devant les magnifiques robes de marques françaises que portent les femmes ici. Je pense que je ne pourrais jamais avoir l'argent nécessaire pour les achetées, même si j'économisais toute ma vie.
De mon côté, on a quand même complimenté ma tenue, ce qui me ravie beaucoup. J'arrive à me fondre dans les conversations malgré ma classe sociale qui n'est pas du tout la même qu'eux, et c'est déjà une grande avancée pour moi. On m'a également renseigné sur le déroulement de la soirée, et je dois admettre être excitée comme une puce. Tout d'abord, une fois que la présence de tous les invités sera confirmée, plusieurs discours en rapport avec le thème premier de ce gala (les aides et dons pour l'Afrique) s'enchaîneront, pour se finir avec celui de Ryan et l'organisateur de cette soirée. S'ensuivra un petit moment "danse" et "bouffe" avant de commencer la chose que toutes les personnes réunies ici attendent impatiemment : les ventes aux enchères.
Pour être honnête avec vous, bien que je parvienne très bien à communiquer et suivre les conversations, je ne suis pas très à l'aide avec toutes ces personnes dont le sang n'est composé que d'argent. Ici, tout respire la richesse et l'excès, tellement que c'en devient ridicule. Je ne me sens pas à ma place.
Soudain, j'aperçois une magnifique rousse se tourner vers nous. Elle affiche un magnifique sourire tout en marchant dans notre direction, plus elle s'approche, plus mes yeux s'écarquillent devant tant de beauté et de classe... Elle arbore une magnifique robe noire, s'accordant parfaitement avec son corps qui, en passant, est digne d'un mannequin de renommé. Ses cheveux d'une couleur rousse luisent et glissent sur ses frêles épaules crèmes, telle une cascade de lave.
Alors que je suis toujours entrain de la reluquer, je la vois sauter dans les bras de Ryan.
Euh. Hein ?!
Alors que je m'imagine qu'il s'agit là d'une groupie amoureuse de mon patron, et que ce dernier allait la repousser brutalement, je vois au contraire Ryan se laisser faire. Et encore, il lui rend son étreinte, en souriant.
Attendez, attendez... on peut m'expliquer ? Est-ce l'une de ses ex ? Voire même sa copine actuelle ?... À cette pensée, je ne peux m'empêcher de me sentir mal... Mais pourquoi ?
— Ry' ! Ça faisait tellement longtemps ! s'exclame-t-elle en lui ébouriffant les cheveux.
Ry' ? Je me mords l'intérieur des joues pour ne pas succomber à l'hilarité devant ce surnom stupide.
— Il est vrai Kim, mais évite de faire ce genre de choses en public je t'en prie, lui répond-il en retirant la main manucurée de la rousse de son crâne, tout en grimaçant d'agacement.
Je suis la seule à ne rien comprendre ? Finalement, comme s'il lisait dans mes pensées, Ryan se tourne alors vers moi.
— Julia, je te présente Kimberly, ma petite sœur.
Sa sœur ? Attendez mais il a une sœur ? Je n'étais même pas au courant. En regardant mieux, c'est vrai qu'ils ont des airs de ressemblance... Malgré ses cheveux roux, elle garde les mêmes yeux que son frère, et les traits de leur visage sont similaires. De plus, ils ont exactement le même sourire.
— Et Kim, je te présente Julia, mon assistante personnelle, me présente-t-il en me montrant de sa main.
Je lui tends ma main en souriant, et elle la serre en me rendant un sourire paraissant étrangement forcé. J'essaye d'ignorer ce détail, tandis qu'elle se tourne vers Ryan en lui affichant, cette fois-ci, un sourire des plus radieux.
— Bien, je pense que je vais y aller Ry', j'ai d'autres chats à fouetter. À plus ! déclare-t-elle en posant sa main sur la joue fraîchement rasée de mon patron.
Elle s'en va ensuite après avoir déposé un petit baiser sur sa joue. Alors que je suis du regard son élégante démarche, faisant rouler les yeux de plusieurs hommes présents, j'ai une mauvaise impression. Je la sens mal, elle...
— Je ne savais pas que tu avais une sœur, lui dis-je une fois cette dernière partie.
— Je ne l'avais seulement pas précisé, mais tu le sais maintenant.
Il m'adresse un sourire en coin, et la soirée reprend.
* * *
Après une vingtaine de minutes à serrer des mains et à parler de tout et n'importe quoi, on demande le silence à l'audience car les discours vont débuter. J'attrape une coupe de champagne lorsqu'un serveur passe devant moi, et reste seule, devant la scène. Ryan est en effet parti de son côté pour se préparer à son discours, et étant donné qu'il n'a pas besoin de moi pour le moment, je suis restée regarder. Plusieurs personnes passent, parlant encore et toujours des difficultés en Afrique, tout en remerciant les organisateurs de cette soirée, quand finalement, c'est au tour du BigBoss. Il débarque sur scène avec cette aisance qui lui est propre, et s'avance vers le micro de sa démarque imposante et charismatique. Une fois posté devant le micro, il passe une main dans ses cheveux, et resserre sa ceinture. Il se racle ensuite la gorge, et ce son rauque se fait entendre partout dans la salle puisqu'il est fasse au micro. Beaucoup trop sexy... Il sourit au public, révélant alors sa rangée de dents blanches, et je peux carrément apercevoir quelques jeunes femmes baver... Hum..
— Bonsoir tout le monde, commence-t-il en posant ses mains sur le pupitre face à lui. Je me présente rapidement, Ryan Alvarez, PDG de l'entreprise Alvarez Corporation.
Mais après, qui ne le connaît pas ?...
— Je suis très heureux de vous voir tous réunis ici, et c'est une joie pour Monsieur Vass et moi-même de vous accueillir ici pour cette cause qui nous est chère. Je vous invite bien sûr à relâcher un peu la pression quotidienne, en espérant ne pas vous voir finir tous ivres à la fin de la soirée.
Ryan semble très détendu par rapport à son rôle habituel de PDG strict. Sûrement parce qu'il connaît très bien la plupart des personnes présentes...
Un rire d'assemblée se fait entendre, et je l'y mêle. Mais lorsque je vois Ryan ricaner tout en échangeant un regard charmeur aux femmes en chaleur face à lui, mon rire se stoppe net. Un sentiment amer passe dans mes veines pour se diriger vers mon cœur, et je détourne le regard. Que m'arrive-t-il ?
— N'oublions pas le thème principal de ce gala : nous sommes ici pour faire des dons à l'entreprise Laund&Co. Cette entreprise qui, en plus d'investir dans le même projet que la mienne, c'est-à-dire l'aide du monde en détresse, est gérée par Patrick Vass. L'un de mes vieux amis en passant.
Tout en disant ça, il pointe du doigt un quarantenaire mêlé au public. Ce dernier lève sa main suite aux applaudissements qui lui sont destinés, et affiche un grand sourire. C'est donc lui l'organisateur de ce somptueux gala...
Soudainement, le regard de Ryan se pose sur moi, et il se met à me fixer intensément. La tension détendue change alors du tout au tout, et je ne sais plus où donner de la tête.
Mais qu'est-ce qui lui arrive ?
— Donc... continue-t-il sans me lâcher du regard une seule seconde. J'espère que vous serez... généreux.
Le public applaudit, tandis que le regard de Ryan ne me quitte pas...
... tout comme le mien.
J'ai l'impression que ses deux billes d'un gris luisant m'hypnotisent.
Ils prennent le contrôle de mon esprit avec la même habilité qu'un manipulateur.
ils fouillent mes pensées,
ils mettent en vrac toutes mes actions,
ils brouillent ma vision,
ils me font voir ce qu'ils souhaitent,
ils me détruisent de l'intérieur,
ils me chauffent de l'extérieur,
ils
me
rendent
folle.
3476 mots / Relu et Corrigé
* * *
Alors ce chapitre ? 😏
Pour les impatients...
Dites vous que le premier baiser arrive bientôt... ;)
Pour ce qui veulent savoir, Kim est représentée par Madeleine Petsch !
Voilà à demain si j'arrive à poster ! ❤️🐙
N'OUBLIEZ PAS DE ME SUIVRE SUR INSTAGRAM JE SUIS PLUS ACTIVE QU'ICI !! (@hamida.swan)
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