Chapitre 5.

19 Octobre 2015

J'ai appris, au cours du mois qui a suivi cette - fausse - première rencontre avec le frère de mon meilleur ami, que celui-ci a non pas vingt-trois ans, comme il me l'avait dit, mais vingt-cinq. Je lui ai menti, moi aussi, ajoutant deux années à mon âge actuel.

Je suis donc sortie avec un homme de huit ans de plus que moi. J'ai bien fait de ne pas en parler à mon frère ! Il l'aurait décapité, sans aucun scrupule et fait de même avec moi par la suite.

Stefan ne sait toujours rien de ma relation passée avec son frère, et c'est le seul sujet qu'on a pu aborder Adam et moi. Il refuse qu'on ait une discussion, soit disant parce que son frère est toujours dans les parages. Ce qui n'est pas totalement faux. C'est pourquoi, j'ai décidé d'aller le voir aujourd'hui, à la fin du cours de maths. Ce n'est peut-être pas une bonne idée, mais c'est la seule que j'ai trouvé.

- Ana ? m'appelle Adrien en se retournant sur sa chaise.

Je lève les yeux de mon cahier sur lequel j'étais encore en train de gribouiller au lieu de faire l'exercice que mon séduisant prof de maths nous a demandé de faire.

- Oui ?

- Je fais une fête ce soir, chez moi. Ça te dit de venir ?

Je sens le regard de Lisa peser sur moi et je l'entends déjà me supplier de venir avec moi. Je n'ai pas la moindre envie d'aller faire la fête et encore moins d'accepter l'invitation d'Adrien.

  Ça fait déjà deux semaines que lui et Léo, son voisin de table, trainent avec nous et selon Malaury, Adrien serait intéressé par moi. Ce qui ne m'arrange pas du tout. Ce n'est pas lui que je veux, mais plutôt l'homme aux cheveux d'ébène et au regard noir de jais qui est actuellement en train de nous scruter attentivement. Ou plutôt : de fixer Lisa et Adrien puisqu'il s'évertue encore et toujours à éviter soigneusement mon regard.

- Il me semble avoir donné des exercices à faire, tonne la voix de Monsieur Chorlay.

Mon ami lève les yeux au ciel puis me fait un clin d'œil avant de se retourner.

- Tu vas y aller ? me demande Lisa en chuchotant.

- Je ne sais pas. Je n'ai pas trop envie.

- Aller ! Ça fait longtemps qu'on n'est pas sorti.

- « On » ? ris-je. C'est moi qu'il a invité, pas toi.

- Comme si tu voulais y aller toute seule ! s'exclame-t-elle.

Elle n'a pas tort sur ce point-là. Mais que je sois seule ou non, je ne veux pas y aller. D'avantage encore quand elle me dit qu'Adrien « va passer sa soirée à me tourner autour » ! Je ne veux pas d'un autre petit ami. Déjà, parce que mon cœur est pris même si je sais que la relation que je souhaite est impossible. Ensuite, je ne veux pas prendre le risque de retomber amoureuse - ce qui est tout à fait mon genre. Et enfin... Eh bien... Je n'ai pas vraiment envie de m'afficher devant Adam, même s'il en a absolument rien à faire de moi. Tout est tellement compliqué !

Lisa continue de me donner tous les arguments possibles et imaginables pour me faire aller à cette soirée, jusqu'à ce qu'on se fasse réprimander par le prof et qu'elle finisse enfin par fermer sa bouche.

Quand la sonnerie retentit, je prends mon temps pour ranger mes affaires et Adrien se tourne à nouveau vers moi.

- Alors, c'est d'accord ?

Son sourire en coin est à tomber et ses yeux verts rivés aux miens me font douter sur la réponse à donner. Il est vraiment beau, je ne peux le nier mais je suis beaucoup trop influençable.

- Je ne sais pas trop... hésité-je en grimaçant.

- Tu peux venir avec tes amis si tu veux, dit-il en regardant Lisa, puis les amoureux derrière nous.

J'espérais secrètement qu'il ne me proposerait pas cela puisque maintenant, je ne sais plus quelle réponse donner. Un coup de coude dans les côtes de la part de mon amie m'incite à répondre positivement, ce que je finis par faire en acquiesçant. Une petite soirée entre amis, ça ne pourra pas faire de mal finalement. Et puis, il est temps que je cesse de penser au « nous » que nous formons et ne formerons plus avec Adam.

- On va manger ? Je meurs de faim ! s'exclame Théo en passant devant nous.

- Allez-y je vous rejoins. Je dois demander quelque chose au prof.

Je termine de ranger mes affaires et m'arrange pour être la dernière dans la pièce afin que personne n'entende ma conversation. Lorsque les deux dernières filles passent la porte, je me lève et me dirige vers le bureau, où il est en train de ranger ses feuilles dans une pochette.

- Je n'ai pas le temps, rétorque-t-il sans lever les yeux.

- T'as jamais le temps.

- Ça doit être ça.

Je soupire bruyamment.

- On doit parler.

- Non.

Il ferme sa pochette et la range dans son sac avant de se lever.

- Je te l'ai déjà dit, on n'a plus rien à se dire. Tu m'as menti, je t'ai menti, ça s'arrête là. On s'est amusé pendant un mois mais c'est terminé. Maintenant, fais ta vie de ton côté, moi du mien et tout sera parfait. Si tu as des questions concernant le cours, j'y répondrai, mais ne viens plus me parler de ce qu'il s'est passé. Tu m'as déjà créé assez d'emmerdes comme ça.

Je déglutis difficilement mais ne me démonte pas pour autant.

- C'est pour soulager ta conscience que tu reposes la faute sur moi ? Tu te sens moins coupable en te disant que tout est de ma faute ?

Il darde son regard sur moi et je me surprends à en avoir peur. Juste un peu.

- Je me fiche de ma conscience et je n'éprouve aucune culpabilité. J'étais nouveau dans la ville, je ne connaissais personne, tu étais là, alors je me suis dit « pourquoi pas ».

Au moins, ça a le mérite d'être clair ! Je m'attendais évidemment à ce qu'il soit dur avec moi, mais pas à ce point. Je l'ai cherché ; j'ai voulu qu'on parle, je crois que je ne vais plus insister maintenant. Ça fait bien trop mal d'entendre à quel point il s'est joué de moi, et de comprendre que je n'étais qu'une distraction qui lui permettait d'être un minimum satisfait sexuellement parlant. Que demander de mieux ?

***

- Ça se voit qu'il veut être avec toi, insiste Lisa une fois de plus en arrivant à la cafétéria.

- Tu vas accepter s'il te demande de sortir avec lui ? demande Malaury.

- Non.

- Pourquoi ? s'insurgent-elles en chœur.

- Je ne le connais pas vraiment et puis, je n'ai pas vraiment envie de tout ça.

Les filles se jettent un regard entendu avant que Lisa ne se dévoue.

- C'est parce que tu as quelqu'un d'autre ?

Je les regarde tour à tour en me demandant si elles ont réussi à comprendre quoique ce soit. Ou si Théo a ouvert sa bouche.

- Pourquoi tu ne nous l'a pas dit ?

- Dit quoi ?

- Que tu sors avec Stefan.

Un rire nerveux sort de ma bouche et je mets quelques secondes avant de me reprendre.

- Je ne sors pas avec Stefan, finis-je par répondre.

- Alors tu as des sentiments pour lui, annonce Malaury.

- Oui. Mais des sentiments amicaux, rien de plus. Et il n'y aura jamais rien entre nous.

- Elle est bizarre votre relation amicale quand même, s'exclame Lisa. Vous passez tout votre temps libre ensemble, je vous ai déjà vu vous prendre la main, vous faire un câlin et tu passes même tes week-ends chez lui.

- Ce n'est pas pour autant qu'on sort ensemble !

Ce n'est pas la première fois que j'entends quelqu'un me dire que Stefan et moi avons une relation ambigüe, mais moi je le sais qu'il n'y aura rien entre nous. Déjà parce que je l'adore et que notre amitié me convient parfaitement et ensuite, parce que je ne pourrai définitivement pas rester de marbre face à son frère. Tout est clair dans ma tête ! Pour une fois que ça l'est, d'ailleurs...

Mais peut-être que ce n'est pas le cas dans celle de Stefan et que c'est pour cela que les personnes autour de nous doutent. Non... Il n'a pas de sentiments, autre qu'amicaux, envers moi, pas vrai ? Je m'en serais rendue compte, non ?

Je dois lui en parler. Je ne peux pas laisser un doute comme ça entre nous.

***

En sortant de cours, je rejoins l'arrêt de bus avec Lisa et Stefan y est déjà. J'en profite pour aller le voir et lui dire que j'aimerais lui parler de quelque chose, ce qui met immédiatement le doute chez lui. Je le rassure d'un sourire et lui demande s'il peut venir chez moi après le trajet en bus pour discuter quelques minutes. Il accepte, non sans plisser les yeux, suspicieux.

Habituellement, je dis au revoir à Stefan en descendant du bus puisqu'il prend une rue différente de la nôtre, mais cette fois-ci, il me suit. Lisa ne pose pas de question, ce n'est pas la première fois qu'il fait le trajet avec nous pour venir chez moi.

- Tu me préviens si ton père peut nous emmener ce soir, sinon je demande au mien, annonce Lisa lorsque nous nous arrêtons devant ma maison.

- Tu veux partir à quelle heure ?

- Vingt et une heure trente, ça te va ?

- D'accord. A tout à l'heure, réponds-je sans grand enthousiasme.

Lisa plante un baiser sur ma joue et je soupire lorsqu'elle nous tourne le dos pour continuer la route jusqu'à chez elle.

- Une soirée de prévue ? me questionne Stefan amusé, lorsque j'ouvre la porte d'entrée.

- Ouais... Et je n'ai pas très envie d'y aller. Tu ne voudrais pas venir avec nous ?

- Je ne sais même pas qui est-ce qui invite ! s'exclame-t-il en riant.

- Un gars de ma classe. Il s'appelle Adrien. Il mange avec nous quelques fois.

- Je vois, oui. Mais je ne le connais pas, moi.

- Mais il m'a dit que je pourrais venir avec mes amis, lui souris-je en commençant à monter les escaliers. Malaury et Théo vont être collés ensemble, et Lisa va passer sa soirée à tenter de se rapprocher du meilleur ami d'Adrien.

J'entre dans ma chambre et referme la porte avant de m'écrouler sur mon lit en soupirant. Stefan attrape le paquet de M&M's entamé qui trône sur mon bureau, puis me rejoint et s'adosse à la tête de lit, les jambes repliées en tailleur.

- Non, je ne viens pas, répond-il finalement.

- Si !

- Je ne peux pas. Ma mère arrive ce soir chez moi, je te rappelle.

- Ah oui, c'est vrai.

Il m'en avait parlé la semaine passée et j'en ignorais la raison, mais j'avais eu un petit pincement au cœur en entendant cela.

- Et puis comme ça, Adrien t'aura pour lui tout seul, rétorque-t-il le sourire aux lèvres.

Je tourne la tête vers lui et attrape le chocolat qu'il allait porter à sa bouche pour le manger.

- Pourquoi tu dis ça ?

- Parce qu'il attend que ça ! Ça fait des jours qu'il te drague à la vue de tous, ne me dis pas que tu ne t'en es pas rendue compte !

Voyant mon air septique, il affirme :

- Tu ne t'en es pas rendue compte...

Je me redresse vivement pour être à sa hauteur.

- Non, tu te trompes.

- Certainement pas Ana. Ça se voit, il n'est même pas discret !

Il me regarde en riant et enfourne une poignée de ses chocolats préférés dans la bouche.

- Mais je ne veux pas sortir avec lui, moi !

- Alors que lui, si.

- Tu vas arrêter de te moquer ? Ça n'a rien de drôle ! m'exclamé-je en lui arrachant le paquet des mains.

- Rends-moi ça !

Je tends le bras derrière moi pour mettre le paquet hors de sa portée et tente de le menacer du regard.

- On ne parle plus de ça.

- D'accord, mais rends-moi ça, répète-t-il.

Je lui redonne le sachet jaune et il s'empresse de l'éloigner de moi, ce qui me fait rire.

- Bon, de quoi tu voulais parler ?

J'avais presque oublié que je lui avais demandé de venir pour une raison précise. Je reprends mon sérieux et commence un peu à appréhender cette discussion.

- A la cafétéria, à midi, les filles m'ont posé des questions, commencé-je.

- A propos de quoi ?

- En fait... Elles pensent que nous deux...

- On sort ensemble ? complète-t-il en haussant un sourcil, pas le moins du monde surpris.

Je confirme d'un hochement de tête.

- On me la déjà dit, à moi aussi, dit-il en haussant les épaules comme si c'était évident.

Voyant que je ne réponds pas, Stefan commence à pâlir à vue d'oeil.

- Ana, ne me dis pas que tu... T'as des sentiments pour moi ?

- Non ! m'exclamé-je un peu trop brutalement. Non, pas du tout. Enfin... Si. Mais seulement amicaux.

Il soupire de soulagement.

- J'ai eu peur.

J'écarquille les yeux, surprise.

- On est amis Ana, pas vrai ?

- Oui, affirmé-je sans hésitation. J'avais seulement besoin de mettre les choses au clair. Avec tout ce que les filles m'ont dit à midi, je voulais juste que ce soit clair entre nous.

- Ça l'est, me sourit-il.

Je lui rends son sourire et vais m'installer à côté de lui. Adossée à la tête du lit, je laisse tomber ma tête sur son épaule et pioche dans le paquet de M&M's déjà presque vide.

- Honnêtement, j'ai craint que tu me dises avoir des sentiments plus qu'amicaux envers moi, avoue Stefan.

- J'ai eu peur que ce soit ton cas, aussi. Tout le monde dit que notre relation n'est pas seulement amicale, alors j'avais besoin de te poser la question.

- Maintenant, tout est clair !

- Et c'est tant mieux, confirmé-je.

Le silence n'a pas le temps de s'installer, qu'il relance déjà la conversation.

- Si Adrien te demande de sortir avec lui, tu vas accepter ?

- Stef... J'avais dit que...

- Oui mais en tant que meilleur ami, je me dois d'être au courant, dit-il sérieusement.

Je soupire longuement et lui réponds honnêtement.

- Je ne pense pas.

- Par rapport à ton ex ?

J'ai parlé d'Adam à Stefan, mais sans lui avouer qui il était vraiment, évidemment. Il sait juste que je suis sortie avec un garçon et que ça s'est mal terminé. Je ne me suis pas étendue sur le sujet et il n'a jamais insisté.

- Pas seulement.

- Tu l'aimes toujours ?

S'il existait un verbe plus fort qu'« aimer », je l'emploierais sans hésiter, mais là, je n'ai rien d'autre. Même avec ce qu'il m'a dit ce matin, je ne parviens pas à le détester plus que je l'aime.

- Oui.

Il a l'intelligence de pas me répondre, et ça m'arrange beaucoup. Je n'ai pas envie de débattre avec Stefan à propos de l'amour que je ressens toujours pour mon ex, qui se trouve être son frère et dont il ignore tout !

- Adrien a l'air sympa, dit-il pensivement en retournant le sachet désormais vide.

Il espère vraiment que des chocolats rouges ou bleus apparaissent comme par magie ?

- Il l'est, réponds-je en me levant pour mettre le sachet à la poubelle.

- Pourquoi tu n'essaierais pas de te sortir Monsieur Parfait de la tête ?

- Tu veux dire : en sortant avec une certaine personne qui vient de m'inviter à sa soirée ? demandé-je en prenant un air blasé.

- Pourquoi pas, rétorque-t-il en haussant les épaules. Tu l'aimes bien, non ?

- Oui je l'aime bien. Mais je n'ai pas le droit de faire ça.

- Peut-être que tu vas te rendre compte que tu l'aimes plus que bien.

Je soupire.

- Certainement pas.

- Des fois, ça peut faire du bien, dit-il pensivement.

Je me redresse pour croiser son regard.

- Comment tu peux le savoir ?

Il me fait un sourire en coin avant de me répondre.

- Parce que ça marche pour moi.

- Explique-moi.

Il prend une grande inspiration et se lance dans un court récit.

- En seconde, je suis sorti avec une fille. Tiffany. Je suis resté presque un an et demi avec elle et je l'aimais vraiment. Elle aussi, d'après ce qu'elle m'en disait. Mais pendant une soirée où je n'étais pas, elle a un peu trop bu et a couché avec un mec. Son ex en plus. Je sais qu'elle m'aimait malgré tout. Moi aussi, c'était certain, mais je ne pouvais pas continuer. Tu continuerais de sortir avec un mec qui t'a trompée, toi ?

Je secoue simplement la tête et le laisse reprendre.

- Elle m'a dit deux jours après, ce qu'elle avait fait. Elle s'est excusée, elle a pleuré, et j'ai pété un plomb. Je lui ai dit que j'allais réfléchir à tout ça, et prendre du recule. Au final, je lui ai tout de même pardonné et on est resté ensemble.

- Tu devais vraiment l'aimer pour lui pardonner ça, lâché-je pensivement.

- Ouais. Sauf que ce n'était plus comme avant. Je n'arrivais plus à lui faire confiance et on s'engueulait à longueur de journée. On a donc décidé de tout arrêter. Je l'aimais toujours mais ça ne servait à rien de continuer si c'était pour finir par se détester. On est donc resté amis, puis j'ai déménagé ici. Et je peux te dire que c'est beaucoup mieux de ne plus la voir.

On se regarde dans les yeux quelques instants puis je finis par ouvrir la bouche.

- Tu l'aimes toujours ?

Il se met à rire nerveusement.

- Est-ce que le fait d'avoir envie de balancer mon téléphone quand je vois une photo d'elle et de son nouveau copain sur internet veut dire que je l'aime encore ?

Je rigole doucement et hoche la tête.

- Ça fait déjà cinq mois qu'on n'est plus ensemble et je pense toujours à elle alors qu'elle, elle a retrouvé quelqu'un.

- J'imagine parfaitement ce que tu dois ressentir.

- Toi aussi il ressort avec quelqu'un ?

A toi de me le dire. Ton frère aurait-il une petite-amie ?

- J'en sais rien. Mais le seul fait de l'imaginer avec une autre ça m'énerve.

Stefan soupire et passe un bras sur mes épaules pour m'attirer contre lui.

- Bienvenue au club !

Il m'a raconté son histoire sauf qu'il en manque toujours une partie.

- Et du coup, tu as retrouvé quelqu'un ?

- Peut-être, sourit-il.

- Dis-moi ! m'exclamé-je.

- Eh bien, il y a une fille qui me plait.

- C'est qui ?

- Émilie. Elle est en terminale littéraire.

Je réfléchis une seconde pour me mettre son visage en tête.

- La petite blonde qui a déjà mangé avec nous une fois ?

- Ouais. C'est la cousine d'un gars de ma classe. Il a fait une soirée, il y a deux semaines et on a bien parlé.

- Et pourquoi tu m'en as pas parlé ? m'insurgé-je.

- J'attendais que ça avance un peu, rit-il.

- Et tu en es à où ?

- Pas très loin, soupire-t-il. On parle par messages, mais rien de plus.

- T'attends quoi pour te bouger ?

- Et toi ?

Là est la question. Qu'est-ce que j'attends pour l'oublier ? Ou au moins essayer ! Il l'a très bien dit tout à l'heure, j'étais juste là pour le distraire. Donc je dois moi aussi m'amuser, pas vrai ?

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