Reiner ouvrit les yeux et se redressa, la lumière venait de pénétrer dans la chambre d'Eren, qui lui, dormait encore. Aujourd'hui, c'était le jour J, ils retournaient chez eux. Le blond se leva et se dirigea rapidement vers la salle de bain, il y avait un petit lavabo en bois, la cabine était de la même matière, il fallait se rincer avec un sceau d'eau à l'époque. Reiner se lava et enfila son armure en cuir, il resserra chaque attache et se débarbouilla le visage avec de l'eau. Il brossa ses cheveux blonds et sortit avant de tomber sur Eren, qui venait enfin de se réveiller.

- T'es déjà, prêt ?

- Bah oui ricana de ce dernier. Grouille, on doit aller chercher les autres, Erwin nous a demandé de le rejoindre vers le tunnel. 

(...)

Quelqu'un toqua à la porte, Jean se retourna dans son lit et tomba sur Marco. Le brun se mit à violament rougir et se redressa rapidement. Il entendit la voix d'Eren qui l'appelait depuis sa porte d'entrée.

- Marco, debout répéta Jean en le poussant doucement.

- Mh ? demanda ce dernier en se redressant. 

- On doit y aller !

(...)

Le soleil éclaira doucement la chambre, Armin dormait paisiblement sur le côté gauche de la blonde, qui avait sa main enfouit dans ses cheveux détachés. Il se redressa doucement tout en posant ses yeux sur le visage doux d'Annie, c'était assez rare de la voir comme cela, calme. Il caressa sa joue et l'embrassa doucement sur le front. Armin se rallongea et entoura ses bras autour de son cou. 

- Annie ?

- Mh ? 

- Tu sais que tu es un matelas très confortable ?

- Mh.

- Et ta poitrine, un oreiller confortable ajouta t-il avec un sourire pervers.

Annie ouvrit les yeux et lui tapa gentiment la tête pour qu'il la ferme. Ils entendirent quelqu'un toquer à la porte, surement Reiner qui venait les chercher pour le voyage, direction l'ancien territoire des Paradisiens. Le plan commençait dès maintenant, s'infiltrer sur les nouvelles terres des Mahrs. 

Reiner attendit quelques secondes avec Eren.

- Bah vous voilà ! On vous attend depuis plusieurs minutes gronda Reiner qui aperçut Armin. 

- Excuse fit Armin en resserrant ses attaches. 

Annie arriva ensuite en tenue de dragonnier aux côtés d'Armin, à la porte. Reiner et Eren regardèrent tour à tour les deux blonds qui froncèrent les sourcils. 

- On comprend votre retard maintenant sourit Reiner en faisant demi tour pour aller vers le groupe.

- Hein ? interrogea Armin en regardant Eren.

Annie suivit le regard du brun, qui fixait le cou de son ami et il y avait deux belles marques. La blonde détourna rapidement son regard de l'autre côté. Eren ricana face à cela et rejoignit Reiner.

- Annie tu m'as fait quoi ?

- Rien.

- Alors pourquoi vous êtes muets depuis tout à l'heure ?

- Disons, que je t'ai bien marqué.

- QUOI ?!

Avant de partir pour Mahr, le duo avait décidé de rendre rapidement visite à Laura, la petite fille sauvée par Annie. Ils s'étaient énormément attachés à elle depuis et c'était réciproque.

(...) 

Le tunnel était sombre, les guerriers du bataillon d'exploration avancés en fil indienne, torche à la main, pour éclairer leur chemin. Jean discutait avec Eren à l'arrière, ils parlaient de l'infiltration de Mahr, comment cela allait se passer? Est ce qu'ils allaient se faire démasquer ? Ils étaient tout de même en territoire ennemi et connaissant Willy, il pouvait être très cruel, car cela se remarquait avec ses techniques, pour devenir dragonnier. Il volait des enfants pour les faire entrer dans l'armée et les former pour devenir des meurtriers. Livai parlait également de son côté avec Erwin et Hanji, quand ils arriveront, le commandant du bataillon avait accepté que deux guerriers aillent dans les camps, pour tenter de mettre en sécurité les familles des dragonniers Mahr. D'après Marcel, il fallait que se soit un guerrier Paradisiens qui entre dans les camps, car si c'était un dragonnier Mahr, il était surement connu des soldats qui gardaient les lieux et il pouvait se faire tuer, avec sa famille, accusé alors de trahison. Armin et Jean s'étaient portés volontaire pour le faire. Annie et Reiner étaient contre cette idée, car ils ne connaissaient rien des Mahrs, comment ils pouvaient agir.

Au bout de 3 heures de marche, ils s'arrêtèrent pour faire une pause, les dragons étaient fatigués de porter le matériel sur leur dos. Les dragonniers nourrissaient leur créature et les chouchoutèrent. Epuisé, Berthold but une gorgée d'eau avant de la passer à Reiner. Après s'être reposés environ une trentaine de minutes, ils repartirent. Les heures défilèrent, le tunnel était sombre et le manque de lumière fatigués les soldats et dragons, qui marchaient doucement sur la terre dure. Soudain, Berthold vit quelque chose qui brillait, c'était le bout du tunnel, enfin...

- On est arrivé ! 

Deux soldats firent rapidement une ronde pour voir si des Mahrs traînaient autour du tunnel, mais personne. Alors, le bataillon d'exploration s'infiltra enfin sur leurs anciennes terres, devenues Mahr. Ils s'installèrent dans les trois maisons situaient pas très loin du tunnel. A peine arrivés, Armin et Jean se changèrent, ils mirent les tenues de soldats Mahrs pour s'infiltrer dans les camps, où étaient retenues les familles des dragonniers, qui n'avaient plus de nouvelles de leurs enfants, depuis qu'ils étaient rentrés dans l'armée. Les soldats venaient juste les voir pour annoncer leur mort.

- Tu fais attention fit Marco en lui donnant le fusil.

- T'inquiète ! sourit Jean en le prenant. Je ne me permettrai pas de mourir maintenant. 

Annie resserra les bretelles de l'uniforme du soldat Mahr, qui était de couleur beige. Armin passa la lanière du fusil sur son épaule.

- C'est dangereux ce que tu fais, tu es conscient ?

- Oui répondit le blond. Mais, je t'ai fait une promesse ? 

- Tu m'en feras une autre, promets moi de revenir vivant termina Annie en relavant ses yeux vers lui.

- Promis sourit-il en l'embrassant.

(...)

Assis sur une chaise en face d'une petite table en bois, où trônaient un vase avec des fleurs fanées et une photo. Une photo où se trouvait une famille, la famille Leonhart. Il y avait les parents d'Annie, souriant avec leur fille, qui elle aussi, était heureuse. Maintenant, cela faisait des années qu'il n'avait plus aucune nouvelle d'elle. Monsieur Leonhart vivait seul maintenant, depuis la meurtre de sa femme et l'enlèvement de sa fille, il avait des visites venant de la famille Braun et de Madame Hoover pour qu'ils puissent se soutenir ensemble, mais la douleur était toujours présente en eux. Un bruit se fit entendre, Monsieur Leonhart redressa la tête et se tourna vers sa porte d'entrée. Qui c'était ?

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