jungkook.

on n'a plus revu Taehyung pendant 2 semaines. le soir de notre rendez-vous, il n'était pas venu et n'avait pas cherché à me prévenir. Seokjin m'a dit qu'il s'était muré dans un silence. un silence qui traduisait sa douleur. il m'a aussi dit que la meilleure amie de Taehyung était comme sa sœur et que depuis qu'ils étaient tout petits, quelque chose le reliait à sa meilleure amie, quelque chose de grand et que personne n'avait sur comprendre.
et pendant que Seokjin me parlait, les larmes me vinrent: quelque chose de grand. ma sœur avait ce quelque chose de grand, elle avait cette voix, cette joie, cette aura. tout d'elle me manquait, j'avais toujours ce naïf espoir de la revoir même si je savais ce qui lui était arrivé. les larmes coulèrent encore plus qu'elle ne le faisaient déjà et Seokjin passa son bras autour de mes épaules, me demandant:

« et je me suis dit que tu pourrais-

-non, je vais rien faire. Jin je peux pas, j'en suis incapable. » ma main effaça les larmes d'un geste sec et j'ai poussé son bras sur mes épaules. « sa meilleure amie a été assassinée c-comme ma sœur. de la même manière et sans doute par la même personne. et je ne veux pas être son-son attache sentimentale face à tout ça. » je le regarda enfin. les autres autour de nous s'étaient tus et nous regardaient sans vraiment comprendre notre conversation. « je me vois en lui. »

je m'étais levé et puis j'étais parti. c'était l'après-midi et la chaleur autour de moi m'empêchait de réfléchir correctement. je regrettais déjà l'abandon que je faisais subir à Taehyung mais je ne pouvais pas replonger là-dedans et je savais qu'il ne méritait pas mon ignorance mais un pressentiment me poussait à m'éloigner de lui, me poussait à m'éloigner de celui que je désirais le plus à l'instant même.

j'avais revu ma copine le soir de cet après-midi, cherchant à me sortir Taehyung de la tête mais rien ne voulait s'en échapper. je me rappelais de sa douceur, du sourire rectangulaire qu'il m'adressait ce soir-là, la veille de cet événement tragique. peut-être que ça me collait à la peau, que le regret de ne pas être avec lui était plus fort que le besoin d'être avec ma copine. tout ça ne voulait pas me laisser tranquille; ça m'oppressait. et quand elle me demanda:

« quand est-il de ton ami ? Tae-machin ? vous sembliez proches l'autre soir. »

ou peut-être même que lorsqu'il n'était pas avec moi, il restait tout autour de moi: dans ce que les gens me disaient, dans mes pensées, dans mes regrets. j'avais fait le choix de le laisser tomber mais à quel prix ? lui dire au revoir et ne plus entendre ni voir sa personne. je ne le pouvais pas, parce que, je le savais déjà, je ne le supporterai pas. alors j'ai embrassé ma copine et j'ai passé la porte de chez elle. j'ai laissé en plan tout ce que j'avais prévu de faire avec elle pour revoir cet homme dont j'ignorais la plupart de choses.

en sonnant chez Seokjin, mes mains tremblaient et je pouvais sentir mon sang battre avec vitesse dans tout mon corps. Taehyung m'a ouvert la porte, il m'a regardé avec des prunelles embuées, les yeux brillants d'un certain espoir et mon cœur s'est serré. j'ai pris une inspiration et l'ai regardé de haut en bas:

« salut, Taehyung.

-qu'est-ce que tu fais-là ? »

sa voix était sèche, comme si ma présence l'irritait au plus profond de son être. ma gorge s'est nouée et j'ai baissé le regard sur mes pieds.

« j'ai pensé que tu aurais aimé sortir. »

il a lâché un rire dépourvu d'humour. il a détourné le regard de ma personne avant de me fermer ma pote au nez. les larmes me vinrent aux yeux pour la seconde fois de la journée et pour la fois de trop de ces vacances. je sortis pour m'assoir sur les escaliers du perron de la maison. la fraîcheur de cette nuit d'été me fit frissonner et je regrettais encore une fois de n'être pas venu plus tôt mais que pouvais-je faire de plus ? ces questions incessantes dans ma tête me donnaient envie de partir loin d'ici, de tous ces problèmes qui m'entouraient à l'instant. et peut-être était-ce que j'aurais du faire.

« on y va ? »

Taehyung me passa devant, me tendant la main pour me relever. il me sourit faiblement et la pleine lune l'éclairait faiblement, rendant son visage encore plus beau avec cette lumière. je me saisis de sa main et entrelaça ses doigts aux miens, le faisant sourire encore plus.

« t'es là.

-je suis là. »

mon autre main se posa sur la joue et, à cet instant, je voulais l'embrasser. embrasser quelqu'un comme je ne l'avais jamais fait. je voulais lui appartenir, être la raison de son sourire. mais je ne l'ai pas fait, je ne l'ai pas embrassé, pas encore mais quelque chose dans ses yeux me disait qu'il n'y aurait pas de retour en arrière.

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bcp d'amour les gars, ça va bientôt s'accélérer

math' 💓