Chapitre 13 - Kiss me
Nouveau chapitre avec le point de vue d'Ethan ! J'instaure officiellement cette alternance :) Pour mieux vous y retrouver, dites vous que les chapitres paires sont ceux de Thaïs et les impaires ceux d'Ethan.
Bonne lecture xx.
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- Point de vue d'Ethan -
Cela faisait au moins deux heures que nous étions dans cette position. Elle, collée à moi, sa tête reposant sur mon torse. Son corps semblait s'être réfugié dans mes bras. Thaïs c'était maintenant endormie, épuisée à force de pleurer. En songeant à la cause de toute cette histoire, mon être tout entier se raidit. S'il ne s'agissait que de moi, j'aurais attendu qu'elle plonge dans un sommeil profond afin d'aller exploser ce connard de Zac. Rien que de penser à cet enfoiré au-dessus d'elle, entrain de la toucher de force .. Putain. La rage remonta en moi à une vitesse fulgurante. Si Thaïs ne m'avais pas empêché de le frapper, il serait actuellement six pieds sous terre. C'était certain. Bordel, comment peut-on tout bonnement s'en prendre à une fille comme elle ? Elle avait son caractère de merde certes, mais elle avait aussi une générosité à en couper le souffle. Comment pouvait-on lui faire du mal, alors qu'elle était en larmes et si vulnérable ? La voir dans cet état m'avait totalement fracturé. J'avais eu l'impression que l'on m'arrachait les poumons, ma respiration avait cessé. Putain il aurait fallut que je ne les suive pas pour que.. La ferme. Ça ne servait à rien de penser à ça, c'était fini. Personne ne lui ferait plus jamais de mal, absolument personne.
Son portable sonna, pour la vingtième fois. Je soupirai en voyant que c'était encore Mya. Si je ne répondais pas, elle n'arrêterait jamais celle là. Je fini par décrocher, en faisant en sorte de ne pas réveiller Thaïs.
- Thaïs enfin ! Pourquoi tu.. , commença l'interlocutrice.
- Chut ! C'est moi. Thaïs dort.
- Ethan ? Mais ? Enfin, pourquoi vous n'êtes pas en cours ?
Je soufflai. Je ne pouvais décemment pas lui raconter ce qui c'était passé. Je devais inventer une histoire et vite.
- Ethan ? insista t-elle.
- Oui oui. Ecoute, tout vas bien. Elle te rappellera.
Et je raccrochais sans lui laisser le temps de me répondre. J'en profitais pour éteindre son portable et le balancer plus loin. Quel bordel. Heureusement que Will était en voyage d'affaire pour quelques jours, je n'aurais jamais trouver la force de lui dire que sa fille s'était presque fait violer sous son propre toit. Elle bougea quelque peu et redressa son visage vers le mien. Je pouvais sentir son souffle régulier s'écraser contre mon cou. A cet instant, elle était magnifique. Thaïs était une belle fille, c'était incontestable mais là tout de suite, on aurait pu la comparer à un ange. Ses longs cheveux désordonnés étaient dans tout les sens. Bordel. J'étais bien. J'étais vraiment bien, avec elle contre moi. C'était elle qui m'apaisait.
Mais qu'est-ce que tu racontes ? Je devais me ressaisir. J'habitais avec elle. Je ne devais pas penser à elle de cette façon. Ce n'était pas bien.
C'était bien la dernière chose dont nous avions besoin. Mon téléphone vibra dans la poche arrière de mon jean. Je levai les yeux au ciel en le lisant le message affiché sur l'écran.
Mya : Devros ! Thaïs m'a invité ce soir, et j'arrive dans exactement 10 minutes. Vous allez m'expliquer ce qui vous est arrivés tout les deux.
Quelle plaie. Mya était sympa mais à petite dose. Je commençais sérieusement à me demander comment Liam arrivait à la supporter.
Il fallait que je lève l'énorme bébé qui dormait sur moi. Délicatement, je dégageai son visage des mèches qui l'encombrait. Tellement belle.
- Thaïs. Il faut que tu te réveilles, Mya est en chemin.
Aucunes réactions. Je n'avais vraiment pas envie de l'embêter mais je n'avais pas le choix. Idiote de Mya.
- Eh mon ange, murmurai-je. Il faut que tu te lèves.
C'était sortit tout seul. Quel con ! Tiens toi Ethan, bordel. Elle bougea un peu, et fini par ouvrir difficilement ses grands yeux marrons. Elle avait l'air complètement paumé.
- Ethan ?
- Comment tu vas ?
Elle ne répondit pas tout de suite, en pleine réflexion. Elle se redressa doucement et s'assit sur le lit, tout en me regardant.
- Ca peut aller.
Je la fixai. Non. Quelque chose n'allait pas, au contraire.
- J'ai mal .. , m'avoua t-elle
Mon sang ne fit qu'un tour. Il l'avait frappé putain de bordel de merde. Pris d'inquiétude, je me mis à l'examiner dans tout les sens, à la recherche d'une éventuelle marque.
- Il m'a giflé.
Mon regard se figeai sur sa joue droite. Elle était gonflée. Je ne l'avais pas remarqué, elle avait dormi dessus. Respire. Respire. Respire. Respire pour elle. Ne fais pas de conneries. J'approchai ma main de sa joue et la caressai doucement. Elle avait planter son regard dans le mien. Alors que je m'approchais d'elle afin de lui offrir un baiser sur sa marque, la sonnerie retentit. Je me retiens de jurer. Thaïs frissonna, ses yeux trahissant son anxiété.
- Ce n'est que Mya, la rassurai-je. Tu l'as invité ce soir d'après ce qu'elle m'a dit.
Elle porta sa paume de main sur son front, l'air de s'en souvenir tout d'un coup. Elle était encore dans les vapes et sa réaction était assez amusante. J'esquissa un léger sourire, ravit de la voir retrouver des couleurs.
- Je peux lui dire de s'en aller, si tu préfères.
- Oh non ! Certainement pas.
Elle se leva et disparue. Bien que la venue de sa meilleure amie ne m'enchantait pas, il fallait bien avouer que cette soirée ne pourrait que lui faire du bien. Il ne fallait surtout pas qu'elle ressasse ce qui c'était passé. Ce n'était pas de sa faute. Plongé dans mes pensées, des cris me firent sursauter. Je me ruai vers le salon.
- CET ENFOIRE VA LE PAYER ! s'exclama Mya.
- Non. Je veux juste oublier cette histoire et me changer les idées. D'accord ?
Sa meilleure amie l'observa quelques secondes et fini par hocher la tête. Amen. Je n'avais pas envie de parler de Zac ce soir. Certainement pas.
Elles s'installèrent sur le canapé, et se mirent à parler comme-ci cela faisait des années qu'elles ne s'étaient pas vues. J'aurais probablement dû quitter les lieux mais je n'avais pas envie de m'éloigner de Thaïs. Et je crois que je ne dérangeais pas plus que ça, sinon Mya m'aurait explicitement demander de décamper. À vrai dire je n'écoutais même pas leur blabla, concentré sur le dernier Stars Wars. Je voulais simplement l'avoir près de moi.
Au moment où Anakin Skywalker s'apprêtait à passer du côté obscur de la force, Thaïs se leva et ramena deux bouteilles de vodkas. Oula. Je levai les yeux vers elle, le regard plein de reproches.
- Ne commence pas Saint Ethan. Je veux m'amuser.
- Très bien, grinçais-je.
Voila que j'allais être obligé de les chaperonner. Si j'avais su, je crois que je n'aurais jamais laissé Mya entrer dans cette maison. Putain. Elles ne comptaient pas finir les deux bouteilles quand même ? Thaïs ne tenait absolument pas l'alcool, et je pense que l'autre devait être le même gens de spécimen. Je décidai qu'il était temps pour moi de les laisser. Il était 21:00, les portes étaient fermées à clé et l'alarme enclenchée. Elles ne risquaient rien.
Une fois dans ma chambre, une lourde fatigue me tomba dessus et je réalisai à quel point j'étais crevé. Je m'endormis en un instant.
J'ouvris les yeux brutalement. J'avais chaud. Je jetai un coup d'œil au réveil qui affichait 2h du matin. Je me redressai, encore somnolent. Je me dirigeai d'un pied traînant vers la cuisine pour y prendre un verre d'eau, quand quelque chose attira mon attention. Ou plutôt quelqu'un. Thaïs était recroquevillée sur le canapé, une bouteille de Vodka quasiment vide à la main. Son visage était baigné de larmes, et bien qu'elle semblait regarder en direction de la télé, je n'avais pas l'impression qu'elle y prêtait attention. Je m'approchai doucement d'elle, m'asseyant à ses côtés.
- Eh mon ange, qu'est-ce qui ne va pas ? Ou est Mya ? lui murmurais-je, les deux mains sur son visages.
Elle détourna le regard de l'écran et le planta dans le mien. Elle avait l'air de souffrir le martyre. Son expression me coupa la respiration.
- Je .. Mya est allée se coucher, et je lui ai dis que je l'a rejoignais. Mais ..
Elle hésita. Je la pris des mes bras pour l'inciter à continuer.
- Mais quand je me suis levée .. Le couloir est noir. J'ai peur.. Qu'il se cache.
Sa voix se cassa. Je compris tout de suite. Elle était bouleversée. Thaïs était une fille courageuse et forte, de telle sorte que je ne l'avais jamais vu dans cet état. Je remarquai aussi qu'elle était imbibée d'alcool, ce qui la rendait à fleur de peau. Les larmes n'avaient pas cessées de couler, toujours silencieuses. Je voulais l'aider. Je voulais qu'elle sourit de nouveau.
- Thaïs, personne ne te fera de mal. Je suis là. Il n'y a personne d'autre.
Elle hocha la tête légèrement.
- Pourquoi fais tu tout ça ?
- De quoi tu parles ?
- Toi, Ethan ! Pourquoi t'occupes tu de moi ainsi ?
- Parce que je tiens à toi, idiote.
Sa question me déroutait. C'était évident non ?
- Et c'est tout ?
C'est tout ? Ça ne suffisait pas déjà que je passe mes journées à résister à l'envie de.. Ta gueule.
- Thaïs ..
Je ne savais pas quoi lui répondre moi, bordel ! Brusquement dans un mouvement, elle se relava pour me faire face et sécha ses larmes. Ses grands yeux marrons me transperçaient. Quant à moi je résistais à l'envie de l'attirer à moi. Elle est vulnérable, ce n'était pas le moment.
Pourtant, c'est elle qui s'approcha de moi. Son visage n'était plus qu'à quelques centimètres du mien. À quoi tu joues ? Ses yeux me scrutaient toujours. Et moi j'étais complètement perdu.
- Embrasses moi.
Pardon ? Je devais délirer. Est-ce réellement ce qu'elle avait dit ? Bordel de merde, à quoi elle jouait. Je devais me remettre les idées en place. Il n'en était pas question. Elle était déboussolée et totalement inconsciente de ses actions. Je vivais chez son père, qui me faisait confiance. Je ne pouvais décemment pas. Non.
Voyant que je n'étais pas prêt à bouger, elle s'approcha encore un peu et comme un abruti, je ne parviens pas à reculer.
- Ethan .. Embrasses moi.
Elle avait parler dans un murmure. Sa voix trahissait son désir, et ses yeux sa détresse. Elle me le demandait comme ci .. Comme ci c'était vital. Comme ci elle en avait besoin.
Putain, elle était tellement belle. Malgré l'alcool, elle sentait toujours aussi bon. Mon regard eu le malheur de s'attarder sur ses lèvres, et à cet instant je su que je pourrais pas lui refuser. J'étais faible. J'allais sûrement le regretter, mais je m'en fichais éperdument. Moi aussi, j'en avais besoin. Merde. J'étais pris au piège. Elle m'avait à sa merci, tout entier.
Doucement, les mains toujours sur son visage, je comblai l'espace qui nous séparait. A contact de ses lèvres chaudes et charnues, je cru déchanter. C'est quoi ça ?! Elle était.. putain, elle était parfaite. Notre baiser était doux et lent. Je la découvrais. D'un geste précis, je l'attrapai par les cuisses et la posa au dessus de mes jambes. Tout montait en moi. L'excitation, les émotions. Ce baiser était puissant. Il s'accéléra quand elle tira mes cheveux, et qu'elle mordilla ma lèvre inférieure. Putain c'était totalement excitant. Mes mains dérapèrent sur ses fesses rebondies. Parfaites. D'un coup, elle se leva et tout en me tenant par la main, se dirigea vers ma chambre. Je savais très bien ce qu'elle avait en tête. Et j'étais trop faible pour lui résister. J'en mourrais d'envie.
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Tada ! J'ai donc instauré l'alternance, à l'avis général :)
J'espère que ce chapitre vous aura plus et oui enfin du bisou :D
On se retrouve bientôt pour le chapitre 14 !
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