Chapitre 43.1 - And I'm yours
Petite pensée à cette fin de saison de Game Of Throne, see you next year !
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- Point de vue d'Ethan -
Organiser une fête surprise est une entreprise bien plus compliquée que ce qu'il n'y paraît. Surtout quand vous vivez avec la personne concernée. Et que cette personne est Thaïs. Je n'arrive pas à croire que je suis de nouveau avec elle. Dans cette maison. Ça me paraît encore irréel. Depuis l'épisode du placard, nous ne nous sommes pas éloignés d'un centimètre. Tels deux aimants, nous gravitons l'un autour de l'autre. Ce qui, pour en revenir à cette satanée fête, ne me facilite aucunement la tâche.
Elle s'en va dans deux jours. J'ai essayé, tant bien que mal, de la convaincre de rester jusqu'en août mais il n'y avait rien à faire. Elle est implacable à ce sujet. Dire que je le vivais bien serait un pur mensonge, mais je n'avais pas le choix. Je l'aime, et ça plus que tout au monde, et son bonheur passe avant tout. Si c'est New-York, alors cela passe avant tout. Avant moi.
Je me souviens encore de notre discussion à ce propos, juste après notre réconciliation. Quelque chose en moi c'était révélé, une sorte de déclic. J'avais fini par comprendre que mon bonheur c'était elle. J'avais vraiment fini par comprendre ce que cela signifiait.
Flash-back.
Installés sur le lit de Mya depuis au moins une heure, nous parlons. De tout et de rien, en même temps. Un mois sans lui adresser un mot, un mois sans pouvoir sentir sa présence, c'est définitivement trop. Je la fixe sans cesse, j'ai peur de rêver. En portant ces putains de myrtilles ici, je ne pensais vraiment pas la trouver.
- Tu ne pars pas Thaïs, lâchai-je d'une voix claire.
Elle soupira et tourna son regard vers le mien, couchée sur le dos. Une semaine. Ce n'était pas envisageable. Je ne supporterais pas de la perdre alors que je venais à peine de la retrouver.
- Ethan, j'ai pris ma décision.
- Tu n'as pas le droit de me laisser. Pas encore, pas maintenant.
Elle se redresse lorsque mes mots la percutent de plein fouet. Je sais pertinemment que je suis déloyale, mais je suis prêt à tout pour la garder auprès de moi le plus longtemps possible.
- C'est mon avenir qui est en jeu, je ne peux pas jouer avec ça, murmure t-elle.
- C'est toi, mon avenir.
Elle me fixe un instant, déstabilisée. Je le pense vraiment. C'est elle mon avenir.
- Je t'aime, Ethan. Et toi ?
Et moi ? Quelle était cette question stupide ? Je fronce les sourcils.
- Je t'aime plus que n'importe qui, Thaïs. Tu le sais.
- Oui je le sais. Et c'est exactement pour ça que tu dois me laisser partir.
Avant que je ne puisse répliquer quoique ce soit, elle m'enjambe et vient se placer à califourchon au-dessus de moi. Son regard toujours soudé au mien, elle se penche et m'embrasse. Je savoure ce baiser, passant une main dans ses cheveux bruns. Elle s'éloigne finalement de moi avec un petit sourire triste.
- J'ai besoin de partir. Je sais que c'est difficile pour toi, mais New-York, c'est un nouveau départ. Mon nouveau départ.
Je la dévisage. Je comprend, oh que oui je comprend. La seule raison qui m'empêche de l'encourager à partir est purement égoïste. Mais elle a vu juste. Je l'aime, alors je dois la laisser partir. Loin de moi, et loin de nous, si c'est ce qui peut la rendre heureuse.
C'est la décision la plus difficile que j'ai jamais eu à prendre, mais je sais qu'elle est juste. Pour une fois, il n'y a pas de cris, de larmes ou de mélodrame.
- D'accord.
Fin de Flash-back.
Et si j'avais fini par comprendre que je devais la laisser s'en aller, elle avait aussi intégré que son connard de médecin était et avait toujours été hors-course. Je n'avais pas pu m'empêcher de jubiler quand elle avait enfin mis un terme à leur soit-disant relation. Sans rancune mon gars.
Liam m'envoi un message alors que Thaïs dort encore. Je me dégage doucement du lit, pour ne pas la réveiller. Sa chambre est plongée dans le noir, et il y fait frai. Je jette un coup d'œil à ma montre. Presque 20h.
Liam : Tout le monde est prêt. Go go go !
Son entrain me fait esquisser un sourire. J'espère vraiment que ça lui plaira, de revoir tout le monde une dernière fois. Il y avait la bande, y compris Andy, Taylor.. et Charlie. Cette dernière c'était en quelque sorte incrustée, mais Mya n'avait pas eu l'air contrarié alors nous n'avions pas relevés. J'avais même réussi à rassembler Will et Ella dans le même lieu. Un exploit, dans un sens.
Je retourne vers le lit et me penche vers la magnifique créature qui s'y trouve. Je l'observe un moment avant de passer délicatement ma main sur son visage. Les préparatifs de son départ lui pompent une énergie considérable mais elle s'en donne à cœur joie. Je le vois bien, elle est heureuse de partir. Je suppose que moi aussi, alors.
- Bébé, débout, murmurai-je en caressant sa joue.
Elle ronchonne et gigote, peu contente d'être dérangée. Je ris en songeant que ça me manquera de ne plus pouvoir la réveiller de la sorte. Je décide d'utiliser les grands moyens.
- Allez ! J'ai une surprise pour toi, lançais-je en la tirant par les chevilles.
Elle hoquette de surprise et tente de m'assommer à coup de pieds, en vain. J'éclate de rire. Elle est complètement tarée. Finalement, elle sort du lit et part vers la salle de bain, en bougonnant. Je la suis, le sourire aux lèvres.
- Habilles toi bébé, on sort.
Elle me répond avec humeur et me claque la porte au nez. Je ne peux même pas me vexer, même mal levée, je l'a trouve adorable. Je suis sérieusement atteint, de toute façon. En un temps record de quinze minutes, Thaïs est prête. Elle porte une robe noire, aux épaules dénudées, et de jolies boucles brunes dévalent sa poitrine. Elle est belle.
Je prends sur moi pour ne pas rebrousser chemin en direction de sa chambre et lui prends la main. C'est parti. Le trajet jusqu'à la plage est long mais surtout ponctué par de nombreuses interrogations. "C'est quoi ce bordel ?", "Tu vas me tuer dans un endroit désert ou quoi?", "J'espère que tu ne me kidnappes pas Devros". Parfois, je me demandais si elle n'avait pas de sérieux soucis, non mais vraiment.
Quand nous sommes pratiquement arrivés, une vague de stresse me submerge. J'ai dû éteindre mon portable et prétendre qu'il était déchargé car madame souhaitait à tout prix jouer à 2048. Cette fille était une vraie plaie. Je ne savais donc absolument pas où en était exactement les autres. Je gare la voiture et reconnait celle de Liam non loin. Mais quel abruti ! Heureusement que Thaïs est tout sauf attentive aux détails.
Elle descend du véhicule, les poings sur les hanches et les sourcils froncés.
- La plage ? Tu m'as emmené à la plage ? raille t-elle.
- Il faut croire, lui répondis-je sur le même ton.
Elle me toise et je soupire en la prenant par la taille. Je pose un baiser sur son nez et lui ordonne de me suivre. Étonnement docile, elle me suit en silence. J'espère vraiment qu'ils ne sont pas loin parce que ça commence à craindre.
La plage est déserte et sombre. Le sable, lui, est froid, et le vent fort. Je trouve que le bruit des vagues s'écrasant est plutôt apaisant. Cependant, ce demi-silence ne dure pas longtemps. Alors que sa patience arrive à terme, ils débarquent tous et lui foncent dessus. C'est si soudain qu'elle ne semble pas réaliser ce qui lui arrive.
- SURRRPRISSEEE !
C'est un putain de bordel général. Tout le monde lui tombent dessus, avec en première ligne Mya, Alex et Sam. Liam suivit de Taylor et d'Andy ne tardent pas à se lancer dans la mêlée. Les parents de Thaïs sont un peu à l'écart, le sourire aux lèvres et enfin, il y a Charlie qui tire la gueule dans son coin. Je lève les yeux au ciel. Elle n'a vraiment rien à faire là.
Thaïs, elle, est carrément en pleure. C'était à prévoir. Elle se confond en remerciements et un beau sourire habite désormais son visage couvert de larmes. Je ressens une profonde fierté d'avoir réussi à la rendre heureuse pour une soirée. Ça fait longtemps. Je reste volontairement en retrait. Après tout c'est sa fête, et je sais que notre histoire et tout les problèmes engendrés l'ont éloigné de ses amis. Je veux qu'elle puisse profiter d'eux, une dernière fois.
Je pars alors discrètement vers le bord de l'eau et m'en assois à une distance raisonnable. La mer est noire et le reflet de la lune dessus renvoi une belle image. Je repense à la dernière fois où elle m'a ouvert son cœur, pas plus tard qu'hier à vrai dire.
Flash-back.
- Je ne pourrais jamais t'oublier, tu sais.
Thaïs lève le nez de son livre et me regarde, mécontente. Les sourcils froncés, la bouche sur le côté.
- Pourquoi me parles-tu de ça ? Je ne te quitte pas, réplique t-elle énergiquement.
Non, pas encore. Je ne réponds rien. Elle fait comme-ci son départ ne nous affectera pas, mais je suis bien conscient que se serait se bercer d'illusions que d'y croire. J'ai besoin d'elle, comme d'air pour respirer. Suis-je censé me contenter de la voir pendant les vacances, ou à travers quelques Facetime dans la semaine ? Je ne sais même pas où je serais l'année prochaine. Rester ici, la suivre, partir à l'autre bout du monde ? Je n'en sais foutrement rien, et de toute façon, ça ne dépend absolument pas de moi. Seuls les résultats des examens me donneront une réponse, et quand je les aurais, elle ne sera déjà plus auprès de moi.
- Ethan ?
- Mmh ? dis-je distraitement.
- Regarde moi s'il te plait.
Cette fois je lève les yeux vers elle. Ils sont si intenses que je manque de défaillir. Elle attrape mon menton et le tient fermement dans sa petite main.
- Tu es à moi, pour toujours.
Elle se penche et m'embrasse, avant d'ajouter.
- Et je suis à toi.
Fin de Flash-Back.
Un sourire niais s'affiche sur mes lèvres à ce souvenir. Mon portable vibre et un message de Naomie me parvient.
Naomie : Alors cette fête surprise ?
Ethan : Comme sur des roulettes.
Je range mon téléphone dans ma poche et retourne à ma contemplation. Aussi surprenant que cela puisse paraître, la relation entre ma meilleure amie, oui meilleure amie mais je ne le dirais jamais à haute voix, et Thaïs c'était largement améliorer. Je reconnais qu'avoir des antécédents sexuels avec Naomie n'avait pas joué en notre faveur mais il était clair qu'il n'y avait que de l'amitié entre nous.
Il est presque 23h et les éclats de rire résonnent sur la plage. Des pas s'approchent de moi, mais je ne me retourne pas. Je sais que c'est elle.
- J'ai fais le tour de remerciements quand je me suis aperçu que mon petit-ami absolument adorable avait disparu, me dit-elle d'une voix légère en s'asseyant à mes cotés.
- Je voulais te laisser profiter des gens qui comptent pour toi, lui répondis-je avec un sourire.
Elle me rend mon sourire et enlace ses doigts avec les miens.
- Merci Ethan. Ils vont tellement me manquer, murmure -elle le regard dans le vide.
Je ne dis rien. Il n'y a pas grand-chose à dire.
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Hello ! La suite du chapitre arrive rapidement.
Je tenais à vous dire que nous allons sur la fin d'Attachiante, eh oui.
Alors oui je sais, j'avais dis que je ferais une deuxième partie mais après mûre réflexion, je préfère largement finir bien et proprement plutôt que de continuer et d'écrire n'importe quoi, par manque d'inspiration :/
* du coup, comment imaginez-vous la fin ? ☀️
Je suis sûre que vous comprenez !
Des bisous,
Tessy 😌
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