I
Bien le bonjour, chers voyageurs égarés sur cette histoire ! J'espère qu'elle vous plaira et si jamais vous trouvez des fautes d'orthographes honteusement laissées en liberté parmi ces mots formant cette merveilleuse histoire, n'hésitez à m'en informer dans les plus brefs délais afin que je me charge au plus vite de les corriger. Et si j'ai égaré des mots inconnus au bataillon, utilisés seulement dans mes contrées, demandez-moi la traduction si vous ne les comprenez pas. Sur ce, bonne lecture à vous !
"Ils ont tendance à choisir leurs victimes sur des critères tels que le manque de confiance en soi, la vulnérabilité,... Ils peuvent reconnaitre ces signes dans la démarche, la façon dont la personne transfère son poids d'un pied à l'autre ou dans des petits gestes comme des regards fuyants, remettre constamment une mèche derrière l'oreille,-"
- Tu lis quoi ? Demanda brusquement une voix derrière moi.
Je sursautai et manquai de tomber de ma chaise. Je lançai un regard noir au blond qui me fixait d'un air amusé tout en rangeant mon carnet.
- Mes synthèses de psycho, j'ai un test demain.
- Tu crois que ça va aller ?
- Ça devrait, enfin si je peux étudier tranquillement sans qu'un blondinet vienne me déranger.
Il leva les yeux au ciel puis continua. Il ne s'arrête jamais de parler, ma parole.
- Je croise les doigts pour toi, tu vas gérer ! Enfin, je venais parce que la table 8 attend depuis un certain temps un serveur et que tu n'es pas censé être en pause actuellement.
- J'y vais, Soupirai-je.
Je me dirigeai vers la table 8 et plaçai un faux sourire aimable sur mon visage.
- Bonjour, je serai votre serveur pour la soirée, vous désirez quelque chose ?
- Je voudrais le plat du jour ainsi qu'une bouteille de vin rouge, s'il vous plait, Répondit la femme.
C'était une très belle femme à la longue chevelure châtain qui portait une élégante robe très simple émeraude faisant ressortir ses yeux verts. Elle se tourna ensuite vers l'homme en face d'elle qui était lui aussi bien habillé, je supposai que c'était un rendez-vous galent.
- Que veux-tu, chéri ?
- Un steak, s'il vous plait, Répondit-il à sa... Compagne ? mais en se tournant vers moi.
- Une préférence pour la cuisson ?
- Saignant.
Je notai leur commande puis leur souhaitai une bonne soirée avec un sourire poli avant de m'enfuir en cuisine. Je leur donnai le papier puis me dirigeai vers les frigos afin prendre la bouteille de vin. J'ai toujours détesté ça. Je n'ai jamais été doué pour débouchonner une bouteille, j'ai toujours peur de tout renverser ou que le bouchon saute trop haut et casse quelque chose.
- Besoin d'aide ? Rigola Will en me voyant me démener avec la bouteille.
- Je sais très bien me débrouiller tout seul, Marmonnai-je.
Au moment de dire cette phrase, je manquai de cogner la bouteille contre le plan de travail tout en faisant tomber par terre le tir bouchon que j'essayais d'attraper. Je soufflai bruyamment avant de tendre l'objet du diable à Will avec un regard noir. Il rigola une fois de plus en posant son plateau puis l'ouvrit comme si ce n'était rien avant de me la rendre avec un sourire triomphant. Qu'est-ce qu'il pouvait être agaçant, ce Mr. je-sais-tout-faire.
- Merci, Bougonnai-je.
- Avec plaisir, Neeks !
- Ne m'appelle pas, Commençai-je mais il était déjà parti servir une autre table.
J'attrapai un peu trop brusquement deux verres à pied que je manquai de faire tomber avant de les déposer sur un plateau avec la bouteille de vin. La fameuse bouteille venue tout droit des Enfers. Je respirai un bon coup pour calmer mon agacement afin d'éviter de nouvelles catastrophes puis retournai dans la salle avec mon faux sourire. Je déposai les verres devant le couple avant de les servir et de leur laisser la bouteille puis repartis en les rassurant que leurs plats arrivaient. En vérité, je n'en avais aucune idée, je ne suis pas allé en cuisine mais ça faisait toujours bonne figure.
En attendant de pouvoir servir leur repas, je m'installai sur une chaise du bar dans un coin où les clients ne pouvaient me voir et repris la lecture de mes notes, rajoutant parfois des détails que j'aurais oubliés. Alors que je fluotais une phrase qui me semblait importante, la voix de Chris m'appela depuis la cuisine pour me signifier que je pouvais servir les assiettes, ce que je me dépêchai de faire. Heureusement c'était une soirée calme, il y avait très peu de clients dans la salle ce qui me permettait de pouvoir m'occuper que d'une table à la fois. Je souhaitai un bon appétit au couple puis retournai à mes fiches de psycho, ayant pas mal de temps devant moi avant qu'ils ne réclament l'addition.
- C'est glauque, Commenta une voix à côté de moi.
- T'en fais pas, tes cours de médecine seront pires, Répondis-je avec un sourire sarcastique.
- Très drôle, Dit-il.
Il prit une chaise et s'installa à côté de moi. Qui lui a permis de s'installer à côté de moi ?
- C'est de la psychologie, c'est forcément glauque, Ajoutai-je.
- Pas forcément, tu pourrais parler des relations parents-enfants, par exemple. C'est mignon, ça.
- La cause de la plupart des traumas, des comportements toxiques et j'en passe une fois à l'âge adulte ?
- Les relations amoureuses, alors ?
- Celles qui peuvent détruire une personne et la changer à tout jamais ou causer des dépressions ? Ou alors on peut parler quand ça fonctionne et que le cerveau détecte ça comme une menace et te pousse à "agresser" la personne car elle te rend faible, le pourquoi on a ce besoin de mordre notre partenaire.
Will me lança un regard lassé et soupira.
- T'as vraiment réponse à tout.
- Tu poses des questions de psycho à un étudiant en psycho donc oui.
- Y'a rien de joyeux dans tes cours ?
- Non. Rien ne t'oblige à rester lire par-dessus mon épaule si c'est trop pour toi, Barbie.
- Barbie ? Ricana-t-il.
- Je sais pas, ça sonnait bien sur le moment, Grommelai-je en détournant le regard, sentant mon visage chauffer.
- Je resterais bien parler avec toi mais la table 5 m'attend, Soupira-t-il dramatiquement en se levant.
- C'est ça, casse-toi, Marmonnai-je, la tête plongée dans mes synthèses.
Il se retint de tout commentaire pour le bien de tous et partit en levant les yeux au ciel.
Une fois mon chapitre terminé, je déposai mon carnet sur ma chaise et me dirigeai vers le couple avec l'addition, voyant qu'ils avaient fini.
- Et voici, ne vous pressez pas, vous pourrez aller payer juste ici-
- Je sais comment la maison fonctionne, ce n'est pas ma première fois ici, M'interrompit poliment l'homme.
- Très bien, dans ce cas, bonne fin de soirée, Terminai-je en repartant.
Lorsque je retournai à ma place habituelle derrière le bar, Will occupait ma chaise tout en feuilletant mes synthèses. J'accélérai le pas en sa direction puis le lui arrachai des mains.
- Qui t'a permis de toucher à mes affaires ?
Il me regarda confus puis bredouilla.
- Désolé, ça trainait, je pensais que ça ne te dérangerait pas.
- Tu pourrais au moins me demander !
Je partis ensuite, sans lui laisser le temps de répondre, en direction des casiers pour récupérer mon sac et mis ma veste d'aviateur, ayant fini mon service. Je n'étais pas vraiment énervé sur lui, j'étais simplement fatigué et avais hâte de rentrer. Je rangeai mon carnet à l'intérieur du sac tout en ressortant, bousculant Will au passage qui bloquait la porte.
- Tu t'en vas ? Demanda-t-il stupidement.
- Non, je vais faire une thèse sur Freud dans la salle pour aider les derniers clients à digérer, Répondis-je sarcastiquement.
- Ça pourrait être marrant, Ricana-t-il.
- Tu crois que le patron serait d'accord ?
- Tu ne risques rien à demander, Haussa-t-il des épaules.
- Ce qui serait encore mieux, c'est si j'avais le droit de faire un concert dans la salle. Mais il faudrait que j'arrive à fonder un groupe et que le patron donne son accord, ce qui n'est pas gagné car je cite "Nous ne sommes pas dans un café".
- J'imagine bien un concert de rock ici, Rit-il.
- C'est toujours mieux que leurs musiques pourries qu'ils passent en boucle.
- T'as pas tort. C'est pour une atmosphère calme et détendue, Dit-il en imitant la voix du patron.
Je souris à sa bêtise tout en levant les yeux au ciel.
- Tu as souris ! Après les, Il fit une pause pour réfléchir puis continua, 10 mois que je te connais, c'est la première fois que je te vois sourire pour de vrai ! Et c'est grâce à moi !
- Calme-toi, Will.
Je me retournai pour partir mais il m'arrêta d'une main sur mon épaule. Je me tournai brusquement vers lui en chassant sa main.
- Ne me touche pas, Solace.
- Désolé. Je me demandais, comme on travaille pas demain, ça te dirait qu'on se voit l'après-midi ? Bredouilla-t-il tout en triturant ses mains. Genre, juste tous les deux, on pourrait aller à Central Park ou bien... C'est juste une idée comme ça !
Il semblait vraiment nerveux et n'osait pas me regarder dans les yeux. Est-ce qu'il me proposait un date ?
- Will, comme je te l'ai déjà dit, j'ai un test super important demain soir, je devrai étudier.
- Ah d'accord, y'a pas de soucis, désolé, Dit-il précipitamment.
Il prit ses affaires puis partit sans me regarder une seule fois. Je pouvais voir qu'il était déçu. Je m'en voulus un peu mais je n'avais pas trouvé de fausses excuses, je ne pouvais réellement pas. Et puis c'est mieux comme ça, il voulait clairement un date et je ne peux pas accepter, ça lui donnerait de faux espoirs. Car je n'ai pas de sentiments pour lui, certes il est très mignon et arrive à me faire sourire même si je ne le montre pas mais c'est juste à force de travailler avec lui, je m'habitue à sa présence agaçante. Je ne devrais pas me poser de questions et devrais lui faire comprendre que ce ne sera pas possible entre nous sans trop le blesser. Il est gentil mais je n'ai pas de sentiment. Pas que je sache en tout cas. Allez, Nico, arrête de te prendre la tête. Au moins je n'aurai pas à le voir demain, maintenant que je sais qu'il pourrait avoir des sentiments pour moi, ce serait gênant. Je pris la route jusque chez moi tout en relisant mes notes, essayant de sortir toute cette histoire de ma tête. Je devais me concentrer sur mon test de demain et uniquement mon test.
Hellooo, chapitre un peu (beaucoup) pourri mais ça s'améliore par la suite, ne vous en faîtes pas !
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