Chapitre 1: la rencontre

Premier chapitre écrit assez rapidement, et je n'ai eu le temps de relire qu'une seule fois. Je suis alors navrée s'il y a des fautes (et n'hésitez pas à me les faire remarquer lorsqu'il y en a)

J'espère que ça vous plaira! 

N'hésitez pas à aller lire mes autres livres! Allez sur mon profil vous verrez le tout là :)

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"A chaque rencontre, une nouvelle histoire s'écrit. C'est là que réside le plus étonnant mystère de l'aventure humaine."

- Edouard Zarifian, la force de guérir.



Tout le monde redoute les lundi matins. Tout le monde, spécialement le lundi de rentrée des classes. Le repos tant attendu était définitivement terminé, et la routine reprenait son cours: la trilogie du métro boulot dodo était enfin repartie - et le tumulte de la ville s'accentuait au fur et à mesure que les heures passaient.

C'est dans la douce chaleur d'avril que (T/P) faisait sa rentrée des classes à l'université tokyoïte pour la première fois. La jeune étudiante venait de quitter très récemment la campagne pour s'installer dans la gigantesque ville. Le petit rat des champ se sentait désemparé face à toute cette agitation n'existant point dans son coin reculé natal. Tous ces sons, ces gens se précipitant, ces odeurs, la décontenançaient. Et pourtant, elle ne pouvait s'empêcher d'être ébahie par tous ces blocs de bétons gisant du sol, par ce contraste entre tradition et modernité, par toute cette diversité de personnes que la ville pouvait contenir. Elle se souviendrait à jamais, lors-qu'après s'être endormie dans le Shinkansen, elle avait ouvert les yeux et vit la capitale s'imposer à elle.

Elle avait toujours eu cette fascination enfantine pour Tokyo. Ayant toujours vécue entourée de champs et de pâturages, d'animaux et de personnes âgées, l'idée qu'une ville de béton puisse exister l'émerveillait.

Voilà alors maintenant que son rêve s'est réalisé. Elle allait étudier la biologie, à Tokyo.

Cela lui paraissait tout bonnement invraisemblable- si invraisemblable qu'elle n'avait pu trouver le sommeil de la nuit. Ou du moins, elle le trouva, mais seulement au petit matin.

***

La première impression est toujours la bonne, dit-on. C'est bien pour cela que lors d'un premier jour dans un nouvel environnement, il faut donner une bonne perception de notre personne. 

On s'habille élégamment, prépare ses affaires,

On arrive à l'heure...

Si (T/P) n'avait pas fermé l'œil de la nuit, ils furent bien clos alors que le soleil avait déjà bien commencé à se lever. Ni le bruit de son réveil ou l'agitation urbaine ne parvinrent à la réveiller. Il fallait croire que son matelas installé sans fioriture au sol lui avait semblé bien confortable. Ou du moins assez pour qu'elle y trouve le sommeil et que rien ne parviennent à la sortir de son état de repos.

Enfin, il y eut bien quelque chose, ou du moins quelqu'un pour y mettre un terme.

Une boule de poil noir, bien grassouillette d'ailleurs, s'était confortablement installée sur le visage de la jeune fille, produisant un ronronnement apaisant, mais qui fut toutefois une excellente méthode de réveil. Le souffle coupé, (T/P) n'eut d'autres choix que de se réveiller.

"Kuroo, va-t-en. Je veux dormir"

On entendait la fatigue dans sa voix, encore toute enrouée par le peu de sommeil qu'elle avait pu obtenir. Elle referma ses yeux quelques secondes, avant de produire un large soupir et de les ouvrir à nouveau.

Ses orbes (C/P) s'étaient posés sur le plafond blanc du studio qu'elle venait d'obtenir il y a de cela quelques jours déjà. L'unique pièce était encore remplie de cartons, certains bien pleins, d'autres à moitié remplis. Mais une chose était sûre, il fallait encore tout aménager. 

Après quelques secondes de léthargie, (T/P) se décida enfin à se lever.

Elle se redressa tout d'abord, se frottant les yeux, avant de regarder son téléphone encore rattaché au chargeur.

[08;48]

Elle cligna des yeux une première fois. Peut-être avait-elle mal vu, elle venait tout juste de se réveiller après tout.

Alors elle regarda l'écran une seconde fois.

[08;48].

Tout l'espace sembla se figer l'espace d'un instant. La réalisation de son énorme erreur la frappant de plein fouet.

Dire qu'elle était en retard ne pouvait même plus exprimer correctement la situation dans laquelle elle se trouvait - alors qu'elle était encore dans son lit, les cours venaient tout juste de commencer. Cela n'aurait pas été si important si seulement elle ne se trouvait pas à 45 minutes de la faculté.

"merde merde merde"

Une série de jurons lui échappa sans qu'elle ne s'en rende compte.

Pas le temps de faire de chichi, elle attrapa les premiers vêtements qu'elle pu trouver, éparpillés dans la pièce parmi les nombreux cartons, et réalisa l'exploit de se brosser relativement correctement les dents tandis qu'elle enfilait ses chaussures.

Le stress peut vous faire tout rater aussi bien que réaliser des prouesses.

Rapidement, elle prit son sac (C/P) avant de partir en trombe, claquant la porte derrière elle.

Seul le gros chat noir, assis sur le comptoir semblait paisible. Il observait de ses grands yeux jaunes de félin la porte qui venait bruyamment de se refermer tandis qu'il se léchait la patte. Et lorsque vraisemblablement, il fut lassé d'observer l'entrée, il se retourna, et joua avec un trousseau de clés.

***

09;30. Arrivée devant l'amphi, elle était parvenue à arriver plus tôt que prévu. A quel prix? Elle ressemblait à une vagabonde, si ce n'est une folle.

Ses cheveux (C/P) étaient tous ébouriffés, même en restant piégée dans une tempête, ses cheveux n'auraient pu finir comme cela; ses habits totalement en désaccord - Si le jean allait plutôt bien avec la chemise toute froissée tombant sur le côté de son épaule, les chaussures provenant de différentes paires, elles, faisait une énorme tâche.

Ses yeux cernés montraient bien toute la fatigue qu'elle pouvait porter, mais si on ajoute à cela la sueur qui perlait sur son front, et possiblement les quelques traces de dentifrices qui lui restaient au coin de la bouche, (T/P) ressemblait véritablement à une déséquilibrée.

Elle avait pris quelques secondes pour reprendre son souffle une fois tout en haut. Pas le temps d'attendre l'ascenseur, elle avait monté les marches des sept étages deux par deux - un peu de repos était mérité. De toutes manières, une minute de plus ou de moins n'allait pas changer grand chose au retard qu'elle avait déjà pris.

Mais autant essayer de ne pas se faire remarquer. La salle devait être remplie par une centaine d'étudiants, au moins. Il fallait à tout prix faire le moins de bruit possible - car si les étudiants en facultés sont moins attentifs aux autres personnes, se retourner lorsqu'un bruit se déclarait était tout bonnement naturel. Or, vu son état, elle pouvait être certaine que si des regards se posaient sur elle, ils ne la quitteraient pas.

Deux entrées s'offraient à elle. Une du côté droit de l'amphithéâtre, l'autre à la gauche. Il devait bien en avoir une qui ferait moins de bruit que l'autre. Mais laquelle?

Pas le temps de tergiverser cependant, (T/P) prit la porte de droite, et pria intérieurement pour que ce soit la bonne.

Elle poussa alors la porte rouge qui fit un grincement atroce. Elle se mordit les lèvres pour ne pas hurler de désespoir.

"Ca ira mieux après" ne cessait-elle de se répéter intérieurement. Si elle arrivait bien à quelque chose, c'est à rester positive, même dans les situations les plus délicates comme celle-ci.

Tout doucement, elle s'avança - et comme elle s'y attendait, la salle était pleine à craquer.

Ses yeux rivés sur la feuille de papier qu'il tenait fermement en main, le professeur ne s'était point arrêté dans son discours, pour la plus grande joie de (T/P). Seulement, ses mouvements durent alerter ses sens, car il releva la tête, observa la jeune fille, et s'arrêta une brève seconde dans ses paroles avant de reprendre de manière atonique, son cours qui semblait d'un ennui mortel.

(T/P) bénit le professeur- sa nonchalance venait de sauver sa réputation.

Il fallait tout de même qu'elle s'assied. Elle scruta très rapidement l'assistance, avant de réaliser qu'une place se trouvait au tout dernier rang, au plus près d'elle. Sa journée avait mal commencé, mais il semblait que tout commençait à s'arranger.

Ainsi elle s'avança furtivement vers le siège. Une personne ou deux avait tourné son regard vers la jeune fille avant soit d'écarquiller les yeux ou rire silencieusement, mais elle n'en avait que faire. Du moment que ce n'était pas tout l'auditoire qui la scrutait au même moment, tout allait bien.

Elle prit place, prenant une grande inspiration, avant de poser sa tête entre ses mains. L'adrénaline qui avait pu être sécrétée tout le long du chemin venait de cesser de faire effet - et (T/P) se sentait presque capable de s'endormir sur la table en quelques secondes.

Enfin, elle aurait pu, si son voisin n'avait pas commencé à s'étouffer à force de contenir son rire.

Sa tête se releva et se tourna pour rencontrer un grand jeune homme - probablement du même âge qu'elle, aux cheveux noirs corbeaux en pagaille, qui semblait-il, se riait ouvertement d'elle.

Ses joues étaient toutes gonflés et rosées, tandis que son poing serré était posé devant sa bouche afin d'empêcher tout son d'en sortir.

"Sympa le look" Se contenta-t-il de dire entre deux gloussements. (T/P) fronça les sourcils et tenta tant bien que mal d'arranger sa chevelure avec ses mains, pour simplement réaliser qu'il devait bien y avoir de quoi rire.

Sortant son téléphone, elle scruta alors son visage, et crut qu'elle allait lâcher un cri.

C'était incontestable, elle était affreuse.

La gène s'empara de son être et ses joues se mirent à rougir si fort qu'elle les sentait presque brûler tandis qu'elle tentait de rendre acceptable son apparence.

Peut-être avait-elle envie de pleurer à ce moment là, tellement elle se sentait honteuse et gênée. Elle se sentait idiote. Elle aimait faire les choses correctement, si ce n'est parfaitement. Elle aimait que les choses soient carrées, établies, claires et nettes. Cette situations la désemparait, et elle n'avait qu'une envie - rentrer chez elle et s'enrouler dans une couette.

"Tiens."

Un peigne glissa sur la table jusqu'à être en face d'elle. Elle suivit du regard le bras qui l'avait poussé jusque là pour se poser sur le même idiot qui riait bien d'elle quelques minutes auparavant.

Il sourit gentiment avant de regarder de nouveau le professeur et d'appuyer sa joue contre la paume de sa main.

(T/P) ne put que lâcher un timide merci, qui sans qu'elle ne le remarque, agrandit un peu le sourire du jeune homme.

Cette journée était semblable à des montagnes russes. A chaque fois qu'elle commençait à être au plus mal, un évènement soudain finissait par lui rendre espoir. Elle se mordit de nouveau les lèvres, la honte toujours bien présente alors qu'elle se brossait tant bien que mal ses cheveux tous emmêlés.

"mauvaise journée à ce que je vois"

Le chuchotement la surpris. Elle ne s'attendait pas forcément à ce qu'il prête attention à elle plus que cela. Peut-être était-ce juste par politesse? ou bien alors, il allait sans dire, le cours l'ennuyait probablement?

"Je te le fais pas dire.

-Panne de réveil? "

Elle ne répondit avec des mots, de toute manière, la réponse était inscrite sur son visage, et plus largement, sur tout son être.

"la pire journée de ma vie" Se contenta-elle de dire à voix basse. Il avait l'air sympathique après tout, c'était peut-être l'occasion de se faire un nouvel ami, alors autant essayer de lancer une conversation. De toute façon, au vu de la qualité du cours dispensé, il n'y avait rien d'autre à faire.

"eh.." Un grand sourire montrant toutes ses dents était planté sur son visage. Elle venait seulement de le remarquer, mais ses cheveux à lui aussi, était extravagants. Au passage, maintenant qu'elle y prêtait attention, elle le trouvait plutôt mignon. Ou du moins, à son goût fallait-il dire: grand, allure féline. Restait-il plus qu'à examiner la personnalité à présent, pour savoir si l'intérieur était aussi intéressant que l'extérieur.

"Pire journée, ugh? Si tu me côtoyais tes journées se passeraient tout le temps comme ça.

- J'avais envie de faire connaissance, mais tu viens de m'en dissuader.

- Oh oh, je t'intéresse?" Son ton comme son visage avait une allure narquoise, et (T/P) rougit à la remarque, ce qui le fit glousser un peu trop fort pour les autres étudiants, dévisageant alors le duo.

"Pas dans ce sens la!

- Dans quel sens?

- Je suis pas idiote, joue pas à ça avec moi ça marchera pas. Dans le sens que tu sous-entendais.

- Et quel était le sens que je sous-entendais?

-Arrêtes-ça, dit-elle plus fermement cette fois, l'embarras la faisant rougir de plus en plus, pour le plus grand plaisir de son voisin.

- D'accord d'accord, répondit-il alors qu'il se retournait vers le tableau. Donc tu me trouves pas attirant?

- Mais si je te-Tu sais quoi? j'ai rien dit.

- Ohohoh, si tu viens de le dire! Il gloussait bien trop fort, pour le plus grand malheur des autres étudiants, mais aussi du professeur qui tentait avec difficulté de continuer son cours.

- J'ai rien dit. Ma phrase n'était même pas terminée.

- Mais tu as répondu positivement, donc j'ai eu ma réponse. 

-Je n'ai même pas donnée ma réponse!

-Bien sûr que si.

- Bien sur que non.

- Si.

- non.

-si.

-Je te dis que n- arrête ça, je suis pas idiote!"

Il pouffa de rire disgracieusement, se tenant le ventre, plié en deux, tandis que (T/P) commençait à perdre patience. Mais même s'il avait réussi à mettre sa patience à l'épreuve, après ces quelques échanges, elle se sentait déjà bien mieux et avait même presque envie de rire avec lui.

Le bruit des feuilles et des sacs commença à soudainement remplir la salle alors que le professeur s'était levé et commençait, tout comme les autres étudiants, à rassembler ses affaires. Au moins, le plus dur était à présent passé pensa (T/P). Il ne restait plus qu'à suivre lentement le reste de la journée, et à prendre le rythme des cours.

Alors qu'elle aussi, se relevait, son voisin en fit de même - et d'un seul coup, se sentit minuscule face au géant qui se tenait à ses côtés, son sourire si singulier affiché sur le visage.

"Au fait, commença-t-il. Kuroo Tetsuro.

- Je peux enfin donner un nom à ce démon. (N/F) (T/P).

- Et moi je connais enfin le nom de cet ange. Enchanté"

Elle ne s'y attendait vraiment pas. La face écarlate alors que l'autre s'esclaffait de rire, elle le poursuivit afin de prendre sa propre défense.

Habituellement, elle attirait les ennuis- mais cette fois-ci, il semblait qu'en plus de les attirer, elle courrait vers eux.

Ce danger avait prit une forme exquise, à la fois apaisante et agaçante. Il avait une grande stature, des petits yeux noisettes.

Une allure féline, de prédateur,

Et elle ne réalisa pas,

Qu'il fallait faire attention à ce chat la.







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